Psychodrame

[Sémirande]

Désolée pour les trois jours : entre le boulot et monsieur Celsius, j'ai eu du mal.

Bien, tout d’abord je déteste les justifications. Ce qui suit n’en sera donc pas une, en aucune manière que ce soit.
Je vais d’abord répondre point par point, puis expliciterai (et pas « justifierai » donc) certaines de mes actions qui ont visiblement été mal comprises.

Je crois que tu m’as reproché d’être machiste. J’espère ne pas l’être, je ne considère nullement les femmes comme inférieures en quoi que ce soit. Je les aime, je les respecte, bien que je ne les comprenne pas toujours et que parfois certaines réactions me plongent dans des abîmes de perplexités. Mais je suis prêt à entendre ce que tu as à me dire sur le sujet, que je sache ce qui a pu te choquer et essayer de ne pas reproduire ces comportements à l’avenir.

Suivi de :

Tu as utilisé le verbe « infantiliser », puis le terme de « coacher ». Ce n’a jamais été mon but. Je n’ai jamais voulu te dicter ton comportement ou voulu mettre en cause tes capacités de jugement.

Bein si. Il y a de nombreuses formes de machisme. La plus évidente est le « beauf » caricatural. Une autre forme, plus insidieuse, consiste à douter de la parole d’une femme et pas de celle d’un homme dans les réunions mondaines. J’ai essayé : c’est très efficace.
Celle dont tu es victime, et que je veux croire involontairement, est effectivement comme tu le mets plus loin, l’infantilisation (plus je pense un besoin de domination).
Souviens-toi de ces phrases que tu avais eu quand on a commencé à jouer ensemble, dont la moins fameuse n’est certes pas « la commandante donnait l’impression d’avoir mordu dans un citron » ; et ce suite à une de tes tirades. Tu avais, et ce bien avant que tu ne le reproches à d’autres, tenté d’interdire toute forme de réponse à ton interlocutrice. Il y a eu aussi cet épisode, à l’arrivée aux Grâces, pendant lequel tu as prétendu t’instituer co-maître. Mais si, souviens-toi des formes de vies aériennes, par exemple.
J’ai toujours eu le sentiment d’une désagréable condescendance de ta part. Cela ne m’a longtemps pas gêné plus que cela parce que tu as beaucoup d’imagination et une belle plume (tu écris mieux que moi). Et puis tu es un gentil garçon, donc c’est passé.

Quand j’étais MJ c’était mon rôle de vous faire suivre une trame narrative, de vous forcer dans telle ou telle direction, à éventuellement vous soumettre à des épreuves imposées qui étaient des éléments clef du scénario et qui permettaient aux uns et aux autres de se positionner, de réagir … Peut-être. Difficile de faire taire son inconscient quand on écrit …

Eh oui, l’erreur, le point de départ de mon ressentiment. Comment quelqu’un d’aussi doué que toi, possédant ta culture a-t-il pu s’abaisser à des méthodes de petit boutonneux prétentieux ? Du genre de ceux qui te font rater tout ce que tu entreprends, et ce même si tu fais de bons dés. Je teste les lasers : alerte générale. Il se passe une peccadille : les hommes sont nerveux (les chochottes). Un éclair sur un vaisseau NT6 : allez la cyborg disjoncte. D’ailleurs à ce sujet : non mais qu’est-ce que je me permets, monsieur MdJ ? Ridicule. Indigne de toi. Oui, j’ai fait pareil. Non, ce n’était pas la même chose. SPQR était odieux (son aversion du malheureux Fénilara frisait le grotesque), il gonflait son monde et n’a pas eu la politesse de prévenir avant de partir.

En tant que joueur, il m’a fallu que je m’adapte, que je puisse me faire ma place. J’ai choisi d’incarner un personnage un peu abrupt, voulant jouer sur la différence culturelle, commettant des impairs de langue et des erreurs de comportement. Mais ton premier accueil m’a refroidit … mon personnage était-il pire que celui de Khaadaric, Epstar ou d’autres lors de notre première rencontre ?

Khaadaric avait beaucoup d’humour. Epstar, avec les excès décrits plus haut, aussi (et pourtant il s’agit du même joueur – comme quoi…). La façon dont ton personnage s’est présenté dans notre vaste villa, E.T. ou pas, n’aurait dû avoir qu’une conséquence si la logique avait été respectée : le vol podoculopropulsé. Mais le fait d’être joueur t’en protégeait. Et tu as beaucoup utilisé cela. Cela dit, me suis-je injustement braquée ? Oui !

