Quelques mois bien remplis

[Virik Kiikti]

Djal dévisagea Virik...

"Un appel d'offre ? Vous êtes sérieux ? Cette procédure est sans doute nécessaire pour la mise en chantier d’un contrat important, mais là je préfère faire travailler nos alliés... non ?"

Il rendit son regard à monsieur Djal, de ses yeux dorés dont la pupille verticale était pour l’heure largement ouverte.

Monsieur Djal, il s’agit simplement d’une précaution afin que la compagnie ne prête pas le flanc à une éventuelle accusation de détournement de bien social.

Favoriser par une attribution de marché ou l’achat de biens une autre société dans laquelle certains actionnaires sont intéressés directement ou indirectement est pénalement répréhensible. Mais nous pouvons l’attribuer de bonne foi, sur des éléments factuels tel que la qualité, le prix ou la formation gratuite de nos techniciens. D’où la nécessité de devis concurrentiels à minima. Comprenez-vous ?

[Gurv Hemmedeji]

Gurvan fit un geste apaisant de la main :

"Ne nous emballons pas, les amis. Nous n'allons pas faire l'AGE maintenant. Tes interrogations sont parfaitement justifiées, et tes arguments frappés au coin du bon sens, Virik. Nous en reparlerons donc dans une semaine. En attendant, renseigne-toi sur les CEPP. C'est ce type d'accord que nous signerons avec l'Alliance et l'Empire Galactique avant de démarrer la nouvelle activité de Lucifer Transports."

"Acceptez-vous des stagiaires ? J'ai un peu de temps devant moi et j'ai besoin d'une solide formation en robotique et en cybernétique... avez vous également des spécialistes en Comm. TriD ?"

Le visage de Diomède Dranson se déforma, esquissant ce qui ressemblait à un sourire :

"Ca doit pouvoir s'arranger, Monsieur Gorda. Nous avons un agrément de l'académie de la Loge et nous sommes un organisme de formation officiel. Nous avons des spécialistes de toutes les disciplines enseignées dans les Ecoles tekno, qui devraient pouvoir vous aider à parfaire vos connaissances."

[Djal Gorda]

Favoriser par une attribution de marché ou l’achat de biens une autre société dans laquelle certains actionnaires sont intéressés directement ou indirectement est pénalement répréhensible.

"Vous avez raison, monsieur Virik... et dans notre cas je pense clairement que nous saurons estimer objectivement avec qui nous souhaitons travailler, sans abuser qui que ce soit... L'idée même de la malhonnêteté me révulse... Et, ne voyez aucune violence personnelles dans mes termes, mais vous êtes un poil parano..." oO( Scrogneugneu...)

Djal leva la main droite en signe d'apaisement "Mais, Gurvan a raison... gardons tout cela pour l'AG..."

Djal vit arriver le serveur droïd. Les assiettes et les plats fumants orbitaient autour de lui... "Mangeons pendant que c'est chaud..." Les plats se possèrent pile devant les convives...

"Monsieur Dranson ! Vous pouvez compter un stagiaire assidu de plus dans vos rangs..." Djal applaudit de plaisir et enfourna un morceau gargantuesque de pizza aux haricots rouges épicés dans sa bouche grande ouverte... oO(Mmmm, c'est bon çà !)

[Virik Kiikti]

Mon comportement que je nommerais quant à moi prudence et anticipation, est une manière d’être monsieur Djal et nullement une maladie mentale.

Il posa ses mains de part et d’autre de son assiette, toujours sans quitter des yeux Djal.

Comprenez que j’ai accepté la mission de représenter les intérêts de monsieur Epstar dans la compagnie. Cette mission me lie jusqu’à ce qu’il m’en relève. A ce titre j’accomplirai mon devoir jusqu’au bout : je protègerai ses intérets face aux menaces venant de l’extérieur, mais sans négliger les risques intérieurs provenant d’une mauvaise gestion ou d’un risque légal.

Il entreprit de faire honneur à une pizza collective qui venait d’arriver sur la table.

J’admire votre dégout de l’illégalité monsieur Djal. Mais ce n’est pas votre principale activité n’est-ce pas ?

[Gurv Hemmedeji]

Les trois représentants du Cercle de l'Olive prirent congé après que le rendez-vous fût pris pour l'Assemblée Générale Extraordinaire de Lucifer Transports, une semaine plus tard.

[AGE]

Elle se tenait dans la même grande salle aux gradins circulaires où Sémirande Chalmak avait exposé son projet aux membres de sa communauté sept jours plus tôt. Lorsque tout le monde fut arrivé et qu'une place assise eut été trouvée pour chacun -- teknos du Cercle et futurs membres d'équipage du Lilith, Monsieur Antillès se leva et vint se poster au centre de la salle.

"Je déclare la réunion ouverte. Merci à tous d'être venus."

"Nous avons un certain nombre de points à l'ordre du jour :

• Acter les changements d'actionnaires de Lucifer Transports, à savoir : les entrées de Messieurs Gorda et Le Fu au capital, la cession des parts de Madame Chalmak au Cercle de l'Olive et la revente de ses parts aux ayants-droits de Monsieur Orkalys
  
• Débattre du changement d'activité de la société : je rappelle qu'il s'agit de passer d'une compagnie de transports interstellaires mixte à une compagnie privée d'exploration rattachée à la Confrérie des Corsaires
  
• Discuter du financement relatif à l'achat et au conditionnement d'un formec d'exploration
  
• Désigner un nouveau commandant de bord pour le futur navire de la compagnie"

"Quelqu'un a-t-il quelque chose à ajouter avant que nous passions au premier point ?"

