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Horizon courbe
Le couloir semblait droit en raison de l’immense rayon de courbure de l’habitat. Les pieds de Virik martelaient le sol métallique dans le plus grand silence en absence d’atmosphère, ne laissant au coureur que la compagnie sonore de sa respiration et de ses battements de cœur, du sang qui affluait et refluait …

Quatre mille mètres … fort heureusement il s’était maintenu en forme depuis qu’il était monté à bord. Il s’efforça de garder un rythme régulier, pas trop rapide, soucieux de ne pas s’épuiser.

Ce n’était pas terminé.

D’un mouvement d’œil et d’un double clignement de paupière il appela sur sa gemme holographique le canal général. Virik. … Je suis … en route … vers le … refuge … suivant. Il prit le temps de quelques respirations normales. Deux punaises … à ma … poursuite. [pause]. J’ai détecté … sans les voir … trois autres … punaises … en haut … du mur. [nouvelle pause] Elles semblent … capables … de modifier … leur morphologie … de s’adapter. [pause encore] Transférez … sur mon … ordinateur … les plans … des galeries techniques … et les informations … sur le mode … de nutrition … et les sens … de ces … punaises … Virik terminé.

Il se força à reprendre son souffle … Il avait le temps de lire un peu. Il continua sa course, sans se retourner.
Avec la gravité ambiante inférieure à 1g, Virik pourrait maintenir une course de demi-fond d'environ 18 km/h, et se permettre des pointes de vitesse jusqu'à 30 km/h durant les cinq minutes qui seraient nécessaires à l'intervention des forces de sécurité d'Arago. Il reçut les informations demandées quelques instants après en avoir fait la requête : les plans des galeries techniques parvinrent à son comset qui les relaya à son synthéviseur, accompagnés des données sur les punaises du vide. Leurs organes sensoriels couvraient une large partie du spectre lumineux visible et invisible, et elles possédaient également des cellules sensibles aux champs électriques et magnétiques ; les nutriments carbonés, siliceux et métalliques nécessaires à leur survie étaient extraits par forage, fusion puis électrolyse de la croute des astéroïdes habités et des spatiocénoses dont l'enveloppe externe constituaient leur milieu naturel ; elles pouvaient également collecter certains composés sous phase gazeuse si besoin ; cependant elles ne dédaignaient pas récupérer des molécules plus complexes dans les déchets organiques évacués par ces mêmes habitats spatiaux.

Derrière lui, lentement mais surement, les deux créatures gagnaient du terrain. Il allait lui falloir forcer l'allure.

[roll=Cours Virik, cours...]Un test de Résistance Physique contre une Difficulté de 3D, puis 4D si c'est réussi, puis 5D si c'est réussi. Plus il y a de jets réussis, plus longtemps Virik peut maintenir son avance avant de se fatiguer.[/roll]

A l'entrée du refuge, Eron et Gurvan, semi-allongés au sommet de l'escalier, pointaient leurs armes vers l'extérieur, tous leurs sens aux aguets. Soudain, deux grandes pattes insectoïdes apparurent au rebord supérieur de la galerie, suivies du corps cuirassé d'une punaise du vide qui se redressa sur ses quatres appendices et parvint à tasser sa masse dans le tunnel hémisphérique.

[roll=Tir]Habileté + Combat à Distance + MOD +4 (courte portée +2, cible de grande taille +2, en déplacement lent +0) contre une Difficulté de 4D pour un tir au jugé ou 5D pour un tir sur un point vital tel que la tête ou le tube cardiaque (ce n'est pas une arme donc pas précis).[/roll]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
Virik avait allongé sa foulée, le couloir défilait maintenant dans un kaléidoscope d’images floues … ses senseurs lui renvoyèrent l’image des deux punaises qui suivaient. Il maintenait la distance, mais atteindrait bientôt sa limite de résistance.

Inutile d’aller plus loin. A lui de choisir où et quand il choisirait la confrontation. Il avait maintenant assez d’informations sur la biologie interne et externe de ses adversaires …

Il prit une nouvelle dose de Lapoa, la dernière n’était plus qu’un lointain souvenir.

Il attendit de passer au dessus d’une plaque menant à un réseau de galeries techniques assez vaste pour permettre sa progression rapide en cas de besoin. Il la dépassa, se saisissant de son lance grappin dans une main et de sa grenade à gaz dans l’autre. En atmosphère raréfiée, l’effet promettait d’être spectaculaire. Il tourna la bague de celle-ci pour un déclanchement à l’impact.

Il s’arrêta brusquement, en quelques pas et fit volte face et entreprit de courir en direction des punaises. Vu leur masse et leur vitesse il espérait bien qu’elles auraient quelque difficulté à s’arrêter net.

Le reste était une question de synchronisation et de chance. A une dizaine de mètres il lança sa grenade droit sur la première créature tout en se jetant dans le vide …

Il se contorsionna alors que la gravité tentait de le happer pour tirer son grappin sur la paroi au dessus du couloir de secours, transformant son vol plané en un mouvement pendulaire qui théoriquement, devrait le ramener derrière la seconde des punaises sur le caillebotis du couloir.

