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Estebois - Les réfugiés
#1
Nous venons de

Je suis Alna, fille de Pétia.

Elle désigna la porte des douanes et secoua la tête négativement :

Y nous laisseront pas passer. Ils nous ont pas donné de visa pour aucune des Etats d’Estébois et la République du Cygne, n’ veut pas non plus nous en donner tant que nos identités n’ont pas été établies. Il parait que les certificats qui nous ont été établis avant le départ ne valent pas le plastique sur lequel ils ont été gravés. Elle haussa les épaules. Par contre les distributeurs de boissons chaudes là bas sont en accès libres. Elle désigna un antique distributeur devant lequel il y avait une petite queue.

Lano ? Tu veux bien nous ramener … du t’chaïa ? Elle la guida en direction d’un lit de fortune, le sien visiblement, qui avait été isolé sur deux de ses cotés par des couvertures tendues. Elle s’assit, posant son sac à coté d’elle. Deux enfants, deux garçons, de six ou sept ans s’approchèrent, lorgnant sans gène l’étrangère. Ils étaient au bout du lit se contorsionnant pour voir de face Sémirande, sans pour autant se déplacer. La femme leur jeta un regard, d’avertissement, un peu amusée, avant de se retourner vers la navyborg.

Je vous écoute Sémi, coureuse du grand vide.
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#2
// Houhou ? Ya quelqu'une ? :^)
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#3
[Ouille]
Au pied du mur, Sémirande Chalmak se mit mentalement des coups de pied dans l'arrière-train. Que faire maintenant ? Elle avait donné de l'espoir à ces gens. Et si elle les décevait ? Elle suscita mentalement le portrait du Père Jdryk'll et lui lança à la face : "Espèce d'emmerdeur !!!"
Bah, flûte, zut...

Alna fille de Pétia Wrote:"Je vous écoute Sémi, coureuse du grand vide."
Sémirande réprima un sourire, huma son café et se lança.
"Alna, savez-vous ce qu'est cet endroit ?" elle indiquait la station où ils se trouvaient "Pour nous, c'est un hâvre. Pour vous : une nasse, et le pêcheur..." elle indiqua le prêtre "...est ce charmant jeune homme.

Voyez-vous, les navires qui vont vous sortir de là existent, surtout à cause - ou grâce - aux évènements de Jonction. Il n'y a jamais eu autant de vaisseaux ici depuis que ce poste orbital a été assemblé je pense. Mais on vous en refuse l'accès. Pourquoi ?"
Comme elle n'attendait pas de réponse, elle continua de suite "Parce que vous n'êtes pas dans... 'le bon circuit', c'est à dire que vous ne connaissez pas les personnes susceptibles de vous aider ; que celles qui pourraient vous assister à la capitainerie sont débordées, que les accès aux systèmes de télécommunication sont restreints, que certains 'natifs' ne sont pas enclins à vous aider parce que trop avides de vous faire signer de petits contrats aux clauses intéressantes... pour eux."

Son regard se fit brusquement rêveur "Merci Gurvan. Sauf miracle, je reste ici et on se reverra dans soixante-douze heures. Oui, tu m'as bien compris : je renonce à ma partie de chasse." dit-elle à voix haute.

Voyant le regard de ses vis à vis, elle expliqua "Mon Commandant vient de me confirmer que vous ne pouvez pas monter à bord de notre vaisseau. Et je vais vous dire un truc : félicitez-vous en, finalement. C'est la Nef des Fous.

Bien bien bien. J'ai trois jours devant moi. Nous allons les employer au mieux à faire les choses suivantes :
  • Vous loger parce que vous ne pouvez pas rester dans les couloirs : cela attire les prédateurs. Deux heures de temps.
  • Faire la liste de vos connaissances afin de définir votre point de chute. Par exemple : seriez-vous à l'aise dans une ferme marine ? Allez, trois heures de mieux. D'ailleurs j'ai des questionnaires Impériaux très bien faits, à l'usage des grosses nulles comme moi en matière de ressources humaines. Trois heures de mieux.
  • Trouver le navire qui vous convient. J'ai déjà demandé au contrôle la liste des vaisseaux en partance, mêmes pleins. Vous ne pouvez pas imaginer la place qu'il peut rester parfois à bord d'un vaisseau 'plein' :-)
Pour mon paiement, je n'y ai pas encore réfléchi ; mais je vous assure, parole de Navyborg, parole d'Officier Impérial, que ce sera un salaire qui ne mettra pas en péril votre maigre capital et ne menacera pas votre honneur ou votre dignité.

