2011-12-19, 08:36 PM
L’infirmerie de bord ressemblait à une église.
C’était une vaste salle blanche, octogonale, aux parois matelassées. Contrairement au reste du bord, dont les couloirs s’ornaient de peintures, de fresques, de tags parfois holographiques et mouvant, la salle était immaculée.
De petites veilleuses illuminaient l’obscurité, lucioles de lumière écartant les ténèbres artificielle des heures de nuit du navire.
L’infirmerie était pour l’heure plongée dans un silence, un silence entrecoupé du bref bourdonnement des logimecs qui assistaient le médecin de garde.
Assis à son pupitre centrale il avait une vue sur les vingt et un sarcophage autodoc qui occupaient sept des murs, empilés trois par trois … Mais pour l’heure il surveillait la reconstruction d’une jambe destiné à un des pirates. Sous ses yeux un membre naturel croissait en cuve. Ce n’était qu’une ébauche pour l’instant, un bout d’os encore mou sur lequel se poussait des muscles dans un liquide nutritif d’un rose écœurant. Il modifia imperceptiblement le mélange, l’adaptant à l’âge de son patient.
Il redressa la tête. Un bruit, un appel ? Il observa les sarcophages, jeta un œil sur ses écrans … tous ses patients dormaient, parfois aidés d’un puissant calmant. Les ondes cérébrales des malades le confirmaient.
Il se replongea dans sa reconstruction.
La main de monsieur Baser recommença à bouger avec lenteur. Il restait concentré sur ses pensées, isolant une partie de celle-ci. Dormir, rêver peut être ? C’est dans un état somnambulisme volontaire qu’il acheva de shunter du bout des doigts avec le bistouri laser qu’il avait volé au passage le panneau de contrôle du sarcophage. Bien, bien … Les yeux mi-clos il observait le médic qui tout à sa tache buvait doucement son racktagino tiédasse. D’ici une vingtaine de minutes l’homme allait devoir se lever et aller se soulager. Il pourrait alors se s’éclipser sans déclencher les alarmes et faire un peu de ménage dans les données de l’ordinateur médical.
En soupirant le médic posa sa tablette. Il se leva et quitta la scène pendant quelques minutes. A son retour rien n’avait changé dans l’infirmerie … Les logimecs avaient achevés de détruire les prélèvements de monsieur Baser et de les remplacer par des prélèvements plus anciens et anonymes.
Il se rassit lourdement et passa à la reconstruction d’une main …
Dans son cercueil de verre technologique monsieur Baser sourit brièvement avant de plonger dans un sommeil qui cette fois n’avait plus rien de factice.
C’était une vaste salle blanche, octogonale, aux parois matelassées. Contrairement au reste du bord, dont les couloirs s’ornaient de peintures, de fresques, de tags parfois holographiques et mouvant, la salle était immaculée.
De petites veilleuses illuminaient l’obscurité, lucioles de lumière écartant les ténèbres artificielle des heures de nuit du navire.
L’infirmerie était pour l’heure plongée dans un silence, un silence entrecoupé du bref bourdonnement des logimecs qui assistaient le médecin de garde.
Assis à son pupitre centrale il avait une vue sur les vingt et un sarcophage autodoc qui occupaient sept des murs, empilés trois par trois … Mais pour l’heure il surveillait la reconstruction d’une jambe destiné à un des pirates. Sous ses yeux un membre naturel croissait en cuve. Ce n’était qu’une ébauche pour l’instant, un bout d’os encore mou sur lequel se poussait des muscles dans un liquide nutritif d’un rose écœurant. Il modifia imperceptiblement le mélange, l’adaptant à l’âge de son patient.
Il redressa la tête. Un bruit, un appel ? Il observa les sarcophages, jeta un œil sur ses écrans … tous ses patients dormaient, parfois aidés d’un puissant calmant. Les ondes cérébrales des malades le confirmaient.
Il se replongea dans sa reconstruction.
La main de monsieur Baser recommença à bouger avec lenteur. Il restait concentré sur ses pensées, isolant une partie de celle-ci. Dormir, rêver peut être ? C’est dans un état somnambulisme volontaire qu’il acheva de shunter du bout des doigts avec le bistouri laser qu’il avait volé au passage le panneau de contrôle du sarcophage. Bien, bien … Les yeux mi-clos il observait le médic qui tout à sa tache buvait doucement son racktagino tiédasse. D’ici une vingtaine de minutes l’homme allait devoir se lever et aller se soulager. Il pourrait alors se s’éclipser sans déclencher les alarmes et faire un peu de ménage dans les données de l’ordinateur médical.
En soupirant le médic posa sa tablette. Il se leva et quitta la scène pendant quelques minutes. A son retour rien n’avait changé dans l’infirmerie … Les logimecs avaient achevés de détruire les prélèvements de monsieur Baser et de les remplacer par des prélèvements plus anciens et anonymes.
Il se rassit lourdement et passa à la reconstruction d’une main …
Dans son cercueil de verre technologique monsieur Baser sourit brièvement avant de plonger dans un sommeil qui cette fois n’avait plus rien de factice.