Nous détestons avoir tort. Est-ce un trait qui n’appartient qu’à nos personnages ? Me concernant je ne crois pas. Mais cela à conduit à une compétition pour tenter d’avoir le dernier mot sur tout, surtout avoir le dernier mot, quitte à avoir un mot de trop.

Non. En ce qui me concerne j’accepte d’avoir tort, et le reconnais bien volontiers la plupart du temps. Dans l’histoire qui nous a opposés, il ne s’agit pas d’une simple question de dernier mot.

Mais par ailleurs certaines des libertés que tu as prises quant à l’univers, en exposant ta vision de tel ou tel point m’ont contrariées. Par leur caractère absolu (« tous les formecs peuvent être armés ») sans que la moindre discussion soit possible.

Je qualifierai ces remarques de croquignolettes ; provenant de quelqu’un qui a lui-même pris certaines libertés. Tu as pendant plus d’un an sous-entendu que tout pouvait être perverti, et tu ne n’acceptes pas la même remarque venant des autres ? Réfléchis-y.

Nous avons un forum qui nous tend les bras pour échanger, pour discuter pour que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice et nous ne l’utilisons pas. C’est de mon point de vue dommage.

De même que certains points, des broutilles, m’ont blessé. Par exemple nous avions (ton personnage) avait dit que le formec ne serait pas armé … et se présente un nouveau personnage, un trafiquant d’arme suspect chargé de caisses ne l’étant pas moins … Etait-ce une réponse à ma tentative de faire monter à bord des armes légères ? De même que le fait d’armer ton hélimob, était-ce en réponse au fait que le mien puisse potentiellement l’être ?

Bon, répondons dans l’ordre.
• Armement du formec : vois-tu Sémirande dire à un Etre qui s’est targué mille et mille fois de sa qualité de policier (peu importe que tu ne l’aies pas vraiment utilisée – Sémirande ne pouvait pas le savoir) ; la vois-tu dire donc qu’elle a procédé avec Gurvan à un achat illégal ? Réfléchis un peu.
• Le personnage (mais j’y reviendrai) : je faisais de mon mieux, avec l’accord Hèmmedéji, pour introduire ton pote.
• Quant à la moto : cela fait des années que j’y pense. Elle est inspirée du Robmoton d’Exether Méga, le malheureux quatrième pouvoir de l’album éponyme de Juan Gimenez. Désolée, mais cela n’a rien à voir avec toi.

Cette absence de dialogue m’a fait me sentir de plus en plus isolé. J’ai tenté de tendre des perches comme le cours d’art martiaux, le message me permettant de la retrouver auquel ton personnage n’a pas répondu.

Après le coup que tu as fait à Sémlrande (son commandement), tes discours selon lesquels tous les moyens étaient bons pour gagner (qu’elle n’a pas forcément entendu mais qu’elle a pu déduire – fais lui la grâce de n’être pas sotte) : tu la vois aller tirer contre toi et te montrer ce qu’elle sait faire ?

J’ai eu le sentiment que tu étais passée à une phase ou tu entendais ne plus jouer qu’avec ceux qui t’intéressaient, accueillant mal les nouveaux venus, les isolant ou les rejetant. C’est un ressenti, pas forcément la vérité.

Ah eh bien heureusement que tu écris la dernière phrase.
• J’ai accueilli Eron Azad et l’ai embauché,
• j’ai récupéré Cuperno dans le vide, ne lui disant qu’ensuite que ma façon de penser quant à ses méthodes envers la TSA,
• j’ai ensuite tenté d’intégrer ton super pote avec qui on allait voir ce qu’on allait voir. On a vu.
… et je les accueille mal et les malmène ? Non mais tu te relis des fois ?

J’ai eu ce ressenti que le forum était devenu un lieu qui ne rassemblait plus, mais excluait, où cette course de pod qui aurait pu être une formidable occasion de souder l’équipe en apportant chacun sa pierre à un objectif commun (préparer et faire courir Sémirande, la faire gagner ?) était devenu un private-solo, ouvert sur invitation uniquement.

