En route vers l'espace Kiffish

[MdJ]

Il regarda sur un console publique si des boutiques étaient présentes, ce qui devrait être le cas sur un vaisseau d'un tel tonnage. Il regarda aussi si des logimecs étaient en vente, et/ou si on pouvait réparer son logimec Globule (il regarda aussi pour le logimec de Gurvan).

Il regarda aussi si des offices de changes étaient disponibles pour reconvertir en crédit les pierres dont il disposait. Maintenant qu'il était redevenu un citoyen impérial comme les autres, il n'aimait pas trop avoir une fortune 'trop' disponible.

Le logimec de Khrys avait été réparé depuis longtemps : il avait suffi de remettre des batteries neuves, de faire une petite vérification pour le faire repartir. Il suivait depuis son maître avec fidélité (pour moins de 10 % du brut plus les frais )

Il y avait une grande artère commerçante sur le pont principal. Des commerces variés, quelques restaurants, quelques échoppes spécialisées (il tomba sur la description de la boutique d'un tatoueur qui réalisait d'authentiques œuvres art semi-holo). Il faudrait qu'il aille y faire un tour se dit-il en repérant le nom d'un bijoutier.

... Il décapsula la bouteille que lui tendit l'officier, avala une gorgée, claqua la langue avec satisfaction :
"Amiral Mallory, je présume ? Mes respects, monsieur."

L'amiral hocha la tête sans plus de formalisme et présenta les officiers qui l'entouraient : Puis-je vous présenter l'Amirale Ilisja fit-il en désignant la femme boulote, le Commodore Oligold, chargé des opérations tactiques, celui-ci tourna la tête en leur direction, dévoilant une série de cicatrices rituelles qui ornaient ses deux joues et le général Kurtz, des services de renseignement de la flotte. Ce dernier se leva. Il avait tout d’un … comptable, d’un gentil vieux monsieur qui en d’autre temps aurait porté des lunettes en demi-cercle et passé ses soirées à collectionner des timbres avec des charentaises aux pieds.

Chacun se leva, les salua. Il regarda Djal qui s'éloignait en direction des soldats après avoir fait œillade assassine à l'Amirale, sans d'ailleurs que celle-ci semble troublée le moins du monde.

Il leur permit de boire une ou deux gorgées, récupéra sa veste et désigna au capitaine et à l’enseigne les soldats qui s’escrimaient sur les morceaux d’un demi bœuf angosa. Trij ? Vous veillerez à ce qu’ils aient eux aussi leur bière et qu’ils mangent …

Madame, messieurs, si vous voulez bien nous passons à table ?

Quelques instants plus tard ils étaient tous attablées sous la tente, servis de délicieux morceaux de viande cuits selon leur gout et arrosé de bière fraiche, avec des légumes frais, naturels s’il vous plait, servi en accompagnement.

Le repas se passa de manière … un peu étrange disons le. Ils discutèrent de tout et de rien, alors que chacun savait pertinemment qu’ils n’étaient pas là pour ça. Ils apprirent que l’Amiral Mallory était un pécheur émérite lors de ses instants de liberté, que la vice-Amirale quant à elle venait d’avoir une petite, petite fille dont elle fit passer l’holo à la table.

Seul le général du Guet restait silencieux. Déformation professionnelle ? En tout cas il ne manquait pas de les écouter, de les observer, relançant parfois la discussion par quelques questions.

C’est lorsque le dessert arriva, des fruits à coque dur cuits sous la cendre, qui une fois ouvert dégagèrent un parfum de caramel à la cannelle que la discussion pris un tour un peu plus sérieux. C’est l’Amiral Mallory qui amena le sujet, provoquant chez les officiers provenant de son état major une attention renouvelée.

Messieurs, je tenais à vous voir ce soir en privé. Demain, sur la requête de nos alliés Kiffish, vous participerez à notre réunion d’Etat Major. J’avoue avoir été surpris lorsque j’ai entendu parler de vous. C’était inespéré. Trop aux dires de certains qui ne croient ni aux miracles ni aux coïncidences. Le Général Kurtz plongea sa cuillère dans la pulpe fumante du fruit, sans marquer la moindre gêne. Mais … je suis un homme qui croit dans la chance, surtout à celle que l’on se forge.

