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Quelques mois bien remplis
#91
La réunion étant terminée Virik se leva et s’approcha de l’hologramme. Comme l’avait dit Sémirande il serait temps plus tard pour les choses qui fâchent.

Il apprécia d’un œil d’esthète les lignes agressives du futur navire de la compagnie.

D’un œil désintéressé aussi : il n’avait aucun intérêt financier dans la compagnie, il avait accepté la mission de représenter Epstar au mieux de ces intérêts, mais n’en tirer nul bénéfice. Une dette d’honneur qu’il payait maintenant.

La ligne était belle, une ligne acérée que la coque noire bleuie rehaussait encore. Une ligne qui évoquait irrésistiblement une arme ou un oiseau de proie funèbre.

Il devait se l’avouer, ce navire était à son gout et n’aurait pas détonné dans une escadre des navires de l’ordre …

Alors que les autres se levaient pour profiter du buffet et des rafraichissement que des logimecs venaient d’amener sur des tables antigrav il retient un instant Sémirande avant qu’elle rejoigne ses amies.

[les choses qui fachent]

Madame Sémirande ? Pouvez-vous m’accorder un instant je vous prie ?

Je souhaite clarifier quelques point quand à votre discours de politique générale que vous avez énoncé.

Vous ne pouvez me dicter ma mission, ni légalement, ni moralement dés lors que je ne suis qu’un passager à votre bord. Vous dépendez légalement de l’Alliance pour ce qui est de votre pavillon et les lois de l’Alliance s’exercent à bord.


Il leva un doigt griffe sortie, couchant les oreilles, pour couper court à une interruption.

Néanmoins je ne suis pas un fou, ni stupide. Il est évident que je ne ferais pas courir de risque à votre navire ni à son équipage quelque soient mes actions. Mes actions sont légales, dictées par les lois et les ordonnances de l’Alliance et de l’Empire. J’ai une liste complète de personnes recherchées, à appréhender et à ramener pour les faire comparaitre ou de personnes condamnées définitivement. Dans un cas comme dans l’autre je suis le seul juge de la conduite à tenir face à ce genre d’individu. Ma mission étant de les ramener vivant dans la mesure du possible, je ne prendrai aucun risque, ni pour moi, ni pour vous.

C’est pourquoi plutôt que d’interdire de part et d’autre et de se lancer dans une opposition entre les fonctions et responsabilités de commandant de bord et celles de policier dans l’exercice de ses fonctions je vous propose que nous convenions de décider en commun, au cas par cas, de la conduite à tenir si ce genre de situation se rencontre.

Somme toute nous n’avons que 10 jours d’autonomie de vol, les stations AM seront à priori difficiles à trouver et nos retours à une base d’attache fréquentes. Dés lors le simple renseignement et une simple enquête peut me suffire pour monter une opération de plus grande envergure ultérieure sans faire appel à votre aide.
#92
[Amusée]
"Je ne peux vous dicter votre mission ? Mais qui parle de cela ? Je viens de vous interdire de l'exercer à mon bord ; vous l'avez bien entendu, non ? Sur ce, bonne soirée."
Elle fit un bref salut (oui parce que la révérence, avec une robe-fourreau :worried: ) et se tourna vers ses copines :
"Allez les filles, on va au 'Quasar'"
  • "Mais il n'y a pas de navette avant deux heures ?!?" s'étonna la rouquine, dont la... euh : "robe" avait recommencé à chatoyer.
  • "Mais si..." rétorqua Sémirande.
    La blonde, semblant se décider à quelque chose, s'approcha de Djal par derrière et lui colla une violente main au... haut du dos.
  • "Tu viens avec nous, le mufle ?"
Cependant, Sémit dit quelques mots à monsieur Antillès, qui fit "oui" de la tête.
#93
Virik sourit. Ce n’était pas un sourire : il lui montra les dents en inclinant les oreilles.

A la seconde ou vous ferez obstruction à la justice je vous arrêterai. Si vous résistez je prendrai toutes les mesures que je jugerai nécessaires. Il n’y aura pas d’autre avertissement.

Par ailleurs vous n’êtes qu’une employée de la compagnie. Ce n'est pas votre vaisseau mais celui de la compagnie. Et la compagnie a décidée de la mission, de mon embarquement comme passager et de l’acceptation de ma mission légale. Je crois que vous assistiez au débat et au vote.

Si cela ne vous convient pas, vous pouvez démissionner. A titre personnel cela ne me fera ni chaud ni froid.

Bonne journée.


