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Astrophobie
#11
[Sérieux]
"Oui, et vous devriez faire attention, dorénavant. Vous êtes télépathe. Vous ETES une arme. Nous allons faire ce que vous demandez, évidemment." ceci l'air de dire "tu n'y aurais pas échappé, mon coco 8-) "Mais je vous garde deux jours, pour les problèmes d'addiction, et suivre un peu cette astrophobie 'qui-est-guérie-mais-revient-quand-même. Et il est totalement inutile de discuter. Cela nous avancera bien si vos états d'âme plantent la mission et provoquent vos morts à tous. Vous pouvez circuler, mais le soir dodo ici et pas d'alcool !

Allez voir leurs Excellences. Comme je vous l'ai déjà dit, elles s'inquiètent."


A toi...
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#12
Gneugrlgel ?!

Il aurait put dire :

Mais je n’ai pas deux jours…. Mon navire part ce soir. Et même si c’est un cercueil avec un moteur il faut que je le prenne. Pas de choix.

Pour qui vous vous prenez ? J’ai désobéi à tout le monde, en me fiant à mon propre jugement jusque là et vous croyez que je vais claquer des talons et m’exécuter ? Tu rêves coco. Tu ne connais pas l’animal.

Mais …

Il se contenta de dire.

Vous avez raison, c’est très gentil à vous … C’est ça les pilules ? Pas une goutte d’alcool ? Pas de soucis, je sais me tenir quand il faut. Et désolé de tout ce dérangement … Bon j’y vais. Je peux récupérer mes fringues ? A ce soir.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
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#13
[Mais]
Le navire qui devait partir chargé de richesses... ne partira pas.

Le vol est reporté Sine Dié
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#14
[tu veux dire que ...]

Je vais devoir voler un navire ? Mon karma ne va pas s'améliorer ... :lol:
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
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#15
Epstar Jdryk'll Wrote:[tu veux dire que ...]

Je vais devoir voler un navire ? Mon karma ne va pas s'améliorer ... :lol:
Attends la suite.
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#16
Après le repas, avoir remercié Gellir et Mone puis glissé à la première en l’embrassant :

Désolé pour cette soirée apocalyptique. On en rira dans quelques années …

Il rentra en faisant un crochet en salle de régénération pour voir sa supérieure. Il lui demanda si elle voulait bien le recevoir. Si oui il lui parla de sa journée, comme si elle était une vieille connaissance. Il lui raconta la plage, le repas catastrophique, les tensions au sein du groupe, ce que Gellir lui avait dit, ce qu’ils avaient décidés et conclu … Il savait combien les journées pouvaient être longues à l’hôpital.

Puis c’était à son tour de rentrer dans sa chambre.

Il vérifia l’heure à laquelle il avait rendez-vous avec son médecin avant de se coucher.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
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#17
[Conzuella Delgado]
Tu peux la voir quelques minutes.
Tu entres, et c'est le choc. La chambre est suspendue au milieu des étoiles : même le Van Vogt a disparu. La vue sur les Agrippines est superbe.
L'évêque n'est pas seule. Deux jeunes garçons lui tiennent compagnie, qui s'éclipsent poliment à ton arrivée sur un "Au revoir madame, monsieur" emprunt de joie de vivre et de respect. "Mes sauveurs !" dit-elle à Epstar une fois qu'ils sont sortis.
Elle est fatiguée (la régénération tire énormément sur ses ressources, mais sans toucher à ses réserves vitales) ; cependant elle tient à t'entendre. Puis elle t'explique qu'elle en a encore pour un bon mois. "Je vais rester ainsi un certain temps, puis la régénération ira de façon exponentielle." Puis, changeant de sujet. "La flotte Impériale a commencé à se retirer. Oh, c'est très lent, certes, mais bien visible. Tiens, regarde :" Elle zoome sur un Classe IV qui vient d'allumer ses moteurs. Une minute ou deux après, il prend un peu de champ et disparait dans un superbe Point de Vérité. "Ils vont peut-être commencer à ramener les réfugiés, qui sait ?". Il prend congé : elle devait dormir.

