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Estebois - Les réfugiés
#11
Sémirande savait que la somme dont disposait les réfugiés était ridicule, symbolique tout au plus, quelques millier de crédits. Peut être vingt mille s‘ils trouvaient un joailler particulièrement généreux et que les quelques billets de banque trouvaient preneur.

C’était compréhensible au vu de l’odyssée d’Alna et des siens. C’était des bijoux, des alliances … ils avaient raclé tout ce qui leur restait et qui pouvait avoir une valeur.

[bouche en cul de poule + sourcils exagérément relevés]
Ohhhhh ? Très chère, vous souffrirez que je termine ma partie, que je dispute avec les miens amis ? Puis-je vous suggérer qu’en attendant vous preniez, loin de notre incommodante compagnie, une petite infusion ? C’est souverain pour les nerfs m’a-t-on dit.

Il prononça tout ça avec un accent priman d’opérette, ce qui fit ricaner la tablée à l’exception notable de l’anthropoïde poilu dont les yeux pédonculés se plissèrent de réprobation.
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#12
[Groumpffff]
[120 kilos en colère]
Sémirande Chalmak coupa son antigrav, bien heureuse de ne pas être sur le plancher pourri d'une cabane forestière, attrapa le type par l'épaule et le tourna vers elle, sans violence mais fermement.

"Cher Monsieur..." dit-elle en attrapant le cigare et en l'envoyant dinguer de l'autre côté de la pièce d'un geste à la fois négligent et élégant "...il y a des gens qui attendent après votre... navire pour se rendre sur un monde où on est près de les accueillir, après qu'une crapule, dont vous n'êtes pas je précise, les eusse jeté hommes, femmes et enfants dans le vide accrochés à des sphères gonflables de survie. Vous savez ce que c'est ? Bien !
Bon alors..."
continua-t-elle d'une voix douce, ...vous allez poser vos cartes, vous souvenir de votre serment Navyborg et lever votre gros cul de cette chaise afin de me recevoir dans votre bureau, à bord de votre navire hôpital reconverti dans le transport de marchandises dont on n'a jamais pu prouver la présence et c'est bien pratique.

Risqué ? Oui, mais pas tant que çà. Imaginez un peu : "alors vous vous êtes mis à trois pour la faire lâcher ? Ah ah ah.".
Par ailleurs, elle n'avait pas sorti d'arme, n'avait pas montré de violence particulière, et surtout elle commençait à comprendre que c'était le genre de type devant lequel il fallait s'imposer. Tout en gardant les trois autres en vue, elle ne relâchait pas sa prise, attendant une réponse.
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#13
// selon timing du MJ, le message arrive à Sémirande

Message de Khrys: " Gurvan m'a dit de t'appeler, tu aurais besoin de mes services ?" 8)
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
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#14
Khrys Wrote:// selon timing du MJ, le message arrive à Sémirande
//Selon le principe bien connu que le MdJ adoptera la situation la plus fendarde.

Khrys Wrote:Message de Khrys: " Gurvan m'a dit de t'appeler, tu aurais besoin de mes services ?" 8)
[Viiiite]
Sans détourner le regard, Sémirande Chalmak demanda la téléconférence 3D entre le Méphisto et le tripot où elle se commettait de façon si indigne. Vite, elle projeta un Khrys Edelman de 40 cm de haut, mais d'une définition remarquable et nullement transparent, sur la table, entre la bouteille de tord-boyau, un cendrier désintégrateur de mégots, des jetons en faux cristal tape à l'oeil et un mouchoir de toile sale, un tire-jus comme on n'en voyait jamais dans les installations NT5 / NT6 ; la preuve !

"Merci d'avoir rappelé si vite, monsieur le Commissaire. Pouvez-vous expliquer à Monsieur que faire attendre les clientes, c'est mal ?"
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#15
// fait suer je viens de perdre mon post presque terminé ;( . Pas le courage de le reprendre ce soir, j'ai chopé un crobe :puke: . A demain :hai:
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#16
Sémirande bénéficiait de très bons reflexes, affutés par des années de pilotage et par un équipement synthé-nerveux de tout premier ordre.

C’est donc avec une fausse sensation de lenteur qu’elle vit le mastodonte tatoué prendre appuis des poings sur la table pour se redresser,. Il évoquait vaguement un plissement géologique en train de donner naissance à une montagne particulièrement abrupte et peu engageante.

La pilote quand à elle, si elle tenait encore ses cartes de la main gauche, venait de faire disparaitre la droite sous la table.

Pendant ce temps l’anthropoïde velu, ses yeux se tournant au bout de leur tige en direction de chacun des protagonistes, agitait les mains en signe d’apaisement : du calme mes amis, du calme, cette situation n’est profitable pour personne pépia-t-il d’une voix haut perchée.

Le capitaine, qu’elle tenait par son blouson, révélant l’abesto qu’il portait en dessous la fixait. Il avait les mains bien en évidence : une sur la table et une tenant toujours son verre. Son regard était froid. Calculateur. Terminé le coup de la vantardise et le numéro d’opérette de contrebandier.

