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Le dernier vol de Madame
#41
Alerté par les grognements d'Epstar, Khrys fit le tour des différentes cabines... Tout était sans dessus-dessous!

Sémirande !!! Qu'est-ce qui s'est passé durant ce vol de "prise en main" ? C'est le bazar complet dans le Méphisto !!

Par réflexe professionnel, Khrys activa les logimecs de nettoyage en leur indiquant de mettre de l'ordre en remettant tous les objets à leur localisation initiale, et de consigner tout objet défectueux et/ou brisé.

Puis il descendit dans la soute.

Ouf, au moins, ici tout était correctement verrouillé au sol, et les différentes cargaisons n'avaient pas souffert.
Pas de bouteilles cassées dans leurs logements, pas de lingots en vrac, et pas planeur cassé...

Pour la soute: RAS
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
#42
Epstar, après avoir vu les dommages somme toute limités et vu les logimecs à l’œuvre, se dirigea vers l’infirmerie avec les prestataires extérieurs et les mécaniciens de bord.

S’en suivirent de longues heures dans un désordre indescriptible, mais surtout apparent : les cloisons internes démontées, des brassées de fibres colorées pendant du plafond, les sols éventrées et dévoilant leur entrailles technologiques, des caisses ouvertes de ça et de là, la salle de repos commune utilisée comme lieu de stockage temporaire, des essaims de logimecs spécialisés voletant sur leur champ antigrav, tirant derrière eux des câbles de la finesse d’un cheveu parfois, la cabine du guérisseur qui recevait une console spécifique.

Les techiniciens discutaient entre eux.

Devant des consoles portatives, les tasses de café s’accumulaient ainsi que les canettes vides.

Des images tridi torubillonaient devant eux, structures en fil de fer interractive, modifiées continuellement par un doigt, un tentacule qui se tendait, aussitôt suivi par une activité redoublée des logimecs dont certains étaient de la taille d’un colibri.

Pendant ce temps Epstar s’était assis dans un coin, avait fait le service de boisson et nourriture diverses, était intervenu ponctuellement quand on lui posait des questions, vérifiant de visu l’installation de certains matériels, vérifiant la possibilité de passer avec une civière, à être à deux dans certaines configurations …

Puis ce fut fini. En quelques dizaines de minutes le capharnaüm de l’enfer fut rangé, les cloisons se refermèrent, temporairement, les nouveaux équipements furent mis sous tension un à un, les anciens, leur firmware mis à jour, se lancèrent dans un autodiagnostic.

Il fallut encore un peu de temps : le robinet d’arrivée d’eau distillé ne fournissait pas une pression constante, le champs d’isolement microbien de classe IV devait être calibré pour certains type d’infections, l’armoire à pharmacie automatisée était défaillante : on la remplaça. La nouvelle passa les tests sans erreur.

L’heure du grand test était venue. On alluma l’ensemble des équipements, les uns après les autres dans un premier temps.

C’était un concert symphonique. Pour l’instant chaque instrument s’accordait, se callait, s’adaptait à son environnement.

Puis ce fut l’ouverture, vite interrompue quand le soliste autodoc pompa brutalement l’ensemble de l’énergie disponible, obligeant les autres équipements à s’interrompre et à se mettre en stand by.

Les chefs d’orchestres se connectèrent et réécrire les protocoles d’allumage et d’extinction de l’autodoc.

Nouveau coup de baguette, et l’on reprit depuis de début.

Un a un chacun des équipements se mis en route, communicant, répondant aux autres, transmettant des informations, les recoupant, les renvoyant dans un ensemble dont on dut bien gommer quelques notes discordantes, mais qui au final évoquait pour Epstar une symphonie épique.

Il y eut d’autres tests. On vérifia l’orgue pharmaceutique et la qualité des produits synthétisés par comparaison avec des échantillons de références, on synthétisa 20 cm carrés de peau à partir de L’ADN d’Epstar et 5 cm de pseudopode de pazadopède, des fibres musculaires artificielles d’un androïde de classe II. On vérifia même le bon fonctionnement des placards. Quelques ajustements furent faits.

Enfin tous les tests furent couronnés de succès, y compris l’extinction brutale, la résistance aux vibrations et aux chocs, les pics de surtensions répétés et l’autonomie garantie de l’ensemble des équipements de 30 heures. Tous les voyants restèrent au vert.

