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Khrys s'en alla vers les diverses embarcations, sachant que les cannots pouvaient faire la navette vers de plus gros bateaux...
Apparemment, on pouvait voyager à moindre frais si on ne montrait pas trop de signes extérieurs de richesses
Nous cherchons un équipage qui va vers les sombres... si possible en catamaran ?! Une petite cargaison et quelques passagers. Un voyage rapide, ce serait bien.
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
[Une belle gaillarde, en costume typique, avec couteau de marin, balafres et tout et tout]
"T'y est aux sombres, mec. Marcandier est en plein dedans. Tu veux aller ou ?"
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Se retournant vers madame Norjansk (ou son agent):
Voilà un équipage qui est prêt à nous embarquer Madame, mais que dois-je leur annoncer comme destination? :wasntme:
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
[Bref]
"Les Noirs. L'île de Morganna. Après, on se débrouillera."
//Je me demande si j'ai pas un peu m..dé au niveau des archipels, moi... :$
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Khrys répéta le parcours à la grande femme qui se tenait non loin de lui.
Ok, il y ajouta son sourire enjoleur, mais bon, c'est automatique chez Khrys 8)
Il demanda ensuite, si les conditions climatique étaient calmes en cette saison... :?:
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
[Concise]
"On peut vous y laisser, mais on fera un détour. Ca vous fera 1000 ducas par personne plus 1000 ducas la tonne, avec un minimum de une tonne. C'est à dire que si tu embarques 10 kilos, ça compte pour une tonne. A prendre ou à laisser.
La météo ? La saison des tempêtes est calme, cette année.
Tu décides quoi ?"
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Khrys compta: Madame Norjansk, Khaadaric, Semirande, Gurvan, Epstar et moi-même : 6
Pour la "tonne" de matériel, tous les bagages, ma caisse de livres comprise ne pouvait pas dépasser ce seuil...
Ok, mais un léger détail m'intrigue : vous nous y laissez, mais là-bas, il y a souvent du passage d'autres bateaux? Car il nous faudra revenir ici d'ici quelques semaines.
Khrys sortit la somme, mais fit une pause en attendant la réponse... :^)
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
[Spontanée et visiblement sans entourloupe]
"Des bateaux ? Y'en a toujours à Morganna, un par semaine au moins. Et pi si t'es pressé, tu leur demanderas d'allumer un feu d'appel."
Marché conclu ?
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semirande chalmak Wrote:Marché conclu ?
Ça me va, mais j'espère que la nourriture et l'eau douce est fournie pendant le voyage? On ne laisse pas des passagers assoiffés, c'est mauvais pour la réputation
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
[L'air de s'en f... moquer passablement]
"Allez, embarque avec ta troupe. Tu vas nous faire rater la marée." Ce qui était un peu gonflé, car il restait deux bonnes heures.
Monsieur Edelman paya, si mes calculs sont justes, 7000 ducas. Ils montèrent dans une chaloupe où s'entassaient déjà sept ou huit personnes, plus quatre rameurs. La grande femme alla à la barre et deux "ameneurs" (c'est ainsi qu'on les appelait) poussèrent l'esquif.
En quelques instants, ils passèrent dans un autre monde.
Même les trois marmots bruyants cessèrent leurs piaillements et se laissèrent à écouter le bruit du vent, le bruissement de l'eau sur la coque, le "plouf" à peine perceptible des quatre pelles qui entraient et sortaient de l'eau. La grande chaloupe avançait à bonne allure. IL en émanait encore une très légère odeur de vinaigre ! "Cela me fait tout drôle" dit Sémirande en Galactique (elle détestait employer l'Univerlang, qu'elle jugeait trop rigide et formaté) "d'avoir l'impression d'aller vite." Elle regardait l'eau phosphorescente glisser contre la vieille coque de bois de mer.
Leur navire était un quart de mile de la plage, presque au milieu de la baie du port de Marcandier. Ils y furent rapidement.
Leur cata était en train de finir de se préparer. C'est lui qui devait partir le premier. La chaloupe passa devant l'étrave et...
C'est drôle comme sont les choses, des fois. Le nom en franglique était : Ton Destin... y compris la ponctuation. Madame dit : "Ce nom me convient. Très bien." Elle avait utilisé le franglique, et la femme à la barre l'entendit. Elle détourna un instant les yeux de sa tâche, qui pourtant requérait une grande attention, puis y revint.
La chaloupe accosta. Des paires de bras attrapèrent passagers et marchandises, puis ce fut la chaloupe qui fut hissée, retournée et posée pour couvrir des marchandises posées à même le pont, et visiblement préparées pour l'opération.
Dix minutes plus tard, une dernière chaloupe, plus petite, amena les derniers passagers et fut traitée de la même façon.
Immédiatement, une voix de stentor se fit entendre. "Hissez affourche bâbord, laissez filer affourche tribord. Mât voit tribord à dix degrés." Cela amenait le bateau vers l'ancre d'affourche située à sa gauche ; mais pour ce faire il fallait laisser un peu de mou à l'autre ancre.
Il y avait deux marins et trois passagers au cabestan, et ça courait, nom d'un chien, ça courait. "Affourche babord à pic... Affourche babord dans l'eau" dit la grande femme. Ici, cela signifiait que l'ancre gauche avait quitté le fond sablonneux et remontait les trente mètres qui la séparaient de son écubier. "Mât voit babord à vingt degrés. Hissez affourche tribord. " Le grand mât-aile pivota sur son axe de façon à ce que son "nez" soit pointé vers la gauche. Le cabestan de l'ancre de droite tournait aussi vite que celui de l'ancre gauche. La grande femme dit ""Affourche tribord à pic.. Ils attendirent que l'ancre bâbord sorte de l'eau et se mette en place. Ce faisant, on sentait que le bateau dérapait un peu. Puis la manoeuvre sur l'ancre bâbord fut enfin terminée. Alors le capitaine tonna "Hissez affourche tribord, vite vite, vite... Plus vite que ça, fénéants, à quoi je vous paye ? Indra, mât voit tribord 5°. Déroule au quart. Timonier, vers la passe. Alors, vous autres, elle est pas encore en haut, cette ancre ?" De l'enrouleur abrité dans l'épaisseur du mât en forme d'une aile d'avion qui aurait eu deux extrados, la grande voile rouge commença à se déplier le long de la bôme.
Il est une chose qui stupéfie ceux qui ne sont jamais montés sur un multicoque : c'est leur capacité à prendre de la vitesse. Vous êtes à l'arrêt, et puis d'un seul coup : Vouffffffffffffff... Vous êtes à dix noeuds.
L'homme de barre dit à son tour : "Passe droit devant, patron. Tu peux tout envoyer." Effectivement, même si ceux qui connaissaient la navigation comme le marchand le bénévolat virent que les deux étraves étaient pointées droit vers la passe, et la haute mer. Ton Destin... filait déjà à dix noeuds vers son élément. Au cabestan tribord, les types avaient été renforcés par ceux du babord. Malgré cela, ils en bavaient comme des mineurs Haécars tombés sur une fourmilière Karia. L'ancre finit par sortir et se mettre en place. "Déroulez tout"".
Ce fut une claque. Ton Destin... prit de la vitesse, oscilla, hésita, puis ses deux coques sortirent partiellement de l'eau. La passe se rapprochait à toute vitesse, ils passèrent entre les feux d'approche, se jouant du courant de jusant (qui faiblissait bien, d'ailleurs), longèrent la falaise sous laquelle attendait leur Méphisto, puis le vent du large les prit. Ton Destin... déjaugea, atteignit ses vingt-sept noeuds et obliqua vers les Noirs.
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