Le toubib l'examine rapidement mais c'est tout de même approfondi. "Tout va bien. A demain." Ainsi se termine la journée.
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#18
[Rendez-vous avec Philéas, Médecin de l’Alliance]

Epstar arriva avec un thermos de café et des petits gateaux … Il allait partager avec son médecin certains de ses souvenirs les plus intimes alors autant qu’il partage aussi avec lui quelques mignardises.

Après les salutations d’usage il commença.

J’aimerais tout d’abord m’excuser. Hier j’ai remis en cause votre professionnalisme, vos intentions, votre diagnostique. Alors que vous ne faisiez que votre boulot. C’était mal de ma part.

J’étais parti … j’étais sur mon élan, parti pour foncer, en chasse, avec comme idée fixe de poursuivre la mission que je m’étais fixé à tout prix. Et vous étiez un obstacle sur ma route. Alors plutôt que de m’arrêter, de prendre un détour plus long et d’accepter ce retard, j’ai tenté de vous écarter. Et c’est à ce moment là que j’ai été désagréable avec vous. Je vous prie donc s’accepter mes excuses.


Il prit un moment pour manger un petit gâteau à la cerise et boire une tasse de café noir.

Sur le fond il n’est pas agréable d’être trahis par son propre corps … Je suis responsable bien entendu. Un peu plus de modération sans doute serait nécessaire. Mais il ne semblait pourtant pas que j’avais fait des excès : quand nous étions en vol j’étais de service et sauf à une ou deux reprises je n’ai pas abusé.

Pour des raisons religieuses, mon Eglise a comme symbole, la coupe, l’ivresse … difficile de faire l’impasse. Pour tout dire j’aime bien ça aussi.

Vous vouliez que je vous parle de ma vacuumophobie.

En peux de mots j’ai été élevé dans des installations spatiales, j’ai grandi dans un complexe minier, dans une ceinture d’astéroïdes. Mes parents étaient des colons, ils venaient d’un milieu plus que modeste, des bas fond d’une planète impériale pas très sympa : Lersek Ma. Une planète industrielle, trop vite passée de NT4 à NT6, laissant une large frange de sa population à la traine de son développement. Ils étaient dans une misère noire, ils survivaient tout juste. A cette époque une compagnie minière recrutait … pas besoin de diplôme, pas besoin de connaissance particulière, un salaire intéressant. Ils ont signé et se sont retrouvé rapidement à quelques centaines d’années lumière de là dans une ceinture d’astéroïde juste désignée sur les cartes par une série de chiffres et de lettres.

C’est là que je suis né, dans un logement où nous vivions à quatre à peine plus grand que votre bureau, creusé au ceint d’un astéroïde qui servait de lieu de vie à environ un millier de familles de mineurs.

La compagnie était une immense arnaque : les salaires étaient certes intéressants, mais tous les frais, voyage, nourriture, logement, soins étaient à la charge des ouvriers. Nous n’étions que des esclaves, quoique nous fassions nous étions toujours légèrement débiteur pour la compagnie et elle ne faisait pas crédit pour le voyage qui aurait put nous permettre de partir de là.

Elle rognait sur les équipements de sécurité. Sur le papier les normes étaient respectées, nombre de combinaison, installation de sécurité, sas, échangeurs thermiques. Mais c’était du matériel de récup, réparé et conditionné à la va vite.

Enfant nous avons appris à enfiler ces combinaisons trop grandes pour nous, à repérer des traces de givres potentiellement mortelles sur les joints des sas.

En ce qui concernait mon éducation la compagnie respectait ses engagements et la loi impériale à minima : nous avions une vieille console et des programmes éducatifs adaptés. Je n’ai pas vu de professeur en chair et en os avant mes 16 ans.

Bref.

