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Angmar Station - 21 Kepler 1505 TUP
#81
… Sophia claqua des mains en signe de contentement : Super, on y va ! Donnez moi 45 minutes : je me change, je passe deux trois coups appel tri-vi et je suis à vous. Je vous donnerai les détails pendant notre vol vers Anghmar.

Elle s’éclipsa ensuite en direction des logements troglodytes qui étaient creusés au sein de la falaise les laissant en compagnie de Kirian. Celui-ci sourit en apostrophant gentiment sa compagne : 45 minutes ? Il faut que se soit vraiment urgent pour que tu puisses te préparer aussi vite. Il esquiva un coussin balistique, jeté d’une main de maitre depuis l’autre pièce avant que la porte ne se referme.

Kirian toujours amusé ramassa le coussin et le posa dans le canapé avant de proposer à ceux qui le souhaitaient d’aller se baigner et de faire connaissance avec les kolimas. Ceux qui acceptèrent se virent prêter des maillots de bain apportés par les petits logimecs serviteurs et purent enfin se jeter à l’eau …

Le sable fin était une merveille dorée et douce que venait lécher les vaguelettes humides.

L’eau d’une limpidité exceptionnelle était d’une fraiche tiédeur à laquelle l’on s’habituait en quelques minutes.

Ceux qui nagèrent pour aller rejoindre Bran sa compagne et sa fille purent voir de près les kolinas.

Ces derniers étaient des créatures reptiliennes, d’immenses serpents de mer aux écailles noires et au ventre blanc, dont les crêtes dorsales lorsqu’elles étaient déployées se paraient de couleurs irisées qui n’étaient pas sans rappeler les ailes de certains papillons.

Les créatures monstrueuses frôlaient les nageurs, fouettant de leur queue puissante les flots pour se lover au plus prés des humains, se disputant à ceux qui recevraient des caresses.

Il devint cependant rapidement évident à ceux qui possédaient un temps soit peu de notions d’Exo-Biologie que ces créatures étaient des prédateurs, puissants, souples et au détour d’une vague, lorsqu’ils purent apercevoir les rangées de crocs triangulaires, dotés d’une mâchoire de carnivores.

Néanmoins cela ne semblait nullement inquiéter aucun des résidents.

Kirian s’en expliqua plus tard alors qu’ils avaient rejoint la plage et se séchaient, laissant les kolinas regagner le large. … Tout ce milieu est purement artificiel, les espèces qui peuplent notre habitat sont toutes génétiquement modifiées.

Toutes les espèces que nous avons introduites ont un marqueur mémoriel qui peut être programmé pour modifier son comportement « naturel » : cette espèce est originaire de Télos-Bravia et est considérée normalement comme au sommet de sa chaine alimentaire. Ce sont des prédateurs rapides et impitoyables, mais nous avons intégré dans la mémoire collective, génétique, des individus que nous avons introduits ici notre signature olfactive, visuelle et sensorielle pour qu’ils nous considèrent comme « des partenaires » et non comme des proies.

Cela marche assez bien compte tenu que ce sont des animaux sociaux et dont l’intelligence est somme toute limitée … La signature ADN que vous nous avez fourni a servie à vous ajouter à la liste des personnes autorisées à venir à bord. Nous dispersons cette information par l’intermédiaire d’une petite pluie qui précède la venue de tous nos invités.

Ils sont programmés pour vous aimer.

Les Kolinas ne sont pas la seule espèce modifiée de Colombine : cela constitue une défense plutôt efficace contre les importuns. Avec ces derniers … Disons que ces restrictions de comportement n’existent pas.


Mais déjà Sophia ressortait de l’habitation : elle s’était changée, adoptant pour l’occasion une jupe tailleur d’un gris stricte, des chaussures antigrav à talon haut qui lui donnait une marche glissante avait refait sa coiffure en un chignon dans lequel brillait des insectes gemmes vivants … On y va ? demanda-t-elle.

Elle les précéda en direction de la bulle, s’assit, attendant que chacun monte à bord avant de demander une trajectoire directe en haute altitude vers le hangar des navettes.

Leur trajectoire de retour fut parabolique, autrement plus rapide qu’à l’aller, leur permettant d’embrasser d’un seul regard le paysage de Colombine : un monde miniature ou coexistait montagnes, déserts, mer, plaines, jungles, plateaux et glacier sur quelques dizaines de kilomètres. Une illusion, soutenue par une technologie de pointe, dépendant comme Sophia le leur révéla pendant le court vol, d’une quantité astronomique d’énergie, heureusement fournie par l’exploitation de la géante gazeuse autour de laquelle ils orbitaient.

