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Horizon courbe
[ Tennō heika ]
Sémi stoppa près du précipice, et fit face à la Bête, l'attirant toujours du lait de son bidon. Elle bloqua les talons contre le rebord et attendit...
[Suite]
Cela marcha presque.
Au moment à l'animal avide était sur elle, Sémirande fléchit les jambes, bascula en arrière et détendit son corps d'un coup au moment où il formait un 45° par rapport à la coursive. Elle s'envola. Mais la Bête la rattrapa...
[hrp]
Virik Kiikti Wrote:Virik [...] tira un piton sur le plafond du couloir, avant de jeter la poignée enrouleur à madame Sémirande : Tenez, ça vous sera utile ...

Qu'est-il arrivé suite à cette action ?[/hrp]
[hrp]
Virik Kiikti Wrote:
Virik Kiikti Wrote:Virik [...] tira un piton sur le plafond du couloir, avant de jeter la poignée enrouleur à madame Sémirande : Tenez, ça vous sera utile ...

Qu'est-il arrivé suite à cette action ?
Ca peut avoir son importance pour ma description suivante, donc j'aimerais savoir, moi aussi...[/hrp]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
[hrp]Je n'ai pas attrapé ce câble.[/hrp]
[Dénouement ?]

Le pied de Virik s'enfonça légèrement dans le noeud de fibres nerveuses. Sa vision modifiée par le laopa lui donna l'impression que des rides concentriques s'écartaient depuis le point d'impact. Il se rétablit souplement sur ses pieds devant l'insectoïde comme statufié, victime d'une sidératon temporaire de son système neuromusculaire.

Un avertissement émis par Gurvan retentit dans les comsets sur le canal général :

"A couvert !"

Virik comprit instantanément et bondit à l'écart d'une prodigieuse détente. Monsieur Antillès avait déjà pressé la détente de son pistolet à fusion. Le faisceau de plasma pénétra la cuirasse de la punaise du vide et explosa à l'intérieur, réduisant la créature en miettes, projetant des débris calcinés aux alentours. Virik sentit l'onde de choc des gaz ionisés se dilatant à quelques mètres de lui, le dos de sa combinaison-champ se mit à chatoyer en absorbant le dégagement calorifique, et il atterrit à plat-ventre sur le caillebotis, la tête au-dessus du vide. Et il vit...

Sémirande sauta en arrière. L'espèce de prescience mathématique que ses facultés d'intégration mentale lui octroyaient lui fit croire que la créature allait l'atteindre. Mais il n'en fut rien. Madame Chalmak aperçut quelque chose transpercer la punaise du vide de part en part, et puis soudain celle-ci parut comme aspirée vers le haut. Et elle vit...

Un hélijet lourd venait d'attraper l'insectoïde avec un lance-grappin et l'emportait, ses propulseurs Mhyd crachant de long panaches bleutés de plasma. Elle la relâcha dans le vide à cent mètres de la paroi du mur atmosphérique, et elle fut aussitôt cueillie en plein vol par les rafales de fléchettes adamantines crachées par les canons Gauss de deux hélijets légers de combat, qui la réduisirent en charpie.

Un autre appareil de transport escorté de deux hélijets de combat remontait le long du Parapet, à mille mètres en contrebas.

Sémirande tombait.

[hrp]Et maintenant ?[/hrp]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
Djal tira sur... rien !

Hemmedéji Wrote:Sémirande tombait.

Comment ça ! tombait !
Par communicateur :
"Sémi t'as une ceinture de vol antigrav, un parachute, un delta plane miniaturisé sur toi ?"
Par communicateur aux hélijets
"Eh les pilotes... Par le Grand Magicien, on vient de perdre une personne par dessus le parapet... fonçaient la récupérer..."

Djal s'était rué par l'escalier et s'était approché au bord du parapet... On aurait pu pensé qu'il voulait sauter...
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
Djal Gorda Wrote:Djal s'était rué par l'escalier et s'était approché au bord du parapet... On aurait pu pensé qu'il voulait sauter...

Djal fût doublé par une mini-tornade de poils fauve rendue indistincte par la vitesse.

