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En route vers l'espace Kiffish
Mayaul suivit la petite troupe, il avait été prêt dans les premiers, il était sorti se baigner dans l'eau froide de la cascade, sans témoin pour voir sa laideur, ses prothèses immondes, il aurait volontiers demandé au Gardien de remplacer ses membres, peut-être s'ils survivaient Gurvan et ses hommes pourraient lui rendre ce service... ensuite il avait longuement médité devant la maison en attendant que les autres se réveillent.

Face à la Vice-Amirale, Mayaul fit le salut réglementaire prescrit par le Code de l'Honnête Aventurier (le CHA*), c'est à dire un vague salut de la main... :emo:

Néanmoins il vient se présenter devant elle, Ilisja**, je suis désolé si mes paroles d'hier soir vous ont blessées, telles n'étaient pas mes intentions, je vois les sacrifices que vous avez dû faire, vous et chaque membre de votre équipe, quelque soit notre statut, cette situation nous impacte tous autant: nous sommes frères de galères!***

Il fit une drôle de grimace**** et s'éloigna, il se remit à quatre mètres de son Capitaine, ce bon vieux Gurvan!

*"D'où l'expression "Je donne ma langue au CHA." ce qui signifie "Je m'en référe au Codex." Professeur Frossin Ranlois célèbre linguiste, lecteur et co-rédacteur du CHA, huitième quinzaine de communication du CHA.
**le CHA prescrivait les relations simples et la disparition des titres honorifiques ou hiérarchiques.
*** Frères de galères ou Frères de galère, premier échelon sur quinze et demi de la bien nommée Echelle de Co-Merditude (ECM) du CHA.
****Il aurait bien cligné des yeux mais n'avait plus de paupière pour le faire, de temps en temps, il l'oubliait. 8-)
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MdJ Wrote:Révèrent-ils ? Leur nuit fut-elle parcourue par l’ombre des k’r’ll qui filtrait des gorges noires de Sima, proclamant que l’hiver de leur temps avait glissé sur l’Empire ?
Les navyborgs rêvent-ils de moutons hyperluminiques ? Leurs songes étaient souvent colorés, comme le Triche-Lumière qu'ils traversaient en tout sens, tout au long de leur vie. Mais en l'occurence, Monsieur Antillès avait sombré dans un sommeil sans rêves, un puits obscur et silencieux à la lisière des cauchemars, aussi menaçant que le trou noir de Charybde vers lequel le Méphisto allait peut-être effectuer son prochain voyage, le plus dangereux qu'il ait jamais accompli.

Il s'était vêtu du même uniforme gris que la veille, qu'il avait retrouvé impeccablement plié dans la penderie de sa chambre grâce à la diligence discrète des logimecs d'intendance. Il avait pris une légère collation : café noir aux épices, club-sandwich et jus de caneberge. Puis il avait suivi leur officier d'ordonnance en direction de la section scientifique du Lehouine.

Il salua l'amirale et son équipe, laissa Mayaul présenter des excuses qui lui semblaient inutiles, surtout que Gurvan lui-même avait été plus "insultant" en la traitant d'apprentie-sorcière. Puis il répondit d'une voix neutre :

"Bien dormi, pas vraiment, pour ma part... Mais plus que vous apparemment. Vous devriez prendre un peu de repos pour ne pas risquer d'erreur de manipulation. Je vois là des cellules AM sans verrous de sécurité, la douche de radiations dures d'une annihilation amat n'est sans danger que si vous avez une lotion de protection anti-solaire indice 10^6. Quant à savoir si nous sommes prêts pour la réunion... Depuis le lever, je pratique des exercices de relaxation pour ne pas blaster le premier Kiff que je verrais... " (un silence) "Je plaisante !" (à voix basse) "... à peine..."

Il esquissa un léger sourire :

"Alors, que vouliez-vous nous montrer ?"
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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Elle écouta Mayaul, Gurvan, hocha la tête et leur désigna une porte un peu plus loin. Veuillez me suivre à mon bureau.

Ils pénétrèrent à sa suite dans celui-ci. La pièce plongée dans une semi obscurité, seulement éclairée par les holo-projecteurs en veille, aurait été vaste si elle n’était pas incroyablement encombrée.

