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Horizon courbe
La course donnait un temps de réflexion au hani. Un temps de récupération où il laissa une partie son esprit dériver, une autre restant fixé sur la coursive, sur les dangers qui attendaient.

Il s’interrogeait sur les défaillances de cet habitat, sur l’utilité des punaises du vide dans l’écologie de la station, sur leur arrivée ici, sur leur adaptabilité et leur mode de déplacement dans le grand vide spatial … et sur ses compagnons de voyage, sur leur état de santé et sur les punaises qui les assiégeaient, sur les secours de la station qui tardaient.

Compter sur ces derniers ? Sans le moindre doute. Néanmoins, imperceptiblement, il augmenta le rythme de sa foulée.
Djal Gorda Wrote:Djal dégaina son pistolet laser et se dirigea vers le sas.
En fait l'infonaute ne s'était muni que d'un paralyseur lorsqu'il avait débarqué sur Arago (1). Une arme totalement inutile dans le vide quasi-spatial à l'extérieur du refuge. Ce fut donc muni d'un lourd chalumeau laser qu'il rejoignit ses compagnons. Gurvan lui fit signe de se mettre en position semi-allongée au sommet de l'escalier, arme pointée vers la galerie.

Plusieurs secondes s'écoulèrent, angoissantes. Trois punaises du vide jaillirent soudain de la paroi supérieure, se reçurent souplement sur le caillebotis et sautèrent vivement en direction des trois hommes, leurs pattes avant fouettant le vide comme des faux.

[roll=Tir]Habileté + Combat à Distance + MOD +2 (courte portée +2, cible de grande taille +2, en déplacement rapide -2) contre une Difficulté de 4D pour un tir au jugé ou 5D pour un tir sur un point vital[/roll]
// (1) Comme indiqué en première page de ce fil
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
[Quand il faut y aller...]
Sémirande se leva rapidement, mais sans brusquerie. Elle regarda vers l'escalier (un système bien désuet certes, mais qui avait l'immense avantage de ne pas tomber en panne). Le trois hommes défourraillaient de leur mieux, mais tiendraient-ils ?
Dans le doute...
Sémi revint sur ses pas, s'accroupit dans le font de la pièce et souleva une grille. Ouais, les plans étaient bons, la galerie était là.
Elle éjecta ses sandales, attrapa un kit de survie qu'elle mit entre ses dents et entra dans la très très étroite conduite. Commença alors une lente reptation qui la mènerait vers une cheminée technique multi-usages. Elle en était à 25 mètres, et pourtant il lui faudrait vite l'atteindre, ou bien les autres auraient été bouffés quand elle émergerait.

Lors de son avance, Sémi tomba sur une sorte de toile d'araignée, fine et gluante, qui bouchait totalement le passage mais se déchira facilement, s'emplissant d'air. A peine l'eût-elle franchie que le voile se reconstitua derrière elle, tandis qu'une autre "toile" apparut deux mètres plus loin, puis une autre. C'étaient des sas à écluses, chacun contenant du gaz dont la pression différait "un peu" de celle de ses voisins. C'était visiblement un système à l'essai. Il fonctionnait fort bien.

La "cheminée" était aussi étroite que la galerie. Sémi ne put passer que parce qu'elle était devenue plus fluette. Cela dit, ses fesses et sa poitrine se souvinrent longtemps de ce 90° infernal. La remontée fut une horreur. Se concentrer, aller vite, tout en se demandant si les autres n'étaient pas en train de se faire hacher menu...

Une simple plaque grillagée la séparait du sol de la coursive. La poussant prudemment, Sémi risqua un oeil.
Djal eut un léger mouvement de recul en voyant une patte chitineuse terminée par une pointe aplatie semi-métalloïde projetée vers lui. Il décala la ligne de tir de son chalumeau laser qui pointa plus haut qu'il ne l'avait prévu lorsqu'il pressa la mise en marche... Le faisceau écarlate jaillit, trancha tout de même l'extrémité de l'appendice cuirassé qui le menaçait, puis atteignit le corps de l'insectoïde comme l'infonaute stabilisait son arme improvisée, ouvrant une plaie béante dans le flanc de la créature, d'où s'échappa un flot de lymphe mousseuse qui s'enflamma au contact du rayon de lumière cohérente. La punaise de vide recula avant de s'écrouler, ses pattes agitées de tremblements spasmodiques.

Gurvan ajusta son tir, pressa la détente de son pistolet à fusion. Le faisceau de particules hautement énergétiques jaillit, pointé directement sur une autre créature. La sphère de plasma se dilata comme une nova miniature. Un appendice déchiqueté et à moitié carbonisé rebondit au sol devant le navyborg, sa propriétaire fit un bond en arrière et disparut dans le gouffre au-delà de la galerie de secours. Monsieur Antillès se tourna et...

Eron avait eut moins de chance : brièvement ébloui par l'explosion du tir de Gurvan, il avait mal pointé sa propre torche à plasma et avait fait feu avant que sa combinaison n'ait polarisé le champ de protection devant son visage : son tir avait raté sa cible et l'insectoïde qui l'attaquait avait pû terminer son mouvement. La lourde patte cuirassée atteignit le pilote. Le champ-enveloppe de protection de sa combinaison amortit l'essentiel du coup, mais il fut repoussé en arrière et dévala l'escalier sur le dos jusqu'au palier intermédiaire.