Néanmoins je ne placerai pas tous mes espoirs sur vous. Vous êtes une carte intéressante à jouer, un joker, mais je ne baserais pas toute ma stratégie là-dessus.

Pourquoi je souhaitais vous voir ? Parce que je voulais me faire un avis.

Parce que je tenais aussi à vous mettre en garde. Je ne sais ce que vous veulent les Kiffs et leur prince, mais même si notre aide vous est acquise, notre marge de manœuvre par rapport à nos ombrageux « alliés » est limitée. N’allez pas les froisser … mais je crois que vous avez un spécialiste de ce genre de négociations avec vous ? Monsieur Edelman c’est ça ? Vous êtes bien diplômé de la hanse ?

[Gurvan]

Gurvan plongea sa cuillère dans son dessert, en avala une bouchée avec délectation avant de répondre :

"Khrys est en effet un représentant de la Hanse, un pur produit des écoles de commerce du Trèfle. Une chance... Car puisque nous sommes entre nous, autant vous dire que s'il ne tenait qu'à moi d'élaborer la stratégie impériale, les Flottes réunies ici auraient pour seule et unique tâche de surveiller les frontières des Territoires kiffish, les contenir dans leur Espace, les empêcher d'en sortir et les laisser se débrouiller avec les sombrenefs. Ils sont en train de mourir ? Laissez-les mourir... Voila pour mes sentiments personnels. Ne vous inquiétez pas, la raison reprendra ses droits lors de la réunion de demain et je saurai faire bonne figure."

Il sortit son persoc, établit une liaison sécurisée avec les banques de données du Méphisto, appela le fichier d'information qu'il avait réuni sur Jilm Baser lors de leur rencontre sur Tortuga, projeta divers portraits holos en pied de leur ex-client :

"Il n'en reste pas moins que les Kiffs ont enlevé cet individu lorsque nous sommes arrivés sur Sima. Grâce à son sacrifice, nous avons eu les coudées franches pour trouver la citadelle k'r'll et récupérer l'arme. Général Kurz, c'est un ancien officier du Guet, qui avait été envoyé pour une mission d'infiltration sur Tortuga, où nous l'avons rencontré. Il se faisait appeler Jilm Baser, mais ce n'était qu'un pseudonyme, bien sûr."

[Djal Gorda]

Djal se leva pour approuver le général... Il déploya lentement sa console triD.

« Nous sommes une carte intéressante à jouer, dites vous ! » Djal dodelina de la tête…

« Mon général, savez vous que le « tarotisme » est une croyance commune à de nombreux mondes et à de nombreuses cultures ? »

Djal expliqua :

« La divination par le tarot est une pratique courante dans les Pléiades et les Mondes frontières de l’Empire. Les 78 cartes du tarot représentent les symboles et les figurations que l’on retrouve tout au long de l’histoire humaine depuis l’antiquité de la mythique Sol jusqu’à aujourd’hui. Celui qui comprend ce symbolisme est capable d’organiser dialectiquement une situation… L’astrologie Tarotiste nous enseigne ses arcanes : Le tirage philosophique à trois cartes nous permet d’y voir plus claire : la première carte représente une situation avérée, le présent et en d’autres termes la problématique qui préoccupe nos pensées. »

Djal qui avait fini de déployé sa console, actionna la commande de son tarot holographique… une carte se stabilisa sur l’écran triD :

« La Roue de Fortune, annonça Djal à haute voix ! »

Sur la carte, une roue se dressait avec trois personnages non humains. En haut, un sphinx couronné tenant une épée trônait sur la plateforme. A droite, essayant de grimper, un être hybride du Chaos aux longues oreilles entravées. A gauche, retenant sa chute, un autre être du Chaos. En observant attentivement on pouvait voir que la roue comportait une manivelle centrale et six rayons. Djal commenta :

« Le sphinx est en position de force, il tient l’épée et porte la couronne… il règne sans partage… Le sphinx représente l’Empire, la sagesse, la pax galactiqua… Mais sa position est instable, les deux créatures hybrides de chaque coté symbolisent son avenir… L’Empire se trouve à un tournant décisif de son histoire…»

Djal tira une deuxième carte

« L’Arcane sans nom… cette carte représente le mouvement que nous nous apprêtons à faire…»

