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Horizon courbe
#71
Sémirande attendait tranquillement

[Image: 0920100513080830702.jpg]
#72
Virik avait accepté la proposition de madame Axl, se joignant avec plaisir à la partie frizbi, dont la forme n’était pas sans lui rappeler les antiques chakrams qu’il avait appris à manier en d’autres circonstances.

Après cette séance de sport vivifiante, après s’être douché, il prit une petite heure pour organiser une rapide vidéo conférence sécurisée avec les services de police de la station, assurant sa mission légale d’officier de liaison. Il transmit la liste des personnes recherchées par l’Empire pour information, celle des personnes recherchées par l’Alliance localisées au sein de l’Empire, celles faisant l’objet de part et d’autre de mandat d’arrêt commun et s’assura qu’aucune de ces personnes n’étaient présent à bord de la station. Il discuta ensuite des spécificités de la sécurité à bord avant de remercier ses interlocuteurs et d’aller prendre un repos bien mérité.



Le lendemain, pendant la visite des installations agricoles à laquelle madame Milla avait accepté de l’accompagner, il avait évoqué la possibilité de rencontrer des zhous. Elle lui avait alors proposé d’organiser une rencontre à un bar de plage que fréquentaient les communautés de l’Alliance sans distinction d’espèce.

Le maglev les emmena jusqu’à une crique isolée dont l’anse enserrée de granit rose offrait en son centre une grande plage de sable fin occupée par des bungalows et quelques libellules aux ailes repliées. Des catamarans légers avaient été hissés sur le sable, attendant leurs passagers.

Ils quittèrent leurs chaussures et marchèrent sur le sable fin, laissant la chaleur pénétrer leurs voutes plantaires.
Il y avait là une buvette, un restaurant de plage et un petit local prêtant des équipements de sport.

L’on trouvait ici presque toutes les espèces qui composaient la communauté des êtres de l’Alliance, se détendant en bonne intelligence, s’amusant ensemble, échangeant après leur journée de travail.

Virik resta avec madame Mila et ils se dirigèrent de concert vers le cabanon qui louait équipement de sport, laserball et jeux divers.

La personne qui tenait la boutique était une femme à la peau noire, aux yeux d’azur et aux mains étrangement longues … mutation naturelle ? Provoquée ? Une branche rapportée de l’humanité d’un monde dont il ignorait le nom ? Choix cosmétique ? Inutile de se poser la question, la simple politesse lui interdisait de l’interroger pour combler son ignorance.
La voix de la femme était curieusement grave et mélodieuse, son phrasé donnant l’impression d’être mi parlé, mi chanté.

Virik expliqua son projet : nager avec les zhous et essayer d’échanger avec eux. La femme leur confirmait bien que certains ouvriers de la centrale de retraitement des fosses de la mer intérieurs, humains et zhous, venaient ici pour se détendre. Au pied du tombant au large de la plage des installations sous marines permettaient aux mammifères marins de trouver des loisirs adaptés à leur milieu et de rencontrer des habitants « du dessus ».

Elle pouvait leur louer deux types d’équipements … Madame Mila l’interrompit à ce stade annonçant qu’elle ne participerait pas à cette aventure sous marine : elle entendait bien rester à la surface. Elle sortit de sa pochette un élégant fume cigarette en onyx, y vissa une cigarette qu’elle alluma avec un briquet laser. Elle exhala un nuage de fumée épicée laissant la vendeuse reprendre son explication.

Il y avait donc deux types d’équipements, des masques faciaux qui tiraient de l’eau de mer l’oxygène et recyclait l’azote, de petites capsules fournissant le volume complémentaire de gaz respiratoire. C’était un équipement standard, mais qui ne permettait pas de manger de boire … L’autre équipement consistait en un petit boitier alimenté par une pile antimatière qui se collait à la peau au creux du cou. Le boitier se connectait directement sur le flux sanguin et enrichissait celui-ci en oxygène tiré du milieu aquatique. Des nanites étaient injectés en continu, tapissant les alvéoles pulmonaires, les protégeant et absorbant la saturation en azote des tissus, permettant d’émuler en absence de gaz un simulacre de voix … En théorie l’autonomie n’était limité que par la source d’énergie.

