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... du nexus
#1
Nous venons de là.

Il ne fallut que quelques minutes au système de bord du Lilith pour fournir la traduction des dernières entrées du journal de bord du Cortez d'Algol. Celle-ci s'afficha sur l'écran principal de la passerelle et sur les comsets des membres de l'équipe d'exploration.

Altus Méranvil Wrote:Jour 28 / 7495-12-18 (temps objectif)

H-1640 : Nous avons parcouru cinquante années-lumières depuis notre départ. Dans une demie-heure, nous allons frôler le halo cométaire de 5436 Reticuli, la seule étoile sur notre chemin, avant l'ultime correction de trajectoire en direction de Jenner.

H-1705 : Il y a quelque chose d'étrange autour de 5436 Reticuli, et nous fonçons droit dessus. Stars y perd son latin. Impossible de décélérer ou de changer de direction, car d'après Bolts, l'amortisseur inertiel ne tiendrait pas le coup. Je n'ai pas vocation à finir en confiture de framboise sur le pont de mon navire, alors nous continuons. Plus que cinq minutes et nous en aurons le coeur net.

H-1730 : Nous ne savons pas où nous sommes. Il n'y a quasiment plus aucune étoile visible à l'extérieur du vaisseau. Ce ne sont pas les systèmes de compensation optique qui sont en panne, mais l'Espace lui-même qui semble vide, à part une curieuse lueur bleutée à l'avant. Il n'y a plus aucun flux entrant de poussières mono-atomiques dans le collecteur, et pourtant, nous avons toujours la sensation d'avancer.

Jour 29 / 7495-12-19 (temps objectif)

Nous sommes toujours perdus dans un milieu qui n'est pas l'espace. Ou une région d'espace très particulière.

Je vais essayer de décrire ce qui est arrivé hier. Ce que nous en avons perçu, du moins. Car je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe depuis que nous avons frôlé 5436 Reticuli. Personne à bord n'en a la moindre idée. Même Stars... Chloé, malgré ses douze années d'études dans le Corps des Spatiogateurs et son diplôme d'astrophysicienne.

A H-1701 hier, les détecteurs à longue portée ont repéré une perturbation gravitationnelle à la lisière du halo cométaire de 5436 Reticuli. Cette anomalie présentait une structure sphérique complexe qui semblait créer des sortes d'ondes ou de rides concentriques dans le tissu même de l'espace et courber autour d'elle la trajectoire des radiations électromagnétiques dans un volume d'un rayon mesurable d'environ 325 Unités Astronomiques.

Notre vecteur de déplacement était pointé sur cette chose et il nous était impossible d'effectuer la moindre correction de trajectoire à temps sans que le système d'amortissement inertiel ne lâche et que nous ne soyions écrasés sous des centaines de gravités. Nous avons donc continué notre route en décélérant sous 1g. Nous avons atteint l'anomalie à H-1724. Pendant un peu moins de trente secondes, l'Espace autour de nous a été pris de folie. Les étoiles ont commencé à bouger sur la voûte céleste et à changer de couleur, certaines se regroupant à l'arrière du navire et virant au rouge, d'autres se déplaçant vers l'avant et prenant une teinte bleue. Le phénomène s'est accentué alors que nous arrivions à une distance approximative de 65 UA du centre supposé de l'anomalie. Pendant quelques secondes, les étoiles rassemblées à la poupe et à la proue se sont étirées en long traits lumineux avant de fusionner en deux tâches de clarté. Au même moment, nous avons tous eu clairement mais très brièvement la sensation d'être retournés sur nous-mêmes.

Une fraction de seconde plus tard, nous sommes parvenus au centre de l'anomalie. C'est alors que le système de bord a donné l'alerte en indiquant que le flux d'hydrogène dans le collecteur était brusquement tombé à zéro. J'ai fait aussitôt arrêter la propulsion et mettre la centrale à fusion en veille. Mais comme je l'indiquais hier, nous avions l'impression que le vaisseau était toujours en mouvement, et cette impression persiste encore. En quelques minutes, la clarté rousse qui nous suivait est passé au grenat et a continué à s'assombrir jusqu'à disparaître, tandis que la tâche bleutée qui nous fait face pâlissait graduellement.

