... du nexus

[Axl Brison]

nous partons donc directement au point d'émission ?
S'il s'agit d'un objet électronique sa batterie peut elle fonctionner 4000 ans sans entretien ? À priori nous devons nous attendre à de la vie... Probablement irradiée ???
Avons nous une cellule médicalisée complète sur ce petit vaisseau ? Ainsi que de quoi se protéger de radiations éventuelles ?

[Eron Azad]

Le temps que les coordonnées de la source de l'émission s'affiche sur les écrans triD et il fit faire une embardée au Gerfaut.

"C'est quand même étrange, si c'était une sonde automatique lancée par ces malheureux, la stratégie d'un message radio de forte puissance mais de courte durée n'apporterait pas grand chose. Ce pourrait il que d'autres vaisseaux ce soient échoués dans les environs?"

[Virik Kiikti]

Aux dernières nouvelles il n’y avait pas de survivant à bord Cortez … 4000 ans ? Une sacrée durée pour un émetteur automatique, je suis d’accord avec vous madame Axl et tout aussi intrigué que vous monsieur Eron.

Il gonfla brièvement sa crinière. Nous n’avons d’autre choix que d’aller voir de visu de quoi il s’agit. Cela ira plus vite que de lancer sondes et logimecs.

Quand aux combinaisons énergétiques, elles devraient vous protéger contre les radiations. Si nécessaire nous ferons des mesures préalables à l’aide de nos logimecs.

[Axl Brison]

c'est absolument vrai, même s'il y a peu de chances on a peut être affaire avec un phénomène genre "triangle des Bermudes " avec un cimetière de vaisseaux fantômes cachés quelque part?
Dans ce cas pourquoi auraient ils laissé trainer le cortez ?
.. Bon je crois que je m'égare

[Virik Kiikti]

Pendant que le petit varlet filait en direction de la source d'émission, Virik se leva et alla se faire une tasse de potage chaud : en cas d'urgence ou de combat, ne jamais négliger de manger ou de dormir quand on en a le temps.

Il demanda si quelqu'un voulait quelque-chose avant de retourner à sa place, portant la commande de l'un ou de l'autre.

Il fit tourner la tasse entre ses doigts avant de la gouter d'une langue précautionneuse. [Slurp] ... C'était encore un peu chaud. Il prit le temps de répondre à madame Axl, les yeux plongés à travers la verrière dans les nuages de la géante jovienne.

Un cimetière spatial ? Pourquoi pas ... si ce trou de ver qui a amené ici le Cortez existe toujours ou simplement conduit ici d'autres navires ont peut être été pris. Un artéfact provenant du Cortez ayant miraculeusement survécu à 4000 ans sans entretien ? Peut-être statistiquement improbable, mais pas impossible. Un objet d'une intelligence inconnue de nous à l'origine de la création des vortex ? Hypothèse hautement fantaisiste. Une balise de naufrageur, un piège, une créature spatiale capable d'emmètre un signal de détresse afin d'attirer à elle navires et créatures pensantes afin de les dévorer ? Il frétilla des moustaches. Si un jour je devais abandonner ma carrière, je devrai peut être me lancer dans l'invention de scénario pour la Tri-vi de fiction. Il but d'un trait sa soupe maintenant tiède. Il se lécha les babines, avant d'ajouter d'un ton triste, bien que ses moustaches continuent de vibrer ... mais je mourrai sans doute de faim dans ce cas.

Il jeta à la poubelle de recyclage son gobelet.

Attendons madame Axl, tenons-nous prêt à toute hypothèse et nous verrons bien. Bientôt nous aurons une réponse, même si celle-ci n'est pas celle que nous espérons.

[Eron Azad]

Eron écoutait les élucubrations de Virik tout en touillant sa tasse de naissqwik qu'il lui avait apporté.

"Je crois avoir déjà lu un texte antique de se genre, l'histoire d'un navigateur qui voulait écouter des sirènes qui paraît il emmettait un son merveilleux. Je ne sais plus comment ça c'est terminé, il faudra que je cherche sur la balise de la CT. je crois qu'il s'appelait Ulisse trentéun..."

[Gurv Hemmedeji]

Le Gerfaut ne mit que quelques minutes à franchir la distance séparant l'orbite du Cortez d'Algol et la lune d'où provenait ce signal radio non identifié. Apparié au transcom du petit navire via son plot vertébral, Djal avait le regard vague, perdu dans le SimEspace où il tentait d'analyser l'émission hertzienne avec l'aide de Sixuit. Balise ? Appel de détresse ? Avertissement ? Là aussi, les hypothèses possibles étaient nombreuses.

Tandis que le Tracevide traversait l'espace cislunaire de la jovienne dont les bandes nuageuses couvraient toutes les teintes de vert, les senseurs commençèrent à fournir des données astrographiques sur le petit globe nimbé d'épaisses nébulosités ambrées qui grossissait à vue d'oeil derrière la verrière panoramique.