S’il y parvenait, il serait alors temps de se décider s’il continuait à fuir ou s’il choisissait la confrontation.

Vivre la vie comme un rêve, espérer la mort comme un réveil. La citation de l’Hagakure terrien lui revint alors qu’il tirait son grappin.
[Géronimooo !]

La grenade répulsive de Ser Kiikti décrivit une parabole parfaitement ajustée et toucha le sol devant la première punaise. Il vit à peine le nuage de gaz coloré éclore devant la créature qui, emportée par son élan, le traversa avant de ralentir dans une gerbe d'étincelles produites par le frottement de ses pattes cuirassées sur le revêtement métallique de la galerie. Il se jeta dans le vide et fit pivoter son bassin pour tourner sur lui-même tandis qu'il se concentrait et commandait à ses antennes PSI d'amplifier l'acuité et le pouvoir de résolution de ses sens.

Sa perception spatiale ainsi améliorée, il pointa son lance-grappin... Il n'avait pas le bon angle... Il donna un nouveau coup de reins... Son rythme cardiaque s'accéléra comme il sentait la gravité arrondir sa trajectoire vers le gouffre... Cette fois, c'était bon... Le grappin fusa, se ficha dans la paroi verticale au-dessus de la galerie. Il bloqua le frein tout en se préparant au choc... Sa chute s'arrêta brutalement et le mouvement pendulaire le fit remonter jusqu'à la galerie.

En se retournant, il vit à dix mètres derrière lui les masses indistinctes des deux punaises du vide et un grouillement de pattes émergeant du nuage de gaz en expansion. Il eut le temps de parcourir une bonne cinquantaine de mètres avant de se retourner une nouvelle fois et de constater que les insectoïdes n'avaient guère été repoussées par sa grenade. Néanmoins, elles ne semblaient plus le suivre. Il en eut l'explication en apercevant à quelques centaines de mètres de là l'un des anneaux supraconducteurs qui généraient le tube EM du maglev : les deux créatures avaient sans doute détecté son champ énergétique et se dirigeaient vers lui comme des papillons de nuit vers une source lumineuse.

[hrp]Que fait Virik ?[/hrp]

[Et de deux...]

Eron réagit le premier et déclencha le faisceau de son chalumeau laser. Le rayon de lumière cohérente fusa, mais le navyborg ne parvint pas à maintenir la visée de son arme improvisée par trop lourde et son tir rippa sur la carapace de la cible.

Gurvan se redressa légèrement, pointa son pistolet à fusion et ouvrit le feu avant de se rejetter en arrière en détournant les yeux et en tirant son compagnon par le bras. Le traînée de plasma s'étira jusqu'à la punaise du vide et explosa en une sphère flamboyante. Ils risquèrent un coup d'oeil après avoir perçu le flash lumineux orangé derrière leurs paupières fermées : la créature insectoïde s'agitait comme une forcenée dans la galerie, deux pattes arrachées, une autre réduite à l'état de moignon fumant, certaines parties organiques de sa cuirasse carbonisées. Elle finit par basculer dans le vide et disparut.

[hrp]Que fait Eron ?

Et accessoirement, que font les autres ?[/hrp]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
[comateuse...]
Services de sécurité de Virik Kiikti, Deux punaises se rendent en direction de l’anneau d’alimentation Maglev situé à proximité de … il lue l’indication de repère holographique situé sur le mur du repère … Je retourne sur mes pas en direction du refuge suivant.

Il respira profondément, remplaça le chargeur pourtant à peine utilisé par une pile neuve avant de se remettre à courir en petite foulée en direction du refuge où ses compagnons se battaient. Virik. Je suis en train de revenir vers le refuge. Quelle est la situation ?
Eron repris sa position de vigie. Il se délesta du chalumeau et s'équipa avec la torche a plasma.

Virik Kiikti Wrote:Virik. Je suis en train de revenir vers le refuge. Quelle est la situation ?

"Une bestiole de cramée, on attends de pied ferme les autres"
Hemmedéji Wrote:Et accessoirement, que font les autres ?
heu.. bin... je soigne Axl !
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
[Calme]
Sémirande, qui ne voyait pas l'utilité d'aller jouer les héroïnes à l'extérieur alors qu'il suffisait d'attendre trois-cent petites secondes que les secours arrivent, resta sagement assise.
La meilleure chose qu'elle avait à faire était de se mettre en retrait.
L'autodoc avait stabilisé l'état de Miss Axl. Sans être vraiment tiré d'affaire, la jeune prêtresse pouvait attendre sans grand risque les secours et la navette d'évacuation... oO(je ferais mieux de faire quelques chose d'utile)

"A nous deux, les cafards !..."Djal dégaina son pistolet laser et se dirigea vers le sas. Il y rejoignit Eron et Gurvan... "Il sont où les cancrelats ?"
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."


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