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[Sémirande]

// Espèce de Baronne Harkonnen, va

//Tiens, je les avais oublié ceux-là. Ils vont bien ?

[Jarood]

Pendant ce temps, à quelques kilometres, dans le centre ville.
Dans une boutique de sport, Jarood flâne tranquillement dans le rayon "tente de randonnée, modèle de luxe".

Jarood est vêtu de son pantalon fétiche gris clair de randonnée extrême, spéciale râpage de genou comme il l'aime le dire et d'une polaire de couleur bleu ciel.
Les chaussures de randonnée, maculé de terre et de griffures, laisse supposer qu'elles ont déjà vécu pas mal d'aventure.

Tiens, je ne connais pas de modèle, il est trop classe !!!
Jarood fit quelques pas autour du modele exposé avant d'appeler une vendeuse.
Damoiselle, vous pouvez me faire une démo de cette tente modèle trois places. Elle résiste à quelle température ?
Je vous demande ça parce que parfois, il fait chaud dedans....
Jarood essaya de lire le nom de la vendeuse sur le badge mais il était à l'envers.(// le nom, pas jarood!!)
Devant le silence de la vendeuse, il compris qu'il avait trop penché la tète pour lire et qu'elle était en train de lui sourire...ce sourire qui veut dire "ok t'as fini?"

Excusez moi mais je ne vous connais pas, c'est pour ça que je tente de lire maladroitement votre prenom....
au fait, Ou est passée ma vendeuse préférée Fanély? en congés ?

[Gurv Hemmedeji]

La jeune vendeuse hélée par Jarood jeta un oeil en coin sur son holo-badge et écarquilla les yeux :

"Oups... excusez-moi..." balbutia-t-elle en tapotant le petit carré de plastique qu'elle portait autour du cou, qui se ré-initialisa et afficha son prénom : Ava. Elle fit un sourire gêné et le rose lui monta aux joues.

"Oui en effet, Fanély est en congés cette semaine, mais je peux aussi vous renseigner sur ce modèle."

Nouveau tapotement sur son badge : le film publicitaire TriD du fabricant se matérialisa devant Jarood tandis qu'Ava commentait d'une voix monocorde qui trahissait une notice apprise par coeur, ou plus probablement qui était en train de défiler sur sa rétine à l'aide d'un synthéviseur :

"Cette tente-igloo de survie est tissée en texlar intelligent à porosité variable. Ses fibres de thermac multi-couches procurent une isolation parfaite de -100 à +100 °C. Elle peut flotter jusqu'à 300 kilos de charge et reste étanche jusqu'à 15 mètres de profondeur. Elle peut recevoir un revêtement spécial pour résister également aux atmosphères corrosives. Le recycleur d'air d'une autonomie de 250 heures TU est fourni en option."

[Virik Kiikti]

Virik dormait d’un sommeil léger, propre à ceux de son espèce. Un sommeil qui prenait ses racines génétiques dans un lointain passé de prédateur. Un sommeil attentif, aux aguets, qui lui faisait tourner une oreille duveteuse de temps à autre en direction de la porte lorsque quelqu’un passait devant sa cellule.

Il s’éveilla enfin quelques minutes avant que sonne l’appel du matin.

Il se redressa, pivotant, posant les pieds sur le sable tiède qui tapissait le sol. Il s’accorda le luxe de quelques instants, laissant se dissiper ses rêves, laissant la chaleur du sable s’insinuer entre ses coussinets.

Avec la conscience vint aussi la douleur qui suivait les lignes roses des cicatrices qui parsemaient son pelage gris bleu. Il bailla, lissa ses vibrisses, se leva, ajusta son kilt avant de saisir des trois doigts survivant de sa main gauche son long manteau marron et de le poser sur ses épaules.

Les couloirs de la mission de la glorieuse volonté étaient encore vides à cette heure matinale.

A pas feutrés, son havresac accroché à l’épaule, il se dirigea en direction du réfectoire. Il salua d’une brève inclinaison des oreilles les rares personnes déjà attablées avant de se servir un large bol de g’fi épicé à l’autocook.

Tout en dégustant le breuvage chaud et protéiné il appela sur la table l’holoprojection des dernières nouvelles, des dernières informations.

Il se mit en contact avec la capitainerie de l’astroport … non, toujours aucune nouvelle du Méphisto. Il fouilla dans sa ceinture et saisit la carte que lui avait donné Epstar, la faisant tourner pensivement entre ses doigts dont il sortit à peine les griffes avant de la ranger.

