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Horizon de nuages
#31
Hemmedéji Wrote:"... et la température ambiante n'est guère supérieure à une dizaine de Celsius. Si vous ne voulez pas attirer l'attention, je vous conseille d'ajouter cette cape et de remplacer les sandales par des chaussures."
[Sourire intérieur]
Sémirande aurait bien répondu qu'elle connaissait beaucoup d'endroits où des humains lambda vivaient en sandales voire pieds nus par 10°C, voire moins. Mais fidèle à sa nouvelle devise, elle ne dit mot et obtempéra ; non sans avoir remercié leur hôtesse.
#32
Virik avait observé à travers de la verrière énergétisée le paysage lors de leur longue chute contrôlée. L’horizon nuageux, la certitude que la terre ferme n’était ici qu’une légende au sein de la mémoire collective des indigènes, fit naitre une pointe d’inquiétude dans la poitrine de Virik.

Il se força à fermer les yeux, à respirer profondément, ce qui lui permit de rentrer les griffes qu’il avait inconsciemment enfoncé dans les accoudoirs de son fauteuil.

La vue des classe V lui donna des objets sur lesquels focaliser son attention.

Hemmedéji Wrote:Leurs extrados fragilisés par le temps présentaient de curieuses balafres.

A la vue de ces étrange balafres il demanda : monsieur Pal'Kis, ces traces sont liées uniquement au temps et à la corrosion ou la possession de ces épaves ont-elles été l’objet de quelque combat ?

Lorsque la bulle s’immobilisa, il tourna la tête observant l’intérieur du hangar, observant les passages, portes ouvertures recoins avant de reporter son attention sur l’être sui les attendait. Simple routine destinée à repérer quelque signe d’intention hostile.

Une fois rassuré, il descendit.
#33
Djal assista passivement à la descente contrôlé admirablement par Eron. Ses yeux s'écarquillèrent en voyant les colossaux classes 5, évoquant les carcasses désossées de léviathans blessés... Le plus étrange était l'inconcevable réseau de ballons qui maintenait l'ensemble en sustentation... Quelle vision surréaliste... Il s'imagina alors une main gigantesque munie d'un laser-cut... oO(Par la Grand Magicien...)

"ça alors...", fut sa seule réaction.

Lorsque la navette se stabilisa dans le hangar, Djal se tourna vers ses compagnons... "ça va être sympa... Eron, tu crois qu'on peux faire du Cloud-Surf ici ?..."

Puis le sas de la navette s'ouvrit...
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
#34
Virik Kiikti Wrote:A la vue de ces étrange balafres il demanda : monsieur Pal'Kis, ces traces sont liées uniquement au temps et à la corrosion ou la possession de ces épaves ont-elles été l’objet de quelque combat ?
"Nous sommes dans la première bande-fille australe", répondit l'ethnologue azzari. "Les fronts qui séparent les couloirs nuageux sont des zones de fortes turbulences et de tempêtes, qui nécessitent la présence de Manoeuvriers d'élite voire de Piloteurs aux commandes, si bien que peu d'aérostats s'aventurent dans cette région. A part les Pourvoyeurs bien sûr, pour des raisons évidentes : ils tirent des épaves des vaisseaux de colonisation le métal qu'ils troquent avec les autres cités-dirigeables. Et vous comprenez aisément maintenant à quoi leur sert la toile qu'ils récupèrent en échange.

"Non, l'explication à ces balafres est plus simple : il s'agit des traces laissées par des attaques de planêles sabreurs. D'accord, l'énergisation de ces coques n'est plus qu'un souvenir et celà fait quinze siècles qu'elles sont corrodées par cette atmosphère inhospitalière, mais il s'agit quand même d'un tissu d'hyperfilaments de carbone pseudo-unidimensionnel, ce qui vous donne une idée de la force de ces animaux, et de la résistance de leurs ailerons chitineux..."

Le panneau du sas s'ouvrit, la rampe d'accès se déploya sous l'intrados de la navette et ils purent débarquer.

L'homme qui se tenait sur le pont du hangar attendit qu'ils s'approchent, ses bras croisés sur sa large poitrine. Il était de taille moyenne mais solidement charpenté, en raison de la gravité ambiante légèrement supérieure à la normale. Sa peau était hâlée, il était chauve et portait une épaisse barbe sombre. Un masque respirateur et une petite bonbonne standard d'air comprimé était accrochée à sa large ceinture de tissu. Une longue dague de métal à poignée de nacrel, similaire à celle portée par Gurvan, pendait également à sa taille. Détail incongru, son poignet était orné par le cadran extraplat d'un vieil analyseur d'atmosphère. Il détailla l'équipe qui venait vers lui, s'attardant imperceptiblement sur l'hatani et l'ethnologue azzari ainsi que sur l'accoutrement de piloteur de Monsieur Azad, puis s'inclina légèrement en déclarant :

"Messires et dames, soyez les bienvenus. Mon nom est Vraïm Ocano et je suis le capitaine de Temuera, que vous avez vu à l'appontage en arrivant. Dame Rowena m'a demandé de vous accueillir à mon bord le temps de votre séjour sur Ophius. Avez-vous fait bon voyage ?"
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#35
Virik avait mis, si nécessaire, avant de descendre un masque respiratoire à la mode de son interlocuteur.

Sinon il laissa pendre autour de son cou le dit masque, prêt à le mettre en cas de dépressurisation, quand bien même sa combinaison énergétique était-elle programmée pour prendre le relais automatiquement.

Il salua l’homme d’une inclinaison d’oreilles, d’une infime inclinaison du buste tout en écartant les mains de son manteau, paumes ouvertes et griffes rentrées.