Un jour, je devais avoir douze ans, lorsque mon père est mort. Il travaillait dans une mine pressurisée quand un des sas a cédé, créant une décompression explosive avec ouverture sur l’espace. Je n’ai jamais su ce qui s’était passé exactement. Etait mort lors de la décompression ? Par une lente asphyxie en dérivant le temps qu’on le récupère ? sa combinaison avait-elle était déchirée au passage ? On ne m’en a rien dit.

Depuis ce moment là … sortir dans l’espace en combinaison. Ca me fait peur. Et je suis au dessous de la vérité.

Quelques années plus tard, lorsque je me destinais à devenir mineur, une mission impériale est venue pour évaluer les enfants et les orienter vers les guildes. Cette venue n’a pas fait plaisir à la compagnie. C’est à ce moment que mes capacités ont été détectées … Ce qui c’est passé ensuite n’a pas été très clair. Je crois que les membres de la mission nous ont acheté à la compagnie, ni plus ni moins : ils ont remboursé nos dettes. Mais ma mère et ma sœur sont restées sur place.

Ce n’est que des années plus tard, lorsque la compagnie a perdu un procès retentissant qu’elles ont été libérées. Les indemnités qu’elles ont obtenues leur ont permis d’acheter de la terre sur une petite planète agricole et de s’y installer. Elles-y sont toujours.

Quant à moi j’ai fait mon apprentissage auprès de l’église de la Liberté Cosmique. Pendant mes études j’ai fait de longues séances pour réduire ma psychose. A la fin j’étais capable d’utiliser une combinaison, de sortir dans l’espace à la surface d’un navire et j’ai même fini par effectuer plusieurs sauts orbitaux en chute libre. C’était une thérapie, mais j’ai même fini par apprécier ces chutes libres et ce sentiment de liberté et l’adrénaline lié au moment.


Il termina son café.

Voilà, vous savez tout.

Il sourit.

Alors c’est grave docteur ?
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
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#19
[Hummm...]
Latence. Regard dans le vague. Puis : "L'affaire de la Ceinture de Cranès, n'est-ce pas ? Puis le procès de Sa Majesté représentée par les Fidèles Légistes de Fenouil contre les Honnêtes Mines Mièrvédia ? Je me trompe ?" Demi sourire. "Tas de serpents. Et quand je pense qu'il y a la même chose dans les Agrippines, à deux pas. Saletés de marchands." Sa voix restait tranquille, mais son indignation, toute mesurée qu'elle fut, ne semblait pas feinte. Puis, redevenant professionnel "Oui, c'est grave. Du moins, cela peut le devenir."

Il posa ensuite à monsieur Epstar Jdryk'll les questions rituelles - mais ô combien importantes - allant de pair avec ce genre de problème. Cela dura une petite heure. Le ton était celui d'une conversation normale. Le Prêtre ne ressentit aucune tentative de manipulation particulière, ou alors il était balèze, le gars ; mais un petit quelque chose lui soufflait qu'il n'y en avait pas.

Puis enfin arriva cette curieuse question : "Depuis combien de temps n'avez-vous pas pris de vacances ? Je ne parle pas d'une retraite dans un monastère, hein ? Un vrai break ? Sans navyborg à protéger, sans enfants à caser, sans pénitent à écouter, sans mission pour l'Empire ? A ne penser qu'à vous, à faire un retour sur vous même dans un coin sympa ? A draguer les minettes en prenant tout votre temps ? A pêcher à la ligne mais sans hameçon, pour ne pas être dérangé par le poisson ? A prendre un bain de soleil au sommet d'un glacier ? Les pieds sur un sol ferme, un ciel bien solide au-dessus de vous ? Vous avez eu deux mois plutôt chargés, et même de nos jours, cela marque un bonhomme." Un silence "ou une femme. Un Etre, quoi." ... Encore un silence ... "Vous pouvez refuser de partir pour Tréfolia. ATTENTION : le fait que vous nous ayez proposé de vous y rendre a été analysé, et nous pensons qu'entre votre robe, les sourire et les relations du marchand, l'excellence de votre pilote (très bien noté, d'ailleurs) et l'efficacité parfois un peu salissante de votre Wolverine..." il regarda le prêtre d'un air pensif et dit "Un vieux truc de Science Fiction. Oubliez." Fin de la digression "Nous pensons donc que vous pourrez arriver à quelque chose. Moi, là-dedans ?
1) Vous êtes mon patient, et je dois veiller à votre santé.
2) En tant que membre de la commission, je dois donner mon accord ou mon désaccord quand à votre départ. Z'en faites pas pour le secret professionnel : je répondrai par "oui" ou par "non".
3) En tant que citoyen de l'A12S il me faut m'assurer que vous ne créerez pas un accident, monsieur l'arme vivante.