Ils furent vite au hangar où comme promis une navette flambant neuve attendait ses passagers.

Là il n’était pas question d’une navette automatisée, mais d’un véhicule luxueux avec des pilotes humains et un service à bord qui n’aurait pas détonné en première d’un classe V de la Transgalactique Edenienne.

Alors qu’ils dégustaient un verre confortablement enfoncé dans leur fauteuil massant antigrav, un plateau de petits fours programmé par l’autocook de bord à portée de la main, Sophia entreprit de réponde à leurs questions …

[hrp][à suivre demain] … mais en attendant s’il y en a qui ont envie de rebondir, d’intervenir, de compléter ce que j’ai décrit ci-dessus, qu’ils n’hésitent pas. C'est avec plaisir.[/hrp]
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#82
Capitaine Zonk Wrote:Spoutkin, prenez connaissance du plan de vol de la navette automatisée et planchez sur la meilleur façon d'approcher la planète sans être trop voyant. Je compte sur vous pour travailler en bonne intelligence avec les autorités.

A l'appel de son nom, Spoutkin s'était levé de son fauteuil.
A vos ordres Dame Zelda

Sophia de la BEJV Wrote:La navette [...] est venue se perdre dans l'atmosphère haute de Bilbo. elle [...] s'est écrasée sur le continent Nord. Sa localisation précise n'est pas pour l'heure connue. J'ai besoin qu'une équipe aille sur place et récupère l'épave discrètement, en collaboration avec les autorités locales. J'ai le bureau des affaires indigènes sur le dos : ils me donnent 24 heures avant de commencer à faire pleuvoir des pénalités. Mes équipes sont ... composés d'ingénieurs et de techs. Et vous avez un navire avec des capacités de soute qui devraient suffire.

Puis il d'adressa à la représentante de la BEJV
Dame Sophia, puisque nous ne savons pas ou s'est abîmée la navette, j'aurais besoin des coordonnées de ses derniers "signes de vies" électroniques, sa direction, ainsi que son immatriculation, une image récente et ses dimensions. Les détecteurs sont parfois moins adaptés que l'oeil humain pour chercher quelque chose.

Il me faudrait aussi un accès aux cartes de Bilbo et bien sûr le contact auprès duquel nous pourrons nous référer pendant nos très courtes 24h de recherche. D'ailleurs...

Spoutkin profita de cette seconde de flottement pour regarder à nouveau la matriarche de leur micro communauté...

... d'ailleurs capitaine, j'ai bien peur que 24h ne suffisent pas. Non seulement nous ne savons pas encore ou est l'engin, mais si infime que soit les chances que cela arrive, il est probable que la navette ait "atterrit" sous les yeux d'autochtones. Auquel cas notre discrétion est dors et déjà compromise et son remorquage rapide compromis.
La cathédrale sentait le chocolat
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#83
Ainsi que Zelda lui avait demandé, Théo avait envoyé un message texte à Léa Lime et à ses trois compères pour leur signaler que l'escale dans le système de Bilbo était prolongée de 24 heures.

Il avait ensuite décliné l'invitation à aller batifoler dans l'eau avec les kolinas, préférant rester allongé dans un transat sur le ponton, siroter un cocktail de fruits et piquer une sieste d'une demie-heure.

Il s'était réveillé légèrement vaseux, s'était ébroué avant de se lever alors que les baigneurs revenaient de leur escapade avec les cerbères marins de Colombine. Il avait apprécié le changement d'apparence de Sophia, qui avait à présent tout du cadre corporatiste d'une compagnie multimondiale, et avait suivi le mouvement jusqu'à la navette transorbitale.

Les coussins antigrav de ce fauteuil profilé étaient décidément trop confortables, et il se sentait encore partir dans les bras de Morphée. Aussi Théo alla-t-il se commander un raktajino à l'autochef, et après être revenu s'assoir, il régla l'assise pour une épaisseur minimale, et le dossier en position verticale.

Il attendit que Sophia réponde aux interrogations de Spoutkin avant de demander :

"Que pouvez-vous nous dire sur la civilisation indigène de Bilbo ?"
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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#84
Sophia avait choisie un cocktail coco-fusion dont les flocons opalins montaient et descendaient en un mouvement hypnotique dans la flute qu’elle tenait à la main.