Vous allez me faire le plaisir de me lâcher. Tout de suite. Dou-ce-ment. Il A moins que vous ne désiriez que la situation dégénère sérieusement.

Il parlait d’une voix douce, calme.

… et vous me devez un cigarillo.

C’est à peu prés à ce moment là que Khrys se connecta, sa projection tri-di, relayé en entrée comme en sortie par le com de Sémirande lui donna une image figée de la situation : musclor debout, la pilote qui observait des yeux mi-clos la scène, attentive, l’anthropoïde roux qui pépiait, le capitaine brun qui était tenu par le revers de sa veste en cuir par une Sémirande visiblement en colère et qui lui répondait « … vous me devez un cigarillo. »

Dérangeait-il ? Dans quoi était-il tombé ?
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#17
MdJ Wrote:Pendant ce temps l’anthropoïde velu, ses yeux se tournant au bout de leur tige en direction de chacun des protagonistes, agitait les mains en signe d’apaisement : du calme mes amis, du calme, cette situation n’est profitable pour personne pépia-t-il d’une voix haut perchée.
//Tiens, il me rappelle quelqu'un avec qui il va s'entendre, je pense Big Grin

MdJ Wrote:Vous allez me faire le plaisir de me lâcher. Tout de suite. Dou-ce-ment. Il A moins que vous ne désiriez que la situation dégénère sérieusement.
[Pas émue pour deux sous]
"Plus que maintenant ? Rhôôôôô !"

MdJ Wrote:… et vous me devez un cigarillo.
"Frais de fonctionnement."

MdJ Wrote:C’est à peu prés à ce moment là que Khrys se connecta, sa projection tri-di, relayé en entrée comme en sortie par le com de Sémirande lui donna une image figée de la situation : musclor debout, la pilote qui observait des yeux mi-clos la scène, attentive, l’anthropoïde roux qui pépiait, le capitaine brun qui était tenu par le revers de sa veste en cuir par une Sémirande visiblement en colère et qui lui répondait « … vous me devez un cigarillo. »

Dérangeait-il ? Dans quoi était-il tombé ?

[Sans lâcher le type]
"Tieeeeeens ! Je vous présente monsieur Khrys Edelman, notre Commissaire. Salut Khrys, on doit négocier un contrat, de préférence avec ce gentleman ET, qui me semble civilisé, lui"
Elle pouvait se tromper, mais elle aurait juré que cet ET était un Marchand, ou l'équivalent.

Elle laissa tomber le "capitaine" presque doucement, fit un pas en arrière et continua :
"L'affaire que nous allons proposer à ces gens, Khrys, est un transport de réfugiés, d'ici à Borders. C'est à 941, entre cinq et dix jours. Mais trois d'entre eux ont l'air assez réticents. Vous pourriez les convaincre ?"
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#18
Sémirande Wrote:[Sans lâcher le type]
"Tieeeeeens ! Je vous présente monsieur Khrys Edelman, notre Commissaire. Salut Khrys, on doit négocier un contrat, de préférence avec ce gentleman ET, qui me semble civilisé, lui"
Elle pouvait se tromper, mais elle aurait juré que cet ET était un Marchand, ou l'équivalent.

Elle laissa tomber le "capitaine" presque doucement, fit un pas en arrière et continua :
"L'affaire que nous allons proposer à ces gens, Khrys, est un transport de réfugiés, d'ici à Borders. C'est à 941, entre cinq et dix jours. Mais trois d'entre eux ont l'air assez réticents. Vous pourriez les convaincre ?"

Khrys observa quelques instants la situation holographique:
- il ne craignait rien physiquement Angel
- il n'avait pas d'éléments commerciaux à avancer
- il ne savait pas pas de combien de réfugiés il fallait assurer le transport, sachant qu'avec un type de confort 3, la facture par tête monterait assurément à 170 000 crédit minimum vu les conditions actuelles.
- il craignait qu'on lui demande une telle somme à avancer, que ce soit des comptes de la TSA , ou pire; de ses propres fonds.

Mesdames, Messieurs, je suis enchanté de faire votre connaissance. J'aurais préféré pouvoir discuter de tout cela en votre présence, mais la situation urgente ne m'a pas laissé le choix.
Comme vous le savez, de nombreuses personnes sont en attente d'un nouveau départ vers d'autres horizons. Et les personnes dont ma collègue vous parle, sont une des exceptions qui mérite d'être pris en compte.


Par un canal différent, et à destination de Sémirande : "Purée, donnes-moi des infos sur ces passagers, leur histoire, leur compétence, leur numéro de casier de piscine, n'importe quoi, mais je tiendrais pas longtemps en faisant du vent... pour l'instant, je calme le jeu pour qu'ils prêtent attention à mes arguments!"