Sur la carte, un squelette ricanant armé d'une faux semblait faucher têtes et morceaux de corps humains dans un putride marécage. La scène se passait dans une sorte de grotte dont les stalactites ressemblaient à une forêt pétrifiée ou aux ossements d'un corps géant. Djal précisa :

" Cette carte ne symbolise pas directement la mort, mais plutôt le renouvellement par la métamorphose, l'éradication des choses anciennes… C’est la solution que nous nous apprêtons à appliquer… C’est l’arme que nous transportons… La grotte représente peut être le nod proche du trou noir de Charibe et les ossements du géant les restes de la civilisation k’r’ll… Tirons la dernière carte pour connaître le dénouement…"

Djal tira la dernière carte…

« La Maison-Dieu… »

La carte trembla quelque seconde sur l’écran Holo avant de se stabiliser. En haut de l'image, un éclair en forme de flèche frappait le sommet couronné d'une tour immense qui surplombait un donjon.

« Le donjon des quatre mondes : les k’r’ll, les raol’K’r, les Kiffish et l’Empire… »

Une tempête proche du déluge, d’une guerre avec des armes cataclysmiques semblaient menacer la tour. oO(L’arme contrôlée par le Lt Khaadaric) Des débris, des corpuscules ou des déflagrations accompagnent la chute de deux personnages oO(les deux camps adverses k'r'll et raol'K'r ? les deux alliers Empire et Kiffish ?) Mais ceux-ci semblent plutôt voler chacun de leur côté que tomber.

« Voilà… En vérité, les cartes ne font aucune prédiction. Elles apportent purement et simplement un commentaire… »


//tirage du tarot fait sur le site de françois nedelec... surprenant ! non ?

[Mayaul Jack]

...le général Kurtz, des services de renseignement de la flotte. Ce dernier se leva. Il avait tout d’un … comptable, d’un gentil vieux monsieur qui en d’autre temps aurait porté des lunettes en demi-cercle et passé ses soirées à collectionner des timbres avec des charentaises aux pieds.

Il en avait pas mal croisé des comme ça, surtout depuis qu'il avait quitté la Hanse et rejoint la Famille, des vieux papys-gateaux qui avec un sourire envoyaient tout un vaisseau de rescapés vers la mort ou l'oubli, des comptables de l'humiliation et de l'enchainement des Etres au Dieu-Crédit, ce qu'il avait voulu fuir en quittant la Hanse, il l'avait retrouvé dans la Frange, en pire mais au moins dans la Frange on pouvait répondre librement et sans forcément prendre de gant.

... il leur permit de boire une ou deux gorgées, récupéra sa veste et désigna au capitaine et à l’enseigne les soldats qui s’escrimaient sur les morceaux d’un demi bœuf angosa.

Mayaul alla faire un petit tour du côté de la carcasse du bestiau, il en huma le fumet, donna quelques indications... ça faisait longtemps qu'il n'avaient pas honorer la Tradition, quand toute cette histoire serait finie, il leur faudrait remédier à cela et courir à nouveau dans les plaines. Il avait hâte.

... ils apprirent que l’Amiral Mallory était un pécheur émérite lors de ses instants de liberté, que la vice-Amirale quant à elle venait d’avoir une petite, petite fille dont elle fit passer l’holo à la table.

Mayaul s'intéressa de près à la discussion, il savait qu'il n'était en rien indispensable à la mission, il restait avec l'équipage du Mephisto par curiosité et de crainte qu'en cas de désistement, il soit assigné à résidence à bord de l'Odin, cette fuite n'aiderait pas ses affaires, donc il restait. Pour l'instant... il semblait partageait l'engouement de l'Amiral pour la pêche et la vie en extérieur, il tenta de discuter un peu avec le Haut-Officier du Guet qui devait lui aussi se permettre de temps à autre de vivre hors-Lehouine mais l'homme n'était pas causant...
Quand Mayaul vit l'holo, ses compagnons purent voir un étrange voile passer sur le visage du cyborg, ses traits un peu animés par la bière et l'évocation de souvenirs de pêche ou de chasse se figèrent, se durcirent, les commissures de ses lèvres s’affaissèrent très légèrement, il secoua la tête et s'efforça de sourire de nouveau mais très clairement le cœur n'y était pas. Il passa l'holo à son voisin et resta un long moment silencieux, en dehors des discussions...

