2010-03-07, 06:31 PM
khaadaric Wrote:L'envie...j'ai pas envie de ça maintenant, voila tout. Le moment est vraiment mal approprié pour penser fric."Mais oui. Mais c'est vrai, çà..." La voix de la commandante était d'un seul coup très douce. Pas chargée d'une once de menace, pas doucereuse , attention ! Non : elle s'était faite douce, comme si elle était vraiment le reflet de ses sentiment. Certes, on ne pouvait pas savoir avec les cyborgs, et comme elle en était consciente, elle se leva de devant le sac qu'elle était en train de fermer, et se dirigea vers ce Soldat-Bourrin-Psychopathe-Frappadingue dont elle avait tant peur, et lui dit, droit dans les yeux, de ce regard de machine à la fois impersonnel mais qui pouvait être si émouvant : "Mais c'est vous qui avez raison, monsieur Orkalys. Ce n'est pas le moment. C'est tellement déplacé, à un point que c'en est indécent."
Elle alla au marchand, se planta devant lui et dit : "Je ne porterai pas votre métal moins précieux à mes yeux que l'étain dont étaient faits les bols que j'ai livré une fois sur un monde frappé par un cataclysme, et dont une majorité d'habitants n'avaient même plus de quoi puiser l'eau ; je ne le porterai pas donc parce que ce que ce n'est pas le moment, ainsi que le représentant de notre cliente nous l'a fait remarquer.
J'ai refusé pour une raison personnelle. J'aurais du refuser pour cette autre raison, qui est éthique.
J'ai commis une faute."
Elle alla vers le prêtre, et le toisa du haut de son mètre 59 : "Et vous aussi."
Se tournant vers le marchand : "Commissaire de bord, vous me laissez tout cela ici, ainsi que tout ce que vous aviez en tête de passer d'ailleurs. Nous aurons largement le temps de faire du commerce « après ». Cela s'appelle un ordre, mais vous le savez déjà, n'est-ce pas ? D'ailleurs, j'en informerai les douanes."
Se tournant vers Maître Bourrin : "Ceci vous convient-il comme cela, Monsieur ?"