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... du nexus
Virik s’était rendu aux arguments des unes et des autres, s’installant dans le jardin, aménageant le cabanon pour en faire un lieu de vie décent … pour une quarantaine de jours visiblement. Le commandant ne voulait pas voler en solo et se refusait semble-t-il a confier les commandes à monsieur Eron tant que tout doute quant à sa santé mentale n’était pas levée.

Il comprenait, bien qu’il eut préférer faire des sauts de puce au rythmés par les phases de repos de leur unique pilote et commandant en direction de la civilisation. Plus tôt ils seraient lavés de tout soupçon quant à leur état mental, le mieux ce serait de son point de vue.

Mais, il se plia au protocole de quarantaine et aux précautions supplémentaires sans état d’âme.

Sa première tache fut d’enfermer ses armes et armure, après les avoir nettoyé, vérifié, rechargé, dans son coffre personnel. Il demanda aux mécaniciens d’y ajouter un système de verrouillage complémentaire afin qu’en plus de ses codes personnels il faille l’autorisation du commandant de bord pour l’ouvrir. Il rendit ensuite ses codes d’accès à la console de sécurité à ce même commandant, n’étant plus à même d’assurer sa fonction pour l’heure.

Il prit le temps de se reposer, de méditer, avant de se mettre à un programme de mise en forme exigeant l’incitant à repousser ses limites … Son temps de repos était consacré à des liaisons holographique avec le reste de l’équipage : Il transmit à Djal les images de la caméra holographique, lui demandant de l’aider à monter celles-ci sous forme de reportage qui pourrait être exploité par les chaines Tri-vi … Avec Cuperno et Khrys il veilla à ce que les documents légaux faisant de la compagnie l’inventeur de l’ensemble de leurs découvertes soient prêts. Enfin il fit un peu de paperasse, rédigeant son journal personnel, complétant ceux destinés à ses supérieurs de l’Alliance et de l’Empire, en plus du rapport pour l’ordre hatani qu’il avait bien l’intention de pouvoir un jour déposer en personne.

L’arrivée du navire de la division Novae l’avait un peu surpris. Ils n’avaient laissé guère de trace derrière eux puisqu’ils avaient retiré les mémoires de la navette du Cortez … Mais les Novaes étaient des professionnels, disposaient de matériel classé secret Impérial, avaient eux aussi put analyser les poussières et la densité d’étoiles ne leur laissait qu’un nombre de piste limité pour les trouver. Et ils avaient sans doute eu de la chance dans leurs investigations.

Il ouvrit une communication en direction de la console du commissaire de bord ou de son adjoint : Messieurs, pouvez-vous transmettre les documents d’invention que nous avons rédigé au navire Novae pour un enregistrement légal ? Demandez un récépissé s’il vous plait. Cela n’augurera pas du traitement que recevra notre demande, mais nous aurons une preuve … Joignez quelques éléments de preuves chronodatés par les enregistrements de ma broche légale. Merci.
Eron, habitué qu'il était aux longues patrouilles solitaires, mis a profit les 2 jours devant lui pour reprendre son étude du manuel de pilotage du formec lourd que lui avait remis M. Banks. Il demanda également l'autorisation de s’entraîner avec dans le hangar, une fois celui-ci désarmé, si le tableau de quart le permettait. Il se décida également à faire un peu de sport dans la salle zero-G, car tenant compagnie lors des repas à ses deux compagnons d’exploration, il mangeait deux fois plus.

Il était plongée dans le chapitre décrivant la compensation gyrostatique des formec quand le Hawking déboula du TL.

"Commandant faut que tu rappliques sur la passerelle, les gros bras sont arrivés."
[donc...]
Sémirande put poser ses balises sans problème, et regagna le vaisseau.
Djal se reposa un peu... Il fit un montage vidéo digne d'un envoyé spécial.

"Hé v'là les Novae... Qui les a prévenu ? On a planqué un traceur sur notre coque, ou quoi ?..."

Djal se frictionna la frimousse... Les heures de veuille dans l'Infosphère et l'inactivité de ces derniers jours l'avait rendu un poil boudeur...

"Seul le journal de bord du Cortez d'Algor aurait pu les mettre sur la piste du système Méranvil et de Reticuli... Peste soit des militaires... toujours prompt à gâcher une honnête exploration..."
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
[Sourire]
"Bah, de toute façon l'exploration est terminée Djal. Il n'y a plus rien à faire sur la Cortez, et ici je crois que la noix tétraèdrique est trop dure à croquer pour nos vaillants explorateurs."
[grognon]

"Oui, mais moi j's'rai bien aller jeter un coups d'oeil dans un de ces tunnels de transduction... Histoire de trouver un Wangk pour lui dire c'que j'pense vraiment..."