Elle dégusta une gorgée avant de reposer son verre sur l’accoudoir de son siège.

Bilbo est aujourd’hui séparé en six entités politiques distinctes, toutes situées géographiquement sur la ceinture équatoriale, sur l’unique continent qui connaît un climat tempéré. La population totale de Bilbo est d’environ deux cent millions d’habitant après en avoir compté deux cent cinquante millions il y a encore cinquante ans.

Comme vous le savez sans doute la peste des vers, une vraie saloperie mortelle dans presque quatre vingt quinze pour cent des cas, a décimé la population lors de la grande épidémie. Sans l’intervention des services de santé de la loge techno la population aurait sans doute été éradiquée et cette colonie prometteuse perdue
… Elle porta la flute à ses lèvres … Sans rien dire des destins individuels des personnes atteintes.

Hélas le traitement devait se faire par injection. La loge avait assez de vaccins pour traiter tout le monde, mais il était difficile d’intervenir sans briser l’isolement de Bilbo.

Le BAI devant l’urgence de la situation sanitaire, accepta de faire une entorse à ses règles, à condition que l’intervention soit discrète : les études prouvaient qu’en 2000 ans d’isolement les indigènes avaient oublié leurs origines. Toute intervention à ce stade de leur évolution alors qu’ils sortaient tout juste d’une sombre période médiévale, aurait sapé leur confiance en leur civilisation. Ils n’étaient
… elle hésita … et ne sont sans doute pas encore prêt.

Le BAI envoya des émissaires, des diplomates mâtinés d’explorateurs avec option aventuriers ; prendre contact discrètement avec les six entités politiques principales de la planête. La plupart sont des monarchies à l’exception de la république du Mokab, qui avant la grande épidémie se faisaient la guerre tous les cinquante ou cent ans, imbriqués dans des jeux complexes d’alliance.

Les ambassades furent généralement bien reçues d’autant que les émissaires apportaient avec eux le remède à l’épidémie qui menaçait de faire disparaître toute civilisation et tout système politique à la surface de la planète.

Cependant les gouvernements insistèrent pour distribuer eux même l’aide médicale et que leur population soit maintenue dans l’ignorance. A l’initiative du Royaume de l’Union, la force dominante du continent, fut créé un organisme secret impliquant quelques poignées de personnes dans chacun des gouvernements. C’est par leur intermédiaire que l’aide put être discrètement distribuée.


Après la crise sanitaire les contacts continuèrent à se maintenir, le corps inter-état constitué évoluant en une agence veillant à la limitation des contacts entre l’Empire et la population de Bilbo. Les agents de cette agence ont été formés par les émissaires de la BAI, mais ont bien vite acquis une autonomie de fait. Les contacts sont maintenus, mais il est rarissime qu’ils demandent l’aide du Bureau ou de l’Armée Impériale pour régler des problèmes de sécurité : Généralement ils font eux-mêmes le ménage.

Néanmoins dans le cas qui nous intéresse, c’est ma compagnie qui est en faute : le BAI n’entend pas que des éléments technologiques tombent entre les mains des indigènes ou que notre présence soit révélée à la majorité de la population.


Elle posa son verre et se pencha en avant les mains jointes : Comprenez bien que votre mission est délicate. Nous devons récupérer l’épave, nous plier aux exigences du BAI pour ce faire et nous dépendons sur le terrain des agents locaux que nous nommons entre nous « les secrétaires de l’ombre ». Concernant ces derniers, des rumeurs laissent à penser que leur agence cherche à bénéficier de transfert de connaissance et de technologie. Elle soupira : ils ne devraient pas faire obstacle à la récupération de l’épave, mais … Sait-on jamais.

Elle écouta ensuite les demandes de ser Spoutkin et opina :

Vous aurez toute l’aide que nous pouvons vous accorder : les barges de transport de minerais sont des briques volantes de cinquante mètre de long sur 20 de large et dix de haut. Elles sont très moches et fabriquées à la chaine. Elles disposent, c’est une obligation, d’une cellule de pilotage pouvant accueillir cinq personnes, mais elles sont toujours pilotées par un navordi sans pilote à bord. La navette était chargée de 1200 tonnes de minerais raffiné, cuivre, iridium, fer, iridium, titane, vous pourrez abandonner la cargaison sur place, récupérer la cellule de pilotage et détruire l’épave si nécessaire … par contre les localisateurs de bord lorsque la barge est rentrée dans l’atmosphère ont grillés : impossible de connaître précisément l’endroit où elle s’est écrasée. J’attends l’analyse de mes équipes pour déterminer la zone de crash approximative.