Il se retourna ostensiblement, avant de s'éloigner en direction de la foule.

// edit parce qu’un oubli
#94
Sémirande Wrote:Pour qu'un astronef soit efficace, il doit être beau.
Elle sourit, comme une enfant enthousiaste : "On ne tire rien de bon d'un cube tristounet."
Elle sourit encore, s'inclina devant l'assemblée des actionnaires puis l'assemblée et retourna s'asseoir près de ses copines.

"Ooooolaaaa !..." fit Djal... les bras levés...

Sémirande Wrote:La blonde, semblant se décider à quelque chose, s'approcha de Djal par derrière et lui colla une violente main au... haut du dos.
"Tu viens avec nous, le mufle ?"

Ooooh làààà !... fit Djal... En sursautant... On va guincher sur les Gravi-dansefloor... Whouuuu !

Djal se fendit d'un sourire enthousiaste et offrit un bras galant à la jolie blonde...

Virik Kiikti Wrote:A la seconde ou vous ferez obstruction à la justice je vous arrêterai. Si vous résistez je prendrai toutes les mesures que je jugerai nécessaires. Il n’y aura pas d’autre avertissement.

Djal se figea d'un coup... lâcha le bras de sa cavalière en s'excusant... il se tourna vers Virik

"Vous n'auriez jamais du dire cela... Je ne vous reconnais aucune autorité au sein de notre compagnie... Vous n’avez aucun ordre ni aucune directive à nous imposer… Levez seulement le petit doigt et vous me trouverez sur votre route… Vous êtes enrolé en temps qu'officier de sécurité temporaire à bord du Lilith, et c'est donc vous l'employé... Nous nous sommes les patrons... tel est la décision de cette assemblée, vous êtes toléré à bord mais pas pour y exercer votre "mandat de juge et flic" en toute impunité... Le Lilith n'est pas et ne sera jamais votre base opérationnelle, ses cales ne serons jamais vos geôles et ses caissons hibernateurs ne deviendront jamais des cryo-prisons... Et si vous devez exercer vos talents ce sera à vos seuls dépends et je vous pris d'assumer entièreent les conséquences de vos arrestations... Autrement dit : trouvez vous un autre vaisseau si vous avez des prisonniers et de plus nous rejetons toute appartenance à votre organisation juridico-policière… Suis-je assez clair, honorable Virik… »

Une veine venait d’apparaître sur les tempes de Djal… Les bras croisez, et le regard vissé dans ceux de Virik, Djal attendait une réponse…
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
#95
[calme]
Une conception amusante monsieur Djal. Avez-vous suivi les délibérations ? Vous rêvassiez aussi ? Il est un peu tard pour votre sursaut d'orgueil effarouché lié à vos hormones bouillonnantes et à votre désir d'impressionner votre blonde femelle par une male attitude.

Alors permettez moi de vous rappeler plusieurs éléments légaux : d'une je suis passager et je vous assisterai éventuellement sur demande pour des problèmes de sécurité. De deux vous êtes citoyen impérial. De trois la compagnie et le Lilith battent pavillon de l'Alliance. De quatre je suis officier de police assermenté tant de l'Alliance que de l'Empire.

A ce titre j'ai toute latitude pour agir dans le cadre légal qui est le mien sans en rendre compte à quiconque ormis mes supérieurs et les tribunaux.

Néanmoins comme je l'expliquais à votre capitaine je ne suis ni stupide, ni suicidaire et je n'ai nullement l'intention de porter atteinte ni à la compagnie, ni à son équipage par mes actes.

Cependant il est hors de question que le règlement de la compagnie, un commandant de bord, ou vous m'empêchiez de faire mon devoir et de faire respecter les lois impériales et de l'alliance.