On mis en veille la plupart des équipements, les deux petits droïds attachés à l’infirmerie rentrèrent dans leur logement ad hoc … les dernières notes de musique d’évanouirent.

… le silence était aussi une musique.

Epstar remercia tout le monde et une fois tout le monde parti, après un très bref moment de solitude, ralluma certains équipements et joua en solo ...
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#43
[Minute, papillon]
"Un instant, mesdames, messieurs."
Quatre petits conteneurs se positionnèrent chacun près de l'un des quatre intervenants qui avaient travaillé si dur.
"Pour le retard, la qualité du travail accompli et parce que cela nous fait plaisir."

Ils partirent alors que le dernier matin de Madame sur Viala se levait. Il y avait encore du boulot, mais le plus gros était fait.

Repensant aux caisses qu'elle avait si généreusement donnée à ces gens, Sémirande eut un sourire. Elle attendait le prochain inventaire de la "cargaison de monsieur Edelman"...

Un bip sur son com, celui de M. Antillès et, sans doute, sur celui de chaque Panzanopède. Leur "victoire" était confirmée.

Et elle retrourna au travail, se disant qu'elle devrait quand même se prendre quelques heures de sommeil en fin d'après-midi.
#44
Khrys Wrote:Alerté par les grognements d'Epstar, Khrys fit le tour des différentes cabines... Tout était sans dessus-dessous!

Sémirande !!! Qu'est-ce qui s'est passé durant ce vol de "prise en main" ? C'est le bazar complet dans le Méphisto !!
"J'ai dépressurisé en catastrophe. Pourquoi ?"
#45
[Infirmerie]
"Bonjour, Mon Père. Le jour se lève. Je vois que cela a bien avancé. Etes-vous satisfait de votre nouveau matériel ?"
#46
Monsieur Antillès passa trois longues heures dans le hangar à bulles, travaillant sur la nouvelle douze-places.

Il vérifia tout. Il apparia son plot vertébral au navimec, émit un petit sifflement admiratif : rien moins qu'un nouveau modèle de chez AutoNav Systèmes, à commande vocale, avec un processeur à pseudo-personnalité. Il contrôla les répulseurs antigrav, les boosters à poussée vectorielle, les déflecteurs de contrôle latéral. L'appareil tournait comme une horloge. Il ouvrit les trappes de visite qui dissimulaient les manchons d'alimentation et de diagnostic, y raccorda les câbles de maintenance du hangar. Il se connecta à la Toile, consulta la banque de données du constructeur et téléchargea les manuels et les logiciels d'entretien. Il laissa la console technique portable se configurer automatiquement sur les paramètres de la bulle.

Puis, après un bref passage par le salon de l'équipage pour une pause café au cours de laquelle il croisa Miss Chalmak, il se rendit à la passerelle. C'était une pièce ovale, aux courbes harmonieuses. Il y avait deux larges consoles en croissant de lune dotées d'afficheurs holos. La plus grande, devant la baie d'observation à champ de force, était traditionnellement dédiée aux systèmes de navigation et aux senseurs. La deuxième, plus proche de l'entrée, servait généralement de contrôle auxiliaire de la propulsion, et de pupitre de tir, d'où on pouvait commander l'armement sol et antinavire. Deux autres consoles plus petites, situées de part et d'autre de l'entrée, tournaient le dos à la baie d'observation. L'une d'elle relayait les informations en provenance des dispositifs de maintien de vie. L'autre contrôlait l'hypercom. Bien sûr, les consoles pouvaient être reconfigurées au gré des besoins et leurs fonctions réparties de manière différente.

Gurvan s'installa à la console principale et étudia les quatre plans de vol déposés par Sémirande. Il amena les données du répertoire astrographique de bord dans l'un des afficheurs TriD. Il collecta tous les renseignements disponibles sur cette colonie Extro par laquelle ils devraient faire un crochet avant de se rendre sur Marine.

Lorsqu'il déconnecta son plot et mit la console en veille, le soleil levant commençait à projeter ses rayons par la verrière énergétique.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
#47
Il consultât son chrono : effectivement, comme le temps passait vite quand on ne s’ennuyait pas.

Tu t’assoies quelques minutes que je te présente les modifications ?