... des fruits à coque dur cuits sous la cendre, qui une fois ouvert dégagèrent un parfum de caramel à la cannelle que la discussion prit un tour un peu plus sérieux.

Même les Pulmes de Kramel cuits selon l'antique tradition originelle ne le ranimèrent pas, pourtant la dernière fois qu'il en avait mangé était associé à un heureux souvenir, à bord de la Station-Atoll, sa première soirée avec Fryyjä, leur première nuit aussi. Quand les dieux allaient-il lui permettre de retrouver sa bien-aimée? et leurs enfants?

C'est plongé dans cet état qu'il loupa la démonstration de M.Gorda et les commentaires de M.Antillès. Lorsqu'il revint à lui, il se tourna vers l'Amiral, M.Malory? au tout début de nos échanges avec les éclaireurs de votre flotte, l'un des officiers de communication voulait savoir si nous avions été "infectés", qu'entendait-il par là?* est-il possible que les Sombrenefs contaminent les vaisseaux? et en prennent le contrôle? pouvons-nous nous fier aux Kiffishs et à leur Prince? ne sont-ils pas possiblement contaminés eux-aussi? et ce sera ma dernière question, pourquoi diable, démontez-vous vos lasers lourds?

*On doit pouvoir récupérer les enregistrements Passerelle du Mephisto et on trouvera ça:

... Avant que je fasse monter quelqu’un à votre bord je dois d’abord m’assurer que votre navire n’est pas infecté. Nous allons poursuivre notre inspection avec votre aide.

… Il s’agit du même type de biotechnologie que celle de l’arme que vous transportez à bord. Vous semblez infecter par celle-ci. Pouvez-vous me donner une explication ?

[MdJ]

Avant toute chose, si vous le permettez j’aimerai inviter le lieutenant Khaadaric à se joindre à nous.

Son aide de camp s’approcha discrètement et posa un projo tri-di sur la table. Quelques instants plus tard une liaison sécurisée entre le Méphisto et la table était établie.

Khaadaric se faisait suer. Les mécaniciens étaient en train de retourner le Méphisto comme une chaussette, démontant, remontant, testant sous la supervision enthousiaste des panzanopèdes quand l’appel lui parvint.

... Car puisque nous sommes entre nous, autant vous dire que s'il ne tenait qu'à moi d'élaborer la stratégie impériale, les Flottes réunies ici auraient pour seule et unique tâche de surveiller les frontières des Territoires kiffish, les contenir dans leur Espace, les empêcher d'en sortir et les laisser se débrouiller avec les sombrenefs.

Le commodore au visage marqué prit la parole. Il avait une jolie voix de basse. Quand bien même nous le voudrions nous n'aurions pas les navires nécessaires à une telle opération. Nous parlons de frontière, mais ce n'est pas une simple ligne sur une carte. Il dessina des mains une sphère : c'est une énorme surface. La psychoperception étant limité, compte tenu de la consommation de nos varlets, nous ne pouvons au mieux que surveiller une partie infime de cette frontière.

Ils sont en train de mourir ? Laissez-les mourir...

L'amiral avala une gorgée de bière qu'il buvait à même la bouteille. Il demanda doucement ... que vous ont-ils donc fait monsieur Antilles pour mériter votre haine ?

Il n'en reste pas moins que les Kiffs ont enlevé cet individu lorsque nous sommes arrivés sur Sima. Grâce à son sacrifice, nous avons eu les coudées franches pour trouver la citadelle k'r'll et récupérer l'arme. Général Kurz, c'est un ancien officier du Guet, qui avait été envoyé pour une mission d'infiltration sur Tortuga, où nous l'avons rencontré. Il se faisait appeler Jilm Baser, mais ce n'était qu'un pseudonyme, bien sûr.

L’amiral releva un sourcil en direction du général Kurtz qui commençait à faire le service de café. Guy ? Vous avez entendu parler de cette histoire ?

Le général continua le service sans lever les yeux. Hummm ? Oui amiral, mon équipe est encore en train d’évaluer cette information. Il releva les yeux pour croiser celui de l’amiral qui ne cillait pas. Il lui tendit sa tasse de café. . Les éléments dont je dispose sont pour l’instant non conclusifs.