Djal se détendit néanmoins... les yeux pétillants et l'esprit en voyage

"La pyramide est un super ordi... Le pied, non ! Piloté via une interface psychique... Tu t'rend compte Sémi qu'on pourrait ouvrir et refermer les portes Wangks à notre guise... On s'rait capable de voyager sans AM et sans contraintes de masse... être les premiers hommes à voyager vers d'autres Galaxies... le super trip..."
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
[Rire]
"A conditions d'en revenir, Djal, à condition d'en revenir."
[Retour]

Ce n’était pas parce que les batteries du Lilith pouvaient alimenter ses communications et ses systèmes environnementaux pendant quarante jours de 25 heures TU que le commandant Antillès souhaitait que la période d’isolement dure aussi longtemps. Il n’avait d’ailleurs aucune idée de la durée au bout de laquelle il pourrait considérer que les trois explorateurs ne présentaient aucun signe de contamination PSI et donc aucun risque sur le plan de la sécurité interne du navire. Sans rien en dire à personne, il avait décidé de terminer la quarantaine soit au bout d’une semaine, soit aux premiers signes d’exaspération affichés par ses compagnons isolés. Méthode peu scientifique qui, dans le domaine empirique des facultés PSI, en valait bien une autre.

Il n’avait pas prévu l’arrivée des militaires de la Division Nova, bien sûr. Comme Virik et Djal, sa première réaction fut l'étonnement. Puis il se rappela que les Spationautes ne s'étaient pas uniquement baptisés ainsi par simple moquerie envers le Corps des Scorpionautes, mais aussi parce qu'ils étaient l'élite des forces spatiales de l'Empire, et qu'on y trouvait les meilleurs pilotes et astrogateurs détachés par la Guilde. Leurs unités étaient dotées de matériel de détection et d'analyse de classe militaire, et c'était probablement ainsi qu'ils avaient pû trouver le système d'origine de la nacelle automatique satellisée autour de Constantine, d'autant plus que la densité d'étoiles dans cette région de la Galaxie était très faible.

Il y eut un moment de flottement lorsque Sémirande s'éjecta à bord du Gerfaut et descendit à la surface de la lune pour déposer les balises de propriété de Lucifer Transports sur l'artefact. Le capitaine Dilucca envoya un message calme mais ferme pour demander ce qui se passait. Lorsque Gurvan lui eut expliqué de quoi il retournait, le militaire répondit sur un ton amusé :

"Lieutenant Antillès, voici une attitude bien procédurière. Votre simple présence à notre arrivée fait de vous les inventeurs des découvertes que vous avez faites dans ce système. Nous n'avons pas pour habitude de revendiquer à notre compte les possessions légales d'autrui. Quel crédit aurions-nous si par exemple nos deux navires collaboraient à la capture d'un vaisseau pirate et que nous en déclarions seuls la prise ?"

Les documents d'invention et autres preuves légales furent transmis au Hawking qui procéda à leur enregistrement dans ses banques de données. Le récépissé demandé par Ser Kiikti leur fut retourné sous forme d'un fichier encrypté avec une clef quantique pratiquement incassable qui fut soigneusement sauvegardée par Djal dans une mémoire non ré-inscriptible de l'ordinateur de bord. Le capitaine du Hawking leur indiqua que le système de Méranvil était à présent officiellement sous protectorat impérial, qu'il faisait en outre l'objet de mesures d'isolement et de surveillance en raison des reliques archéologiques s'y trouvant, et les invita à quitter le secteur dès que possible.

La quarantaine se termina donc par la force des choses et les trois explorateurs reprirent leurs postes au sein de l'équipage. Le Lilith créa son point de Vérité et passa dans le Triche-Lumière dans l'habituel flash de lumière octarine quatre heures après l'arrivée du vaisseau de la Division Nova.

Le voyage de retour vers Hanami se déroula sans incident notable et fut plus court que l'aller d'une quinzaine d'heures, Eron et Gurvan connaissant maintenant la Route et limitant le nombre de retranslations en Espace newtonien nécessaires pour la corrélation de navigation. L'escale à la base-relais de Smade fut presqu'aussi courte que la première : au bout de cinq heures et douze minutes, les cuves à antimatière furent de nouveau pleines et le vaisseau reprit l'Espace en direction de Viala, à 1008 années-lumière de là.

Le Lilith se retranslata dans l'Espace cislunaire de la capitale de l'Alliance des Douze Soleils trois jours et vingt et une heures plus tard. Il fut immédiatement pris en charge par le contrôle du trafic spatial d'Amarzèle, qui transmit les vecteurs d'approche à Gurvan alors de quart sur la passerelle. Le Classe I de Lucifer Transports descendit à travers l'atmosphère de Viala et se posa comme une plume sur le tarmac dans la partie de l'astroport réservée aux navires de la Confrérie des Corsaires.

La suite.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)


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