Pour les papiers, ne vous en faites pas. On va essayer de se débrouiller sans, mais s'il en faut vaiment (ce dont je doute), je vais en mettre un au boulot :devil:

Avez-vous des questions avant que l'on s'y mette, Alna fille de Pétia ?"
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#4
Sémirande Wrote:Pour les papiers, ne vous en faites pas. On va essayer de se débrouiller sans, mais s'il en faut vaiment (ce dont je doute), je vais en mettre un au boulot :devil:

// Et tu cautionnes mes façon de biaiser le système ?? :lol:
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
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#5
Elle secoua la tête … Nous remettons notre destin entre vos mains Sémi. Alors que cette dernière se relevait le regard d’Alna se fit dur, observant au dessus de l’épaule de la cyborg quelque chose.

Mais par pitié ne croyez pas comme la moitié de ces gens (elle regardait l’équipage d’un navire marchand, qui passait non loin, indifférent à la foule qu’ils traversaient), que nous sommes des arriérés. Nous ne sommes pas à notre place, c’est tout.

Elle secoua la tête lorsque les membres d’équipage disparurent à l’intérieur de leur navire. Merci en tout cas de votre aide.


Sémirande après les avoir salué se leva et se mit au travail.

Les heures suivantes furent riches de rencontres et de contrariétés : Les réfugiés étaient au centre d’un nœud gordien. Ils venaient d’un monde isolé, une lune orbitant autour d’une géante jovienne à une poignée d’années lumière. Un monde ravagé depuis des mois par des pluies de météorites, par les restes d’une planète errante qui avait été dévié de sa trajectoire et qui se dirigeait droit vers eux, attiré par le champ de leur géante.

Ils n’étaient que quelques milliers. Des colons de quatrième génération qui avaient quitté, à ce qu’ils s’en souvenaient, les sous-sols crasseux d’une planète impériale industrielle pour des horizons plus dégagés.

L’évacuation de leur havre de paix perdu s’était déroulé dans le chaos. Il fallut au conseil planétaire trouver des navires, de l’aide, pour s’enfuir. Un soi disant ambassadeur de la république du cygne était venu à leur rencontre, leur proposant d’affréter un navire et de leur offrir des terres sur le continent sud de Prospero. Evidement il fallut payer.

Mais le vieux classe III qui les avait embarqué, le « r0b1n » battant pavillon de Tortuga, n’avait rien d’un croiseur républicain. Ils n’étaient qu’une centaine, un village. Ils avaient embarqué plein d’espoir, avec toutes leurs richesses et de quoi semer une nouvelle récolte.

Tout cela avait été perdu, disparu, lorsqu’à l’approche de la station d’Estébois le r0b1n avait simulé une avarie de moteur et les avaient largué des sphères gonflables de survie.

Une vrai saleté ces trucs là. Sémirande avait le souvenir d’en avoir vu au musée de la guilde. Des bulles individuelles gonflables, avec un petit recycleur d’air, une balise d’émission hertzienne, quelques rations et un peu d’eau. De quoi survivre quelques dizaines d’heures en priant pour qu’on vous retrouve. Strictement interdit aujourd’hui sur tous les navires impériaux, de l’A12S ou de la République du Cygne.

Il avait fallu plusieurs heures pour tous les récupérer, dispersé dérivant follement.

Depuis tout le monde se renvoyait la balle : leurs visas étaient faux et les autorités de la république n’avaient jamais entendu parler d’eux ; les gens d’Estébois ne voulaient pas d’eux non plus, sauf la théocratie bien entendu.

Sous l’impulsion d’Alna ils n’avaient pas encore signé, laissant dire, écoutant. Mais visiblement certains et certaines commençaient à se laisser séduire.

Après avoir fait le pied de grue elle obtint un rendez-vous avec le responsable de la station : un capitaine qui avait l’air d’être sur le point de faire une crise cardiaque d’épuisement. Elle voulait s’en occuper ? Bien ! Elle avait sa bénédiction, mais elle serait seule : ses services ne pouvaient pas lui détacher un seul homme.

Le logement fut le plus simple : des casernements d’urgence étaient disponibles pour des navires militaires en escale. Après autorisation, verrouillage de certains accès ils purent déménager et retrouver des conditions de vie décentes. Sémirande, de passage, assista à la douche sonique collective des enfants. Un sacré foutoir : c’était leur première douche sonique.