// imaginons que Sémirande m'envoie un résumé, que sa mémoire cybernétique aura enregistré :mrgreen:

[blah blah...] (je raccourcis le dialogue réel, vous n'avez pas que cela à faire que d'écouter le monologue d'un prêtre-marchand qui fait son sermont :lol: )
Voyez-vous, cette famille est donc en recherche d'un havre de paix, ce dont vers quoi tout le monde aspire...
Ils sortent du lot, et si par chance, grâce à vous, ils pouvaient trouver un emploi à la hauteur de leurs dons, je suis sûr qu'il a moyen de les faire voyager.
Je m'explique. Nous avons des systèmes de prêts qui sont rigides et dépassés, de plus, les intérêts ne profiteraient qu'aux financiers. Et vous, au lieu d'avoir simplement à faire voyager ces personnes, vous pourriez avoir une rente financière sûre. Imaginez un instant: vous "prêtez" la somme correspondant à leur transport... et vous savez, ces gens sont prêts à faire des concessions en terme de confort. Et ensuite, sur une base d'une partie de leur futur salaire, vous vous remboursez avec une part d'intérêt garanti par contrat. Et bien, au final, ce n'est pas le prix d'un billet que vous avez en poche, mais deux à trois fois ce même prix!!
Donc, sommes toutes, en faisant une bonne action aujourd'hui, vous faites aussi une bonne affaire!
Qu'en dites-vous ?
:emo:
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
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#19
La résolution de la Tri-di était assez bonne pour que Khrys ne perde aucun détail de ce passait.

Sémirande et le Capitaine Rodveg se regardaient en chien de faïence, la brute artificiellement gonflée faisait craquer ses poings, regardant alternativement son capitaine et Sémirande.

La pilote quant à elle, après avoir jeter un bref coup d’œil au Khrys miniature devant elle, ne quittait pas Sémirande du regard. Elle s’était insensiblement reculée dans son siège, légèrement basculée en arrière.

Seul l’anthropoïde roux semblait lui prêter attention.

La tridi n’était pas la meilleurs manière de négocier : le langage corporel y perdait, mais il sentait la tension qui s’accumulait. Même à quelques milliers de km il sentit les points de sa nuque se dresser, répondant à un orage virtuel en formation. Bientôt le tonnerre et les éclairs ?

La brute demanda d’une voix grave avec un mauvais sourire : J’la sort capitaine ?

Calme, sans pour autant quitter des yeux Sémirande.

Non Kline. Madame Chalmak nous quitte.

Elle nous quitte avant que je prévienne la sécurité de la station qu’elle m’importune.

Elle nous quitte parce que, bien que ne manquant pas d’arguments de toute sorte, elle ne voit pas au-delà du bout de son charmant nez.

Elle nous quitte parce que bien que notre navire soit à quai, que nous ne puissions livrer nos marchandises à nos clients sur jonction, me proposerait-elle tout l’or de la flotte du prince Gandalf que je refuserai.

Elle nous quitte parce que si elle n’aime pas mes manières, je n’aime pas les siennes. Ni ses manières, ni ses insinuations.


Il jeta un coup d’œil vers l’hologramme de Khrys : … et ça vous pour vous « monsieur ».

Kline commença à se déplacer en direction de Sémirande, immédiatement arrêté par le capitaine qui leva la main.

Elle nous quitte toute seule, de son plein grés, parce qu’elle n’attend qu’un incident de ce genre pour nous poser toute sorte de problèmes légaux et avoir un moyen de pression sur nous.

Il se détourna, reprit un cigarillo dans sa poche, l’alluma en tirant sur la petite languette à son bout et demanda à Kline qui debout fixait encore Sémirande. Kline ? Alors tu suis ou tu te couches ?



Il n’y avait plus grand-chose à faire à part passer à la vraie violence. Elle laissa ces sales paumés à leur jeu débile, à leur alcool frelaté et à leur grossièreté.



Elle remontait la coursive courbe en direction des quartiers administratifs, bouillonnant peut être intérieurement, écrasant à chaque pas des cloportes imaginaires, quand elle entendit derrière elle un bruit de cavalcade.

Elle vit apparaître derrière la courbure l’anthropoïde : il se déplaçait rapidement à quatre pattes, appuyé sur les jointures de ses mains. Madame, madame, attendez-moi je vous prie. Arrivé à sa proximité, il ralentit, s’arrêta, avant de se redresser. Il était muni d’une courte queue musculeuse qu’elle n’avait pas vu jusque là, sur laquelle il s’appuya. Ses yeux papillotèrent en sa direction pendant qu’il essayait de reprendre son souffle.

Son discours fut haché.

Madame Chalmak… Je crains que toute … cette affaire se soit mal engagée. Pouvons-nous reprendre … entre être pensant civilisés ?

Je suis Olba Nalamirou Golim.
Il plia les mains sur sa poitrine et s’inclina légèrement.

Puis-je vous inviter à bord de mon navire ? Ou si vous le souhaitez je peux louer un bureau afin d’échanger en un lieu neutre ?
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#20
[Courtoise]
"C'est avec plaisir que j'accepte votre invitation à bord du Classe III "Krab", honorable Olba Nalamirou Golim." dit-elle affable "Nous redemanderons à monsieur Edelman de participer pour les questions financières."

Ainsi Sémirande Chalmak parvint-elle à ses fins.
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