Il entreprit de lui décrire par le menu les nouveaux équipements. Quelques minutes plus tard il en était là :

… et là c’est « Igor » le logimec spécialisé pour les cyborgs. Il y a donc « pasteur » celui pour les biologiques et « Igor »... pour toi notamment.

Il y a maintenant un autodoc pouvant faire office de caisson cryogénique et ici … il fit descendre du plafond un nouveau caisson qui se superposa au premier … un autre caisson cryogénique. Portable, avec répulseur antigrav. Ainsi plus la peine de choisir qui meure et qui vie si le caisson est déjà occupé.

L’autodoc a été mis à jour : on est capable de s’occuper de 99,8 % des espèces pensantes et des animaux domestiques connues de la galaxie et on a de fortes probabilités de pouvoir s’occuper d’espèce inconnues.


Il caressa du plat de la main une armoire réfrigérée.

Ici c’est l’orgue pharmaceutique : il fonctionne plus ou moins sur le même principe qu’un autocook : les médicaments dans le domaine publiques peuvent être composées à la volée et adapté en fonction de la physiologie et de l’ADN du patient. Elle est aussi capable de générer des litres de liquide vital en quelques minutes pour les transfusions.

Là …
il montra une autre armoire ce sont les médicaments préparés en usine. Il ouvrit brièvement la porte. Des rangées ininterrompues de petits flacons, de pilules reposaient dans leurs berceaux de protection, à l’abri dans leur champ de stase. L’Alliance a été plus que généreuse : il y a là des médicaments rares, sortant tout juste des labos et qui valent une fortune. Il y a là dedans de quoi voir venir.

Il pointa du pouce la cloison derrière lui : j’ai une console complète dans ma cabine. Comme ça je pourrais suivre l’état d’un patient à distance en cas de besoin. Plus la peine de dormir dans l’infirmerie.

Bref … on peut maintenant s’occuper de tout l’équipage, toi comprise et de nos futurs passagers.

Dés que tu auras le temps, il faudra que tu passes au scan et que tu transmettes tes datas techniques.

Voilà, voila : je referais le speech pour tout le monde et donnerais des accès spécifiques aux divers membres d’équipage.

… sinon j’aimerais te parler d’avenir, dés que tu auras un moment.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#48
[Professionnelle (chacun son tour :mrgreen: )]
Sémirande posa deux ou trois questions techniques, à mi-chemin entre sa partie et celle du Guérisseur. Elle sortit un hologramme et le lui tendit : "Je compte bien parler « cybernétique » à tous prochainement. Mais vous pouvez déjà prendre connaissance de cela. Il y a déjà à peu près tout ce que vous devez ou pouvez savoir. Ne vous attendez pas à « super-woman »." Puis elle le regarda avec un petit sourire entendu "D'avenir, hein ? En public ou privé ?"
#49
Il récupéra la petite carte holographique, qu’il entra dans l’ordinateur de l’autodoc. Ce dernier la digéra, l’analysa et lança des ordres.

Epstar entendit l’orgue pharmaceutique commencer à se lancer dans la fabrication de liquide de synthèse, de peau artificielle et de médicaments spécifiques.

Bien. Il prit un instant pour ordonner ses idées.

En privé dans un premier temps si tu veux bien.

// mais on peut rester ici sauf si ça pollue.

J’en ai discuté avec Khrys, avec Gurvan et … je voulais te sonder.

J’envisage de rentrer au capital de la TSA, de racheter une partie du capital de Khrys et … de faire en sorte que tout le monde ait les mêmes parts. Que nous constituions un équipage d’actionnaires.Qu'en penses-tu ? J’ai cru comprendre que tu étais déjà au capital ? A quelle hauteur ?
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#50
[Tranquillement]
"20%. Mais je vais proposer la chose suivante : soit on retourne travailler vers Dante Aloïsis et on peut rester TSA, soit on s'éloigne, et alors les problèmes de couts de communication et de transferts de capitaux devenant prohibitifs (on paie déjà bonbon) on rachète le Méphisto à Alcaline (une somme lui permettant d'acquérir un navire équivalent) on quitte la TSA (peut-être en gardant quelque % dedans, en tout cas c'est ce que ferai personnellement) et on passe Corsaires. Mais tout ceci doit se discuter avec les autres. Il y a des pratiques auxquelles j'aimerais mettre fin."


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