Je ne t’ai pas rejeté. Quand t’ai-je rejeté ? Quand j’écris « je suppose que Khrys relaye l’info à monsieur Kiikti » (citation approximative) et qu’il ne le fait pas, à qui la faute ? A moi ?

Enfin suis-je un manipulateur ? Oui sans doute. Je ne peux le nier.

admettras-tu enfin que les autres puissent s’en apercevoir et réagir ?

Je ne demande qu’à renouer le dialogue avec toi Rosalie, à ce que nous trouvions de nouveau une manière de jouer ensemble, à nous amuser ensemble, sans nous disputer le jouet qu’est le forum au risque de le briser et d’en priver tous nos compagnons de jeu.

Voilà qui est fait.
Mais je ne dispute pas le jouet.
Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais je n’ai fait que me mettre en retrait. Je n’ai pas cessé de poster, bien que n’ayant plus envie de trop faire d’efforts à un moment je le reconnais bien volontiers, mais j’ai mis mon personnage en retrait pour que les autres puissent s’exprimer. De même : ma renonciation à mes villas, à mes actions dans la compagnie au profit du Cercle : cela n’interpelle personne ? N’était-ce pas pour me mettre au même niveau que les autres ? Non ?
De même que mon personnage de commandante exigeante et autoritaire : non mais vous vous êtes vus réagir Khrys et toi (et pas seulement dans le jeu en ce qui te concerne) ? Et l’idée ne t’a jamais effleurée que ce pouvait être un rôle de composition, avec une touche d’humour ? Quand par exemple je demande à monsieur Azad l’adresse de son coiffeur ? C’était du premier degré ? Ce n’était pas une façon de souder l’équipage en le solidarisant contre elle ?
En l’occurrence, c’est moi qu’on a empêché de s’exprimer.
Pourquoi ai-je pris les commandes dans la récupération des deux couillons de la lune ? Parce que c’était plus logique : j’étais meilleure pilote. Mais après : j’ai mis Eron en avant.
Et d’avoir quitté mon commandement quand j’ai été mise en minorité ? Avez-vous au moins lu mon texte dans lequel je ne voulais pas servir de caution morale à des magouilleurs (c’est du « jeu de rôle », que personne ne prenne la mouche !) Vous voyez quelqu’un comme mon personnage mettre sa fonction à disposition d’ un marchand qui n’en a visiblement rien à faire de la morale (je sais : c’est un rôle de composition) et à un flic intriguant (je re sais, c’est re un rôle de composition). Et ce n’est pas tout. Quand je déclare que je vais vivre dans un conteneur, comme un vulgaire outil qui va se mettre au placard, personne n’a saisi l’allusion ? Sémirande refuse d’être une potiche et le montre en se comportant comme une potiche que l’on range après usage.
ET puis que l’on me FOUTE LA PAIX avec mon personnage de Cyborg. Il n’est pas hyperpuissant.
Je vais arrêter là : la liste serait encore très longue. Mais j’ai une question à mon tour : est-ce que vous me ferez tous enfin la grâce (tous et pas seulement toi Virik Kiikti) de reconnaître un jour mes actions comme ce qu’elles sont : une interprétation ?
Pour la suite, Sémirande sera parfaitement obéissante à bord. Elle fera ce dont elle aura envie en escales (composition). Les évènements pourront faire en sorte que les membres de l’équipage se rapprochent (c’est inévitable e très souhaitable, évidemment). Par rapport aux relations de Sémi avec les autres :
• elle ne pardonne pas à Khrys son attitude envers la TSA. Rôle de composition.
• Elle ne pardonnera JAMAIS à l’Hatani de l’avoir spolié de son commandement. Rôle de composition.
Cela dit, j’ai (la joueuse) effectivement été très en colère contre Fabrice (le joueur). Et la colère est la conseillère que l’on sait. Et puis je me suis comportée comme une gamine et pour cela je vous demande pardon à tous.
Allez, en route pour de nouvelles Joint Ventures comme dirait Khrys.

PS : la mise en forme de mon texte n'est pas terrible, mais franchement je n'en peux plus, pardonnez moi. Je vais au lit.

[Virik Kiikti]

Merci de ta réponse et de tes explications. Cela m’aide à comprendre ta façon de voir et m’aide à comprendre certains points, à l’origine de notre « brouille ». Et je ne te demande pas de justification, juste à échanger afin de vider l’abcès qui nous handicape depuis si longtemps.