Il y eut un long regard entre les deux hommes. Le Général finit par se reculer et trempa ses lèvres dans son café avant de reprendre.

Monsieur Baser est un agent qui a appartenu à nos services, en mission d’infiltration de longue durée, sous couverture. Il semblerait qu’il ait détourné au cours de cette mission des fonds secrets impériaux à son bénéfice personnel. Mais c’est lui qui a monté de toute pièce l’expédition qui a mené à la découverte de cette forteresse K’r’ll et qui a armé le Méphisto et engagé son équipage. Il fait parti de la liste des personnes étant actuellement détenues par les Kiffs. Pour l’instant mon équipe tente de déterminer s’il est encore vivant et si oui où il est détenu. Sans succès pour l’instant.

…« Nous sommes une carte intéressante à jouer, dites vous ! » Djal dodelina de la tête…
…
« Voilà… En vérité, les cartes ne font aucune prédiction. Elles apportent purement et simplement un commentaire… »

Les officiers avaient suivi sans impatience, avec un sourire pour le commodore, la démonstration de Djal. La femme au terme de son explication toussota légèrement. De fait c’est plutôt votre état d’esprit que vous dévoilez et éventuellement un commentaire, si vous êtes assez intuitif, des sentiments des personnes qui vous entourent.

C'est plongé dans cet état qu'il loupa la démonstration de M.Gorda et les commentaires de M.Antillès. Lorsqu'il revint à lui, il se tourna vers l'Amiral, M.Malory? au tout début de nos échanges avec les éclaireurs de votre flotte, l'un des officiers de communication voulait savoir si nous avions été "infectés", qu'entendait-il par là?* est-il possible que les Sombrenefs contaminent les vaisseaux? et en prennent le contrôle? pouvons-nous nous fier aux Kiffishs et à leur Prince? ne sont-ils pas possiblement contaminés eux-aussi? et ce sera ma dernière question, pourquoi diable, démontez-vous vos lasers lourds?

C’est la vice Amirale qui répondit après avoir eut l’assentiment que l’amiral lui marqua d’un battement de cil.

Nous faisons face à une forme de vie cybernétique, hautement adaptable, capable de se reproduire, de s’étendre et de prendre le contrôle de la plupart de nos systèmes automatisés.

Elle se reproduit, pour peu qu’elle trouve une source d’énergie, des matériaux de base, des conditions de milieu favorable, à une vitesse géométrique, tirant partie et remodelant à son profit les systèmes NT3-4-5-6 qu’elle parvient à infecter et s’en servant comme nouveau vecteur.

Nous avons isolé de manière préventive nous divers systèmes vitaux et démantelé les sécurités intérieures qui ont causés sur certains navires infectés plus de mal que de bien en s’en prenant directement à l’équipage.

Mais … Je pourrais en parler toute la nuit. Je vous propose que vous passiez après le petit déjeuner, avant la réunion à mon laboratoire. Je pourrais vous montrer quelques éléments que nous avons rassemblés. Des enregistrements essentiellement : malgré nos efforts ces petites beautés finissent toujours par passer les champs de force de containement que nous mettons en place. Les kiffs nous ont donné « le truc » des champs de force à fréquence rotatif, mais cela ne fait que les retarder. Alors vous comprendrez que nos expérimentations les plus sensibles ne ce passent pas ici.

pouvons-nous nous fier aux Kiffishs et à leur Prince?

Cette question fit sombrement sourire l’amiral. Qu’est ce que vous appelez vous « fier » aux Kiff ? Leur faire une confiance aveugle ? Si oui ils vous considéreront comme un imbécile inutile, tout juste bon à être égorgé comme un barug sacrificiel. Il faut leur en imposer pour mériter leur respect pour avoir une chance qu’ils respectent leur parole, leur engagement. Et le respect, le skiff comme ils le nomme prend parfois des formes étranges.

[Mayaul Jack]

Qu’est ce que vous appelez vous « fier » aux Kiff ? Leur faire une confiance aveugle ? Si oui ils vous considéreront comme un imbécile inutile, tout juste bon à être égorgé comme un barug sacrificiel. Il faut leur en imposer pour mériter leur respect pour avoir une chance qu’ils respectent leur parole, leur engagement. Et le respect, le skiff comme ils le nomme prend parfois des formes étranges.