Virik, lorsqu’il avait vu Sémirande basculer par-dessus le parapet, s’était mis à courir. Les chances étaient faibles, le danger énorme … il se courba, attrapant au passage l’enrouleur du grappin qui était resté là, comptant les pas qui restaient jusqu’au vide.

Trois pas. Il libéra du pouce le frein de l’enrouleur.

Deux pas. Il crocheta à l’aveugle l’enrouleur à son harnais, les yeux fixés sur son objectif qui plongeait vers le sol.

Un pas. Madame Sémirande avait disparue à sa vue, happée par le vide … il se jeta en avant, en un kong jump, ses mains attrapant le bord du parapet, ses pieds griffus alors qu’il basculait dans vide la tête la première, donnant l’impulsion en direction de la silhouette qui tombait vers les nuages en contrebas.

Le grappin lui retransmettait sur sa gemme synthéviseur les mètres restant avant la fin de bobine, les chiffres virtuels ambrés se superposaient avec l’image bien réelle de la cyborg.

250 mètres. Madame Sémirande chutait devant lui, la distance se réduisait. Ce qui faisait la différence de vitesse s’était l’impulsion que Virik avait donné initialement : en absence d’atmosphère aucune friction ne pouvait les aider à combler la distance.

200 mètres. Virik plongeait toujours, le sang battant une charge guerrière à ses tempes, les babines retroussées, les yeux mi-clos, toute son attention retenue par sa cible qui s’approchait.

150 mètres. Il pouvait presque la toucher. Il tendit les bras. Ses griffes sortirent de leurs gaines*.

100 mètres. Il embrassa madame Sémirande, refermant bras et jambes sur elle, griffes sorties, crochetant littéralement la femme gluante. Il libéra brièvement une main pour appuyer sur le frein d’urgence.

Le frein protesta contre la double charge mais commença à emplir sa tache. Le harnais mordit dans la chair de Virik heureusement protégée par son abesto militaire. Mais cela eut aussi pour effet de les rabattre vers la paroi en un mouvement pendulaire qui chassa à l’impact, pour ceux qui en possédaient, l’air de leurs poumons et fit venir des étoiles dans leurs yeux.

80 mètres. Virik avait refermé encore plus si c’était possible sa prise sur madame Sémirande en une étreinte qui n’avait rien d’équivoque et évoquait celle d’un prédateur s’étant saisi de sa proie.

La paroi défilait toujours, les faisant rebondir, frottant contre sa combinaison champ, lui arrachant des étincelles d’énergie polarisée.

60 mètres. Le frein chauffé au rouge, le câble tendu comme corde d’arc, la chute commença à se ralentir.

40 mètres. Ils s’immobilisèrent. Rebondissant légèrement en raison de l’élasticité du filin. Sur l’affichage holographique le lance grappin signala une malfonction définitive. Le fidèle engin était mort : trop de chaleur, trop de poids. Il était bloqué. Ils n’avaient plus qu’à attendre les secours pendus à leur câble.

De Virik. Je l’ai. Guidez les secours vers nous s’il vous plait monsieur Djal. Virik avait gardé les oreilles plaquées en arrières. Cette simple phrase lui avait fait postillonner des bulles de sang et il sentait maintenant plusieurs points douloureux se rappeller à son bon souvenir.

//*(Les griffes qui sortent ne font pas « chlink ! » mais elles devraient)
[Ouffff]
Cette fois-ci, elle avait vraiment cru que "ça y était". Sans l'intervention providentielle de cet équipage Allié, elle aurait passé un sale quart d'heure. Oh, certes, elle avait envisagé une "solution" pour se débarrasser de la pupuce, mais elle aurait été un tantinet acrobatique. Bon, d'accord : elle aurait certainement raté.
Mais tout était bien allé finalement, alors inutile de gamberger.
Sémirande se retourna sur le dos, membres en croix et vit....

[Oh nooooooon !!!]
...monsieur Kiikti qui s'approchait vite. Elle attrapa la petite jato dont le kit de survie était muni et la percuta, s'éloignant du félin au delà de toute tentative de correction de sa propre trajectoire. "Monsieur Kiikti," lui lança-t-elle "vous êtes bien aimable, mais votre sollicitude est encombrante. Remontez et allez réviser vos cours de physique."
[In Petto]
"Non mais QUEL CASSE-PIEDS ! Angry ".

