AVATAR

[Gurvan]

Pas encore vu, mais il y avait des trucs dans la bande annonce qui ressemblaient furieusement à du Vatine, dans sa série Aquablue ...

C'est tout à fait ça. Les méchants capitalistes terriens contre les indigènes bleus écologistes.

Bon, sinon...

Avatar en 3D, c'est une tuerie !!!

[khaadaric]

j'ai tenté par 2 fois d'aller au ciné mais j'ai pas pu me résoudre à faire une queue de 2 heures...
Je le verrais une fois la ferveur passée.

[Khrys]

Moi j'attends simplement d'avoir une occasion: y aller hors astreinte, pas le samedi, pas le mardi, pas le jeudi, ni le lundi parce que j'ai sport... et peut-etre que dans quelques semaines, avec la conjonction de saturne et de mars, j'aurais une chance !

[Sémi Déhèmette]

Et que ton perso d'EOL aura été carbonisé par la concurrence Libéralo-Soviétique Intégriste et qui sent des pieds...

[Khrys]

Et que ton perso d'EOL aura été carbonisé par la concurrence Libéralo-Soviétique Intégriste et qui sent des pieds...

Pfff, jalouse... C'est pas EOL qui va me retenir d'aller voir un film, je te rassure. :roll:

[Sémi Déhèmette]

Je ne sais pas si je vais y aller...

[Gurvan]

Bof tu sais, les critiques...

Ca fait longtemps que j'ai fait mienne la philosophie sous-jacente de ce dialogue tiré d'un chef d'oeuvre impérissable du cinéma populaire français des années 80, "PROFS" (avec Bruel, Luchini déjanté comme d'habitude, Gamelon avant les pubs pour la MAAF, et Bourseiller à la recherche d'une nouvelle matière, le cristal mou) :
Frédéric : Ba j’vois pas ce que tu peux lui reprocher, c’est du très bon cinéma. Y’a de l’action, y’a de l’humour ...
Josiane : Oui, un peu de violence, un peu de sexe, excuse moi mais j’attends autre chose d’un film.
Frédéric : Ah bon ? Et qu’est ce que t’attends ?
Josiane : Qu’il m’interpelle quelque part, qu’il me fasse réfléchir.
Frédéric : Ah moi pour réfléchir j’aime mieux être tranquille, au calme, sans bruit, sans image.
Josiane : Dans ces conditions n’importe quelle connerie peut faire l’affaire.
Frédéric : Ah non pas du tout, n’importe quelle connerie ça peut faire l’affaire pour vous, les intelligents. Vous, on vous fait un plan de 3 minutes sur un oeuf, aussitôt vous imaginez les mouillettes, la poule, Christophe Colomb, Yul Brinner. Avec les cons comme moi c’est plus difficile, on peut pas leur faire n’importe quoi, sinon ils s’emmerdent, ils gueulent et ils s’en vont. Crois moi, parvenir à intéresser même les cons, c’est ce qui demande le plus d’intelligence.

[Khrys]

excellente réplique

sinon, j'ai aimé Distric 9, parce que ca parlait du problème de confrontation raciale. Sinon, ca n'aurait pas été aussi intéressant. Et la manière de l'aborder par un extrême (les ET), montre le problème tout en étant politiquement correct, c'est la subtilité pour faire passer le message au US. Mais bon, vous me direz, les cons vont voir ça au premier degrés et ne vont même pas se poser ce genre de problème métaphysique : sommes nous prêt à accueillir l'étranger?
Parce que nous avons peur de ce que l'on ne comprend pas, de ce qui nous ressemble pas, et là façon la plus simple de résoudre le problème, c'est de l'éliminer. Y'a qu'à se souvenir des Américains natifs (j'aime pas le mot indien) et des colons anglo-saxons spoliant les richesses de leurs sols (or, pétrole, troupeaux, terrains agricoles).