J’entends tes remarques, les trouvant pour certaines justifiées et pour d’autres moins. Je ne suis ni aussi malin, ni aussi doué que tu le penses. Pendant ma partie j’ai fait de mon mieux pour mes joueurs, j’ai tenté d’alterné des scènes d’ambiance, d’action, de donner à chacun son heure de gloire … J’ai été profondément blessé quand tu as multiplié les tentatives de suicide de ton perso, quand tu as utilisé les fonctions du corps de cyborg de ton personnage pour m’expliquer que si on tenter de t’arrêter, de te neutraliser ton personnage mourrait. Ca m’a mis mal à l’aise pour des raisons personnelles ayant un ami, un quasi frère, qui s’était suicidé quelques années plus tôt. Ca m’a mis en colère car cela s’apparentait, pour moi, à une forme de chantage … Lors de ton départ, tu as certes averti, mais tu m’as laissé seul sans possibilité d’échanger avec toi pour organiser le départ de ton personnage. Alors oui, j’ai utilisé la faille ouverte dans les programmes de ton cyborg, plus un concours de circonstances comme il s’en produit dans toute catastrophe technologique pour « tuer » ton personnage. Je ne voulais pas le jouer comme PNJ. Je n’avais plus le cœur à ça.

Je ne suis pas condescendant avec toi, je t’admire, t’apprécie, j’aime ton verbe et ton imagination. Je suis désolé que tu ais pris comme ça les propositions que je t’avais faites pour la vie aérienne des grâces. J’avais été enthousiasmé par le concept que tu avais évoqué et j’avais imaginé, par envie, comme on se laisse porter par une musique, à imaginer ce que la vie aérienne des grâces, d’espèces ne vivant qu’à la jonction des champs de force pourraient être. Une forme de xéno-écologie, qui n’était nullement une remise en cause de ma part de tes capacités mais bel et bien une forme d’admiration enthousiaste pour un concept nouveau (cela avait été par MP non ?).

Par ailleurs si tu as eu le sentiment que te critiquais parfois, et que tu étais la seule à subir ce "traitement", ce n'était nullement en raison de ton sexe, mais bel et bien en raison de ta créativité et de ta liberté qui est tienne lorsque tu écris, lorsque tu inventes. Tu étais la seule à inclure des petites pépites de créativité qui ajoutaient des éléments de fond dans la partie, des éléments qui la plupart du temps (la bobinette ...) me plaisent, m'amusent, me ravissent et complêtent l'univers dans lequel nous jouons en commun. Mais il y a des fois ou ça me choquait, se heurtait à la manière dont j'envisageais l'univers. Et dans ce cas, plus qu'une critique, qu'une mise en cause, c'est un besoin d'échange que j'aimerai avoir avec toi ou avec tous les autres joueurs. Et la réciproque est vrai ... On peut en discuter, échanger, le forum est là pour ça. Bref ce n'est pas parce que tu étais une femme, c'était la rançon d'une créativité et d'une liberté de ton que tu étais seule exprimer; des fois tes inventions passaient bien, dés fois plus mal. Et je l'ai sans doute exprimé avec une irritabilité hors de propos, car j'étais demandeur d'échanges, d'explications, alors que je pense que tu y voyais des demandes de justification que par principe tu refuses.

Tu remontes très loin pour les premiers reproches que tu me fais … Lors d’un de mes premiers posts j’ai effectivement décrit la réaction de ton personnage à une phrase du mien. Tu as, avec raison, réagit avec force, m’interdisant de présumer de ce que ton personnage ferait et à la jouer comme PNJ. Ok, je ne crois pas avoir reproduit par la suite ce comportement. D’ailleurs puis-je te faire remarquer que tu as fais exactement pareil en modifiant le post de Banks « pour gagner du temps » en modifiant les conditions d’échange qu’il envisageait au départ avec un camion hors de vue ? Je crois pas qu’il l’ait pris mieux que toi à l’époque.