Paramètres orbitaux
- Rayon orbital : 1.825.000 kms
- Période de révolution : 18 jours et 23 heures TU
- Rotation synchrone
Taille : 2 / diamètre équatorial 5107 kms, diamètre polaire 4992 kms
Gravité : 0,31 g
Atmosphère
- Densité : 6 / dense (pression à la surface : 1,51 bars)
- Composition : CO2 41%, N2 30%, H2O 12%, O2 8%, CH4-NH3-gaz rares 9%
Hydrographie : 4 / 38% d'eau sous forme de glace d'eau et de pergélisol
Température : Froide à glacée / 0°C sur la face visible, -90°C sur la face cachée
Divers
- Activité géologique intense créé par les forces de marée, avec volcans actifs rejetant des composés sulfureux et des cryovolcans à l'origine de la teneur en méthane et en ammoniac de l'atmosphère.
- Présence de vie végétale

Le navire survola bientôt la mer de nuages orangés de l'atmosphère de la lune. Les coordonnées du point d'émission du signal radio, triangulées par les transcoms du Gerfaut et du Lilith, s'affichèrent au-dessus de la console de navigation : il s'agissait d'une région au relief peu marqué, relativement calme du point de vue géologique, située dans la bande crépusculaire de l'astre, à quelques centaines de kilomètres du terminateur entre les deux faces.

Eron lança une série de commandes mentales à l'infopilote, et le Tracevide se mit à décrire une longue spirale descendante au travers de la soupe atmosphérique ocre qui couvrait la surface de la lune. Il déboucha sous un plafond nuageux plombé qui diffusait une clarté ambrée. Surprise : le sol à quelques milliers de mètres sous eux était couvert de ce que les scruteurs révélèrent être de la végétation clairsemée à base de gymnospermes et de pseudo-fougères, mais dont les pigments couvraient toutes les teintes possibles de rouge. Le vaisseau perdit progressivement de l'altitude tout en prenant la direction de la source radio. Une ligne de crêtes fut bientôt visible à l'horizon, bordure d'un cratère météoritique ou peut-être caldeira d'un volcan éteint. On pouvait aussi apercevoir dans le lointain ce qui aurait pu passer pour un pic montagneux si cela n'avait eu une silhouette géométrique quasi parfaite.

Le Gerfaut s'en rapprocha, suivant toujours les coordonnées de géolocalisation du signal inconnu, qui le menèrent droit sur la formation géométrique...

... et il commença à décrire des cercles autour de la caldeira tandis que ses occupants en contemplaient le centre. La végétation s'arrêtait au sommet des versants du cratère, laissant le sol nu...

... jusqu'au milieu de la dépression, où s'élevait un monumental tétraèdre noir de deux milles mètres de hauteur, comme un titanesque éclat d'obsidienne pointant hors de la surface de sable, de poussière et de glace.

Une plate-forme ovale apparemment faite de la même matière sombre que la pyramide démesurée s'étendait au pied de l'un des faces triangulaires. S'il s'agissait d'une aire d'atterrissage, elle aurait pû accueillir un Classe V Céphéïde sans aucune difficulté.

[hrp]Que faites-vous ?[/hrp]

[Eron Azad]

"Bon je pense que l'on peut oublier le Cortez pour l'origine de ce truc. Djal, tu as moyen de voir ce qu'il y a à l’intérieur?"

En disant cela Eron faisait faire des cercles autour de la pyramide, ne la perdant pas du regard, prêt à déguerpir à la moindre alerte.

[Virik Kiikti]

Virik fixa un long moment l’objet, sans voix. Voilà qui dépassait peut être en intérêt la découverte de l’épave du Cortez d’Algol. Y avait-il un lien de causalité entre les deux évènements ? Peut-être.

Mais pour l’heure …

Monsieur Djal, je vous recommande pour l’heure d’en rester aux examens non intrusif, ne n’utiliser que des capteurs passifs. Pouvons-nous ouvrir une communication directionnelle non susceptible d’être interceptée avec le Lilith ?

Il attendit que ce fût fait avant d’oser communiquer avec leur vaisseau mère. Commandant ? Vous recevez cette image ? Il transmit par la même occasion le relevé des capteurs.

Pouvez-vous m’ouvrir une liaison vers l’antenne de l’Eglise de la Connaissance Totale du bord ? Dés que ceci fut possible il lança une recherche dans la section archéologique.

L’interface de l’antenne de la Bibliothèque de déclinait de plusieurs façon : en immersion virtuelle pour les personnes équipées de plot vertébral, en interface tri-vi interactive reproduisant le visage numérique d’un individu de la race du chercheur. Virik avait essayé cette interface et y avait renoncé : isolé parmi les humains, il trouvait dérangeant d’être confronté à une image virtuelle de quelqu’un de son peuple. Le mal du pays ? On aurait put sans doute dire cela.

Il se contenta donc d’une interface purement textuelle, demandant à la base de données de trouver des similitudes ou des objets semblables dans l’histoire humaine, ou … éxo.

Pendant que la recherche se lançait il s’assura que tout le monde avait laissé sa combinaison énergétique allumée … Il ne savait pas quelle serait la réaction de cette pyramide noire, mais autant éviter en cas d’accident la suffocation.

[Axl Brison]

Ooooooooh

Une exclamation presque silencieuse sorti de ma bouche. Déjà émerveillée par la flore rougeoyante, le bloc gigantesque était d'autant plus inattendu. D'autant qu'on pouvait le contempler sous tous les angles de surface grâce à la trajectoire du Gerfaut.
Tout le monde était silencieux au moins quelques instants. Maintenant on attendait le résultat des scanners

Dans la nature les formes rectilignes n'existent pas, j'y vois une construction intelligente. On y apperçoit un genre de piste d'atterrissage. Peut on savoir avec vos scanners s'il y a des objets volants à la surface de cette lune ? et bien sûr des formes de vie de type faune ? puisqu'on distingue clairement la flore.
A priori l'atmosphère n'est pas top pour aller bronzer, ne trouvez vous pas ?