Virik choisit cette solution qui lui permettait de ne faire qu’un avec l’océan. Il y ajouta une paire de lentilles qui protègeraient ses yeux et corrigeraient sa vision. Sur les conseils de la femme il compléta son équipement par un logimec traducteur qui se fixait à la ceinture.

Madame Mila l’aida à s’équiper, vérifiant que le boitier était bien en place, sa queue s’enroulant brièvement autour d’un des mollets de l’hatani … Le temps qu’il baisse les yeux madame Mila s’était déjà reculée, tirant sur son fume cigarette et projetant un nuage de brouillard nicotiné.

Elle l’accompagna jusqu’au bord de la plage, s’asseyant sur un rocher rose arrondit par le ressac, l’observant disparaître dans les flots. Les eaux se refermèrent sur Virik, il se laissa couler … Les nanites faisaient leur boulot … Il emplit ses poumons d’eau avec circonspection. Le liquide était difficile à inspirer, tout aussi dur à rejeter.

Il coula lentement, se posant sur le sable ondulé à deux mètres de profondeur. Il s’arrêta là, testant expérimentant … Il pouvait parler. Difficilement, lentement, sa voix était déformée et croassante, mais il pouvait parler. Il marcha, nagea sur le fond, se dirigeant vers la falaise sous marine. Il s’arrêta sur l’arête, observant la paroi qui plongeait sans les profondeurs gris bleues : en contrebas il devinait à une trentaine de mètres des constructions : bulle de force contenant des bancs de poissons, dôme contenant de l’air où allaient et venaient zhous, humains et autres.

Il se laissa tomber le long de la falaise, frôlant algues, gorgones, chassant la nuée de petits poissons qui folâtraient dans le corail.

L’heure qui suivit fût passionnante. Les zhous qui se trouvaient à bord de la station avaient choisi de faire le voyage pour les plus vieux et pour les plus jeunes étaient nés sur celle-ci. Ils s’occupaient de la mer intérieure, de son équilibre, de l’évacuation des déchets, de toute sorte de taches allant de cultivateur d’algues à ingénieur environnemental. Tous étaient équipés de plots vertébraux. Cela leur permettait d’utiliser engins sous marins et harnais dotés de pseudopodes articulés dont les surfaces adhésives remplaçaient avantageusement mains et doigts en milieu aquatique.

Il écoutaient les clics et grondements natifs, lisant les haikus que son logimec traduisait, devinant le sens des paroles au détour de la poésie :

Mer agitée
l'espace dans le cercle de la corde à sauter
est entièrement vide


Il rencontra un jeune zhou que ses anciens brocardaient, allant et venant autour de lui, l’effleurant de leur queue, le taquinant de leur bec … C’était un jeune pilote il venait d’être accepté à l’académie astronavale. Virik essaya de suivre les échanges … visiblement c’était un pilote doué, instinctif, mais un peu distrait.

C’est avec regret qu’il remonta à la surface. Madame Mila avait quitté son rocher depuis belle lurette.

Virik se sécha avec soin, retira en appuyant sur les boutons ad-hoc le petit boitier qui rétracta ses tubes en douceur, fermant les tissus par un gel cicatrisant et injectant le neutraliseur de nanites. Ces dernières seraient totalement dissoutes dans l’heure qui suivrait.

Après avoir rendu le matériel à la boutique, s'être rabillé et réquipé, il rejoignit le reste de l’équipe et madame Mila qui dévorait avec délice des brochettes de fruits de mer allongée félinement dans un hamac semi énergétique.