Le bureau, une simple plaque tactile montée sur suspenseur antigrav, était encombré par des piles de plaquette de données multicolores en équilibre instable.
Dans le coin salon le vaste canapé, les trois fauteuils en cercle, croulaient eux aussi sous les piles de documents, alors que sur la table un bras cybernétique branché à deux boitiers de contrôle trônait sur la table basse transformée en un établi improvisé.
Le mur du fond était une vaste bibliothèque dans laquelle s’alignait sans ordre évident tablettes, aiguilles de données, artéfacts technologiques, portraits holographique et reproduction de livres papier ou en feuilles mono-molécules à effet statique.
Dans un coin devant celle-ci un lit de camp réglementaire avait été mis en place. Sous celui-ci on pouvait entrapercevoir un plateau repas quasiment intact que l’on avait abandonné.

Elle fronça les sourcils et entreprit de dégager quelques sièges tout en s’excusant : Je ne laisse plus mon ordonnance pénétrer ici. Il se met systématiquement en tête de « ranger » et je ne retrouve plus rien.
Elle finit par s’asseoir à son bureau, les invitant à s’asseoir sur les sièges libérés. Elle saisit avec sureté une tablette de données, la troisième de la pile qui menaçait à tout moment de s’effondrer, avant de l’enficher dans le lecteur de son bureau. Le logo de la flotte s’afficha brièvement avant qu’elle ne doive se plier à un protocole de sécurité afin d’accéder aux informations.

Elle attrapa une tasse contenant un fond de liquide noirâtre, froid et amère qu’elle bu sans sourciller tout en commençant à expliquer ce qu’ils voyaient.

Ceci est un montage des holocams tactiques accompagnant une section de commandos de la division intervention en collaboration avec ceux de la nova. Il s’agit d’une de nos premiers abordages, celui d’un classe II, l’ex Cassandra, un navire marchand impérial.

Dans la projection ils virent les commandos propulsés par des packs de individuels de manœuvre spatial, qui se posaient avec douceur sur la coque d’un vaisseau noir. Celui-ci avait été lourdement endommagé, quasiment coupé en deux par des armes énergétiques. Ils pénétrèrent par la vaste plaie qui avait coupé presque trois ponts. L’enregistrement s’attarda sur le métal composite découpé, fondu, qui luisait faiblement dans la lueur des étoiles. La caméra pirouetta, suivant le mouvement de tête du commando l’attention de ce dernier ayant été attiré par quelque-chose : Ils virent à leur tour ce que fixait l’homme. Un logimec ? Une sorte d’araignée de quelques dizaines de centimètres de diamètre qui juché sur ses bras articulés oscillait en direction de la brèche, suivit par une foule de ses congénères en une troupe compact. Reculez, retenez vos tirs … Les araignées les ignorèrent mais entreprirent en groupe de commencer à découper à l’aide d’un laser individuel les parties endommagées, s’associant à plusieurs pour dégager les parties les plus lourdes, travaillant en groupe. Elles travaillaient vite, modifiant leur architecture intérieure, fusionnant parfois pour se transformer en un droïd spécialisé de plus grande taille. La matière découpée disparaissait, avalée par les araignées qui ensuite dévidaient celle-ci, transformée en une matière composite noirâtre qui remplaçait les parties endommagées.

Le chef du commando fit signe aux autres, leur donnant l’ordre de continuer leur progression. Ils se dirigeaient en direction de ce qui avait été la passerelle, en bon ordre de combat, flottant dans les coursives obscures dont l’architecture originelle ne se devinait plus que de loin en loin à travers l’entrela de résine noire, de dispositifs inconnus et de tubulures de la même couleur qui couvrait l’ensemble des surfaces.

Soudain un cri retentit d’avertissement retentit « contact », suivit de tirs d’armes à fusion : Ils virent brièvement apparaître dans les scopes de l’homme d’arrière garde une vision d’horreur : une sorte de créature noirâtre de plus de trois mètres de long dont le corps serpentiforme se tordait dans le vide, progressant à l’aide de multiples tentacules d’une finesse extrême évoquant des cheveux qu’elle lançait sur les parois, y adhérant avant de se rétracter afin de le propulser.