Est-ce clair monsieur Djal ou avez-vous besoin d'une autre explication ?
#96
[Tout arrive]
Sémirande revint sur ses pas, saisit monsieur Gorda par le bras et le tira vers la sortie en lui disant : "Laisse, il a déjà perdu, mais il ne le sait pas encore. Ne te mets pas en tort : il n'attend que cela."
La blondinette vint aider Sémirande, et les deux filles remorquèrent le navyborg vers la sortie. Tous quatre descendirent au garage, et se dirigèrent vers une très très jolie bulle six places, dont les portes s'ouvrirent comme une carapace d'insecte. Cela dit, vu l'engin, ce ne devait être que de l'esthétique ! 95% de l'appareil était immatériel. "Laisse-le moi" demanda la Navyborg, presque suppliante. La rouquine sourit et laissa Sémi faire le décollage.
Ils étaient assis en cercle dans une sorte de boudoir volant. Pas une commande, pas un témoin lumineux et évidemment pas de manche. Ils décollèrent et filèrent Nord vers l'astroport de Tonka, qu'ils atteignirent en dix minutes, le temps d'une petite causette. Ils entrèrent directement dans un silo où attendait le fameux Tracevide. Sémirande, qui n'avait pas encore vu le Gerfaut, eut un sourire béat : "Lilith, le Gerfaut : j'ai l'impression de vivre un rêve..."
Tous les quatre montèrent et s'assirent dans les fauteuils individuels. "L'est pas grand..." dit la blonde, qui semblait adorer les euphémismes.
Gerfaut sentait encore bon le neuf, et ne présentait aucune des traces d'usure qui finit par être le lot de toute machine, même autoréparante. Sémirande s'allongea sur le siège pilote, plissa les yeux : elle contactait la tour.
Tous sursautèrent quand elle se releva d'un coup et dit, criant presque : "Regardez : un Kiff. On doit le laisser passer en plus..."Deux soleils artificiels venaient de s'allumer, entre lesquels une forme sombre se glissait. "Ragnakète Acouyètte" dit la rouquine. "Le Noble Esclavageur. Ils nous narguent encore."
L'immonde chose noire toute hérissée de pics et de crocs monta vers le ciel, se perdant dans le noir.
Ils durent attendre encore dix minutes, puis enfin : "A nous..." Sémirande se rallongea, et il filèrent vers le ciel, frôlant un des astres mécaniques qui commençait à s'éteindre.
A quoi tiennent les choses ? Sémirande allait passer en Triche-lumière quand elle prit conscience que quelque chose clochait autour de Vonda. Quoi ? Eh bien le vaisseau Kiffish, au lieu d'être parti, avait infléchi sa trajectoire. Il était maintenant en orbite propulsée et se dirigeait...
  • "Nom des dieux ! Il va gober une doudoune !"
  • "Gné ?" fit la blonde
  • "Gâ ?" surenchérit la rousse
Sémirande fit un calcul mental. Leur Gerfaut était infiniment plus rapide en VE / VTL que le Transporcherie. Cela dit, l'autre était tout près de sa proie. Trop près.
Sémirande commit une folie. Un instant d'éternité, le temps de mémoriser les positions de chacun, une pensée transmise via son plot vertébral, et...

Monsieur Cuperno en était à sa millième contemplation morose du ciel. Il embrassait d'abord la surface gelée de Vonda, qui luisait d'un étrange éclat dans la nuit : ni bleu ni orange. Il jetait un coup d'oeil au terminateur, surveillant la progression de l'aube, puis recomptait les constellations.
Il se dit d'abord que sa vue lui jouait un tour. Un amas d'étoiles bleues avait disparu. Mais il réalisa très vite que cette tâche sombre qui prenait de plus en plus de place était... Un navire ! Eheheheheh ! Il s'approchait de lui, sans le moindre doute. Il crut même bien le voir manoeuvrer dans sa direction...
OUI ! On l'appelait. :rofl:
Et là : douche froide ! La silhouette qui se matérialisa avait une sale tronche. Et sa voix Confusedweat:
"Bonjour humain. Le capitaine Sssalalmakk vous offre l'hospitalité."
Devant lui se dressait maintenant une muraille, sur laquelle apparut un rai de lumière d'une couleur peu engageante. Cette ouverture s'agrandit, laissant apparaitre un hangar, où de petites formes encapuchonnées l'attendaient déjà.
100m. 75m. 50m.
C'est alors que tout disparut : le croiseur cochon, Vonda, le ciel... noyés dans une lueur aveuglante. La couleur des points de vérité.
Monsieur Cuperno, aveugle, ne vit pas le Tracevide escamoter une paroi de sa cale, avancer en crabe et avaler sa doudoune. La gravité revint. Il sentit le choc de son engin qui tapait un sol dur, et sut qu'il n'était pas sourd en entendant un "boing" caractéristique.
Puis ce fut le Triche-Lumière.
Sonné, il se vit entouré d'un kaléidoscope de plumes multicolores. Des millions, des milliards, des dizaines de milliards de plumes qui l'entouraient, virevoltantes, lumineuses, accompagné d'un bruit de cascade tantôt grave et profond, tantôt aigu. Cela sentait les épices rares qui venaient en quantités infimes des mondes extérieurs, et sa langue était pleine du goût légèrement acidulé des bonbons rares venus eux aussi d'un ailleurs lointain.