Il termina son bol, le nettoya avec soin et se rendit comme tous les matins au dojo où l’attendaient ses élèves.

[Khrys]

Khrys arriva à la réunion provoquée par Sémirande. Son costume de cuir blanc, rehaussé de coutures dorées était à nouveau en parfait état. Khrys semblait avoir une nouvelle aura, il étincelait.

Il se rendit compte que la réunion rassemblait les propriétaires de la compagnie. Sémirande allait discuter "affaires".
Cela risquait d'être intéressant, ou peut-être simplement amusant.

Madame, messieurs, bonjour. J'espère que vous vous êtes bien reposé dans ce véritable havre de paix et de confort. J'imagine que cette réunion de propriétaires va être très instructif sur notre avenir.
Sémirande, qu'avez vous à nous proposer ? Vous connaissez déjà mes propositions, je vous laisse donc argumenter sur une nouvelle chance à donner à notre société.

Khrys s'assit alors à coté des panzanopèdes. Il sortit son ordinateur et afficha clairement les comptes de la compagnie sur un hologramme étendu. Le capital de départ était noté en gras tout en haut des colonnes comptables. Et il apparaissait plus bas, une somme importante dans la colonne 'pertes'; celui qui représentait le feu Méphisto.
Pour séduire un panzanopède Navyborg, il fallait être concis et direct... ce défilé de chiffres ne pouvait en être autrement.

[Manchu, le Fu]

Le taciturne Manchu, plus habille à zigouiller des vaisseaux ennemis aux commandes de l'artillerie lourde qu'à communiquer avec ses compagnons de route, scruta attentivement les chiffres étalés par l'efficace Marchand Khrys Edelman. Il fit mine d'en comprendre les moindres détails (quelqu'un est dupe ?) mais n'insista pas longtemps.
Au bout de quelques instants, il se renfonça dans le canapé profond où il s'était étalé non loin de Djal Gorda.
Puis il se râcla la gorge pour prendre (enfin !) la parole :

"Hum, je n'ai pas vraiment l'habitude de travailler en groupe. J'suis plutôt un casse-cou solitaire ..."
oO(au moins, je ne m'attache à personne et je ne mets la vie de personne de cher en danger).

"... Mais je dois avouer que le fonctionnement de Lucifer Transport me plaît. C'est démocratique et ... on ne s'ennuie pas ! J'ajoute que, quitte à prendre des risques, (une pensée pour feu Khaadaric) autant que ce soit pour des choses utiles. Par contre, je dois vous avouer que je fais un piètre associé. Tout ce que je possède tient dans ce sac"
Il joignit le geste à la parole en soulevant d'une main ferme (facile avec une prothèse arme) son baluchon de marine.

"Si vous supportez mon humeur ...
// On mettra mes absences prolongées sur le compte de l'humeur de mon personnage, si vous le permettez//
... , je suis prêt à vous accompagner. Où que vous alliez.

Il effleura la table en face de lui et commanda, en manuel, à l'autocook, un verre fortement alcoolisé. Aussitôt demandé, aussitôt servi. Le verre surgit délicatement d'une trappe dissimulée en sous-verre. Manchu saisit le récipient et le vida cul-sec.

"Nous disposons de trois jours avant une "réunion informelle", nous a annonçé l'attaché d'ambassade ? Je vais jeter un oeil et quelques implants-mémoire dans la salle holo de cette superbe demeure mais ensuite, je ne vous cache pas que je vais m'éclipser en ville ... Quelques habitudes dans les "pas beaux" quartiers à évacuer."

Puis, se ravisant en croisant le regard très sérieux (courroucé ?) de Sémirande Chalmak :

"Mais bien sûr, avant de vous fausser compagnie, je vais écouter ce que Gurvan et Sémirande proposent pour notre avenir commun !"

[Sémirande]

... Sémirande, qu'avez vous à nous proposer ? Vous connaissez déjà mes propositions, je vous laisse donc argumenter sur une nouvelle chance à donner à notre société.