//edit : plein de fautes grossières corrigées (ce qui ne veut pas dire qu'il n'en reste pas)
#73
Virik Kiikti Wrote:Virik resta avec madame Mila et ils se dirigèrent de concert vers le cabanon qui louait équipement de sport, laserball et jeux divers.

Laserball ! chouette... on ne revit plus Djal de la journée... :clap:
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
#74
[Fin de visite]

Enide de Sorel avait pris congé en fin de journée mais Milanivaho était restée avec les hauts fonctionnaires alliés et l'équipage du Lilith. Ils avaient séjourné sur les rives de la Mer Courbe, à l'hôtel Moorea qui se présentait sous la forme de plusieurs longs pontons de bois garnis de bungalows sur pilotis dotés de tout le confort NT6.

Le lendemain, ils avaient pris un petit catamaran hydroglisseur barré par un marinae du nom d'Alec Simril qui les avait emmené visiter une plate-forme off-shore dédiée à diverses activité d'aquaculture : bancs de varech flottant servant à la fabrication de la pâte de protéines base utilisée par les alimenteurs, pisciculture... La Station mi-littorale 127, ainsi qu'elle s'appelait, accueillait également des flottilles de pêche, dont certaines étaient équipées pour la chasse aux mégacanthes abyssaux importés de la planète Mare Infinitus dans le secteur des Etoiles Brisées. Ils se rendirent également jusqu'à l'un des nombreux archipels dressant leurs reliefs montagneux au-dessus des flots, vestige ainsi qu'il avait été expliqué à Monsieur Azad du noyau rocheux d'un des glacetéroïdes utilisés pour remplir la Mer Courbe.

Et puis ce fut le moment de repartir : le lendemain matin, Naomi Oxane Lartig quittait la direction du département Biotechnologies du Centre Médical d'Argyre et rejoignait l'équipe de Jarid Moray. Milanivaho les guida jusqu'à l'ascenseur le plus proche, puis une fois au sommet du Parapet, ils prirent une capsule maglev pour franchir les 3000 kilomètres qui les séparaient de l'hotel Téthys. Le voyage ne prendrait que quatre vingt dix minutes. Comme lors de leur arrivée sur Arago, ils étaient les seuls passagers à bord de la cabine.

Ils étaient partis depuis un peu plus d'une demie-heure lorsque l'éclairage du compartiment commença à vaciller. Une vibration lointaine se fit sentir sous leurs pieds, puis tout alla très vite : la cabine du maglev fut plongée dans l'obscurité, les veilleuses de secours prirent le relais et éclairèrent l'habitacle d'une clarté bleuâtre tandis qu'une sirène d'alarme retentissait, et qu'une voix synthétique demandait aux passagers de boucler leurs ceintures. Quelques instants plus tard, une décélération foudroyante se produisit.

[roll=Freinage !]Un test de Réflexes contre 4D pour s'attacher
Un test de Résistance Physique contre 5D pour résister au freinage
Je décris les conséquences et la suite en fonction des résultats[/roll]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#75
[roll=Freinage !]Bah, normalement pour moi c'est OK (et pas KO)[/roll][In Petto]
"Ils arrivent comment les champs de stase ici ? A pied ? Ah mais j'y pense, monsieur le responsable de la sécurité je sais pas quoi va prendre les choses en main... Ça promet."
#76
[roll=]Jets transmis au hemmedéji[/roll]
Pas le temps pour des pensées oiseuses, l'essentiel avant le superflu, il tenta de se boucler dans son harnais. Il n'aiderait personne si lui même venait à être blessé ou mort. Le reste viendrait plus tard.

Survivre, se battre ensuite; si on ne pouvait survivre, choisir la mort pour permettre à d'autres de vivre.

On en était pas là.

