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Full Version: Horizon de nuages
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Système d'Ophius-Rauxel, Lure 1 Tierce 1505 CS

Le Lilith navigua en direction du Sud galactique pendant cinq jours et demi, quittant le secteur de Kerzut, aussi connu par le passé sous le nom plus prosaïque de Zone 312/54A8, et pénétrant dans une région très peu explorée de la Bordure, à la frange du Bras d'Orion. Ce secteur ainsi que celui immédiatement adjacent, à l'Est galactique, avaient été cartographiés par le Cadastre Impérial en même temps que le secteur Dante Aloïsi plus au Nord, puis comme ce dernier, étaient retombés dans l'oubli pendant les deux millénaires qui avaient vu l'Empire trembler sur ses fondations. S'ils étaient officiellement placés sous protectorat de Sa Majesté l'Empereur, ils étaient dans les faits laissés à la disposition de qui avait la volonté et les ressources nécessaires pour y prospecter. Il n'était donc pas surprenant que l'Alliance y maintienne une base de surveillance et de recherches ethnologiques tel que celle du système d'Ophius-Rauxel, qui ne devait pas être son seul avant-poste dans le secteur.

Au fur et à mesure des retranslations en Espace newtonien, les occupants du vaisseau virent grossir nébuleuses et amas stellaires, rivières de gaz et de poussières reflétant la lumière des étoiles en draperies évanescentes aux tons chamarrés, allant du violet au vert en passant par toutes les teintes possibles de rouge, d'orange et de jaune. Tandis qu'ils approchaient de leur objectif, les rencontres avec des navires battant pavillon de l'Alliance se multiplièrent. Comme pour le système de Vélag, il y avait une zone d'interdiction dans un rayon de 6 AL autour d'Ophius-Rauxel, et des patrouilles exerçant une surveillance vigilante jusqu'à dix fois cette distance.

Finalement, au bout de cent trente et une heures de voyage, le Lilith créa son point de Vérité au large d'Ophius. L'énorme planète gazeuse, ceinte d'un complexe système d'anneaux brillants, essentiellement composés de poussières et de morceaux de glace, s'inscrivit derrière les baies d'observation panoramiques de la passerelle et sur tous les moniteurs holos connectés aux imageurs extérieurs. L'ordinav reçut aussitôt des vecteurs d'approche émis par une balise de navigation proche sur gammes hertziennes et hyperondes à courte portée. Monsieur Azad accusa réception et activa le programme infopilote. Le navire accéléra instantanément à vitesse orbitale et décrivit une longue trajectoire tendue qui l'amena en moins d'une demie-heure à quelques kilomètres d'Ast Ophii 94. Il s'agissait d'un caillou irrégulier de huit cents mètres dans sa plus grande dimension, un astéroïde de type C qui n'avait été choisi pour établir la station-relais alliée qu'en raison de sa richesse en carbone. Un habitat toroïdal de mille six cent mètres de diamètre entourait le corps patatoïde, lui donnant l'aspect d'une réplique miniature de la géante gazeuse aux anneaux autour de laquelle l'ensemble gravitait. L'habitat était fixe, relié par trois colonnes radiales aux installations de surface de l'astéroïde.

Le Lilith réduisit sa vitesse, parcourut un quart de circonférence autour de la station avant d'effectuer son approche finale du dock et de s'y amarrer avec délicatesse.

Ils étaient arrivés à la deuxième étape de leur voyage.
C’est armé de pieds en cape, abesto militaire, armure énergétique et équipement complet qu’il se présenta au sas.

Pendant le voyage, une fois les vérifications des engins volants faits, ses taches quotidiennes accomplies, il avait pris le temps de faire un peu de couture.

Il s’était isolé sous un arbre du jardin botanique et avait entreprit de repriser son manteau qui avait souffert de sa rencontre avec les punaises et lors de sa chute dans le vide.

Assis en position du lotus, dos appuyé au tronc, il avait pris une de ses aiguilles, du fil naturel ton sur ton et avait entrepris de raccommoder les déchirures et les accrocs. C’était une tache qui occupait l’esprit, qui lui permettait de retrouver un peu de sérénité.

Il y avait dans ces taches modestes un certain réconfort, si ce n’était une certaine noblesse.

Combien de fois s’était-il piqué avant d’obtenir un résultat acceptable, enfin qui ne lui vaille pas de voir ses points retirés d’une griffe experte par son maître avec comme appréciation : Recommence. Tu peux mieux faire. Dans l'esprit de l’hatani, la vie quotidienne devient le lieu de combat. C'est à chaque instant qu'il faut être conscient, en se levant, en travaillant, en mangeant, en se couchant. Là est la maîtrise.

Mais pour heure, dans le sas, attendant que la porte de celui-ci glisse, il gardait l’esprit ouvert, au calme, attentif.
Djal se présenta au sas de débarquement muni de sa combi nt6, d'un laser de poing solidement fiché dans son holster ventral et d'un paralysant dans un holster de hanche, à droite... Il avait revêtu une combinaison en abestos multi-poches et avait accroché à sa ceinture, côté gauche, une trousse à outil NT3-4. Dans un sac à bretelles il avait fourré un medkit...

Pour l'heure il sifflotait un air de sa création... "ffffflttt ffffflttt ffffiiif fliitfffttt" accompagné par le rythme "bit rate" de Sixuit "Bipbipbip... nipnipbip... bidibip... nipnip"
À l'instar de mes camarades, pendant la phase terminale de mise à quai, je m'étais revêtue de la combinaison conseillée pour cette escale. Sans autre équipement je me rendis au sas de débarquement rejoindre notre équipe.

quels sont les paramètres de cette escale ? Je me rend compte que j'ai tout lu sauf ça, désolée. À moins que ce n'était pas mentionné dans la note de bord ?

