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Le temple de la C.T.
#1
Nous venons de

Sémirande se réveilla assez tard. Ses niveaux de toxines étaient au plus haut, ses réservoirs de nutriments presque à un niveau d'alerte basse.

Elle prit le temps de faire le nécessaire : entre les réparations, la course, les exercices physiques intense en simulateur elle avait tiré sur la corde.

Mais curieusement elle se sentait bien. Difficile de dire pourquoi. Une sensation d'être dans l'instant présent, d'être dégagée de toute obligation future, de tout regret passé. Cela ne dura qu'un instant qu'elle tenta de retenir, de dilater ... mais là aussi cela passa.

Mais l'impression resta.

Elle prit sa bulle et se rendit tranquillement au Temple. C'était un bâtiment fonctionnel tout en structures légères et en champs de force d'une blancheur immaculé. Son sommet était un faisceau de lumière qui émergeait de l'obscurité de Port aux ombres tel un phare, une balise. Le symbole n'était pas difficile à comprendre.

Sa bulle cercla autour du temple avant de se poser sur son toit noyé de lumière.

Elle emprunta le tube de descente et se retrouva directement au grand hall central. Une salle ronde et blanche dont les murs immaculée étaient constellés de petites lumière clignotant doucement selon un schéma d'apparence brownienne. Le long des murs des bornes d'accès publique étaient mises gratuitement à disposition des visiteurs, qui se pressaient nombreux malgré l'heure somme toute matinale.

Un ... homme ? une femme ? difficile à dire : le crane rasé, l'absence de maquillage, une robe ample sur un corps hermaphrodite ne donnait guère de renseignement. Un être se dirigea d'un pas tranquille vers elle, sa robe blanche orné d'un liseré bleu indiquait qu'il s'agissait d'un ou d'une novice.

Il s'arrêta à quelques pas, ouvrit les mains en signe d'accueil, soucieux de ne pas entrer dans sa zone de confort.

Bonjour et bienvenu. Puisse la connaissance vous apporter la paix. Puis-je vous aider ?
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#2
[Franco]
"Oui, et je sollicite même cette aide. Je suis pilote TL, avec responsabilité de passagers, d'équipages, de biens et de navire. Je vis une sorte de mélancolie, et voici une soixantaine d'heures, j'ai fait une tentative de suicide. Je vais mieux semble-t-il mais pour le bien de tous, il faut que je m'assure que je ne risque pas de recommencer. J'appartiens à la CT, que j'ai jointe voici plusieurs mois. Je suis à l'origine du montage sur mon navire A12S-Viala-TR-5120815 Méphisto
de la balise "
(loooongue suite de caractères) "D'avance, merci."
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#3
La novice inclina légèrement la tête : Oui madame Chalmak. Vous aviez pris rendez-vous.

Merci de patienter quelques instants, la mère Drezgue va vous recevoir. Il la guida en direction du mur entre deux consoles de communications, posa la main sur mur qui se dématérialisa. Une petite pièce s'ouvrait derrière, avec un simple siège pouvant se transformer en couchette : une nécessite pour les personnes consultant parfois pendant de longues heures les terminaux mis à disposition.

Le novice la laissa ensuite, promettant de revenir la chercher. Elle n'eut pas longtemps à attendre.

Quelques minutes plus tard la jeune prêtresse revint et l'accompagne : ils quittèrent le grand hall par une porte discrète et montèrent dans les étage, suivirent des couloirs composés de plus d'énergie que de matière. Les cloisons étaient de simples films mono-moléculaires tendus sur des champs de force opaques assez puissant pour assurer à l'ensemble de la structure rigidité et isolation.

Elle pénétra dans un vaste bureau ne comportant aucune ouverture sur l'extérieur. les murs étaient couverts de motifs géométriques beige sur blanc qui se mouvaient lentement.

Le mobilier n'était pas spartiate : il était inexistant. Un plateau sur antigrav servait de table, des simple palettes de force dont le confort valait bien n'importe quel fauteuil de luxe nt3 étaient mis à disposition des visiteurs pour s'asseoir. Derrière le bureau se trouvait une femme à la peau cacao, aux cheveux blonds noués en une tresse complexe, dont les mains étaient croisées devant elle.

Mère Drezgue, Madame Chalmak. Fit la novice en s'inclinant.

Les yeux noisette de la religieuse se posèrent sur Sémirande. Un regard curieux, intéressé. Profondément humain. Elle eut un sourire et un petit geste de la main en direction du jeune religieux qui s'inclina de nouveau et à reculons, sortit de la pièce, refermant la porte derrière elle.

Sa voix posée, élégante avec une pointe d'accent indefinissable s'adressait à elle :

Bonsoir ma fille. Désirez-vous vous asseoir ? Elle l'invita à prendre une des palettes ronde. Vous avez semble-t-il des doutes sur votre équilibre mental. Pouvez-vous m'en dire plus sur ces doutes, vos interrogations, vos craintes ? Je vous écoute. Elle quitta son bureau et s'assit prés d'elle pour l'écouter.
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#4
[Détendue]
"Tout d'abord, ma Mère, ces derniers temps, je n'ai qu'assez moyennement pêché." (sourire) "En fait mon problème est que..." Mad... madame Chalmak commença à raconter, brièvement, l'histoire de sa pourtant jeune vie, mentionnant les secrets tels que celui du Zion par des tournures comme "Une affaire pénible sur laquelle je ne suis pas autorisée à m'exprimer"". Elle n'approfondissait que si son interlocutrice le lui demandait. Elle ne cacha pas son récent stage sur Viala, son initiation à l'intégration mentale et la passion que cela avait suscité en elle.
"Bref, quand j'allai me fritter à des Kiffs à 5 contre 1 ou précipiter mon Méphisto sur un navire du Pacte d'Airain, je considérai oeuvrer pour le bien commun, et que ma vie serait sacrifiée pour que d'autres puissent perdurer. Mais je crains que suite à l'incident que je vous ai décrit avec cet enseigne, notre commissaire n'ait eu raison, qui disait : "
Khrys Edelman Wrote:Sémirande est poussée par un soif inétanchable d'action, ce qui peut, dans un paroxisme maniaco-dépressif, la pousser à l'autodestruction. Je ne suis pas assez poussé en psychothérapie, mais il faudra une analyse profonde de sa personnalité pour comprendre le geste désespéré. Déni de la mort et refus de la réalité, c'est une possibilité. On pourrait même avancer qu'une version extrême du "pinces-moi je rêve" puisse expliquer ce geste. Mais il est vrai que c'est un peu alambiqué.
Sémirande, il faudrait vous contenter de piloter et de ne plus agir en tant qu'agent de sécurité à bord. J'ai toujours su que vous étiez plus à l'aise au pilotage qu'à la gestion des émotions.