Ils suivent donc le Code de l'Honnête Tête de Lard, rien d'insurmontable, c'est celui qui est le plus répandu, il parait que même certains Guildiens s'y réfèrent... Mayaul eut un grand sourire, aucun d'entre nous n'étant un barug, nous devrions pouvoir tenir les Kiffish. Mais si les Sombrenefs les ont infectés et que les communications du Prince ne sont que des holos créées de toutes pièces par ce Virus alors nous sommes en grand danger:
1/ Nous serons demain à leur portée.
2/ Les Sombrenefs peuvent profiter de cette diversion (le face à face actuel et la réunion de demain) pour pénétrer dans l'Empire à un autre point de la frontière, affaibli ou non surveillé.
L'une de nos chances potentielles est que les Sombrenefs ne connaissent rien aux voyages T.L. que savons-nous de leur capacité dans ce domaine?

[Gurvan]

Le commodore au visage marqué prit la parole. Il avait une jolie voix de basse. Quand bien même nous le voudrions nous n'aurions pas les navires nécessaires à une telle opération. Nous parlons de frontière, mais ce n'est pas une simple ligne sur une carte. Il dessina des mains une sphère : c'est une énorme surface. La psychoperception étant limité, compte tenu de la consommation de nos varlets, nous ne pouvons au mieux que surveiller une partie infime de cette frontière.

"Pas assez de navires ? Vous êtes la XIIème Flotte, n'est-ce pas ? Par conséquent il y en a au moins 11 autres... Mais je suis conscient de l'impossibilité de mettre en oeuvre une telle 'stratégie', ce n'était qu'une image destinée à vous faire comprendre ce que je pense exactement des Kiffs..."

L'amiral avala une gorgée de bière qu'il buvait à même la bouteille. Il demanda doucement ... que vous ont-ils donc fait monsieur Antilles pour mériter votre haine ?

"Une incursion non autorisée dans un Espace qui n'était pas le leur, qu'une bonne amie, commandante de bord du Méphisto à l'époque, et moi-même avons fait échoué. Les membres de n'importe quelle autre race auraient fait profil bas. Eux, ils sont venus nous défier. Et pire encore, menacer aussi nos amis et nos familles. Il paraît que le Prince qui nous a lancé ce défi a été tué pendant la prise de pouvoir du cochon que nous rencontrons demain. Peu m'importe, qu'aucun d'entre eux ne vienne nous chercher des poux, parce qu'il paiera pour tous les autres. J'imagine que j'ai la vendetta dans les veines... Voilà."

L'une de nos chances potentielles est que les Sombrenefs ne connaissent rien aux voyages T.L. que savons-nous de leur capacité dans ce domaine?

"La question de Mayaul est tout à fait légitime. En fait, elle m'amène plutôt à reformuler sa remarque de la manière suivante : s'ils n'avaient que des capacités de voyage subluminique, il nous suffirait de préparer maintenant la contre-offensive, et laisser les instructions à nos petits-enfants lorsque les sombrenefs franchiront la frontière de l'Espace kiffish dans un petit millier d'années. Mais nous avons pû observer qu'ils ont des capacités de déplacement hyperluminique, puisque nous nous sommes échappés discrètement d'Estébois alors qu'un combat spatial faisait rage dans le TL, or s'il s'agit d'une forme de vie cybernétique, mécanique, ils n'ont pas accès à la Psychoperception. Comment font-ils ? Ont-ils une composante biologique ? Ou asservissent-ils des entités biologiques pour piloter leurs sombrenefs ?"

[MdJ]

C’est toujours l’amirale Ilisja qui répondit à cette question.

Nous n’avons pas de certitude quant à cette question. Les raol’K’r des entités purement cybernétique … Je dirais NT6+ … Elle eut un rictus. NT 7 ? C’est un débat qu’il faudra avoir à tête reposée.

Nous pensons qu’ils sont incapable par eux-mêmes de se guider dans le triche lumière, néanmoins il est possible, c’est la théorie des kiffs, que l’équipage des navires capturé ait été … réduit en esclavage ? Soient devenu des hybrides ? que leurs fonctions cérébrales aient été maintenu et intégrés dans un réseau informatique ?