Salutation capitaine Vraïm. J’ai trouvé le voyage … Instructif. Merci de nous accueillir à votre bord. Je suis Virik kiikti de l’ordre hatani. Je suis actuellement en charge de la sécurité de la mission. N’hésitez pas à me transmettre vos demandes, recommandations et conseils.
#36
oO(de l'air, de l'air... il faudra me procurer moi aussi un masque à oxy !)

Djal laissa aux autres membres de l'équipage et aux clients le soin de se présenter, puis... "Bonjour Mr Acano ! Je m'appel Djal Gorda... Infonaute, spécialiste réseau, en charge des communications à bord de notre navire... "

Une grimace d'inquiétude déforma le visage de Djal... Il pointa alors un index peu rassuré vers l'équipement de Vraïm Acano..."Dites voir ! ça souffle aujourd'hui ? A quoi sert votre bonbonne et votre analyseur atmo ?"
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
#37
Vraïm Ocano inclina la tête en direction de l'hatani :

"Monsser Kiikti. J'en prends bonne note"

Puis il ébaucha un sourire en dévisageant Djal :

"Maître Gorda, vous allez trouver nos équipements fort limités par rapport à ceux de votre astronef. Quant à mon respi et mon analyseur, ils ont une fonction pratique en même temps que de représentation : éviter les problèmes d'infiltration de vilgaz, improbables mais pas impossibles, et montrer notre condition de Pourvoyeurs... Vous pourriez aussi dire antiquaires..."

Il fit un bref clin d'oeil avant de se tourner vers Jarid Moray. Ce dernier fit les présentations pour son équipe, suivi de Gurvan qui en fit de même pour le reste de l'équipage du Lilith. Vraïm Ocano enchaîna :

"Nous serons disposés à appareiller dans quelques heures. Nous avons remplacé une cinquantaine de ballonets... " (il accompagna ses paroles d'un doigt pointé vers le haut, en direction du réseau de ballons captifs soutenant les épaves) "... et nous sommes en train de procéder au chargement de notre cargaison. Je vais faire récupérer vos effets personnels dans votre appareil pendant que nous embarquons sur Temuera. Si vous voulez bien me suivre..."

S'il n'y avait pas d'autres remarques ou questions, il tourna les talons et entraîna le groupe en direction d'un panneau étanche dans le fond du hangar. Ils traversèrent une enfilade de coursives avant de parvenir à un sas. Vraïm Ocano plaça son masque respirateur sur son visage et le brancha sur son oxygène, tout en montrant une armoire qui en contenait une bonne quinzaine identiques.

Lorsque tout le monde fut équipé, il ferma le panneau d'entrée, manipula les commandes des pompes de pressurisation, attendit que l'air ambiant soit remplacé par l'atmosphère extérieure, et ouvrit l'écoutille de sortie. De l'autre côté, l'une des larges rampes d'appontage ajoutées par les Pourvoyeurs étaient tendue au-dessus du vide sur plusieurs dizaines de mètres jusqu'à Temuera.

La masse de la cité-dirigeable était écrasante. Elle mesurait plus de neuf cents mètres de la proue à la poupe, et pratiquement le tiers du sommet de son enveloppe aux ponts inférieurs. Cette enveloppe, justement, avait un aspect curieux. La toile écrue était tendue sur l'armature interne et les superstructures, et elle disparaissait presque complètement sous une sorte de couche externe d'une teinte orangée qui lui donnait un aspect velouté et pelucheux.

"Le verlichen", dit Vraïm Ocano. "Dérivé de ce que les anciens appelaient pnéophyte. Une plante créée par la science, qui assure l'étanchéité et le recyclage partiel de l'air de nos aérostats."

En approchant, ils constatèrent que l'enveloppe de Temuera avait la particularité de présenter de magnifiques motifs irisés, grâce à une multitude de morceaux de nacrel et de verre coloré incrustés dans le revêtement végétal. La rampe d'appontage parvenait à l'un des ponts de la cité-dirigeable, une plate-forme métallique garnie de plusieurs sas. Vraïm Ocano les fit pénétrer dans l'un d'eux.

(A suivre)
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(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#38
Capitaine, vous trouverez dans nos soutes quelques centaines de kilogrammes de métaux à fin de commerce. Pouvez-vous demander à votre équipage de les récupérer ? Il resta quelques instants en arrière, déverrouillant la soute de la nacelle … et demanda aux capteurs internes de lui retransmettre images et informations sur son communico en mode discret.

Il rejoignit ensuite le groupe alors qu’il s’apprêtait à passer le sas. Il mit un masque sur son visage et suivit le mouvement.

Il se crispa lorsque la porte glissa en dévoilant paysage certes magnifique, mais surtout marqué par l’absence de tout sol. Il se focalisa sur la silhouette, élégante mais pour l’instant cette élégance lui passait au dessus les oreilles, et attendit que la passerelle ait cessé de bouger pour emprunter le mince lien qui reliait les deux léviathans.

Le séjour promettait d’être long …
#39
Eron avait pût apprécier durant la descente la puissance des vents dans la région et il put répondre sans hésitations à Djal que oui, s'il voulait mourir rapidement le Cloud Surf serait une bonne solution.

Eron regarda et admira les improbables assemblages de ballons qui soutenaient les différentes structures. Après les présentations dès qu'il mit un pied sur le pont du Témuera un large sourire lui barra le visage. Qu'il était agréable de sentir le délicat roulis de l'aérostat. Oui le séjour serait long mais qu'est ce que ce serait bon.
#40
Djal s'équipa d'un respirateur et traversa le pont passerelle jusqu'au sas d'entrée du Temuera oO(fichtre diantre ! Oublis le clouds surf mon garçon...)

"J'avoue que je suis impatient de visiter les équipements techniques de votre cité-dirigeable..."

Djal se recoiffa d'un geste et sourit de contentement.
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."


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