Elle trouva des pads pour faire passer un petit test d’évaluation à tous ces gens. Les résultats furent contrastés : ils savaient tous lire et écrire, étaient intelligents pour la plupart, mais question technologie supérieur au NT4 ils n’avaient que peu de connaissance.

Un officier d’Etat Civil, finit par la recevoir. Il lu avec intérêt les tests qu’elle lui apporta. Il était possible de les accueillir, de leur donner des terres en fermage sur le domaine de l’Etat, à Borders. Il délivrerait les visas, à condition qu’elle leur trouve un acheminement.

Restait donc à leur trouver un moyen de transport.

Les navires qui étaient à quai n’étaient pas nombreux à pouvoir embarquer un tel nombre de passager. Seul un navire commercial, un navire battant pavillon de Jonction pouvait convenir : Le « Krab ». Un ancien navire hôpital réaffecté, qui visiblement avait gardé une grande partie de ses capacités de transport passager. Elle insista pour rencontrer son capitaine.

Après avoir été éconduite, poliment dans un premier temps, grossièrement ensuite, elle finit par coincer celui-ci dans un bar du quartier militaire. Un bar semi-automatisé qui avait pour seul attrait une jolie vue sur les étoiles.

Le lieu déserté par les soldats (qui avaient bien d’autres choses à faire) tournait au ralenti. Le capitaine Rodveg était un homme petit, aux traits lourds. Brun, légèrement dégarni, il était en train de jouer aux cartes avec deux hommes et une femme de son équipage.

Une bouteille au liquide ambré, un verre à moitié rempli du même liquide titrant plus de 40 ° et un cigarillo fumant complétait le tableau.

Il leva légèrement les yeux en la voyant entrer seule. Et replongea dans ses cartes après avoir échangé une remarque qui fit ricaner son voisin de droite, un malabar dont les muscles artificiels, synthétiques, étaient couverts de tatouages formant des mots éphémères, mobiles : « Ad unumn », « pas vu, pas pris », «Marche avec ta haine » …

La lampe flottante éclairait la table, une oasis de lumière au sein d’une salle plongée dans l’obscurité.

Elle s’approcha : le capitaine, après avoir fait passé d’un coté à l’autre de sa bouche son cigarillo dans y toucher, lui demanda :

Elle veut se joindre à nous la jolie demoiselle ?
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#6
[Avant toute chose]
La Navyborg se renseigna d'abord sur le vaisseau
  • Quelle était sa vitesse ?
  • D'où venait-il ?
  • Depuis combien de temps attendait-il ?
ceci pour avoir une idée de l'état de ses réservoirs. Elle s'enquit également de sa réputation : était-il entre les mains de vils malandrins ou d'honnêtes crapules ?

[Allez]
"Dame. Madame Sémirande Chalmak veuve Simblo. Eh oui. Quand à la beauté, c'est une notion très relative, capitaine Rodvel, commandant le Classe I "Krab", vous le savez surement mieux que moi."

En fait, s'agissait d'un Classe III, mais madame Chalmak faisait l'ânesse pour avoir du son.

"Vous êtes, m'a-t-on dit, en attente d'un hypothétique affrètement, peu désireux que vous êtes pour le moment de retourner à Jonction ; ce qui je vous l'accorde ne serait guère prudent.
J'ai peut-être de quoi vous dépanner. Pouvons-nous en parler ?"
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#7
Madame Sémirande Chalmak du cercle de l'Olive veuve Simblo s'était renseigné du mieux qu'elle avait pu : faute de contact avec Jonction elle devait se contenter des informations présentes dans les bases de la petite station.

Le navire, un classe III était déclaré pour 7 E.A.L / heure au maximum, et pour pouvoir, compte tenu des aménagements intérieurs effectués n’emporter que deux cents passagers dans un confort de classe 3.

Elle avait demandé de droite et de gauche ce que l’on savait sur cet équipage. La réponse des autorités de la station était simple : c’étaient des habitués de la station. Ils assuraient une ligne « régulière » entre Jonction et Estébois. Ils disposaient par ailleurs d’une licence commerciale d’Arnberg et assuraient le transport de fret pour le Royaume. Par ailleurs … le capitaine avait été une fois arrêté avec tous son équipage pour avoir déclenché une bagarre avec des soldats de la République du Cygne et, cela on ne le lui confia qu’à titre « officieux », on les soupçonnait de faire du trafique de technologie NT 5 ou 6, sans jamais s’être fait prendre.

Rien de plus grave ceci-dit.

Il était à quai depuis que les kiffs avaient pris Jonction et que la nouvelle s’était rependue.