Nous n’avons pas de certitude : nous n’avons pas pour l’instant réussi à capturer un de leur navire intact. Les kiffs tirent à vue, avec des armes nucléaires au besoin, sur les sombrenefs endommagés de crainte qu’ils ne contaminent d’autres navires et cela ne nous laisse pas beaucoup d’éléments.

Et … elle leva les yeux brièvement vers le commodore … nos tentatives d’abordage se sont pour l’instant terminés de manière catastrophique, que nous utilisions des formecs de combat ou des commandos de marine.

Le général Kurtz intervint à ce moment là. Il tournait son café avec une petite cuillère métallique. Clinck, clinck, clinck. D’autres sources de renseignements me laissent à penser que c’est effectivement les membres d’équipages qui fournissent à ces machines la capacité à ce guider dans le triche lumière.

A ces paroles l’amirale Ilisja parue surprise. Visiblement elle n’avait pas eu cette information.

Quelles son vos sources général ? Demanda la scientifique. Sa voix évoquait le chuintement d’une épée que l’on sortait de son fourreau.

- Des sources dignes de confiance amirale, sur lesquelles je ne peux hélas vous donner de renseignements complémentaires. Je rajouterai cependant ceci : les membres d’équipage qui agissent ainsi le font contraints et forcés. Je recommanderai demain que nos équipages, particulièrement nos pilotes, se voient remis de quoi échapper à la capture et à l’asservissement.

- C’est n’importe quoi ! Vos preuves ?

- Amirale, sur ce point je crains qu’il faille me faire simplement confiance.

L’amiral Mallory intervint pour mettre fin à ce qui s’annonçait comme un conflit ouvert entre ses deux subordonnés.

Amirale ? Général ? Nous continuerons cette discussion en privé si vous le voulez bien.

La bonne humeur peut être feinte qui avait présidé au début de soirée semblait définitivement envolé.

L’amiral Mallory continua pour répondre aux autres interrogations de l’équipage du Méphisto pendant que l’amirale et le général se défiaient du regard :
Les raol’K’r s’adaptent rapidement, nous sommes persuadés qu’ils se sont emparés de nombreuses bases de données, civiles et militaires et qu’ils n’on guère de difficultés à décoder nos codes, même les plus complexes.

Néanmoins ils n’ont pas tenté pour l’instant de nous infiltrer. Ils se livrent à des assauts, transformant immédiatement à une reconfiguration à leur profit des varlets et des engins qu’ils infectent. Nous n’avons pas pour l’instant subit d’attaque via une méthode de type « cheval de Troie ». D’après nos projections, ce n’est qu’une question de temps, nous avons donc pris certaines dispositions comme celles que vous avez eu à subir avant d’arriver ici. Les kiffs ont leur propre dispositif de contrôle.

Quant à nos réunions d’Etat Major de notre « coalition », nous les faisons sur un classe IV pirate que nous avons capturé. Chaque participant est scanné tant à l’aller qu’au retour afin de s’assurer qu’il n’est pas porteur d’un dispositif raol’K’r.

Cela éteint-il vos craintes monsieur Mayaul ?

[Gurvan]

Gurvan écouta l'altercation entre les deux officiers en secouant la tête. Lorsque ce fut terminé, il s'adressa à l'Amiral Mallory d'une voix neutre :

"Monsieur, je ne saurais que vous recommander de faire en sorte que tous les membres de votre Etat-Major collaborent pleinement les uns avec les autres. La rétention d'information, les demies-vérités et mensonges par omission ont l'air d'être une constante chez certains officiers du Guet, et c'est ce qui a mené Jilm Baser dans les griffes des Kiffs."

[Mayaul Jack]

Nous combattons des machines. Les K'r'll étaient uniquement biologiques et leur Gardien a failli nous dézinguer quand il s'est rendu compte que nous étions cybernétisés, les seuls combattants que nous devrions envoyer contre les Sombrenefs devraient être des Etres biologiques purs et durs équipés d'armes NT2, pour les futurs commandos, il faudra peut-être y songer, il y a pas mal de guerriers sur les planètes reculées de la Frange qui seraient peut-être heureux de servir l'Empire contre rétribution dans cette optique... vous avez essayé de surcharger les Sombrenefs, les canons à ondes, les hyperchamps électromagnétiques? je me suis pris la foudre récemment mes implants n'ont pas aimé...