Les tirs de plasma s’écrasèrent sur le champ de force de la créature, illuminant la coursive noire, laissant deviner derrière elle d’autres créatures semblables qui se dirigeaient en leur direction. Les commandos reculèrent. Ils tiraient juste, en un feu roulant. L’énergie dégagée faisait fumer le couloir, ils virent la résine se boursouffler avant de commencer à fondre alors que la première des créatures, champ de force perforée était touchée de plein fouet. Elle tressauta avant de s’effondrer au sol à moitié fondue. Mais il y en avait d’autres qui arrivaient en rang serrés. L’officier donna un ordre bref, les commandos concentrèrent leur tir sur les parois qui s’effondrèrent bientôt, obstruant le couloir et bloquant brièvement les créatures : l’on put deviner l’éclat de torches laser derrière l’amas de poutrelles et de matériaux. Elles tentaient de se frayer un passage.

Continuant sa mission la section de combat progressa rapidement en direction de la passerelle. En empruntant l’ancien tube de monté ils furent pris dans un nuage de fumé noirâtre qui se dissipa rapidement. Ils prirent pied sur le pont de l’équipage. Un cri retenti : un des soldats venait de s’effondrer au sol. Son champ de force avait été coupé, l’exposant au vide qui régnait dans le vaisseau. Le spectacle fut horrible à voir, étouffement, décompression, spasmes … les uns après les autres les soldats subirent le même sort dans l’espace d’une durée de dix secondes, avant que l’enregistrement ne se coupe définitivement.

L’Amirale ralluma la pièce. Ce ne devait pas être la première fois qu’elle voyait cet enregistrement, mais elle n’en était pas moins pâle.
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Gurvan resta silencieux quelques instants pendant que la projection holo se dissolvait et que la lumière revenait dans le bureau de l'Amirale Ilisja. Il baissa sur elle un regard interrogateur :

"Avez-vous pû déterminer pourquoi leurs combinaisons-champ se sont désactivées ? Ce nuage de fumée qu'ils ont traversé dans le tube de montée, ce n'en était pas un, n'est-ce pas ? Alors quoi ? Un essaim de nanites ? Pire ?"
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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Mayaul n'était pas un combattant, il savait vaguement se défendre mais il avait tenté toute sa vie de se tenir le plus possible loin des zones de combat, il se disait que -franchement- d'avoir eu cet entrainement toute sa vie le plaçait au-dessus de la mêlée, il n'y avait aucune chance pour qu'il se retrouve au contact avec l'une de ces machines... donc il avait l'avantage! Confusedhock: :? Cry

Il souriait, jaune mais il souriait. Conscient que cette force était un aveu de faiblesse. Confusedweat:
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Elle hocha la tête : en fait c’est un peu plus gros qu’une nano machine, environ 0,8 mm de diamètres. Elle appela une autre projection, augmentant de facteur 10 en facteur 10 le grossissement jusqu’ à ce qui ressemblait au départ à un gros grain de sable remplisse tout l’hologramme.

C’était une sphère métallique, bardée de cils préhensible.

Il s’agit en fait de l’unité semi intelligente la plus simple que nous ayons découverte. C’est une véritable petite usine, capable de créer tout une gamme de nano machines à la demande, de s’associer avec d’autres de ses semblables, de transformer certains produits chimiques et de communiquer … sur une distance limité fort heureusement. Elle se reproduit par division. Si elle dispose de matière première, d’une source d’énergie quelconque, elle se divise toutes les deux minutes.

Une véritable petite merveille de technologie qui, hélas, n’est pas commode à observer : elle s’adapte aux champs de force de containement et finit par tenter de s’échapper ce qui nous oblige à détruire les échantillons et de repartir de zéro. Quand je dis repartir de zéro c’est une image : elle transmet à ses descendants son apprentissage.

Elle répond cependant à une programmation basique : tenter de prendre le contrôle de tout dispositif technologique à porter et l’utiliser à ses propres fins, utiliser tout transmetteur hyperonde afin de signaler sa présence à ses semblables …
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Ça fait un sacré sas de sécurité, putain, les gars de la Division Intervention ont vraiment pas dû comprendre ce qui leur arrivait, misère...

Il y a un truc que je ne comprend pas, l'Empire Kiffish n'est pas connu pour ses trouvailles technologiques, ni pour les talents de ses scientifiques, comment diable ont-ils fait pour contenir ses machines et ne pas être exterminés?