Sémirande

Djal Gorda Wrote:Pour l'heure il sifflotait un air de sa création... "ffffflttt ffffflttt ffffiiif fliitfffttt" accompagné par le rythme "bit rate" de Sixuit "Bipbipbip... nipnipbip... bidibip... nipnip"
Cela donnait quelque chose comme cela ?
Bien qu'il n'est reçu aucun ordre dans ce sens mais constatant que tous le monde était prêt à débarquer, Eron se joignit à la petite troupe.

Il portait sur lui son abestos.
[Briefing]

Jarid Moray et ses collaborateurs firent leur entrée dans le salon de débarquement. Ils étaient vêtus de combinaisons de travail simples et portaient à la ceinture les boitiers de leurs combinaisons-champ. Aucune arme n'était visible.

Le haut fonctionnaire allié aperçut le harnachement et les arsenaux arborés par Virik et Djal et esquissa un sourire. Il hocha la tête à la question d'Axl, mais ce fut Ser Norj Pal'Kis, l'ethnologue azzari, qui répondit :

"Vous auriez dû nous demander ces paramètres, tout simplement. Nous allons nous mêler à la population des cités-dirigeables. Les Ophiusiens ne sont plus complètement isolés depuis que l'Alliance les a re-découverts et a établi cette station d'étude. Nous limitons leur accès à la technologie pour préserver leur culture, comme nous le faisons sur Marine, Myrtil, Ludio et quelques autres. Mais au moins ils savent qu'il y a une civilisation galactique au-delà de leurs nuages, ce qui facilitera notre accueil.

"Cependant et pour rappel, les cités-dirigeables sont des aérostats flottant dans l'atmosphère à l'aide de ballonets d'hydrogène chauffé. Par conséquent, il est criminel de s'y servir d'armes à projectiles ou à faisceaux énergétiques létaux, les risques de déchirement de l'enveloppe externe ou d'explosion étant trop élevés. On devrait nous fournir tout le nécessaire pour faire couleur locale et ne pas heurter la morale de nos hôtes."


Gurvan était arrivé à son tour dans le salon de débarquement sur ces entrefaits. Après avoir écouté attentivement le discours de l'azzari, il se dirigea jusqu'au sas de sortie. Il vérifia machinalement que les pressions étaient équilibrées, puis dématérialisa la barrière opaque à champ de force.

Une jeune femme attendait au bas de la rampe d'accès. De taille moyenne, elle avait une silhouette élancée, arborait une crinière de cheveux bruns et portait l'une de ces tenues de travail à multiples poches qu'affectionnaient les teknos. Elle s'inclina légèrement comme les visiteurs descendaient la coupée.

"Bienvenus à tous sur Ast Ophii 94. Je m'appelle Rowena Nordholm et je suis la chef de l'équipe scientifique de cette station. Je me propose de répondre à vos questions avant de vous fournir les vêtements et l'équipement typique d'un habitant d'aérostat et que vous descendiez sur Ophius. Si vous voulez bien me suivre."

La promenade fut courte : à une vingtaine de mètres plus loin le long de la courbe de l'habitat se trouvait un salle de conférence où trônait une grande table ovale et des gravisièges. De larges baies panoramiques à champ de force s'ouvraient sur l'espace et la géante gazeuse entourée de ses magnifiques anneaux. Rowena Nordholm invita le groupe à prendre place et pianota sur un clavier virtuel, opacifiant légèrement les verrières et activant les projecteurs holographiques qui émirent des halos bleutés au-dessus de la table.

[hrp]Des questions ?[/hrp]
Virik n’avait manifesté aucune réaction face aux explications de l’ethnologue. Abandonner ses pistolets ? Cela ne lui posait aucun souci.

Par contre sans même parler de la barrière linguistique, le mêler ni vu ni connu aux habitants locaux risquait d’être plus problématique.

Il n’envisageait pas de se servir d’un champ holographique « danse-visage » hautement illégal sur la plupart des mondes civilisés, pas plus que de se recouvrir de pate à mémoire de texture et de forme « trueskin tm ». Il avait vu cette dernière avait fait au malheureux Ismël, un Werewulf de Bifrost qu’il avait croisé lors ses classes au Guet … Au dernières nouvelles tous ses poils avaient aujourd’hui repoussés.

Il suivit donc et s’assit, dos droit, attendant que la séance commence. Pas de grains sauteurs à la texture de nuage à l’horizon. °oO(Dommage. Il aimait bien ça les grains sauteurs).
Djal remisa son pistolaser au placard...
Cela promet d'être véritablement instructif de s'immerger dans cette civilisation préservée. Le fait du mélange et du métissage associe toujours les 2 partis qui s'échangent forcément leurs technologies et les contraints consciemment ou pas à changer de comportement au vu des nouvelles données... Donc perdre à terme leur patrimoine culturel

Je me souviens m'être occupé d'une quinzaine de jeunes provenant d'une planète NT 2. Ils étaient heuuuu réfugiés politiques , enfin quelque chose d'approchant. Tout le temps de leur séjour, attendant un évènement favorable sur leur monde ; nous avions ordre bien entendu d'en rester à leur niveau. J'en garde une expérience magnifique.
Je serais heureuse de m'habiller comme vos semblables. Version locale ne veux dire puisque en tant que Techie vous n'êtes pas d'ici n'est ce pas ?
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