De même pour en revenir à la scène de la démission de ton personnage, cela fait suite non pas à une mise en minorité, mais à une remise en cause de son jugement quant au fait que les manœuvres de Cuperno étaient entachées d’illégalité et s’apparentaient à de l’extorsion de fond. Cette affirmation m’a dérangée à plusieurs niveaux : D’une part je pense (et j’espère) que le niveau d’administration de monsieur Cuperno est supérieur à celui de madame Sémirande. Imagine une seconde que Khrys s’amuse à expliquer que ton perso a oublié de respecter les procédures de vol Navyborg parce qu’il possède quelques notions de pilotage TL ? D’autre part c’est cet aspect « affirmation » avec force de loi qui m’a gêné, ce qui m’a conduit à demander au Hémedéji de trancher, car comme je l’avais expliqué à Cuperno j’étais d’un avis différent. Je ne crois pas que Virik t’ai dépossédé de ton commandement : ton personnage y a renoncé de sa propre initiative. Et je crois ton personnage suffisamment intelligent pour s’en rendre compte.

Dés lors je souhaiterai que nous naviguions vers une sorte de réalité alternative, où nos personnages ne se détestent pas. Pourquoi ? Parce que je pense nécessaire d’oublier que ton perso a tenté de faire un procès au mien, d’oublier que le mien a traité Sémirande de personne inapte à assurer un commandement … Assez de « D’amour, Gloire et Beauté » à la sauce spatiale. Je ne suis pas là pour ça. Et je ne crois pas que quiconque soit là pour ça.

Jouons en équipe, avec chacun son rôle, sa place et interagissant gentiment les uns avec les autre. Tu veux jouer une pilote cyborg, indépendante, fière et talentueuse ? Super. Je veux jouer un responsable de la sécurité, semi samouraï tendance pizza cats ? Super. Khrys veut jouer un oncle picsou de l’Espace, dont l’appétit de fortune engloutirait des trous noirs ? Super. Cuperno veut jouer un commissaire de bord un peu roublard (dans la tradition de la hanse), avec son copain Gédéon ? Super. Eron veut jouer un pilote taciturne qui se demande ce qu’il lui a pris d’avoir mis les pieds sur cette galère ? Super. Djal veut jouer un gamin spatial mâchouillant du Space Gum en se foutant de tout sauf de sa première console ? Super.

Faisons un pas en arrière dans le jeu de nos inimitiés : ramenons le courroux de nos personnage à un niveau acceptable pour qu’ils puissent échanger et interagir, utilisent leurs envies et leurs compétences pour faire face aux épreuves extérieures. Formons un équipage et cessons de nous déchirer et de perdre du temps à jouer des relations conflictuelles entre nos persos.

Alors je te propose que nous disions que nos personnages sont partis d’un mauvais pied.

Imaginons que nous constituions un équipage « constitué », unis, ou chacun et chacune à son rôle, conscient de son rôle limité mais néanmoins essentiel à bord, de sa valeur et de ses faiblesses, de sa complémentarité, de son égalité.

Face à l’immensité de l’univers la coque de notre navire est une fragile coquille qui nous protège, nous enserre, nous rapproche face à l’adversité. L’aventure nous attend. Ensemble.

Pouvons nous le jouer maintenant ainsi ? Qu’en penses-tu ?

Et si Rosalie est d’accord, cela ne dérange-t-il pas plus les autres joueurs de naviguer dans cette réalité 2.0 ?

// Edit un oubli sur un point important

[Sémirande]

Pour le jugement des actes de Cuperno : j'ai agi sous le coup de la colère ; mais pas seulement. Abus de faiblesse peut-être un délit. Allez, passons.

De même : camion ou entrepôt ?

• Si on prend l'antériorité, c'est moi qui ai parlé d'un magasin AVANT.
• Si on prend la logique, accepter une livraison d'armes lourde dans un camion au coin d'une rue de cette ville coupe-gorge : quelle belle idée.

Pour ce qui est de l'infantilisme de ce genre de débat, les records sont battus. Passons aussi.

Tu me reproches d'avoir sorti de vieux trucs ? Je ne vois pas ce que cela a à voir, qu'ils soient "vieux". C'était à titre d'exemple, afin de nous inciter tous à la retenue (moi la première car on doit bien pouvoir déterrer quelque chose de ce genre à mon encontre).

Pour ce qui est des rapport entre personnages, je la jouerai de la façon suivante :

• légère froideur à l'encontre des offenseurs (c'est du "rôle playing" congue !)
• discussion avec eux et explication "in game" à l'occasion. Courtoise et non-polémique.
• Acceptation de l'aide apportée par tous (évidemment) pour la course.

Voilà. Fin du psychodrame en ce qui me concerne. Place au jeu.

