Greg Blektar Wrote:Pour les scorpionautes je ne suis pas certain que tu vailles grand-chose, dans ces conditions, parce que tu n’es pas fiable, tu es soumis à tes instincts.
"Je confirme : tu vaux pas une douille à fusion usagée." Pilar Jackson était arrivée avec suffisamment de discrétion pour que les quatre hommes ne la remarquent pas. Elle prit un accent imitant celui d'un célèbre dictateur depuis longtemps disparu :
"Les scorpionautes mettant l'humain au sommet de la chaîne, sans scrupule aucun pour l'accomplissement des missions que leur confie l'Empire, subissant un entraînement inhumain faisant d'eux plus des formecs que des hommes, et, évidemment, tous membres des fils de l'homme..." elle se pencha vers Khaadaric / Angélina et continua de sa voix normale :
"C'EST DES CONNERIES.
Tu peux écouter ce que te dit le petit prêtre, sur le niveau de moralité extrêmement élevé, le fait de bien être dans sa tête et tout et tout."
A tous.
"Vous êtes en état d'arrestation évidemment... Tiens, mais qui voilà !"
La Garde Territoriale avait monté un soleil artificiel : on y voyait comme en plein jour. La nuit ne recommençait qu'aux faubourgs de Makkarios, où d'ailleurs les habitants commençaient à se demander ce qui se passait. Cinq engins entrèrent dans ce jour factice. La bulle qui était partie sous les yeux des deux hommes embusqués revenait sans gloire. Sa verrière était transparente, Griselda Loupédrou était assise à l'arrière à côté d'un colosse à moustaches qui ne la quittait pas des yeux. Un autre scorpionaute pilotait l'engin. Deux bulles de combat pilotées les encadraient tandis que deux autres, vides, suivaient en automatique.
L'engin se posa bien en vue et s'ouvrit. Les deux passagers descendirent. Il peut en passer, des choses, dans un regard. La belle et élégante blonde regarda les Minekkos toujours ligotés faisant la queue pour monter dans un des transports de troupes, Hultien et "Torse nu" que l'on amenait à un "panier à salade" prêté par la GT, la colonelle scorpionaute dont le visage fermé montrait bien qu'on ne "s'arrangerait" pas avec elle, les quatre aventuriers qu'elle reconnut visiblement, les pressyborg qui parlementaient avec une émissaire des relations publiques de la division formation qui venait d'arriver et, coup de grâce, la
Tav 2500 que les scorpionautes avaient replacé sur un traîneau.
En une fraction de seconde donc, la belle arrogance glacée de son visage s'effaça, moment immortalisé par une bonne douzaine de prothèses TriD. Elle monta aves Hultien et "Torse nu". Le Panier à salade partit vers Nicomède, escorté par les scorpionautes et la GT.
"On se pousse" dit une scorpionaute.
Un Tabron surgi de nulle part arriva au dessus de la bombe. Son ventre s'ouvrit, quatre tentacules-robot enserrèrent l'engin de mort, qui monta dans sa soute, puis l'astronef repartit à la verticale. Cela avait pris quinze secondes.
"Allez, en prison" fit Pilar Jackson, avec un grand sourire.