Le Bai aura sans doute effectivement des exigences particulières … Nous avons rendez-vous avec son directeur : il vous en fera part. Moi-même je ne vous accompagnerai pas, vous serez en autonomie, mais comme je le disais plus tot vous devrez collaborer avec l’agence Inter-Etats que les indigènes ont mis en place. Elle se retourna vers Ser Highway : quant à la situation politique, visiblement notre présence et le fait que quelques membres de leurs gouvernements soient au courant, a eut pour effet de pacifier les relations entre les six entités politiques : depuis les cinquante dernières années aucune guerre n’a été déclarée.

Elle les dévisagea : vous avez d'autres questions ?
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#85
Dom eût un pincement au cœur lorsqu'on l'on parla de la peste qui faillit emporter la planète.

[InPetto]
Classique ...

L'Admitek dans toute sa splendeur, je me demande combien de millions de personnes y ont laissé leur peau pendant que deux-trois personnes étaient en train de se torturer la tête à imaginer les solutions les plus compliquées possibles pour intervenir ...

Enfin, c'est pas la première fois qu'il font ça, ça serait pas la dernière. Et au moins ils ont pas cherché à profiter de la situation outre mesure. Pas comme ...


Une image se matérialisa devant ses yeux : son père, sa luxueuse résidence secondaire au bord de l'Océan Thyr et les "Visiteurs". Il la chassa aussitôt : trop douloureux, même aujourd'hui.

Dom se reprit et retrouva ses réflexes de médecin en intervention. Il lança une série de question :

[A toute vitesse]
Une maladie dites-vous ? Est-ce qu'il est possible d'avoir accès aux protocoles de vaccination et à tout ce qui a trait au traitement et à la contamination ? Je suppose que ça doit être quelque part sur la Toile, vous pourriez me donner les droits pour y accéder ?
Et pour ce qui est du reste de l'environnement, vous avez dit qu'il était plus ou moins tempéré, des études ont-elles été faites sur les pathogènes présents sur place ? Avez-vous les accès sur la Toile ?
D'ailleurs je suppose que vous avez un médecin référent ? Est-ce que vous avez ses coordonnées, je pense que ça sera très utile.


En attendant les réponses de son interlocuteur , Dom louchait sur sur son mini-ordinateur et croisait les informations sur Bilbo qu'il possédait avec ce qui était en stock dans son infirmerie et dans son médibloc pour se préparer à ce qu'ils trouveraient là-bas.
Je dirigerai les soins des malades dans leur intérêt et m'abstiendrai de tout mal - Médicalserment de Bo Sheng
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#86
Assis tout en grognant et grignotant des petits fours.
Un air de contrariété était clairement figé sur mon visage
Et nulle personne ne pouvait manquer de voir le message type
DU BRUHUK PAS CONTENT
Levant mon verre je siroptai ce breuvage exquis...
Puis regardant la navette je ne pu que admirer la qualité de l'appareil et siffla de façon approbateur....
Je me levai et regarda par le hublot un long soupir s'échappa de ma bouche
le sage a dit le pardon est divin, mais ne paie pas une pizza plein tarif si elle a trois minutes de retard
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#87
Jim profita du peu de temps qu'il leur avait été imparti pour se lancer dans une bataille de splatch avec la petite Ponia.

Peu de temps après, il se coula dans le confortable siège de la navette privée. Il se commanda un chocolat chaud et commença à consulter les différents documents. Il se préoccupa également de la demande de la commandante et fit une demande au BAI de leur procurer l'armement autorisé sur Bilbo. Il passa ensuite une commande au Grand Magasin Général en vue de leur petite excursion.
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#88
A la demande de Dom Sophia acquiesça : cette maladie est effectivement quasiment éradiqué dans le reste de la galaxie connue et ne touche que les humains. Monsieur Bruhuk vous échappez à la vaccination obligatoire. Elle sourit.

Elle redevint sérieuse : vous aurez bien entendu accès à toutes les ressources sanitaires de la station et à la carte génétique du virus. Attendez un instant … Elle récupéra son pad holographique et tapota quelques instants. Je viens de vous donner accès à nos bases de données.