[Gurv Hemmedeji]

Une mise au point s'impose aussi de mon côté avant de clore ce sujet pour ne plus JAMAIS y revenir.

Bien que remontant presque aux tous débuts de l'arrivée du JdR en France, mon cursus de rôliste est relativement court, et je m'en vais en faire un petit résumé ci-dessous. Je date d'une époque héroïque où la profondeur psychologique des personnages, et la raison pour laquelle ils maraudaient ensemble, on s'en tapait, pourvu qu'il y a ait un monstre à massacrer derrière chaque porte. C'est peut-être pour ça que j'ai laissé faire, ayant d'autres soucis IRL et espérant naïvement que tout ce bordel finirait par se tasser de lui-même, ignorant que j'étais du fait que les sources du ressentiment remontaient à bien avant mon arrivée sur le forum. Est-ce même l'une des causes de la fuite du tout premier MJ ? Peut-être pas la principale, mais ça a probablement joué. Ou pas. Allez savoir.

Bref...

A la manière de l’histoire de l’Empire...

1977-1983 : L'exploration

- 1977 : La scène qui me marque le plus, c'est celle de Chiquetabba (eh oui...) dans un couloir de l'Etoile Noire qui gueule sur un petit droïd-boite-à-chaussures, lequel fait demi-tour et file sans demander son reste. En même temps, je n’avais que 9 ans.
- 1980 : "Je suis ton père", le choc. Star Trek le film (on m’offre la maquette de l’Entreprise avec des dizaines de petites loupiottes pour éclairer la soucoupe). Mais aussi Galactica, Star Crash et autre Battle Beyond the Stars...
- 1983 : Une des premières sorties "en ville" avec mes parents et ma frangine. Pizzeria puis séance de 14h00 pour voir le dénouement de la saga et apprendre que Luke a aussi une soeur...
Entrée en Seconde aussi. Un mercredi midi, en allant à la cantine, un copain me parle d'un jeu qu'il a pratiqué chez ses cousins pendant les vacances, avec des donjons, des dragons, des PO et des XP. Le doigt dans l'engrenage...

1984-1985 : La colonisation

- 1984 : Le pote en question a chez lui un Casus Belli. On y parle d'un film tiré d'une oeuvre et aussi adapté en jeu de plateau (pas de rôle, encore). Dune, ça s'appelle. Je vais voir le film, et me plonge dans les bouquins.
Même année, Casus parle d'un jeu à sortir, situé au 116ème siècle, permettant de jouer différentes "classes" d'aventuriers du futur, avec des Guildes qui ressemblent dans l'esprit aux diverses Institutions et Ecoles du Cycle de Dune que je suis en train de dévorer. J'achète le bouquin de règles (chez un libraire...) dès sa sortie, et paf, même s'il n'y a rien dedans sur les voyages spatiaux, je tombe en amour, comme disent les caribous.
Pendant ce temps, nos guerriers, elfes, tinigens et autre clercs charcutent du gobelin et du kobold dans des souterrains tout en évitant des hordes de cubes gélatineux... C'est souvent mon perso qui ne termine pas le donjon (et pourtant il ne porte jamais de maillot rouge...)
Premier essai sur "Les pirates de Gion" : pas terrible. MJ trop gentil pour le niveau de bourrinisme des joueurs.
- 1985 : Classe de première. Y en a d'autres comme nous ! Début de campagne de Cthulhu aux intercours (les Fungis de Yuggoth).
J’achète “Frontières de l’Empire” et je m’essaye de nouveau sur "L'astéroïde" avec d'autres joueurs que mon cercle habituel : fiasco. Ils pensaient que c’était comme Space Opera et Traveller, mais en français. Pas assez de carrières militaires...

1986-1987 : L'Expansion

Essais avec Mega (MJ trop timide, pire que moi), avec Paranoïa (gros délire). Et puis un pote amateur d'espionnage attaque des scénars JB007 tiré de ses lectures de SAS, qu'on alterne avec du dungeon crawling sur D&D (base et expert).
Je me plonge dans la lecture d'autres cycles (Fondation, Marée stellaire / Elévation) et auteurs majeurs (AC Clarke), tout ceci saupoudré de Fleuve Noir Anticipation.
Sortie des Encyclopédies Galactiques, grosse baffe. J'y retrouve une foultitude de références aux classiques de la SF que j'ai lu jusque là. SF, pas fantasy (je n'arriverai au bout du SdA qu'après la sortie des films). Mais je n'arrive pas à convaincre mon groupe de ré-essayer Empire...

