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En route vers l'espace Kiffish
Confusedommeil1: Mayaul ne dit rien et n'en pense pas plus.
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Manchu, le Fu Wrote:Etait-ce le bon moment pour faire ces confidences ? Un jour, il devrait bien l'avouer à Gurvan et aux autres. Mmm ... la situation ne s'y prêtait guère. Mieux valait qu'il reste concentré sur la mission actuelle, sous peine d'y laisser sa vie.
[par PV à Gurvan] "Quand nous aurons un moment, j'aurai moi aussi des choses à te raconter ..."

// Khrys est aussi pretre grade 2 de la Lumière Intérieure si tu veux te confesser :mrgreen:

Khrys lu le document, contrôla qu'il n'y avait pas d'alinéa commerciaux, et des clauses de confidentialités sortant de l'ordinaire Angel
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
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Gurvan laissa l'oeil expert de Khrys parcourir l'accord et y déceler les éventuels clauses problématiques. Lorsqu'il aurait la confirmation du Marchand que tout était en ordre, il apposerait son paraphe au bas du document.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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:lol: C'était en fait une projection tactique, pleine de mouvements de vaisseaux, pleine de points de rendez-vous, de lieux de ravitaillement, de vaisseaux mis en réserve, d'heures, de dates ... Pas le moindre alinéa commercial, pas le moindre accord financier à se mettre sous la dent. Néanmoins il ne peut s'empécher d'imaginer le coût de l'opération pour la XIII flotte. Antimatière, soldes, usure du matériel. ;( Et dire qu'il ne pouvait même pas toucher ne serait-ce qu'un pour cent de cette somme ... Sa fortune aurait été faite, il aurait put se retirer sur une ile orbitale de Jolimome et boire pour le reste de sa vie des cocktails avec des petits parapluies en papier en compagnie de charmantes adeptes de la lumière intérieure ... Trop injuste ...
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La réunion se termina.

Chacun se leva, le prince salua d’un mouvement de tête les différents protagonistes avant de repartir sous bonne escorte à son navire . Son chambellan resta en arrière pour les avertir que son maître avait mis à leur disposition une navette et que lui-même les y mènerait quand ils seraient prêt. Visiblement il était inconvenant qu’ils voyagent avec le prince.

Le commodore les intercepta afin de préciser quelques points à son tour : ils embarqueraient à bord du Méphisto une section de douze commandos de la division Nova « l’élite de le la flotte », avec leur matériel léger et d’appuis à l’exception de formecs de combats … Sous le commandement opérationnel du lieutenant Khaadaric et sous le contrôle du capitaine ?

Il les informa par ailleurs que leur navire était prêt : on se livrait aux derniers tests et il les rejoindrait pour leur faire part de diverses améliorations à leur retour de leur visite à bord du navire amiral kiffish

Les divers protagonistes s’approchèrent d’eux afin de leur souhaiter bonne chance chacun à se manière. Le plus drôle fut l’officier Tolien qui entama une petite danse autour d’eux « afin d’attirer l’attention de Luchbam, le dieu de la chance et de Oumpa, déesse du destin » … Il leur expliqua gravement qu’il s’agissait de dieux que l’on ne priait pas vraiment, car ils vous fuyaient quand on faisait cela.

Ils purent enfin emboiter le pas du chambellan qui sans se retourner les guida dans les couloirs du navire pirate. La navette promise les attendait bien sur le quai d’embarquement babord. Une navette kiffish occupée par une dizaine de kiffs en arme que le chambellan chassa à l’arrière d’un mouvement de bras accompagné d’un curieux sifflement. Grinçant des dents ils se tassèrent au fond le l’appareil, leur libérant un vaste espace.

La navette sans plus de cérémonie se détacha du vaisseau mère et se dirigea vers la flotte kiffish. C’est ce qu’ils supposaient tout du moins, enfermé dans la coque aveugle, les yeux rouges des soldats kiffish braqués sur eux. C’était un regard étrange, étranger, dans lequel on ne devinait rien, pas de sentiment, pas de rêves, mais une attention quasi animale au moindre de leur geste. Le chambellan affecta de ne rien remarquer pendant la courte traversée, se bornant à renvoyer les questions à plus tard et leur demandant d’adresser celles-ci au prince dont il loua le nom.

L’amarrage au vaisseau amiral de la flotte fut brutal, sans l’élégance qui caractérisait les pilotes de la division nova. Aussitôt les clamps mis en place, la pression égalisée, le sas ouvert leur escorte kiffish se déploya à l’extérieur avec une efficacité témoignant d’une grande habitude. Ils vérifiaient que nul danger ne les attendait, que nul ennemi embusqué ne s’apprêtait à les abattre aussitôt débarqué. Paranoïa ? Peut-être …

Leur premier contact avec l’intérieur d’un navire kiffish fut brutal. Il s’agissait du quai d’apparat. Un vaste quai d’acier noir mat, aux tubulures apparentes, sombre où l’éclat orangé des lampes à sodium créait des halots de lumière de loin en loin. Le quai était parfaitement entretenu par des kiffs dont ils devinèrent les mouvements furtifs dans l’ombre et l’éclat de leurs yeux qui se tournèrent brièvement vers eux.