… La femme, qui portait au col de son blouson un oiseau stylisé, en argent noirci se redressa en reniflant de dédain. Classe I, j’te jure … même pas foutu de trouver son cul avec ses deux mains ces rampants … glissa-t-elle à son voisin de droite, un anthropoïde velu, petit qui de ses yeux pédonculés était l’instant d’avant en train de lorgner discrètement sur ses cartes.

Le capitaine fit celui qui n’avait pas entendu la remarque de son pilote.

Mouais M’am Chalmak. Posez-vous et discutons, je vais écouter ce que vous avez à proposer et on verra bien. Il lui versa d’autorité un verre. Vous jouez ? fit-il en désignant les cartes …
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#8
MdJ Wrote: Mouais M’am Chalmak. Posez-vous et discutons, je vais écouter ce que vous avez à proposer et on verra bien. Il lui versa d’autorité un verre. Vous jouez ? fit-il en désignant les cartes …
[Rabat joie]
"Je ne bois pas d'alcool en parlant affaires. Et je ne joue jamais. C'est une activité totalement futile et décadente.
Pourquoi pas à bord de votre... Classe II ? J'en profiterais pour le visiter."


Sémirande était vêtue très simplement d'une robe noire et d'une de ses milliers de paire de sandales. Pour seul bijou un petit collier composé de perles apparemment naturelles (elles l'étaient) séparées les unes des autres par un espace de quelques millimètres, et dont le fil demeurait invisible ; et pour cause : il n'y en avait pas.

Pas de sac à main. Pas de communico. Pas le moindre gadget. N'eût été le collier, elle aurait pu passer pour une bourgeoise ou même une petite noble de quelque monde à l'ère industrielle. Et elle regardait ces quatre forbans avec un calme, un aplomb assez déroutants.
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#9
Nouveau aller-retour du cigarillo. Il jeta quelques jetons de crital sur la table pour suivre la mise.

Parce que nous parlons affaire ? Vous étiez sur le point de me faire une proposition miss Chalmak. Une du genre qui ne se présente qu'une fois dans une vie et que je ne peux refuser ? Tssssss.

Il regarda à nouveau ses cartes pendant que ses compagnons misaient.

Vous êtes sur que vous nêtes pas en train de jouer aux cartes ? L'homme n'est pleinement homme que lorsqu'il joue.

Il posa ses cartes à plat, laissant une main dessus, la fixant du regard.

Vous m'avez cavalé après une partie de la journée et vous vous êtes renseigné sur moi. On continue ? On fait monter les enchères ou vous montrez votre jeu madame Chalmak du Méphisto ?
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#10
MdJ Wrote:Vous m'avez cavalé après une partie de la journée et vous vous êtes renseigné sur moi. On continue ? On fait monter les enchères ou vous montrez votre jeu madame Chalmak du Méphisto ?
[Tac au tac]
"Et bien alors vous arrêtez votre cirque, à commencer par vos propositions indécentes et votre attitude déplacée. Par déplacée j'entends ne pas se lever à l'approche d'une dame, proposer de l'alcool, une partie de cartes... Et pourquoi pas la botte pendant que vous y êtes ? L'homme n'est pleinement homme que quand il joue dites-vous ? Une raison de plus de me féliciter d'être lesbienne.

Une affaire que vous ne pourrez pas refuser ? Qui a dit cela ? Moi ? Je n'en ai pas le souvenir. Je m'attache aux faits. Votre vaisseau est immobilisé. il ne vous rapporte pas d'argent : il vous en coûte. Et c'est pourquoi je désire vous renconter pour parler - effectivement - affaires, dans votre bureau à votre bord et pas dans un tripot malodorant."
Silence théatral puis : "S'il vous plait."

Sémirande Chalmak dé-tes-tait la mufflerie.

//Ai-je une idée de la somme dont peuvent disposer les réfugiés ?

[Plot vertébral - message texte - A l'attention de Khrys Edelman]
"Monsieur le Commissaire. Trouvez et prenez contact avec un organisme bancaire d'un monde nommé Borders, République du Cygne. Il s'agit de payer un transport en Classe III à partir d'ici. Avance sur revenus à venir : je sais que les banques publiques Impériales et Alliées le font, et je serais surprise que ce ne soit pas le cas pour le Cygne. Paiement à 10% maintenant et le solde à l'arrivée.

Et j'aurai besoin de vous dans quelques temps, en TriDConf, pour négocier le meilleur prix ; parce qu'avec le roublard que j'ai en face, je vais me retrouver en slip."
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