Et bien, avec Avatar, l'ET est un prétexte à la différence. Mais la comparaison se fait sur la société. Et même chose que dans District 9, c'est finalement en côtoyant les ET que l'humain va finir par les comprendre, et se rebeller contre sa propre société.
D'ailleurs qui de nous n'en rêve pas?

J'aimerais bien inventer une bactérie qui bouffe le pétrole :devil: , ça réglerait la pollution et certaines guerres pour les ressources..

[Epstar Jdryk'll]

Dans la critique ci dessus il y a des trucs qui me dérangent.

Pour faire bref, ils parlent de « enemy mine » de Wolfgang Petersen (bon réalisateur à qui ont doit l'excellent "das boot" et le calamiteux "air force one") , qui est beaucoup plus proche de "Duel dans le pacifique" de John Boorman (total respect pour ce dernier) que "danse avec les loups".

Et par ailleurs concernant les problèmes de fond évoqués, l'auteur n'a soit jamais vu, ou fait volontairement l'impasse sur certains films chinois, japonais, indiens, africains (rares certes) pour voir la place qui y est réservée aujourd'hui aux occidentaux. Ce sont des mécanismes repris abondamment par l'ensemble de l'industrie du cinéma mondial. Sans que ça n'excuse rien.

Y a-t-il un racisme de fond dans tout cela ? Faut-il y voir une grosse ficelle commerciale proposant l'identification à un personnage central en fonction du public visé par la distribution du film ? :?: ... réponse de normand sur ce coup là ...

Et il y a malgré tout des films qui sont atypique et qui fonctionnent bien. Spontanément je pense à la "forêt d'émeraude" du même John Boorman ...

[Epstar Jdryk'll]

... Y'a qu'à se souvenir des Américains natifs (j'aime pas le mot indien) et des colons anglo-saxons spoliant les richesses de leurs sols (or, pétrole, troupeaux, terrains agricoles) ...

... pour les Américains natifs, ça a commencé avant ça, avec les Espagnols dans les iles et en Amérique centrale et du sud.

Sorti des images d'Epinal concernant cette partie de l'histoire et si on s'intéresse un peu aux mécanismes il faut bien comprendre que si Cortez a détruit avec moins d'un millier d'hommes, une vingtaine de canons et de cavaliers un Empire s'étendant sur plusieurs milliers de kilomètres et englobant plusieurs millions d'hommes ce n'est pas un hasard ou parce que les aztèques étaient des imbéciles.

L'Empire Aztèque portait les germes de sa propre chute, la coalition des cités états qui le composait se livrait tant en interne qu'en externe à des guerres incessantes, tenant leur population d'une main de fer, faisant de certaines peuples opprimés des alliés de fait de Espagnols.

Parce que les Aztèques n'avaient pas attendu les Espagnols pour découvrir le massacre de masse, l'esclavage, la spoliation ... de ce point de vue ils étaient tout autant "civilisés" que les espagnols.

...

Par ailleurs nous devons nous souvenir que nous descendons, ou tout du moins une certaine vision de l'histoire française prétend que nous descendons, de peuples spoliés de ses sols, de ses richesses, de sa civilisation par l'Empire Romain.

Historiquement la plupart des peuples on tour à tour étés conquis, spoliés, ont disparus en tant que civilisation, se sont mélés à leur envahisseurs, génétiquement ou/et culturellement, avant à leur tour de conquérir, de spolier d'écraser d'autres civilisations.

Ca ne retire rien au drame humain et aux drames humains individuels que cela représente.

A mon sens il y a là quelque chose qui est au coeur de l'homme, un moteur puissant de survie quasi animal qui le pousse à affirmer sa domination individuelle et en tant que groupe. On pourrait espérer que nous trouvions des voies raisonnables collectivement, mais ... cette domination a mon sens a simplement pris des moyens détournées aujourd'hui de domination économique, culturelle tout en gardant l'ombre du bras armé en réserve.