Et c'est là, mi-allongé, mi-flottant dans ce délira charmant, qu'il apprit qu'il était mort. Une petite fenêtre en forme de coeur s'ouvrit dans le tournoiement de plumes. Le joli visage d'un ange roux apparut, souriant, le regardant, l'évaluant.

Un bonheur.

Puis la créature céleste prit la parole, lui disant "Vous venez avec nous ? On va en boîte ..."
#97
Sémirande Wrote:Sémirande revint sur ses pas, saisit monsieur Gorda par le bras et le tira vers la sortie en lui disant : "Laisse, il a déjà perdu, mais il ne le sait pas encore. Ne te mets pas en tort : il n'attend que cela."
La blondinette vint aider Sémirande, et les deux filles remorquèrent le navyborg vers la sortie.

Virik regarda les jeunes gens disparaitre en direction du tube de descente qui menait aux bulles. Sa crinière se gonfla brièvement. Il sentit refluer de son corps la tension f’gni qui l’avait habité.

Ce ne s’était pas aussi mal passé qu’il l’aurait cru. Elle apprenait et devenait prudente.

Bien.

Nécessaire pour quelqu’un qui allait prendre le commandement d’un navire et le faire cingler vers des espaces inconnus. Nécessaire pour quelqu’un qui aurait la responsabilité d’un équipage. Nécessaire pour qui allait affronter l’inconnu, par définition imprévisible.

C’était nécessaire aussi afin qu’elle ne lui manifeste aucun attachement qui pourrait la conduire à risquer sa vie, son navire ou son équipage pour lui venir en aide.

Il avait été désagréable envers tout le monde et en était bien conscient au vu des regards en coin que certains lui adressaient. D’autres au contraire semblaient amusés. Madame Sémirande n’avait pas que des amis ici.

Intéressant.

Il nota les visages, se promettant de chercher les noms.

Djal … était le seul qui lui avait porté secoure. C’était révélateur aussi. Un lien fort. Une force et une faiblesse.

Mais c’était imprudent de la part de Djal. Imprudent de se mettre ainsi en avant comme un krakoukas tout juste sorti de l’œuf sans savoir à qui il avait affaire. Il se demandait si il serait allé jusqu’à l’affrontement physique. Si oui, il aurait récolté d’une leçon qui lui aurait apprit à ne se placer en rapport de force que s’il était certain de vaincre.

Ne pas répondre aux provocations, ne pas se laisser entrainer dans les combats que l’on a pas déjà gagné. Observer et attendre. Et comme le disait la devise XXI de la conversation du crépuscule : Vaincre avant de combattre.
Il apprendrait aussi si on lui en laissait le temps.

D’un pas dansant, silencieux, il se dirigea en direction de monsieur Diomède, en grande conversation avec monsieur Gurvan.

Intéressante assemblée monsieur Gurvan et intéressante famille que vous avez là monsieur Diomède.
#98
Virik Kiikti Wrote:D’un pas dansant, silencieux, il se dirigea en direction de monsieur Diomède, en grande conversation avec monsieur Gurvan.

Intéressante assemblée monsieur Gurvan et intéressante famille que vous avez là monsieur Diomède.

L'expression de Gurvan était neutre, le ton poli mais pas aussi amical qu'avant. Quelque chose avait changé.

"Les réunions d'actionnaires de Lucifer Transports ont toujours été au mieux des joutes verbales à fleuret moucheté, au pire des foires d'empoigne avec gifles en option..."

"Je n'ai pas l'habitude de tourner autour du pot, Virik. Je n'ai pas apprécié tes menaces de tout à l'heure. L'agression, qu'elle soit en actes ou en paroles, n'est pas une solution. Nous avons un très vieux proverbe qui dit que la violence est le dernier refuge de l'incompétence. Et je ne crois pas que tu sois incompétent, bien au contraire."

"Sois rassuré : Sémirande est le meilleur officier navyborg que j'ai jamais cotoyé, et une amie très chère pour laquelle je serais prêt à risquer ma vie, mais je ne suis pas d'accord non plus avec le jusqu'au-boutisme dont elle a fait preuve à ton égard et à celui de ton sacerdoce. J'espère que vous trouverez un terrain d'entente et que vous réussirez à cohabiter après mon départ de l'équipe. J'en suis même certain."


