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Ooooh, les beaux papillons (bis repetita).
Daykhard restait assis tranquillement sur son siége, il frottait doucement ses poignets endoloris, il observait Sémirande -faisait-il encore parti de son équipage? avait-elle encore un équipage?-, les autres n'avaient pas l'air plus frais que lui.

Il se remémorait comment il avait tenter de calmer la jeune gravidique, lui parlant doucement de ce bébé à venir qui illuminerait sa vie et lui ferait oublier toutes les horreurs qu'elle avait subie, occupé à ses souvenirs récents, sa concentration fut pulvérisée par l'explosion d'Epstar.

Les remarques du Guérisseur étaient pleinement justifiées, que faisaient-ils là, eux? avaient-ils répondu à un appel lancé par la Commandante? croisaient-ils dans les parages? surveillaient-ils le Trident? les questions se pressaient dans sa tête.

Pourtant il ne dit rien. Il ferma un instant les yeux, mettant de l'ordre dans ses dossiers personnels...
"Hey! mec, je croyais avoir été clair: TU me refiles des infos et APRES je vois si je peux faire quelque chose pour toi, ok?"
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Epstar avait les nerfs fragiles, ce qui n'était pas très approprié avec le quotidien périlleux qu'il serait amené à connaître aux confins de l'espace. Peut-être n'était-il tout simplement pas fait pour la vie d'équipage ? Peut-être devrait-il songer à se retirer dans un monastère ? Sur un astéroïde par exemple. Il le lui aurait bien suggéré mais il avait d'autres préoccupations dans l'immédiat...


Casey s'était laissé trimbaler sans opposer de résistance puis il salua l'Amiral et gratifia l'autre homme d'un vulgaire hochement de tête.

« Amiral, Monsieur,

Comme vous devez le savoir, nous effectuions un banal voyage touristique pour le compte de la TSA lorsque nous dûmes porter assistance au Zion. C'est alors que le Trident chercha à s'emparer des survivants au point de mettre leur vie en péril. La situation s'est disons quelque peu "envenimée" sur la fin mais je crois que vous connaissez la suite. Si vous nous expliquiez plutôt ce que vous attendez de nous à présent ? Parce que sauf votre respect, je crois qu'il est inutile de nous retenir ici plus longtemps. Non que votre accueil ne me déplaise, bien au contraire, mais je préfèrerais dans la mesure du possible mettre un maximum de distance entre nous et la flotte du Pacte d'Airain. »

Il faillit ajouter quelque chose de désobligeant concernant l'attitude d'Epstar mais le moment était peut-être mal choisi aussi, préféra-t-il se taire.
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En entendant la voix tellement calme de Casey qui, il n'y a pas si longtemps, voulait abandonner les malades à une mort certaine, il ne put s'empêcher de rouler les yeux vers le plafond de la cabine.

//que diable la commandante regarde-t-elle là haut ? une mouche ? :roll: :wink: //.

Une citation lui vient en mémoire ...
"loup pour les moutons et chien pour ses maîtres"

Il poussa un soupir à mi chemin d'un grognement en attendant la réponse de "l'amiral".
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
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Epstar Jdryk'll Wrote://Je ne quitte pas la planête sans Sonja ...//

En fait : si.

Epstar Jdryk'll Wrote:A ce stade il aurait fallu le neutraliser pour qu'il se laisse embarquer ...

Ah tu vois ? Qu'est-ce que je disais... :mrgreen:
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Epstar Jdryk'll Wrote://C’est un uniforme d’amiral de quoi ? De la division Nova ou de la guilde Naviborg ?//

Bah, de la Guilde Navyborg. J'i en fait comme qui dirait l'impression qu'il y a une embrouille entre l'Armée (et donc la Nova) et les Navyborgs autour du sort du Zion.

Et j'ai même l'impression que vous êtes très exactement au milieu. :roll:
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Alors que le temps solennel du rapport semblait bien débuter avec le rapport certes concis mais aussi clair et sobre de Casey... tout vola en éclat avec l'intervention musclée et décousue de Epstar. Autour de lui, s'estimant peut-être soulagés que Epstar ait pris sur lui une indignation qu'ils jugeaient nécessaires, les autres membres de l'équipage gardaient le silence en regardant ailleurs.

L'Amiral, sans doute habitué aux réactions façon Casey, était resté sans voix face à la diatribe de Epstar. Pourtant, un je ne sais quoi de changé dans ses rides d'expression laissait entrevoir une future tempête qui se chargerait de faire comprendre à Epstar qu'il devait revoir son attitude...

Pourtant, calmant toute l'attention d'un petit geste de la main et s'avançant de quelques pas au centre de l'assistance, ce fut l'autre homme qui prit la parole :

"Allons, allons, mes amis. Ne nous énervons pas."

Visiblement, des deux, c'était lui qui avait été désigné pour faire le gentil.

"Nous avons déjà entendu vos remarques sur cette jeune femme disparue ou sur ce que vous pensez des possibilités de... euh... "guérison" des rescapés du Zion. Je vous assure que toutes ces tâches sont désormais entre des mains expertes. Nos hommes sont restés à terre et ce vaisseau a été spécialement équipé d'une équipe et de matériel médical apte à prendre en charge tous ces gens. Vous voyez : vous n'avez pas à vous inquiéter.