Dom put pendant la fin du vol se pencher sur cette maladie. Connue depuis presque cinq cents ans elle s’était rependue au sein de la galaxie à partir d’un monde de la frontière nommé Tibérias-Golup. Un virus indigène ayant muté pour s’adapté à ses hôtes humains. Contagieux, mortel, elle restait en sommeil pendant des années avant de se réveiller brutalement par action d’un second virus, une simple grippe … Les symptômes étaient une démangeaison prononcée, suivit d’un état apathique, une augmentation de la température et un gonflement des vaisseaux cutanés qui finissaient par prendre l’apparence de vers, donnant son nom à la maladie.

Pendant sa formation Dom avait étudié ce virus, mais ça ne faisait pas de mal de se raffraichir la mémoire.



Elle écouta Bruhuk et de rechef se pencha sur son pad pour lui donner accès aux relevés des enregistreurs de bord, des transmissions, des cahiers d’entretien … Il y avait des heures et des heures d’analyse en perspective.

Des radiations ? théoriquement les moteurs antimatière devraient avoir converti lors du crash leur réservoirs … Mais si vous avez le moindre doute n’hésitez pas.

[hrp]Pour l’analyse comme ça dans la navette sans soutien particulier c’est 4d6 sous intelligence + informatique.[/hrp]



La navette de luxe s’amarra à un sas privé, qui donnait directement à la section administrative de la station.

Un garde la prévôté qui semblait s’ennuyer sec dans sa guérite blindée les dévisagea, scanna, avant de leur ouvrir la porte blindée qui menait aux bureaux.

Les couloirs n’avaient rien de luxueux, blancs et gris, une courte moquette perle et quelques plantes holographiques pour donner des touches de couleur et de verdures. Sophia les précéda jusqu’à une section fermée par une porte portant le logo de la BAI : une main, une pince et un tentacule entourant une représentation stylisée de la galaxie.

Elle pressa sur le bouton d’appel qui se trouvait sur le coté de la porte.

Une voix trainante répondit, derrière la porte en verre dépoli. Ouiiii ? J’arrive ! Un instant …

La porte glissa découvrant la silhouette rebondie d’un malachite à la peau marron, vêtu d’une salopette qui jadis avait dut être élégante, mais aurait mérité un repassage en règle. Curieusement le malachite tenait devant son œil un antique monocle à travers lequel il dévisagea ceux qui se présentaient à sa porte.

Ma’am la directrice … Messieurs, ser, je vous attendais, veuillez me suivre.

Il les fit pénétrer dans son « bureau ».

C’était un vaste local, dont la verrière donnait sur l’espace, mais qui était emplit d’un capharnaüm insensé. La fenêtre était masquée par une tapisserie représentant une chasse à court avec des chiens courants, mais les cavaliers étaient juchés sur des sortes de lézards bipèdes à long cou … Le reste de la pièce était emplit de meubles de bois massif, doré parfois, de livres antiques aux couvertures de cuir, de cousins, de tissus, de vases, de tissus, de vêtements brodés, de lampes de cuivre et de verre.

Mais asseyez vous, asseyes-vous donc.

Le malachite s’assit derrière un bureau massif dont les panneaux étaient recouvert de marqueterie florale alors que ses invités recherchaient un endroit ou s’asseoir.

Il fallut déplacer quelques vêtements, des piles de livre, mais chacun put s’asseoir.

Le malachite porta de nouveau son monocle à l’œil : Voila donc l’équipe qui va tenter de réparer la malheureuse faute de votre équipe technique madame la directrice.

Messieurs les rêgles sont simple : vous ne devez en aucun cas jouer aux dieux avec les indigènes de Bilbo. C’est une civilisation fragile, à la recherche de sa voie … Vous ne devez en aucun cas vous faire remarquer.

Tous les objets technologiques que vous emporterez avec vous sera traité non seulement plombé, mais aussi traité au chronoslime. Pour ceux qui ne connaissent pas cette substance il s’agit d’un agent chimique qui dégradera les composantes opticoélectroniques que l’on trouve dans les objets NT4, 5 et 6 après 72 heures … L’on peut bien entendu le neutraliser avant la fin de cette période. Un communicateur orbital, à user avec parcimonie. Des armes
… ses doigts tambourinèrent sur le plateau du bureau couvert de cuir vert … défensives et verrouillées.

… Il agita la main : Vous me ferez passer la liste de ce que vous voulez emporter et je vous dirai ce qui est bon ou non.

Nos services …
il tendit la main vers une porte latérale, dispose d’un vaste stock de vêtements adaptés, d’acessoires de mode, sacs … bref, tout ce qu’il vous faut pour ne pas détonner.