Diomède Dranson esquissa un sourire, hocha la tête mais ne dit rien.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#99
L'approche du vaisseau, encore non identifié, réveilla brutalement Cuperno de sa longue somnolence.
Il était presque déçu, se reprochant déjà de ne pas avoir profité de cette solitude forcée. D'un autre côté, un mois d'attente supplémentaire ne lui aurait sans doute pas permis de sortir de sa léthargie.
En quelques instants, son esprit retrouvait suffisamment de lucidité pour affronter cette nouvelle situation.

En voyant la visage du Kiff, Cuperno ne put s’empêcher d'avoir un mouvement de recul. Étrangement, il avait pensé à beaucoup d'éventualités, mais pas à celle là. Cela confirmait au moins un de ses pressentiments : même s'il avait touché le fond, il pouvait encore creuser d'avantage...
Il s'imaginait déjà la lutte qu'il allait devoir livrer pour ne pas finir comme esclave de seconde zone. Quel miracle pourrait bien le faire sortir d'un vaisseau Kiffish, alors même qu'il y entrait pour bénéficier de leur "hospitalité". Il ne devait pas y avoir pire condition pour démarrer une relation avec des Kiffs...

La suite lui parut comme un court-circuit de son plot vertébral.
Peut-être que la folie qu'il avait un temps redouté avait finit par prendre le contrôle de son esprit.

Alors que les choses semblaient se calmer un peu, en voyant ce visage tout droit sorti du Triche-Lumière, Cuperno se demanda si ce n'était pas comme une illusion, masquant peut-être le Kiff qui devait "l'accueillir".
Pourtant, la voix ne lui semblait ni une illusion, ni une voix Kiffish.
Par prudence, Cuperno décida d'adopter une attitude neutre.

"Mes salutations madame. Puis-je vous demander où je suis ?"
[Bimbo bricoleuse]
Quel que fut l'algorithme du système de verrouillage de la doudoune, il ne tint pas longtemps face à la main manucurée passée deux trois fois devant la serrure. L'opercule s'ouvrit, la jeune femme se pencha et...
  • "Pouaaaaaaaah !"
  • "Qu''est-ce que tu nous ramènes, Poly ?"
  • "Le prince cornioflant !"
Polyparésydée battit en retraite, entra dans le poste de vie où Sémi avait l'air d'avoir une intéressante conversation avec le capitaine-cochon, ouvrit un placard, sortit une bombe d'aérosol et revint vers monsieur Cuperno. Le fixant droit dans les yeux, elle l'aspergea de déodorant multispectre. "Que cela ne vous dispense pas de jeter au plus tôt vos fringues au désintégrateur. Et de passer à la douche à particules par la même occasion."
Que vit monsieur Cuperno en entrant dans la salle de vie ?
  • Une petite blonde craquante, à l'air déluré, lovée dans un des fauteuils, le regardait entrer un sourire en coin.
  • Un homme, debout, lunettes sur le nez, l'observait. Il n'avait pas l'air agressif, il lui souriait même, mais on le sentait prêt à réagir au cas où...
  • La rouquine, Polypo... quelque chose, se tenait derrière lui, en faisant de curieux mouvements de doigts, comme une conjuration, ou une pantomime d'un autre âge.
  • Une petite brune, vêtue d'une robe-fourreau de soie rouge et d'une paire de sandale minimaliste, était debout devant une projection représentant un officier Kiffish. ..vous obstiner à penser qu'un entrainement toujours plus dur formera de meilleurs pilotes, capitaine Sssalalmakk. C'est le contraire qui se produit. J'ai de nombreuses fois affronté les vôtres. Ils étaient disciplinés, pour cela : oui. On leur disait de se faire plier sur place, 80% d'entre eux le faisaient. Mais ils ont perdu presque à chaque fois. Parce que ce qui fait un Pilote, c'est l'ouverture d'esprit, l'inspiration. Or quand vous commencerez à apprendre poésie, musique et danse folklorique(1) vous commencerez également à vous demander pourquoi vous traitez vos prochains comme vous le faites. Vous êtes dans une impasse évolutive mon vieux.
    Bon sur ce, je n'ai pas trop de carburant dans ce joujou, je vous quitte. La bise au prinprince de service.
    .
Elle avait piloté prudemment, orbitant à distance de visioconférence du vaisseau kiffish auquel lui, Cuperno d'Eol, avait échappé. A peine la communication coupée, ses quatre... "sauveteurs ?" éclatèrent de rire.
  • "Et si vous nous en disiez plus sur vous ?"
demanda la rouquine, l'aspergeant une fois de plus d'aérosol déodorant.


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