Pour le reste, j'ai bien peur qu'il y ait quiproquo. Votre Commandante ne vous a peut-être pas suffisamment informé. C'est elle qui nous a appelé au secours. Ce en quoi elle a fort bien fait, bien évidemment...

En ce qui concerne votre "arrestation" et les liens qui vous ont été imposés, c'est bien sûr regrettable mais c'était nécessaire pour donner des formes légales à votre transfert à notre bord et pour couper court à toute réclamation de la part du Pacte d'Airain.

Bien entendu, nous ferons tout pour que les suites judiciaires de cette affaire ne vous soient en rien désagréables car..."

L'amiral l'interrompit, en fixant ostensiblement Epstar :

"A condition, bien entendu de pouvoir compter sur votre entière collaboration pour dénouer les fils de cette affaire..."
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Décidément ces types le prenaient pour un c.. . Il était évident que les amiraux de la guilde Navyborg n’avaient rien de mieux à faire que de s’embarquer pour participer à une mission de sauvetage.

Il sourit ou peut être montrait-il les dents car ses yeux, eux, ne souriaient pas … il repris d’une voix calme, presque un murmure.

Vous voulez de la collaboration ? Pas de problème : je n’ai rien à cacher.

Mais la collaboration c’est échanger.

Quand vous serez un tout petit peu honnêtes et que vous nous direz ce qu’un amiral vient faire dans cette galère et ce qui se passe entre la division Nova, la guilde Navyborg, le Pacte d’airain, je répondrais à vos questions.

Quant à vos menaces voilées, de deux choses l’une :

Ou vous êtes aussi pourri que le pacte d’airain et dans ce cas une fois que vous nous aurez pressé comme des citrons, vous nous balancerez ensuite avec des preuves inventées pour vous couvrir. Dans ce cas pourquoi collaborions-nous avec vous ?

Ou vous êtes à la recherche de la vérité, vous êtes venu en mission de sauvetage et pas pour des raisons « politiques » ; dans ce cas je ne vous pas pourquoi vous restez aussi évasif quant au traitement que subissent actuellement ces malades et quant aux raisons réelles de votre venue ici ?

Ne vous y trompez pas : je vous suis reconnaissant de nous avoir arraché aux griffes du pacte, mais j’aimerais être certain que nous ne voguons pas de Charybde en Scylla. Je crois que vous avez eu nos rapports, nos communications, nos transmissions vidéo … qu’est-ce que vous voulez de plus ?


Il finit par s’assoire lourdement et se passa une main fatiguée sur le visage. Il se retourna vers le « gentil »

Et sans vouloir vous commander : Qui diable êtes-vous ?
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
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Les plus observateurs d'entre vous remarquent que Sémirande a de nouveau son énervant plissement des yeux ...
Par notre sainte patronne Rosalia Goutte de pluie, je jure d'assurer la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie.
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Daykhard ouvrit enfin les yeux, Epstar était toujours en grande demande d'explication, avec cet air de martyre qui convenait si bien aux Prêtres, Sémirande avait toujours cet étrange et entêtant plissement palpébral, les autres brillaient par leur inactivité...

Il était grand temps de se tirer de ce merdier.

"Messieurs, je suis là par erreur, je n'ai été embauché par les représentants de la TSA que pour assurer une mission d'enquête à bord du Varlet affrêté par la dite compagnie; j'ai ensuite été embauché en tant qu'aide, je ne sais donc rien du sauvetage du Zion, du Pacte d'Airain, de la Divison Nova et des éléments qui pourraient lier tout ou parti de ses groupes, je demande donc à être rapatrié sur Terra Formata, où j'exerce la tres légale activité de Détective, mon numéro de licence est 514835131."
"Hey! mec, je croyais avoir été clair: TU me refiles des infos et APRES je vois si je peux faire quelque chose pour toi, ok?"
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Epstar tourna les yeux vers Daykhard en entendant celui-ci prendre la parole.

Il haussa imperceptiblement les épaules.

Comment lui en vouloir ? Daykhard était un gars qui avait été au mauvais moment au mauvais endroit et s’était embarqué croyant disposer d’une planche de salut pour ce tirer de ce trou galactique.

La planche en question s’était avérée pourrie.

Il songea brièvement que s’il avait un sou de bon sens il devrait aborder le problème sous l’angle « Daykhard » et se tirer au plus vite de ce mauvais pas en plaidant l’innocence complète, la distanciation par rapport au reste de l’équipage du Méphisto et minimiser son influence quant au déroulement des évènements.

Il jeta un regard vers la Commandante qui semblait bien isolée et silencieuse, Krhys, Casey et les autres. Ils semblaient décider à se livrer pieds et poings liés à leurs mystérieux sauveteurs.

Il ne savait pas pourquoi, mais il pressentit qu’avant peu cet équipage disparate et parfois antipathique aurait besoin de lui.

Il se demanda un instant s’il faisait preuve d’arrogance en pensant ça. Oui, sans le moindre doute, mais il se sentait comme un naufragé, ballotté par les flots qui voit s’approcher une embarcation de sauvetage menée par des pirates. Monter à bord de la chaloupe de sauvetage, d’accord, faire une confiance aveugle à ces bons samaritains, jamais.

Il retourna son attention vers ses deux hôtes en attendant leur réponse.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
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