C'est Athlan qui a décrit le mieux le spectacle visible par les hublots d'observation et les écrans panoramiques : "Le Cortez enjambe les ténèbres, poursuivi par un ogre dévoreur d'étoiles et observé par l'Oeil d'Ifni". J'espère que le monstre ne nous rattrapera pas.

Jour 41 / 7495-12-31 (temps objectif)

Keve et Athlan ont terminé la réparation de l'amortisseur inertiel. Il nous est impossible de le tester : même si la sensation de mouvement demeure, la propulsion est toujours arrêtée car le milieu où nous nous trouvons semble être un vide parfait et absolu, il n'y a aucun ion entrant dans le collecteur. Il nous est donc impossible de mesurer un taux quelconque d'accélération ou de décélération, réel ou amorti. J'ai de toutes façons le sentiment qu'il faudrait bien plus que nos quatre évents à plasma pour influer de quelques façons que ce soit sur notre vecteur de déplacement actuel... Pour autant que nous soyions en train de nous déplacer. Nos deux ingénieurs affirment que toutes les simulations qu'ils ont effectuées sont satisfaisantes et que l'amortisseur a retrouvé sa pleine capacité opérationnelle. Je leur fais confiance.

Jour 51 / 7496-01-10 (temps objectif)

Il y a 24 heures que nous sommes sortis de cette région de l'Espace où nous étions piégés depuis 22 jours. Mais à présent la situation est critique et notre Cortez n'est guère plus qu'un orbiteur lancé sur une trajectoire balistique.

Il y a eu de nouveau cette sensation d'être retournés sur nous-mêmes, puis des gerbes d'étoiles ont jailli comme d'une fontaine lumineuse devant et derrière le vaisseau. Au bout de trente secondes, la voûte céleste avait repris son aspect normal. Avant même que j'en donne l'ordre, Athlan avait remis le collecteur et la propulsion en route, et Rachel avait commencé une manoeuvre de changement de trajectoire tout en décélérant à fond.

Nous étions au beau milieu d'un halo cométaire. Nous n'étions plus dans les parages de 5436 Reticuli mais aux confins d'un système binaire. Cela, nous ne l'avons réalisé que plus tard : pour l'heure, les détecteurs étaient pris de folie car nous étions en train de traverser un nuage de gaz et de poussières et les alertes de proximité se succédaient. Nous avons viré sec sur un rayon de 7 jours-lumière et l'amortisseur inertiel a compensé les presque 50g d'accélération centrifuge. Mais deux impacts ont gravement endommagé le collecteur. Des graviers de la taille d'un ongle que le laser n'a pas pu vaporiser et que le filet EM n'a pas détourné. D'autres poussières microscopiques ont traversé les boucliers de protections et à la vitesse où nous allions, leur désintégration a produit des vagues de particules gamma qui ont irradié tout le navire y compris les quartiers habitables. Nous avons retourné le navire et continué la décélération, tuyères en avant à plein régime, en consommant le combustible des réservoirs. D'autres douches de particules ont arrosé le navire avant que nous ne réussissions à quitter la zone dangereuse.

Nous avons placé le Cortez sur une orbite de transfert qui nous amènera à proximité de l'une des géantes joviennes du système dans douze semaines.

Jour 52 / 7496-01-11 (temps objectif)

Olias nous a examiné. Nous souffrons tous d'un syndrome d'irradiation aïgue. Il peut prolonger un peu notre temps de survie mais le bloc médical ne possède pas l'équipement lourd nécessaire pour traiter ce type d'affection. Nous sommes condamnés.