S'il avait le temps il alluma sa combinaison énergétique au passage.
#77
//HRP : au final je n'aime pas trop mon crane razé...
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La veille, Djal s'était rendu chez "TifTouf", un centre de soin esthétique spécialisé dans les soins capillaires et les poils en tous genres... Pour quelques crédits, il avait opté pour une repousse instantanée des cheveux et s'était fait poussé une petite barbichette (la promo de la semaine) qui lui donnerait un air plus "virile" avait assuré le TifToufdroïd...
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[dans le maglev]
Djal avait bien petit déjeuné ce jour là... Deux grands bols de gruaux aux algues torréfiés et de délicieux petits pains à la crème de crevettes bleues... Il avait engloutit par gourmandise de succulent oeufs bouillés parfumés à l'Aran de Kortiko (goût de cannelle et de sirop d’érable…) Tongue

Lorsque l'alerte tintinnabula, Djal sut qu'il passerai de très, très, très désagréables minutes... Ses mains cherchèrent le mécanisme de sécurité de sa ceinture tandis que Sixuit activa la combi champs NT6… « Par le Grand Magicien… » furent les quelques mots que Djal prononça avant « la grande marée »… :vomi:
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
#78
Eron qui n'avait pas eu des soirées très reposantes ces jour-ci avait décidé de faire un petit somme durant le trajet. L'alarme le réveilla en sursaut.
#79
Nous étions en remontée dans la nacelle, j'étais perdue dans mes pensées lorsque le problème de lumière se présenta. Ensuite l'obscurité remplacée par l'éclairage de secours et enfin la sirène...
...Puis plus rien... Confusedhock:
#80
[Confusion]

Qu'on nous pardonne cet abus de langage : après dix millénaires de déplacement dans des véhicules toujours plus rapides et confortables, on appelait encore "ceinture" les champs de confinement équipant les sièges individuels pour éviter que leurs occupants ne se blessent en cas de manoeuvre brutale non compensée par un système d'amortissement inertiel. Et si des sangles physiques étaient toujours présentes, elles n'étaient que rarement utilisées. Mais encore fallait-il être assis dans son siège pour que les dispositifs de sécurité automatiques entrent en oeuvre. Pendant dix trop brèves secondes, la capsule maglev décéléra de sa vitesse de croisière de 2000 km/h à l'immobilité totale. Trois passagers s'envolèrent avant qu'ils ne puissent réagir et regagner leurs places. Des chocs étouffés signalèrent qu'ils étaient entrés en contact avec les parois ou le mobilier de la cabine. Les autres sentirent la gangue protectrice des champs de force se former autour d'eux, mais ils sentirent également leurs organes se déplacer violemment vers l'avant, comme si leurs coeurs, leurs poumons et leurs viscères avaient décidé de sortir de leurs torses et de leurs abdomens, tandis qu'ils subissaient un freinage de 5G non amortis.

Le module maglev stoppa enfin. Un bruit écoeurant de régurgitation se fit entendre, accompagné d'une odeur âcre de bile, tandis que Djal rendait son repas. Virik essuya le filet de bile qu'il n'avait pas pu retenir et se redressa pour observer les occupants de la cabine. Jarid Moray et Fazil Lemuel se levaient déjà, apparemment indemnes, et se précipitèrent, l'un vers Norj Pal'Kis évanoui dans son fauteuil, l'autre vers le corps de Sven Corso, étalé en travers d'une rangée de sièges vides où sa parabole l'avait fait atterrir lourdement. Eron se leva à son tour, ayant encaissé la décélération sans autre problème que quelques papillons dans les yeux. Gurvan Antillès grognait dans son siège : apparemment sa tête avait porté contre la paroi de la cabine et le choc l'avait étourdi. Milanivaho se leva de sa place dans la première rangée de sièges et se retourna vers l'arrière, ses magnifiques yeux ambrés voilés par l'inquiétude. Après leurs vols planés respectifs, Axl Brison gisait près du mini-autocook et Sémirande Chalmak était allongée dans l'allée centrale de la cabine, toutes deux inconscientes.

[hrp]Que faites-vous ?[/hrp]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)


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