[Virik Kiikti]

Après une semaine bien remplie (mais on en reparlera), Virik utilisant sa bulle de service s’était rendu au cercle. Il avait songé emprunter les transports publiques, mais c’était vraiment loin de tout … Louer une bulle était une option possible, mais il avait en définitive choisi d’utiliser la bulle de police, en notant avec soin le kilométrage parcouru et le temps de vol afin de rembourser l’administration de ce déplacement privé. Il ne savait pas encore qu’il allait se faire des amis avec le service comptable du Guet … mais passons.

C’est vêtu de sa cape de cérémonie marron ourlée de rouge qu’il pénétra dans l’amphithéâtre. Il avait laissé ses armes à l’entrée, dans leur caisson sécurisé. Il avait même renoncé aux karatapoignes … Il venait les mains nues, en paix, pour peu qu’on lui laisse le choix.

Il salua collectivement les membres présents, d’une courte révérence oreilles couchées crinière au repos qui ouvrit brièvement sa cape manteau : chacun put ainsi voir que ses intentions n’étaient pas belliqueuses.

Il avisa ensuite un siège … au dernier rang si possible et isolé afin de pouvoir surveiller les membres de l’assemblée.

Comme tous les actionnaires il avait reçu l’ordre du jour. Il le relu rapidement pendant que chacun prenait place, il relu aussi ses annotations et les instructions de vote qui lui étaient parvenues le matin même. Il se força à respirer profondément. Il avait accepté et le devoir d’un hatani était d’aller jusqu’au bout de sa mission, quelque en soit le prix ou le désagrément.

Il observa madame Sémirande … ses jambes semblaient de nouveau fonctionnelles. Il se demandait si elle en avait profité pour se faire « examiner la tête ». Une curieuse expression que celle-ci. La première fois qu’un de ses collègues humain l’avait utilisé à son endroit, il lui avait répondu que ce n’était pas nécessaire car il était certain de n’avoir ni puce, ni tique …

Il hocha la tête à la question de monsieur Gurvan. L’on pouvait commencer.

[Virik Kiikti]

// Une petite proposition : si on me tombe dessus comme un paquet de briques, je retirerai.

Virik nota avec intérêt les avatars tridi des absents. Des hologrammes de Khrys, des mécaniciens panzanopèdes se tenaient sur des sièges tout aussi virtuels que leur présence.

Ce n’était pas une retransmission en direct, non. Impossible de faire passer un flux pareil par les gigacoms et par le triche lumière … Mais le mécanisme permettant aux autres membres de la compagnie d’être présents étaient ingénieux.

L’on avait préalablement enregistré des images holo de ceux-ci et enregistré un PAPI de leur personnalité, de leur manière de parler, de se comporter … avec leur accord bien entendu.

Une routine faisait tourner celle-ci sur place, recevant un flux d’information minimal depuis l’école de la hanse où Khrys faisait son stage et du lieu de villégiature des mécaniciens, l’intéerprétant, donnant vie aux avatars de manière réaliste. En retour le marchand et les panzanopèdes avaient un flux d’information qui décrivait les points les plus importants de l’Assemblée Générale.

Ainsi, à moindre coût ils pouvaient échanger, voter et participer, en dépit des années lumière qui les séparaient.

[Sémirande]

//Peut-être pour Khrys (quoiqu'avec beaucoup de latence), impossible pour les Panzanopèdes : vitesse des hyperondes.

[Virik Kiikti]

// ça nous fait combien de décalage ?

[Sémirande]

[Copines]
Sémirande entra avec deux amies. Elles avaient l'air de bien s'amuser. La navyborg et une jeune blonde s'étaient vêtues d''ensembles en sorte de soie qui mariaient une coupe austère et des couleurs très vives (rouge pour Sémi, bleue pour l'autre) La troisième, une rouquine qui avait manifestement passé de nombreuses heures chez les cosméticiens, n'était vêtue que de projections de lumières qui masquaient ses formes tout en les mettant en valeur. Toutes trois portaient de légères sandales.
Elles s'assirent en papotant, riant sous cape. Elles contemplaient des petites formes Tri-D, des projections de 20cm de haut, soigneusement brouillées, qui défilaient l'une après l'autre. A un moment, elles pouffèrent carrément, se riant comme des gosses d'une chose dont il valait sans doute mieux qu'elle reste secrète !
A l'heure dite, la lumière baissa. Les hilarantes projections disparurent et les trois filles prirent un air un peu plus sérieux. La robe de la rouquine cessa de briller, enveloppant la (jeune ?) femme d'un drapé noir sans reflet. Sémirande indiqua aux deux autres chacun des actionnaires ou de leur représentant de Lucifer Transports.
//Ecrit avec l'accord de Hèmmedéji
Une fois l'annonce de Gurvan faite, Diomède Dranson entra au centre du cercle, alors que se matérialisaient autant de sièges que de parts de la compagnie. "Que chacun des actionnaires ou de leur mandataire vienne s'asseoir ici, s'il vous plait." Lui-même attendit poliment que tous soient assis pour en faire autant.
Sémirande n'avait pas bougé. Manifestement, elle n'avait plus droit au chapitre ; du moins pour l'instant.