Ser Kiikti était à vingt mètres du refuge. Plus qu'une poignée de secondes.. Soudain il vit un flash lumineux et une punaise du vide jaillir du panneau d'accès avant de tomber dans le vide en laissant un sillage de débris carbonisés derrière elle, tandis qu'un cri s'élevait dans son comset...

Sémirande déboucha de sa cheminée technique à environ cinq mètres du panneau d'accès du refuge, au moment où retentissait l'explosion de plasma et que la victime de Gurvan disparaissait dans le vide. Quasiment au même instant, une autre créature s'écroula devant elle, transpercée par le faisceau grenat d'un chalumeau laser, et elle entendit la voix de son ancien commandant/ex-coguildien/ami (1) dans son comset...

La dernière punaise du vide recula légèrement et plia les pattes, se préparant de nouveau à bondir. Gurvan fit signe à Djal de battre en retraite et recula au milieu de l'escalier, son pistolet à fusion pointé vers la créature tout en demandant d'une voix calme :

"Eron ! Ca va ?"

(1) Rayer la ou les mentions inutiles

[hrp]
  • Eron a reçu 4 points de dommages (merci la combi-champ)
  • Virik a une seule action pour ce round, l'autre lui est nécessaire pour rejoindre l'accès au refuge (rappel : il est sous laopa, l'équivalent du speed pour les membres de son espèce)
  • Sémirande n'a que quelques pas à faire pour arriver derrière la dernière punaise valide
Que faites-vous ?[/hrp]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
[Zut]
[In Petto]
"Aïe aïe aïe !" Sémirande n'avait pas prévu que les garçons éliminent deux des bébêtes aussi rapidement. Elle changea donc rapidement son plan initial.
Tout d'abord, elle colla le kit de survie sur sa poitrine au moyen de l'adhésif dont il était muni. Pour cela, elle dut arrêter son écran. Bien. Elle portait toujours un petit bidon de nutriment, au cas où une petite cyber faim la prenne. Les produits qui composaient la mixture laiteuse étaient - on peut le penser - de nature à intéresser les pupuces. Elle avait eu à l'origine l'intention d'en arroser une pour que sa copine alléchée aille lui faire un bisou intéressé ; mais là elle devait revoir son plan, et vite.
Elle pressa deux fois le bidon en direction du monstre pour l'attirer à elle, puis en arrosa franchement son propre corps. Sans quitter la bestiole des yeux, Sémi se dirigea vers le parapet, qu'elle enjamba dès qu'elle le put (et SI elle le put).
"Alors les cafards... ça pique ! hein...", Djal reflua dans l'escalier prêt à désouder la puce si elle avait la mauvaise idée de l'y suivre... oO(sympa le chalumeau laser...) :muscle:
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
Sémirande Wrote:Sémi se dirigea vers le parapet, qu'elle enjamba dès qu'elle le put (et SI elle le put).

Virik avait continué sa course, voyant ce que faisait madame Sémirande il décrocha de son harnais le lance grappin (il nota dans un coin de sa tête qu'il devait dés que possible écrire une lettre de remerciement au fabricant de ce dernier), tira un piton sur le plafond du couloir, avant de jeter la poignée enrouleur à madame Sémirande : Tenez, ça vous sera utile ...

Il resta en retrait, prêt à intervenir si le plan de la femme ne fonctionnait pas.
Au moment où Djal, Gurvan et Eron pensaient que la dernière créature insectoïde allait bondir vers eux, ils la virent interrompre son mouvement, faire volte-face et s'éloigner vers la galerie de secours, son attention détournée par quelque chose hors de vue...

Le plan de Sémirande sembla fonctionner : attirée par le mélange de molécules organiques de synthèse, de nanites et de fluides riches en composés métalloïdes dont elle s'était aspergée, la punaise du vide lui fit face et se déplaça dans sa direction tandis qu'elle se tenait au bord du gouffre (il n'y avait pas de rambarde ou de parapet) et que Ser Kiikti lui lançait l'enrouleur de son grappin.

Sa perception temporelle et ses réflexes toujours accélérés par le laopa, Virik vit du coin de l'oeil la créature blessée -- celle qui avait été touchée par Djal -- se redresser et faire mine de bondir vers lui, dans un sursaut instinctif, animé par une décharge de ce qui devait lui tenir lieu d'adrénaline.

[hrp]A vous ![/hrp]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
Virik réagit à la vitesse de l’éclair : une courte course, un appui et un saut transformant sa foulée en une impulsion verticale.

Il s’envola, en un coup de pied sauté qui visait un ganglion nerveux situé à proximité de sa carapace extérieure. Normalement celui-ci, au vu de son emplacement, de sa taille, devait commander les fonctions motrices de l’animal.

Alors que dans un bref instant d’éternité il flottait vers son but, les oreilles plaquées en arrière, les crocs dénudés dans un rictus involontaire, il se sentit vivant. Dans l’instant. En paix.
Ayant reculé à mi escalier avec Gurvan, Djal était fière de son tir de chalumeau... o0(Mais, comment ! Qu'est ce que...). La puce du vide éventrée, calcinée par la torche de lumière cohérente, se redressait et s’apprêtait à bondir tel une sale tique sur un gros matou au pelage fauve...

Djal tendit le bras et cria "Sale puce du vide, tu manques pas d'air... allez zou !", il tira une courte décharge vers la bestiole...
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."


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