[Sacré Khrys]
Sémirande gratifia monsieur Edelman d'un regard en coin et d'un demi sourire ironique. Il y avait dans l'expression de son visage une trace de moquerie...
"La dure réalité des chiffres attendra un peu, Khrys Edelman. En fait, ce que je voulais savoir... " hésitation "Non, je vais plutôt vous dire ce que je veux.
Nous allons tout d'abord nous séparer quelques temps. Je vais me répéter, mais après une histoire pareille, il est normal que chacun d'entre nous désire retrouver ses marques." Elle parlait - encore - ce Galactique qu'elle affectionnait, choisissant avec soin ses expressions pour qu'elles le plus de sens possible pour ses interlocuteurs, toutes races et origines confondues. C'était un bon "challenge". "Cependant, et même si nous recevons une hypothétique récompense pour services rendus à la Galaxie-rien-que-ça, il faudra bien se remettre à travailler, ne serait-ce que parce que nous sommes tous des actifs et que je ne vois aucun, je dis bien aucun d'entre nous rester se la couler douce au Trèfle. Pour moi, en tous cas, ce serait une forme de mort.
Bon, où en sommes-nous ? Points négatifs :

• On a plus de vaisseau.
• On a pas de quoi en racheter un.
• On a perdu un des notres, ce qui peut avoir un impact sur certains.
• On s'est encore fait des ennemis en Empire (cette colonelle du Guet, je sens que l'on aura de ses nouvelles).
• Nous, enfin certains d'entre nous ont de grosses divergences sur la façon de redémarrer notre entreprise. Moi par exemple ne laisserai jamais Khrys Edelman devenir majoritaire. Jamais.

Pointe positifs :

• Nous sommes une bonne équipe, plutôt soudée
• Nous commençons à nous faire confiance pour l'essentiel.
• Nous avons un capital intellectuel assez bluffant.

Donc, nous pouvons redémarrer quelque chose, en offrant nos services à une compagnie par exemple, ou bien en louant un vaisseau et faire des allers-retours "courrier" sur une ligne pas trop dangereuse.
Mais ceci ne m'intéresse plus. Je n'ai plus envie de promener de richissimes Etres aux étranges projets. Je n'ai pas envie d'acheter-vendre des cargaisons, du moins d'en faire mon activité principale. Je n'ai plus envie de parcourir encore les mêmes étoiles que je connais. J'aimerais retourner dans les Etoiles Brisées, ou vers le Grand Inconnu, découvrir des systèmes autour d'étoiles inexplorées, des ruines anciennes, d'autres civilisations...
J'aimerais savoir ce que vous voudriez faire, vous, si on vous en donnait la possibilité."
Elle prit le silence, attendant les réactions.

[Gurvan]

Gurvan et Manouchka firent leur entrée dans le hall de la villa sur ces entrefaits, revenant de leur promenade vespérale dans le parc de la propriété. Ils virent le reste de l'équipage du Méphisto réuni dans le salon, s'entre-regardèrent. La géante blonde se pencha légèrement pour glisser quelques mots à l'oreille de Monsieur Antillès, fit un salut de la main à l'attention de Sémirande puis s'éclipsa en direction de la salle de projection TriD.

Gurvan s'installa sur un fauteuil, fit un petit hochement de tête à sa coguildienne :

"Je vois que tu as commencé à parler à l'équipe. Messieurs, Sémirande et moi avons discuté de l'avenir de Lucifer Transports pendant le retour à bord du Valeris, et nous nous sommes rendus compte que nous avons les mêmes envies. Nous aimerions savoir ce que vous aussi avez en tête, avant de discuter des moyens à notre disposition pour concrétiser ces aspirations."

[Jarood]

"Cette tente-igloo de survie est tissée en texlar intelligent à porosité variable. Ses fibres de thermac multi-couches procurent une isolation parfaite de -100 à +100 °C. Elle peut flotter jusqu'à 300 kilos de charge et reste étanche jusqu'à 15 mètres de profondeur. Elle peut recevoir un revêtement spécial pour résister également aux atmosphères corrosives. Le recycleur d'air d'une autonomie de 250 heures TU est fourni en option."

Voila une bien belle acquisition.
Dommage que Fanély ne soit pas la, on devait aller se balader ensemble dans les marais d'ici demain...une si grande tente rien que pour moi.
Vous êtes bientôt en congés ? J'vais me faire un vidéo montage de quelques jours, peut être que la nature vous ferait du bien?

Jarood affiche un large sourire charmeur.. 8)

[Gurv Hemmedeji]

L'holo-présentation s'évapora, et Jarood put constater que le rose montait de nouveau aux joues de l'accorte vendeuse. Ava lui décocha un charmant sourire, de petits plis se formèrent aux coins de ses yeux noisettes et son mouvement de tête destiné à remettre ses cheveux en place ne fut pas entièrement naturel. Sa voix était légèrement voilée lorsqu'elle répondit :

"Eh bien... C'est très gentil de votre part, monsieur. Mais mon congé hebdomadaire n'est pas avant Jove prochain..."