[hrp]Bon, je continue … Zelda, Jim ? Toujours avec nous ?[/hrp]
Spoutkin Wrote:Spoutkin se dit qu'il avait bien fait de prendre cette console souple qu'il avait placé sur son avant bras gauche afin de rester en contact avec le Songe d'Aran. Si besoin était, il pourrait observer les caméras embarqués ou en prendre le contrôle à distance.
[hrp]Oui, pas de soucis … je ne te cache pas qu’il y aura un mod de -1 pour ce genre de pilotage à distance ;-) mais tu peux aussi laisser faire le navordi.[/hrp]
Spoutkin se pencha, se pencha, se dévissant la tête pour observer les mouvements des leviers et des pédales de bronze doré. Dji conscient de son intérêt l’invita à s’asseoir à la place du copilote.
Il prit place dans le siège de cuir fauve, prenant soin à ne pas manipuler, ou toucher par inadvertance, les leviers en double qu’il voyait bouger en fonction des mouvements de Dji.
Les cadrans cerclés de cuivre étaient en émail, peints à la main … Pression, température, vitesse, rapport engagé, nombre de roues motrices, différenciel, pression d’huile … Tout cela était visiblement analogique et fabriqué de manière artisanale. C’était effectivement fascinant, obligeant sans doute un long apprentissage pour être capable de regarder la route, les indications du tableau de bord et de coordonner pieds et mains.
Dji néanmoins y arrivait sans difficulté apparente, parvenant même à répondre à Bruhuk alors qu’il négociait un virage serré vers le contrebas de la montagne.
Les arbres défilaient dans l’éclat vif des lampes à acétylène des lanternes à réflecteur, les pneus cloutés crissaient sur les graviers, la machine à vapeur haletait d’un souffle rauque.
Oui, elle fonctionne avec du charbon, de la coke plus précisément … nous utilisons des boulets calibrés avec précision afin de pouvoir alimenter la machine de manière régulière … même si … il se saisit d’un levier et l’agita violement jusqu’à ce que bruit sourd d’objets cascadant à l’arrière laisse à penser que l’approvisionnement en carburant se faisait de nouveau
… Il faut parfois aider un peu.
Il négocia un nouveau virage, arrivant devant la guérite qu’ils avaient repéré plus tôt : la seule entrée de l’enceinte militaire se faisait par la caserne, qui avait tout d’une forteresse médiévale, en tours, escarpes, courtines si ce n’est qu’elles étaient tout entière de béton auquel on avait néanmoins donné l’apparence de pierres de taille.
Dji diminua la lumière de l’habitacle, ne laissant qu’une veilleuse aux lampes à gaz intérieure, il demanda à Spoutkin et à Bruhuk de rejoindre l’arrière alors que Hicks s’asseyait vers l’avant, non sans avoir préalablement tiré les rideaux de velours qui ornaient les vitres latérales et leur avoir demandé de garder le silence.
Le soldat était sorti de son abri. Ceux qui se trouvaient au plus proche du poste de pilotage purent détailler son uniforme. Pantalon blanc, veste rouge aux brandebourgs dorés, guêtre de cuir casque à pointe en liège recouvert d’une feuille d’acier laqué de blanc, cartouchière de cuir. Il tenait entre ses mains un fusil à verrou. Il s’approcha de la fenêtre de Hicks, qui avait descendu celle-ci à l’aide d’un ruban de soie. Il tendit une médaille au bout d’une chaine en direction du jeune soldat, un rouquin dont le visage s’ornait de taches de rousseurs.
Au service de sa gracieuse majesté. D’un geste mainte fois répété il récupéra la médaille en la faisant sauter au bout de la chaine dans sa main.
Nous en avons terminé de notre inspection. Vous féliciterez votre commandant pour avoir maintenu celles-ci en bon état. Nous informerons le palais de votre zèle et nous ne doutons pas que votre base sera choisie comme itinéraire de dégagement en cas de soucis aéronautique du dirigeable royal. Bonne garde soldat.
Celui-ci salua, se mit au garde à vous, puis à l’issus d’un demi tour impeccable rentra dans sa guérite pour libérer les portes d’acier peintes qui glissèrent sur leurs rails sous l’impulsion de leurs pistons pneumatiques.
Ils reprirent leur route alors Hicks regagnait sa place à l’arrière et Spoutkin le siège à l’avant.
Dji profita que la route de terre fut presque rectiligne pour répondre à Bruhuk :
Nous pouvons alimenter la machine au bois ou au charbon de bois … mais cela oblige à ce que quelqu’un reste à l’arrière pour alimenter en continue le foyer.
Le secrétaire Hicks répondait pendant ce temps à Théo et Dom …
Hummm ? trois heures pour faire quatre cents kilomètres ? D’ailleurs nous aurions préféré que vous fassiez votre entrée au dessus de la mer comme convenu, au lieu des montagnes où il y a quelques villages malgré tout. Il soupira.
Ne vous inquiétez pas, nous avons prétendu qu’un dirigeable militaire expérimental était en manœuvre de nuit et qu’un incendie mineur avait endommagé un des moteurs, expliquant la lueur que les bergers ont put distingués.
Où nous allons ? Vers notre base mobile : nous avons plusieurs témoignages indiquant qu’un météore est tombé dans la mangrove dans la région marécageuse de Kilchister. Je pense qu’il s’agit de votre navette perdue.
J’espère que vous être prêt à vous mouiller les pieds.
Notant que l’on ralentissait il écarta le rideau :
Ha, nous sommes arrivés.
Ils avaient pris une bretelle qui les menait vers la gare. Là sur une voie de chargement se trouvait un train avec quatre wagons Deux de voyageurs, un de marchandise et une plateforme vide doté d’une grue hydraulique.
Dji serra les freins en un crissement mécanique.
Il entreprit ensuite de purger les circuits afin de permettre à la petite équipe de maintenance qui s’afféreraient sur la plateforme, de charger celui-ci.
Ils descendirent, entrant dans le premier wagon de passager qui était occupé pour l’essentiel par un vaste salon tout en boiseries, cuir et tissus tendus.
Prenez vos aises invita Hicks :
vos cabines sont dans le second wagon. Nous nous mettrons en route dés que l’hippo-vapeur sera chargé. Il passa derrière le petit bar et entreprit de se servir une tasse utilisant le samovar argenté qui y trônait.
Une tasse de tchaya ? proposa-t-il.
[hrp]A vous.[/hrp]