1988-1989 : La Chute

- 1988 : Sortie de Star Wars en VF. Enfin des sabres-laser, des ET en caoutchouc et des planètes en carton-pâte, et surtout pas d'histoire tordue : moi vois impérial, moi blaste. On s'amuse quand même bien, et on alterne donc D&D, JB007 et SWd6. Mais les parties se raréfient, entre les étudiants qui franchissent le Channel, ceux qui vont en province...
- 1989 : ... et ceux qui commencent à bosser, comme moi.

1990-2007 : L'Interrègne

Je continue malgré tout mon abonnement à Casus V1 jusque vers le milieu des années 90, ainsi qu’à acheter parfois des jeux dont le thème m'intéresse, mais plus de partie jusqu'à pas d'heure chez le pote qui a un appart'.
Vie maritale, mariage, premier gamin, quatre boites différentes mais le même job dans le même bureau (ou presque) -- c'est à ça que tu sais que tu bosses dans les années 90. Deuxième gamin en 2000.
Côté médias, Hypérion et ses suites, les romans de la Panstructure de Laurent Genefort, les effets spéciaux digitaux des productions hollywoodiennes (de Terminator à Matrix en passant par Jurassic Park et Forrest Gump, j'aime tout, je suis bon public), et puis la nouvelle trilogie Star Wars que j'apprécie autant que l'originale.

2008-aujourd’hui : La “renaissance”

- 2008 : 40 berges, un quintal, moins de cheveux. Mais EG is alive on the ouèbe ! Je me replonge dans les PDF des bouquins de mon adolescence, que j'avais revendus (via les PA de Casus) 18 ans plus tôt.
- 2009 : Putain, y-z'écrivent vraiment super bien ces gens-là... Leurs aventures sont palpitantes, leur vision de l'univers d'EG est fidèle à l’original avec des développements ultra-intéressants. Si je m'inscrivais sur leur forum ?

Voila. Si vous avez tenu jusqu'ici, déjà, merci.

Maintenant que vous savez tout ça, si lancer votre propre imaginaire dans une aventure sans fioritures psychologiques, ni (trop) d'interrogations métaphysiques, avoir des vertiges cosmiques devant les merveilles et les mystères d'un Espace pas aussi vide qu'on le croit, passer d'un environnement bizarre à un autre au gré d’un fil conducteur ténu voire capillotracté, avec un MJ contemplatif qui a le nez dans les étoiles depuis son enfance et qui en matière de JdR, ne connait pas grand chose d'autre que le dungeon crawling ou le poutrage de stormtroopers dans des scénarios one-shots, qui recycle ses lectures et scènes de cinéma préférées plus qu'il n'invente d'idée originale, qui compte sur les joueurs en verve pour compléter sa narration lorsqu'elle est en berne, bref, si tout ceci ne vous rebute pas, on continue.

Vous êtes prévenus.

Bien à vous,
Stéphane

[Sémirande]

Vendu !

[Virik Kiikti]

Mais non, le Hemmedéji n’est pas un vendu.
…
… … comme dirait l’ours Fozzie : « intellectuel, non ? »

C’est bon pour moi, on repart à Zéro, on presse nos boutons de reset de notre susceptibilité, on respecte ce que le Hemmedéji a demandé là, un peu d’humour, d’espièglerie et ce sera le pays du sucre candi. :l:

Allez zou, l’aventure nous attend. :up:

[Gurv Hemmedeji]

To do list :

• Les achats d'artillerie personnelle (Khrys, Cuperno, Virik),
  
• La livraison de Monsieur Banks (qui s'y colle ?),
  
• Un come-back surprise,
  
• Ce que voulez faire d'autre,
  
• Vrrrrrooooouuuuummmmm !

[Djal Gorda]

:beer: :beer: :beer: :beer: :beer: :beer: :beer:
Je m'offre une bière d'épice chaude, moi ! :jokercouleur:

[Cuperno]

Puisqu'on est reparti, je reprends mois aussi du service.

Comme expliqué en privé à notre cher MDJ, je manque de temps pour participer autant que je le souhaiterais, mais je vais faire de mon mieux pour m'accrocher !
Merci par avance de votre indulgence.

[Khrys]

à la votre!! oleil: