De l'obscurité à la lumière

[Sémirande]

[Enervée]
"Arrête un peu ton formec Khrys Edelman. Les moteurs sont construits à l'unité pour chaque vaisseau lancé. Ils ne se monteront pas sur un autre, même semblable. On est entourés de « sauveteurs » (on l'entendit marquer les guillemets) "qui pourraient tout aussi bien nous vendre comme esclaves si ça les arrange. Seul le marchandage de cette colonelle les tient ; pour l'instant. Ils ne nous rachèteront RIEN, ils prendront, c'est tout. De plus, on est en plein espace Kiffish, et à l'annonce de la crevaison de Cochonou un autre prinprince rappliquera vitesse grand V, on a donc pas le temps de négocier. Quand à Monsieur Baser, il ne nous paiera rien, parce que l'argent qu'il a dépensé sans compter n'était pas le sien, et que ce qui reste va être saisi. Cet homme est maintenant pauvre et va avoir à faire à ses anciens pairs, en remerciement de son abnégation." Pause. "Ce type est admirable.

Quand à ta « proposition de rachat » tu sais quoi ? Avec toute l'amitié que je te porte : va chier !"

Edit : mise en forme
Edit : Oh : la fôôôte !

[Khrys]

Je comprends maintenant pourquoi la compagnie Lucifer Transport ne pouvait réussir...
Ce sont des réactions comme les tiennent qui font qu'une entreprise ne peut raisonnablement fonctionner. Toute initiative lucrative est combattue au nom d'une sacro-sainte égalité. Donc au final, impossible de faire progresser le capital dans cet immobilisme forcené.
Et c'est pour cela que la Guilde Navyborg a besoin des Marchands pour fonctionner, elle ne pourrait survivre autrement.

Et si Baser n'a pas de valeur, alors pourquoi Khaadaric s'est sacrifié pour le récupérer? Une vie pour une autre, quel gaspillage...

J'ai investi des millions dans cette société! Et la voir crever ainsi me dégoute... Aucun retour sur investissement, c'est la pire affaire à laquelle j'ai pris part. J'imagine que nos mécaniciens de bord doivent être enchantés d'apprendre la cessation d’activité et de se retrouver sans rien, ni même salaire ?

[Sémirande]

[...]
Sémirande ne daigna même pas répondre.

[Gurvan]

Gurvan leva les mains en signe d'apaisement :

"Merci de ton analyse économique et politique Khrys, mais malgré sa pertinence, nous ne sommes pas à un séminaire de négociants de la Hanse, mais à bord d'un engin spatial plongé dans un milieu où la moindre panne signifie un retour catastrophique dans l'Espace newtonien sous forme de photons. Je n'ai pas plus envie que toi de voir Lucifer Transports péricliter. Il n'en est pas question. Mais même si le vaisseau nous emmène sains et sauf jusqu'à Viala, ce dont je doute moi aussi, il ne supportera pas un autre voyage. Nous allons voir avec la Colonelle Banks si nous pouvons embarquer à bord d'un Classe V, ou au pire, nous faire remorquer. A l'arrivée, tu feras ce que tu veux de l'épave du Méphisto. Pour ma part, j'ai bien l'intention de faire le nécessaire auprès des autorités impériales, cygniennes et alliées de sorte que le nombre d'unités de la flotte de Lucifer Transport soit toujours de 1."

[Un silence]

"Quant à Khaadaric... Il me semblait que vous étudiez la psychologie dans vos écoles de commerce, non ? La libération de Jilm Baser était un bonus, un effet secondaire. Mais je ne crois pas que c'était le but de son sacrifice..."

[Djal Gorda]

Djal soupira... oO(ils sont incorrigibles...)

"Je vais poser une question stupide, mais... pour un remorquage, 5 Classe I pourraient-ils faire l'affaire ?... Il faut simplement accumuler du potentiel de soute et de hangar vide pour une somme globale de 500 tonnes... ça devrait se trouver ? ou alors je me trompe !"

[Gurvan]

[Didactique]

"En réalité, il suffit d'un vaisseau d'une masse égale ou supérieure, ou plusieurs vaisseaux dont la somme des masses égale ou dépasse la nôtre. Un Classe I peut remorquer deux Transistels comme le nôtre, s'il a suffisamment de grappins pour ce faire..."

[Khrys]

Dans le principe je suis d'accord, mais ce remorquage particulier a un cout. La rentabilité de ce projet est utopique, en tout cas vu le rendement de la société.
Ce que je voyais, c'était une rétribution immédiate afin de payer notre ticket de retour vers la civilisation. En gros, l'échange des restes du Mephisto contre un taxi gratis. C'est tout ce que je peux faire avec mes compétences.
Et désolé Gurvan, mais le Mephisto est trop abimé pour être restauré sans faire d'énormes frais ou se faire démanteler minutieusement afin d'en retirer des millions si nous arrivions sur un système civilisé. La structure est trop ancienne. C'est surtout l'armement, et les pièces détachées du Varlet qui ont le plus de valeur actuellement, avec le système de l'infirmerie de bord.
SI nous devons rebondir, il faudra voir plus petit, beaucoup plus petit... Les seuls fonds pour rebondir sont ceux qui sont sur mon compte en banque.
Je le répète: le compte de la société ce situe dans cette mallette. Il s'agit des gemmes que nous avions échangés au début de l'affaire. Ce qui correspond à 140 000 crédits.

Mais bon, cela ne vous plait guère.

Que fait-on? On navigue jusqu'à une frontière, un système civilisé, on saborde le Mephisto et puis on poursuit par un transport commercial classique? Vu que l'on fait tous encore partie de Lucifer Transport, je me soumets au vote.

[MdJ]

Les navires qui les accompagnaient étaient de tonnage réduit : des classe I à III dont les hangars ne pouvaient contenir guère plus que quelques chasseurs.

Quant à la capacité à les remorquer … Il n’était pas certain que la structure du Méphisto encaisse les contraintes générées.

// Mais j’ouvre un petit commentaire dans le fil dédié à ça.

Une petite heure après, une heure de détours, de veille vigilante, ils parvinrent à un secteur un peu plus calme du triche lumière : il était temps de faire le point, de faire de nouvelles réparations. De prendre une décision aussi.

Madame Banks reprit contact avec eux alors qu’ils émergeaient dans un secteur vide de l’espace newtonien. La lueur bénigne des étoiles nimbaient d’obscurité les coques encore peintes de symboles morbides et de noms évocateurs : la revanche, le passeur d’Ames, Coups de dés, le bossu …

Nous disposons au plus de deux heures avant de reprendre notre route. Je vais monter à votre bord pour me faire une idée de la situation. Elle émettait depuis une navette qui se détachait déjà du navire amiral de la flotte. Elle s’inclina dans son siège. Avez-vous récupéré monsieur Baser ?

[Gurvan]

Gurvan regarda Khrys en fronçant les sourcils :

"Nous venons de sacrifier notre outil de travail et l'un des nôtres pour la sauvegarde de ce secteur galactique, et tu veux négocier un taxi gratis ? De mon point de vue, il nous est dû, ce taxi, bordel de merde ! Quant à rebondir en voyant plus petit, cela ne te ressemble pas. Lorsque nous aurons regagné la civilisation et pris un peu de repos, nous n'allons pas reprendre nos activités avec un Tabron de seconde main ou un autre Transistel d'occasion."

"Par ailleurs, le solde du compte courant de LT ne se limite pas à 140.000 crédits, mais à bien plus. Cette somme est celle que nous avions réussi à récupérer avant que nos actifs soient bloqués suite à l'enquête du questeur impérial, or la procédure a été abandonnée sauf erreur de ma part. C'est la Colonelle Banks qui nous l'avait appris lorsque nous avions rejoint la flotte coalisée à la frontière des Territoires kiffish. D'ailleurs..."

L'appel de l'officier du Guet Impérial leur parvint à ce moment :

Avez-vous récupéré monsieur Baser ?

"Affirmatif."

[Djal Gorda]

Djal se pencha sur les corps estropiés des Marines de la division Nova ! Il soigna les brûlures, les fractures et les amputations oO(Sale boulot, tout de même...) "Attention, caporal… ça va piquer..."

Il s'était également accordé une petite dose de régé pour maintenir son organisme à flot...

M Baser s'était assoupi... Djal l’enveloppa avec couverture et le cala grâce aux coussins récupérés dans le salon panoramique... Il lui posa une perf de Biostim et le laissa récupérer... Dans quelques heures il serait d'attaque pour une légère collation...

Djal utilisa son communico :

"Commandant ! M Baser s'est endormi... Quand aux Marines... je n'ai jamais vu des types aussi amochés et heureux de vivre..."

Djal laissa passer deux longues secondes :

"Quoi que vous décidiez, je vous suis !"