2013-10-03, 02:29 PM
Virik courrait maintenant, esquivant les personnes qui venaient en sens inverse, les molécules de lapoa chantant dans son sang, ouvrant sa perception et faisant battre son cœur plus vite. Les visages qu’il croisait n’étaient que des taches floues alors que ses pieds martelaient le plancher élastique de la coursive, battant et rebondissant au rythme d’un tambour guerrier.
Etre dans l’instant, ne plus penser, agir. C’était un mantra qu’il se répétait à chaque pas, un barrage contre la terreur qui l’attendait plus loin, contre le grand vide qui le guettait et ses abysses promises.
…
Les visites qu’il avait faites plus tôt s’étaient avérées utiles. Un investissement pour des circonstances futures comme celles qu’ils vivaient maintenant :
Il ne se trompa pas, dévala une échelle verticale en se laissant glisser, pieds sur les montants à l’extérieur de celle-ci, freinant avec les mains. Il atterri souplement, fit demi-tour bondit par un sas de pressurisé, se saisissant de la large barre située au dessus de celle-ci pour passer de l’autre coté en saut carpé dorsal et … arriva finalement dans le sas indiqué par Eron. Le préposé aux armes le regarda d’un œil rond à travers ses goggles avant de lui tendre une arbalète pneumatique … Virik en profita pour se saisir d’un chargeur rotatif complémentaire qu’il coinça dans sa besace avant de rejoindre le petit groupe d’hommes et de femmes, qui se pressait en une seconde vague devant le sas extérieur.
Il brancha sa combinaison, sentant ses poils se redresser imperceptiblement sous l’effet du champ de force, alors que le sas intérieur se fermait. Il n’y avait pas de pressurisation à faire, simplement à empêcher les gaz mortels de l’atmosphère de pénétrer à l’intérieur de l’habitat. Le voyant vert s’alluma et la porte glissa révélant le ciel infini, la lumière violente de la haute atmosphère.
Etre dans l’instant, ne plus penser, agir.
Il eut un coup au cœur et s’agrippa comme naufragé à sa bouée à cette phrase.
Il suivit le mouvement des hommes et femmes qui s’engageaient sur la passerelle extérieure, saisissant au passage des doigts d’une adolescente la ligne de vie qui coulissait le long de cordes tendues sur la paroi extérieure du dirigeable. Il la clipsa à sa ceinture et s’éloigna de quelques pas, manquant de glisser sur une plaque de givre. D’un œil il vit ses compagnons déjà engagés dans le combat. Il leva le regard découvrant les monstrueuses créatures qui tombaient du ciel à la rencontre des dondaines qui montaient vers eux en essaims serrés.
Il épaula l’arbalète, ajustant la plaque de couche contre son épaule, faisant sauter du pouce la sureté. L’engin était lourd, peu maniable, mais ses doigts trouvèrent sans difficulté la queue de détente. Il ferma les yeux, se concentra, étendant sa perception. Il rouvrit un œil, observant à travers l’antique hausse la silhouette d’une raie-manta des cieux qui venait droit sur lui, distinguant chaque détail, étudiant les trainées de givres que les ailerons tranchant déchiraient dans l’atmosphère méthaneuse.
Il pressa avec douceur la détente …
// Bon : ok, ok, ok : je me la raconte à fond ;-) mea culpa, mais c’est l’excitation du moment qui veut ça …
Etre dans l’instant, ne plus penser, agir. C’était un mantra qu’il se répétait à chaque pas, un barrage contre la terreur qui l’attendait plus loin, contre le grand vide qui le guettait et ses abysses promises.
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Les visites qu’il avait faites plus tôt s’étaient avérées utiles. Un investissement pour des circonstances futures comme celles qu’ils vivaient maintenant :
Il ne se trompa pas, dévala une échelle verticale en se laissant glisser, pieds sur les montants à l’extérieur de celle-ci, freinant avec les mains. Il atterri souplement, fit demi-tour bondit par un sas de pressurisé, se saisissant de la large barre située au dessus de celle-ci pour passer de l’autre coté en saut carpé dorsal et … arriva finalement dans le sas indiqué par Eron. Le préposé aux armes le regarda d’un œil rond à travers ses goggles avant de lui tendre une arbalète pneumatique … Virik en profita pour se saisir d’un chargeur rotatif complémentaire qu’il coinça dans sa besace avant de rejoindre le petit groupe d’hommes et de femmes, qui se pressait en une seconde vague devant le sas extérieur.
Il brancha sa combinaison, sentant ses poils se redresser imperceptiblement sous l’effet du champ de force, alors que le sas intérieur se fermait. Il n’y avait pas de pressurisation à faire, simplement à empêcher les gaz mortels de l’atmosphère de pénétrer à l’intérieur de l’habitat. Le voyant vert s’alluma et la porte glissa révélant le ciel infini, la lumière violente de la haute atmosphère.
Etre dans l’instant, ne plus penser, agir.
Il eut un coup au cœur et s’agrippa comme naufragé à sa bouée à cette phrase.
Il suivit le mouvement des hommes et femmes qui s’engageaient sur la passerelle extérieure, saisissant au passage des doigts d’une adolescente la ligne de vie qui coulissait le long de cordes tendues sur la paroi extérieure du dirigeable. Il la clipsa à sa ceinture et s’éloigna de quelques pas, manquant de glisser sur une plaque de givre. D’un œil il vit ses compagnons déjà engagés dans le combat. Il leva le regard découvrant les monstrueuses créatures qui tombaient du ciel à la rencontre des dondaines qui montaient vers eux en essaims serrés.
Il épaula l’arbalète, ajustant la plaque de couche contre son épaule, faisant sauter du pouce la sureté. L’engin était lourd, peu maniable, mais ses doigts trouvèrent sans difficulté la queue de détente. Il ferma les yeux, se concentra, étendant sa perception. Il rouvrit un œil, observant à travers l’antique hausse la silhouette d’une raie-manta des cieux qui venait droit sur lui, distinguant chaque détail, étudiant les trainées de givres que les ailerons tranchant déchiraient dans l’atmosphère méthaneuse.
Il pressa avec douceur la détente …
// Bon : ok, ok, ok : je me la raconte à fond ;-) mea culpa, mais c’est l’excitation du moment qui veut ça …