Mais ce qui les marqua c’était la double rangée de piques dressées en une sinistre haie d’honneur jusqu’au sas principal menant au cœur du classe V ; piques dont chacune s’ornait d’un crâne enduit d’une substance d’embaumement. Un spectacle affreux, de plusieurs dizaines de têtes, la plupart kiffish, mais quelques autres humaines, malachites, toliennes et même karia … leurs yeux et percepteurs sensoriels vides de vie fixaient les nouveau venus, terrible avertissement rendu muet par la mort.

Le chambellan se retourna et les toisa en silence … avant de leur faire signe d’avancer.
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Durant la traversée, Mayaul rendit leur regard aux Kiffs, lui aussi pouvait les darder de coups d’œil rougeoyants, il sentit les vibrations du vol et se prépara au... choc de l'appontage. Il connaissait les Kiffs même s'il n'avait jamais été à bord de l'un de leurs navires, il avait négocié et signé chacun de ses contrats sur des planétoïdes neutres, les Kiffs étaient aussi paranoïaques qu'agressifs.

Il fut le premier à suivre le chambellan, après tout ce qu'il avait vu dans sa vie, ce n'était pas quelque horreur barbare qui le feraient tourner de l’œil. Avec une moue dédaigneuse, il risqua, c'est mignon chez vous...
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En tant que vieux baroudeur et mécanaute ayant participé à plusieurs batailles pour le compte de l'Armée, sans oublier quelques combats clandestins dans des tripots mal famés, Manchu reconnut dans les regards des Kiffs cette agressivité contenue des gladiateurs prêts à croiser le fer et que la mort n'effrayait point. Après tout, lui même l'avait effleurée plusieurs fois, et même souhaitée à certains moments ...

Mais aujourd'hui, il avait l'occasion de faire quelque chose de grand, fut-ce au péril de sa vie. Sauver le monde, que dis-je des mondes ! Sans doute l'occasion inespérée de racheter des fautes passées. Des fautes qui le hantaient et provoquaient des cauchemars récurrents. Se confier à son supérieur de la Guilde, et néanmoins ami, Gurvan, ne serait peut-être pas suffisant à la réflexion. Une confession auprès d'un prêtre de son Eglise favorite ... voilà une bonne idée. Oh, bien sûr, il aurait tout autant apprécié se mettre à nu (au propre comme au figuré) face à une prêtresse de la Lumière Intérieure, mais bon ...
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Manchu, le Fu Wrote:Oh, bien sûr, il aurait tout autant apprécié se mettre à nu (au propre comme au figuré) face à une prêtresse de la Lumière Intérieure, mais bon ...

// J'ai une bonne adresse sur Tréfolia si ça te tente ! :mrgreen:
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
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Gurvan aurait aimé être aussi cybernétisé que certains ou certaines de ses coguildiens, et déconnecter sa sensibilité d'une commande relayée par son plot vertébral. Il essaya d'ignorer les regards des Kiffs pendant la trajet en navette, et pour ce faire, pratiqua yeux fermés les exercices familiers de relaxation, ceux qui lui permettaient d'activer en lui l'espèce de flair super-développé qu'était son Sixième Sens.

Lorsqu'ils appontèrent sur le sinistre quai d'apparat du Classe V et qu'il vit les rangées de crânes embaumés, Monsieur Antillès sentit sa bouche s'assècher et une brève nausée s'empara de lui. Il marmonna entre ses dents, les machoires serrées à en être douloureuses, les jointures de ses phalanges rendues blanches par la crispation des poings :

"Abject... "

Il parcourut du regard l'infâme collection, en particulier les crânes humains, le coeur battant en espérant ne pas y trouver celui de Jilm Baser. Son bras droit le démangeait... Celui qui abritait le blaster appareillé dans sa prothèse arme.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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Gurvan Wrote:Il parcourut du regard l'infâme collection, en particulier les crânes humains, le coeur battant en espérant ne pas y trouver celui de Jilm Baser. Son bras droit le démangeait... Celui qui abritait le blaster appareillé dans sa prothèse arme.

Non, la tête de monsieur Baser ne s'y trouvait pas ... ce qui ne rendait pas pour autant la succession de sinistre trophés moins abjecte.

Mayaul Jack Wrote:c'est mignon chez vous...

Le chambellan émis un caquettement joyeux : Kkkkkr !!! Les ennemis de mon Prince reçoivent le chatiment qu'ils méritent quand ils se dressent contre sa volonté. Il donne et il prend. Il est le fleuve qui nous guide et nous emporte.
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