Jour 55 / 7496-01-14 (temps objectif)

Chloé a déterminé l'endroit où nous nous trouvons. Selon ses calculs, nous sommes à 48.000 années-lumière de 5436 Reticuli, de l'autre côté du centre de la Voie Lactée. Nous aurions donc été transportés à un autre endroit de l'Univers à une pseudo-vitesse de 89,9 années-lumière par heure pendant les 22 jours où nous somme restés à l'intérieur de cette anomalie spatiale. Chloé ne sait quel nom lui donner : selon elle, si c'était un trou de ver stable, le manque de contrôle de notre approche aurait dû réduire le navire en lambeaux. De plus, la théorie prévoit que le transit entre les deux points reliés par le trou de ver est instantané. Elle a essayé de nous expliquer la notion de Grand Univers que certains chercheurs de cette jeune Loge Tekno de TerraPrime ont échafaudée, avec différentes dimensions ou strates de réalité se transcendant l'une l'autre. Très poétique mais guère vraisemblable. Faute d'un meilleur terme, Chloé a appelé cette chose que nous avons traversée un chenal de transduction astrale. Personnellement, je préfère le surnom que lui a donné Athlan : l'EntreDeux.

Jour 67 / 7496-01-26 (temps objectif)

Nous avons confié Keve au vide de l'espace. Il arrivera à destination avant nous, de toutes les manières possibles.

Jour 70 / 7496-01-29 (temps objectif)

Chloé et Colin sont à l'infirmerie. Rachel est passée me voir avant de se rendre auprès de notre fille. Même avec ce foulard qu'elle met autour de son crâne depuis que ses cheveux sont tombés, elle reste la plus belle femme de l'Univers.

Jour 72 / 7496-01-31 (temps objectif)

Ma fille et son compagnon sont partis rejoindre Keve. Elle est au milieu des étoiles qu'elle aimait tant, et cette pensée adoucit ma peine. Je vais aller rendre visite à Rachel à l'antenne médicale.

Jour 76 / 7496-02-04 (temps objectif)

Elle s'en est allée hier. Alors qu'Olias et moi l'attendions pour commencer la cérémonie, Athlan a pris l'une des deux navettes de descente, a quitté le bord du Cortez puis a désactivé l'enceinte de confinement de la chambre à fusion. La sphère de plasma a complètement vaporisé son engin.

Jour 78 / 7496-02-06 (temps objectif)

Le capitaine Méranvil est décédé ce matin. Selon les instructions qu'il m'a laissées, lorsque j'aurai terminé d'enregistrer ce message, je transférerai le livre de bord dans les mémoires de la nacelle no 1 et j'en ferai une copie imprimée que je laisserai dans le coffre de son bureau. Je larguerai la nacelle après y avoir chargé le plan de vol établi par Chloé Méranvil... Puis je quitterai le bord à mon tour, et j'ouvrirai le casque de ma combinaison pressurisée.
Lieutenant Commandeur Olias Konicek, médecin à bord du Cortez d'Algol.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#2
[...]
Sémirande joignit les mains en prière et baissa la tête un moment.
#3
Plongé dans la semi-obscurité Virik lut la traduction qui apparaissait sur son communico. Les ténèbres semblèrent se faire plus présentes, plus sombres au fur et à mesure de sa lecture.

La mission de secours arrivait trop tard. Avec 4000 ans de retard.

Il inclina la tête en direction du pilote … Je pense que vous pouvez remettre ces documents en place. Autant laisser tout cela à sa place.

A tous, je propose que nous remontions à notre bord. Je vais terminer de faire quelques images afin qu’en cas de pillage par des tiers nous ayons à minima quelques éléments permettant de témoigner de ce qui s’est passé ici.

A moins que vous estimiez qu’une copie des données de l’ordinateur central soit à ce stade nécessaire pour les renseignements concernant le trou de ver.


Ses oreilles étaient à moitié couchées. L’espoir s’était peu à peu évanoui ... L’absence de trace d’évacuation, de récupération de matériel laissait entendre à une conclusion funeste. Ils avaient gagné ce pays inconnu d'où nul voyageur ne revient.

Il respira profondément, laissa ce moment passer, glisser sur l’indifférence nacrée qui protégeait son esprit contre les grains de sable irritant de la réalité se frottant à sa conscience. Il redressa les oreilles et se dirigea vers les autres quartiers afin de recueillir des images et un témoignage. Il n’en aurait pas pour longtemps : il ne comptait nullement fouiller et établir un inventaire exhaustif, mais seulement avoir un témoignage tri-di de ce qui avait été le dernier lieu de vie de l’équipage du Cortez.
#4
Émouvante histoire, Mr Virik a bien raison pour ce qui est de la diffusion aux médias. Une manne informelle à n'en pas douter.
Ainsi donc ils ont tous disparu petit à petit jusqu'au dernier, comme les derniers mots d'une histoire.
Une fin dans l'oubli à cause d'une difformité de l'espace.
Voici donc que nous avons la chance ou le privilège ou l'opportunité ou le devoir de rapporter une page de l'histoire qui s'était perdue
Dans tous les cas je pense que au moins les descendants des instigateurs de ce projet doivent êtres mis au courent afin qu'ils puissent achever un rapport laissé sans suite.

si je puis me permettre, je pense que nous avons toute l'info désirée désormais. Nous pouvons laisser la main aux équipes archéologiques avant qu'il n'arrive un accident à l'un d'entre vous
Il sera intéressant de fournir un système d'apesanteur au petit robot


[hrp]tient ça me fait penser à "terre champs de bataille" (les livres pas le film) quand ils ouvrent un bunker fermé depuis une éternité avec des gens dedans[/hrp]
#5
Axl Brison Wrote:si je puis me permettre, je pense que nous avons toute l'info désirée désormais. Nous pouvons laisser la main aux équipes archéologiques avant qu'il n'arrive un accident à l'un d'entre vous
Il sera intéressant de fournir un système d'apesanteur au petit robot

Certes madame Axl. Je souhaite juste avoir quelques images complémentaires afin qu'en cas de pillage nous ayons des preuves de l'état initial de cette épave. Je n'en ai pas pour long je ne pénètrerai pas dans les pièces, je filmerai depuis les entrées.

Il commença à remonter la coursive central et au rappel du logimec avisa celui-ci qui était resté à sa place. Il tendit le bras vers lui et l'attrapa, avant de le fixer sur son épaule gauche. Oui, peut être faudra-t-il prévoir un logimec succeptible de se déplacer en apesenteur de manière autonome. Nous apprenons de nos erreurs.
Il se concentra sur sa tache toujours conscient de son manque de grace flagrant en apesenteur. Il s'arréta devant un des quartiers de l'équipage, filmant comme prévu depuis la porte. Il profita de cet instant pour demander sur le canal général : Souhaitez-vous qu'une fois revenu à bord nous organisions un service funéraire, à minima pour le Lieutenant Commandeur Olias Konicek ?

[hrp]Moi ça me fait penser à l'épave du Salem Express sur laquelle j'ai toujours refusé de plonger http://www.wikidive.com/Theme-Plongee/1 ... xpress.php[/hrp]
#6
La voix désincarnée de Gurvan murmura mezzo voce dans les comsets :

"On demande : - Où sont-ils ? sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ? -
Puis votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli."


Il se tut un instant avant de reprendre à voix haute.

"C'est un extrait d'un antique poème du Berceau dédié aux marins disparus."

"Lorsque les membres d'équipage ont été confiés à l'Espace, le Cortez était encore aux Confins du système. Son ordinateur de bord l'a automatiquement satellisé ici quelques semaines plus tard. Mais les corps ont continué sur leur lancée et s'ils n'ont rencontré le puits de gravité d'aucune planète, ils ont dû infléchir leur trajectoire en dépassant le centre du système, et repartir vers les étoiles. Ou alors se placer sur une orbite similaire à celle d'une comète. Dans tous les cas, laissons-les tous reposer..."

L'équipe d'exploration refit le chemin en sens inverse, remonta la coursive radiale jusqu'au centre du navire, traversa une série de compartiments et de boyaux d'accès avant de repasser par la soute pour remonter à bord du Gerfaut. Le Tracevide s'éloigna à reculons du mange-poussières en rotation, pivota sur son axe de lacet et accéléra pour revenir au Lilith.

Il était à mi-chemin lorsque les hauts-parleurs du transcom de bord diffusèrent soudain un son perçant qui vrilla les oreilles des auditeurs. Les systèmes automatiques réduisirent aussitôt son intensité comme il se prolongeait pendant plusieurs secondes. Il y eut un silence, puis le son reprit. On aurait dit un cri au timbre métallique, un glapissement de douleur qui aurait pû être émis par un logimec... si les logimecs avaient éprouvé la moindre souffrance.

La voix de Gurvan retentit :

"C'est un signal radio de forte puissance mais de courte portée. Il provient de la jovienne..." (un instant de flottement au cours duquel le commandant Antillès dût sans doute consulter les données du transcom du Lilith) "... l'une de ses lunes plutôt, qui était derrière la géante jusqu'à maintenant et vient de passer devant. J'ai un signal similaire sur les gammes neutrinos. Rien sur les hyperondes. Les affaires reprennent, les amis."
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#7
[Vivement]
"Et on ne l'a pas détectée lors de notre approche ? On a forcément été "en vue" de cette radiosource. Cela veut dire une chose et une seule : elle vient de s'activer. Parce que nous sommes entrés à bord ?"
#8
Virik écouta la prière en silence.

Il avait veillé à ce que tout le monde, membres d’équipage et logimecs, remontent bien à bord, vérifiant d’un coup d’œil en passant que les sécurités des armes de monsieur Eron étaient toujours mises. Il verrouilla le sas avant de reprendre sa place en silence dans son siège. Il changea la batterie de son armure, mettant la précédente sur le chargeur du bord.

C’est alors que le signal radio leur parvint … Un cri électronique étrange. Les oreilles dressées, Virik écouta les explications, une émission tant sur la gamme radio classique, que neutrino ? Un signal répétitif ? Une balise de secours peut être ? … 4000 ans après ? Autre chose ? Un robot quelconque ?

Pas de conclusion hâtive, ce pouvait être n’importe quoi, y compris un phénomène naturel étrange.

Nous y allons avec le Gerfaut commandant ? Nous sommes déjà à pied d’œuvre et il est inutile de faire courir un risque quelconque au Lilith.
#9
Sémirande Wrote:[Vivement]
"Et on ne l'a pas détectée lors de notre approche ? On a forcément été "en vue" de cette radiosource. Cela veut dire une chose et une seule : elle vient de s'activer. Parce que nous sommes entrés à bord ?"

A moins qu'elle ait été masquée par l'horizon de la géante Jovienne ? Virik inclina les oreilles. les neutrinos avaient une portée limité, les ondes radio pouvaient être masquées, mais il s'en remettait à l'expertise de madame Sémirande sur ce point.
#10
Virik Kiikti Wrote:
Sémirande Wrote:[Vivement]
"Et on ne l'a pas détectée lors de notre approche ? On a forcément été "en vue" de cette radiosource. Cela veut dire une chose et une seule : elle vient de s'activer. Parce que nous sommes entrés à bord ?"

A moins qu'elle ait été masquée par l'horizon de la géante Jovienne ? Virik inclina les oreilles. les neutrinos avaient une portée limité, les ondes radio pouvaient être masquées, mais il s'en remettait à l'expertise de madame Sémirande sur ce point.
Gurvan marqua un nouveau silence encore dû à l'analyse des données du transcom avant de répondre :

"La portée du signal radio est très courte... Guère plus d'une minute-lumière. Quant au flux neutrino, il atteint à peine nos récepteurs. Nous n'avons pas pû les détecter lors de la première retranslation distale à l'extérieur du système, ni après le saut de puce dans l'espace cislunaire de la jovienne qui masquait cette lune. C'est Virik qui a raison..."

Virik Kiikti Wrote:Nous y allons avec le Gerfaut commandant ? Nous sommes déjà à pied d’œuvre et il est inutile de faire courir un risque quelconque au Lilith.
"J'allais précisément vous le suggérer."
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)


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