[Cool]
Bon, récapitulons.
"Ne t'affoles donc pas, Djal..."
Tout d'abord, une ceinture antigrav ne servirait à rien ici, parce que la force qui collait les choses au "sol" n'avait rien à voir avec les lois de Newton. Ensuite (et nous prenons volontairement le parti de ne point noyer le lecteur sous des calculs alambiqués) les delta des vitesses angulaires entre l'endroit d'où elle avait "sauté" et le sol était de 149,60 m/s, tandis que celui des F n'était que de 0,0456 m/s (et pas m/s², on le notera bien).
En sautant, Sémirande s'était affranchie de la "pesanteur" qui n'était due qu'à l'entrainement de son corps par la vitesse angulaire. Là, elle était dans la peau de la pierre d'une fronde au moment où elle était "lâchée". Seule devait être prise en compte la vitesse horizontale ; les fameux 149,60 m/s donc. Ils lui feraient parcourir les 435 889,89 mètres de la demi-corde qui la séparait de la surface en 2 087,24 secondes, plus ou moins un égo hypertrophié d'ancienne Navyborg près.

"Gurvan, je rentre à pieds !" lança-t-elle sur le canal général. "Dis aux Alliés d'aller canarder la ou les bébêtes qui sont déjà tombées avant qu'elles n'arrivent au sol. Pas la peine de vous emm...nnuyer à venir me chercher : je rentrerai en taxi. Oh, dites les garçons : quelq'un peut-il me tridiser ? Je voudrais montrer cela aux copines et à Sorbier ; qu'elle se rende compte que sa maman n'est pas rouillée :lol: "

Le plongeon des chutes lui avait plu. Elle voulait remettre cela, mais de 100km de haut, ça le faisait sacrément mieux.

"Edit : correction des données suite à une question ingénue de Hemmedéji (ouais, 50, 100 km, à ces hauterus cela ne change rien Angel )"
[hrp]Ingénu, sans doute, mais aussi Hemmedéji, donc...[/hrp]

[Dreams are my reality...]

Sans doute Ser Kiikti rêva-t-il qu'il avait rattrapé Madame Chalmak au vol, la sauvant d'une mort certaine. Mais elle lui avait bel et bien échappé avec son mini-propulseur, et c'est seul qu'il avait terminé sa course, groggy, oscillant doucement au bout du filin de son lance-grappin désormais hors d'usage. Le second hélijet de transport, celui qui montait le long du mur de confinement atmosphérique, passa en stationnaire à sa hauteur et le digne héritier de James Bond fut ramené à l'intérieur de la cabine.

Sans doute Madame Chalmak rêva-t-elle qu'elle défiait la gravité générée par la rotation d'Arago, qui pour être artificielle, n'en était pas moins réelle. Sa courbe commença à rapidement à s'infléchir vers le bas, et les alliés ne lui laissèrent pas le loisir de vérifier ses assertions. Le premier hélijet, celui qui avait "pêché" la punaise du vide qui la menaçait, coupa ses réacteurs de sustentation, ce qui le fit plonger vers le sol. L'appareil dépassa Sémirande, redémarra ses moteurs, et synchronisa sa vitesse avec celle de la digne héritière de Felix Baumgartner. La petite Sorbier et les copines de Sémirande pourraient quand même admirer un spectaculaire rendez-vous cyborg-hélijet, tout en douceur...

Les deux gros appareils remontèrent jusqu'au refuge et embarquèrent l'équipe de l'honorable Jarid Moray, Milanivaho et les membres d'équipage du Lilith. Les quatre escorteurs étaient en stationnaire au niveau de la cime du Parapet, prêts à faire feu si une autre créature faisait mine de franchir les champs de confinement. Puis les engins entamèrent la descente jusqu'au sol.

Une demie-heure plus tard, ils se posaient sur le toit du Centre Médical d'Hadley, pour une prise en charge des blessés et un examen de contrôle des valides.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)


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