Je pense que vous pourrez partir. Mais seulement si vous me promettez ces vacances. Ne vous en faites pas pour l'argent. Nos douze systèmes cachent tous des lieux paradisiaques ; oui, même la sévère Viala : croyez-moi, elle pourrait vous surprendre ! Sans compter les deux-trois comptoirs que nous montons par-ci par-là, et sur lesquels ce brave Mone Baltus est censé enquêter."
Un sourire. "Ils sont vaches avec lui, quand même." Une pause. "Votre sentiment ? Puis votre réponse ?"
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#20
Sa tasse à lui était vide depuis un petit moment. Il la fit tournée pensivement sur la table.

Le blanc, le noir, la lumière, l'obscurité.

Et le gris, le crépuscule, l'aube, entre chien et loup.

Ca fait un moment que je n'ai pas pris de vacances parce que je ne travaille pas "vraiment".


Il désigna le short, la chemise tropicale et les sandales dont il s'était affublé ce matin. Ce n'est pas une robe de bure, ce n'est pas un costume ecclésiastique, il fit tourner au bout de son doigt sa casquette ... et ça ce n'est pas une mitre.

Il n'en demeure pas moins que j'exerce un sacerdoce au sein d'une des églises les plus atypiques du clergé impérial. Je ne fais pas les choses parce que j'en espère un salaire, mais parce que c'est ce qu'exige mon devoir ... de prêtre, de guérisseur, d'homme.

Alors lorsque des enfants sont dans la peine et que les institutions impériales ont échoués, je fais ce que je peux.
Lorsque une personne qui m'est proche est malade, habité par des démons, manipulée, je fais ce que je peux.
Lorsque de des salopards tentent de déclencher un génocide, une guerre, je fais ce que je peux.

Ils avaient besoin d'un guérisseur sur le Méphisto; j'étais là, j'avais besoin d'un passage. Super. Ils ont voulu me conserver comme membre d'équipage : super, ça fait des sous à envoyer à ma famille. Des enfants à placer ? Le Méphisto a plein de cabine, voyage quasiement à vide et va faire l'omnibus. Super. Sémirande a des troubles ? Des manifestations psy ? J'essaye de l'épauler, de faire le nécessaire.

Ce n'est pas ce que j'appelle du boulot. Il y a pas mal de temps j'ai travaillé dans un hôpital, un centre de soin religieux. Pas de machines couteuses : juste une bande de prêtres tarés comme moi. Et ça c'était du boulot : il fallait être là, faire le trie de ce que nous pouvions faire, refuser, réorienter, parler, convaincre, calmer ... Des obligations, des horaires, une hiérarchie ... j'ai détesté.


Il sourit ...

Mais à coté de ça, si j'ai la possibilité de boire un coup à l'œil, de sortir avec une jolie fille, manger tout mon content de mets fins et de jouer les piques assiettes de luxe, de mendier auprès de ceux qui ont trop, de donner un peu à ceux qui n'ont rien, je ne m'en prive pas. Je fais ce que je peux là aussi.

Bref tout ça pour dire que ce n'est pas un boulot ou un travail : c'est l'opportunité de servir et de se servir.

Alors vous voulez m'offrir des vacances tout frais payés quand ce sera terminé ? Super, merci du fond du cœur. J'accepte. Je signe.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
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