Quand à vous monsieur … il tourna son monocle en direction de Bruhuk … Je vais vous prêter un projecteur holographique qui permettra de vous faire passer pour un habitant de la planète … Vous serez petit et trapu, mais ce n’est pas ce qui manque : les carences alimentaires, les soins déplorables, voir les malformations génétiques ne sont pas rares.

Il appuya sur un bouton qui fit glisser la porte de la réserve : je vous laisse choisir et essayer les vêtements que vous souhaitez, je vous attends ici.

Il sembla ensuite se désintéresser d’eux et récupéra un ouvrage qui trainait sur sa table et dont une fleur séchée servait de marque page.

[hrp]A vous … pour info les vêtements sont tous dans un style néo-victorien.[/hrp]
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#89
Théo pénétra dans la réserve, examina les tenues indigènes avec perplexité, farfouilla dans les piles de vêtements, les penderies et les portants. Il activa un projecteur holo qui matérialisa une série de clichés TriD des habitants du monde qu'ils allaient bientôt visiter. Il observa attentivement les images qui défilaient, s'arrêta sur l'une d'elles.

Au bout de plusieurs minutes, il ressortit de la réserve accoutré comme l'un des quidams des libres royaumes de la bonne planète de Bilbo. Il avait troqué son pantalon de travail à multiple poches et ses bottes navyborg contre une culotte de velours plus ajustée et des bottes de cavalier de cuir sombre. Il avait remplacé son tee-shirt à manches longues par une chemise bouffante, son blouson de cuir sans manches par un gilet cintré. Il avait revêtu une veste de velours assortie à son pantalon et posé une casquette sur sa tête.

Il s'avança vers le malachite, distinguant son nom sur la plaque d'identité de son bureau à moitié recouverte de papiers :

"Ser Pakyo Alhoong, j'espère que je n'ai pas commis d'impair. En ce qui concerne l'équipement de... sécurité, est-ce qu'un paralyseur camouflé en pistolet et un poignard à lame vibrante ou monofilament sont autorisés ? Ainsi que des karatapoignes ?"
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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#90
Pendant le discours du malachite, Dom poussa un vague soupir. Un discours qu'il avait déjà entendu un certain nombre de fois durant les interventions humanitaires auxquelles il avait pris part, toujours le même et toujours aussi éloigné de la réalité du terrain.

[InPetto]
C'est cela oui. De toute façon quand on sera là-bas, ça sera entre eux et nous. Et d'ailleurs sur un monde comme ça, une nouvelle religion basée sur la venue d'êtres supérieurs pour guider les croyants ne changerait pas grand chose et ça ne serait pas très original.

A partir de ce point là, Dom n'écouta plus que vaguement les affirmations du directeur, attendant juste le moment où celui-ci déciderait qu'en vertu de la politique de non-intervention, l'épave devra être dégagé avec des pelles d'époque. Dom l'avait déjà entendu, il était déjà passé outre.

Lorsque le directeur eût fini de parler Dom entra dans la réserve à la suite de Théo et farfouilla également dans la réserve, vérifiant les formes et les couleurs des vêtements par rapport aux informations qu'il avait collectées durant le voyage depuis Mandrake, il parcourut assembla quelques holos et chargea le premier et doucement son vêtement se transforma.

Lorsque le médecin sortit de la réserve vêtu d'une chemise blanche aux longues manches il portait également un veston noir et un pantalon imitant tout les deux un tissu précieux de la planète : il possédait des reflets argentés et provenait d'un petit animal sauvage présent uniquement sur une île éloignée du continent principal. Son vêtement à changement de forme l'avait également pourvu d'une longue veste imitant un tissu épais, apte à résister aux conditions météorologiques parfois dures de la planète. Il était enfin coiffé d'un chapeau haut-de-forme qui camouflait sa natte.

Les membres de l'équipage ainsi que le directeur aurait pu le confondre avec un membre de la classe sociale supérieure de Bilbo ou un diplomate si ce n'était son visage qui ne faisait pas vraiment "local".

[S'adressant au directeur]
Voilà, je terminerai tout ce qui est changements faciaux quand je serai de retour sur le Songe. Et pour ma part j’emmènerai un fusil suffisamment camouflé pour passer pour un objet local ainsi qu'un paralyseur. Est-ce bon pour vous ?
Je dirigerai les soins des malades dans leur intérêt et m'abstiendrai de tout mal - Médicalserment de Bo Sheng
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