Mayaul réfléchit un moment... est-ce qu'il est possible que ce soit notre niveau technologique et surtout notre entier asservissement à la mécanique qui soit à l'origine de notre infériorité face à ces Etres? vous allez croire que je suis maniaque mais vous avez imaginé de les attaquer avec des armes moins développées (comme les Kiffishs qui utilisent des armes nucléaires)? il y a des gens à travers la Galaxie et probablement l'Empire qui survivent très bien avec des NT qui ne dépassent pas 5, ils ont peut-être des solutions à nous proposer?
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Quote:C’est une véritable petite usine, capable de créer tout une gamme de nano machines à la demande

Djal était resté silencieux… Il finit par prendre la parole...

"Hmmm ! La cellule de base de notre ennemi est donc une usine à nano machines... c'est bien cela ?"

Djal était fasciné...

"Vous êtes d’accord avec moi pour dire que pour faire tourner une usine, il lui faut de la matière première et de l'énergie... Une usine cesse sa production dès lors qu'il lui manque un de ces éléments de base... Je pense à l'état de stase : un état de stase interdit la circulation de l’énergie, des réactions chimiques... Même une explosion atomique ne s'y propage pas... C'est ce principe qui nous permet de confiner l’anti matière : les capsules "anentropiques" garde leur contenu éternellement figé à un temps t zéro ! Alors, comment ces nano usines contournent-elles cette loi universelle ? À l'intérieur d'un champ de stase, l'énergie et la matière première qui fait fonctionner les nano usines ne devraient pas pouvoir être exploités…"

Djal se mit à penser aux paradoxes que cela impliquaient

"C'est incroyable..."
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
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Le fait que beaucoup de nos compatriotes soient cybernétisés n’est pas un facteur de risque, en tout cas directement, cependant … elle parut perdue dans une profonde réflexion … si les informations du général Kurtz s’avèrent exactes, il est possible que ce soit cela qui leur ait permis d’apprendre à créer une interface entre biologie et technologie.

Ne croyez pas qu’il s’agisse de bête logimecs . Non, nous avons affaire à une véritable civilisation mécaniste, sans équivalent avec ce que nous avons déjà croisé au sein de notre histoire. Une civilisation intelligence, capable de s’adapter, mais aussi de créer, d’inventer. Ne les sous estimez pas.


Elle fit tourner sur elle-même l’holoprojection de la petite sphère.

Cette chose est une brique fondamentale, une cellule de base capable d’entraide, de communication. Ses capacités individuelles sont limitées, même si elle nous surprend de jour en jour, mais sa reproduction rapide augmente ses capacités de manière géométrique, en faisant des bonds quand elle parvient à phagocyter un de nos équipements NT6.

Les gardiens serpentiformes que vous avez vus sur la projection sont des organismes complexes, composés à partir de ces briques de base. Même endommagés, quasiment détruits, ils se régénèrent.

A la question de l’utilisation d’un champ de stase, c’est effectivement une possibilité, c’est d’ailleurs comme cela que nous conservons nos échantillons. Cela interrompt leur activité, mais pour les observer, pour étudier leur comportement, il nous faut les réactiver et une fois que cette cellule de base en est au stade de rentrer en phase avec les champs de force nous devons la détruire au niveau atomique et recommencer avec une autre.

C’est sans fin, sachant que nous observons des comportement non linéaire d’un individu sur l’autre à un même stimuli : même à cette échelle, elle font preuve d’une certaine individualité.

Néanmoins nous sommes parvenus à quelques avancées pratiques. Les Kiffs sont à l’origine de la technique de rotation de fréquence de champs de force, nous avons perfectionné l’algorithme de base pour le rendre moins facile à décrypter.

Nous sommes parvenu à une durée minimale de 12 minutes d’exposition avant pénétration et une durée maximale de 38 minutes.
Elle souleva ses dossiers papier et leur tendit une boite d’aiguilles de données : vous trouverez sur ces aiguilles le logiciel à appliquer sur vos champ de force individuels. Cette modification sera apportée à votre navire par nos équipes techniques.
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De 12 à 38 minutes? va falloir aller sacrément vite pour activer notre AAE!

Et pour ce qui est de leur habileté dans le T.L.?


// pas trop le temps, post express!
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