Si vous voulez que je vous accompagne sur le Durandal, il faudra méditer cela:
Une vie gâchée peut en gâcher d'autre.
"Je dois admettre qu'il m'a fait réfléchir. Qu'en pensez-vous ? Je baisse, ma Mère, mon écran mental."
Ce qui fut fait.
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#5
Elle sentit que l'on pénétrait en son esprit, évitant avec soin ses petits secrets, en tout cas les plus récents. S'était des petites touches délicates, faites avec précaution.

Le regard de son interlocutrice avait une étrange fixité, Sémirande se noyait dans celui-ci ...

Elle fut tiré de cette rèverie éveillé par la voix de la prétresse.

On vous a manipulé, vous avez subi, vous avez donné, on vous a beaucoup pris; Fût un temps vous avez cherché un tabernacle digne de recevoir votre foi, digne que vous lui sacrifiez votre vie ... La guilde et la chasse a été ce refuge.

Mais rien ne reste, tout passe ...

Et vous continuez à chercher, à chercher quelque-chose de plus grand qui dépasse votre condition humaine, quelque-chose qui "vaut la peine". Une béquille pour vous appuyer.

Mais ça vous le savez
.


Et quand cette béquille vous sera arrachée que se passera-t-il ? Tomberez-vous comme vous avez manqué de le faire à plusieurs reprises ?

Personne ne vous a demandé de sacrifier votre vie : vous avez choisi de le faire. Par amour ? par fidélité ? pour protéger d'autres êtres ?

Ou pour une autre raison que vous connaissez déjà, que vous cachez dans un coin de votre esprit sans vouloir vous l'avouer ?


Elle n'avait pas bougée. Ses mains étaient toujours calmement croisées devant elle. Son visage et son regard reflétaient une grande douceur.
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#6
[Franche]
"Ah, non, je ne vous cache rien volontairement, et involontairement... franchement, je ne perçois pas cette impression d'incertitude que l'on ressent dans ces cas-là. Il est par contre possible que j'ai un sentiment d'inutilité sous-jacent, que seul un "sacrifice suprême" pourrait combler. Voyez-vous..." Sur le ton de la conversation, mais sans fioritures, la Navyborg exposa clairement les états d'âme que la Mère Drezgue avait pourtant vu dans son esprit. Mais la verbalisation était importante. Plus elle parlait, plus Sémirande Louise Motoko Chalmak avait le sentiment de se libérer de quelque chose, ou plutôt d'une chose. Le sentiment de plénitude qu'elle avait connu le matin revint, et avec lui la sensation que - enfin - les commandes répondaient de nouveau correctement.
C'était apaisant, et rassurant.
Elle n'avait pas perdu son temps en venant ici.
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#7
Bien. Vous avez fait un pas dans la bonne direction.

Elle se leva, alla vers le mur et posa la main sur celui-ci dévoilant une petite alcôve où elle remplit deux verres d'eau à un petit distributeur.

Elle revint dans un léger froufroutement d'étoffe, lui tendit le verre et s'assit devant elle.

Elle lui tendit les mains paumes ouvertes ... Sémirande pouvait poser ses mains dans les siennes ou pas.

Vous veniez ici pour savoir si vous êtes capable de piloter sans mettre vos amis, compagnons collègues, clients en danger. Je répondrais "oui". Ayez confiance en qui vous êtes. Aimez-vous. Ne croyez pas que de destin de l'univers repose sur vos épaules.

... Je vous fournirais aussi un petit programme thérapeutique d'écoute que vous pourrez intégrer à votre ordinateur de bord. Utilisez le deux à trois fois par semaine.
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#8
[J'achète tout...]
La Navyborg prit les mains et le gobelet (pas forcément dans cet ordre). Elle sourit : "Vous n'avez pas idée du soulagement que j'éprouve. Je suppose que c'est la conclusion de la longue série de crises que je viens de traverser. Enfin.

Pour le programme, je pense qu'on doit pouvoir l'intégrer dans mes systèmes. Oui, oui : le commandant Antillès y aura accès, non pas aux fins de vérifications, c'est entendu, mais comme observateur."
Elle se leva, tenant toujours les mains de la femme dans les siennes. "Ma Mère, je vous remercie. Nous repartons dans quelques heures je pense. Notre Commissaire a l'air de nous avoir trouvé du travail. S'il y a quoique ce soit que je puisse faire pour vous être agréable..." (elle utilisait évidemment le galactique, en une tournure qui signifiait elle-même, l'Eglise ou quiconque) "... n'hésitez pas."
Tenant toujours les mains de la religieuse, elle mit un genoux à terre, baissant les yeux ; geste maladroit car assez peu prisée de la Connaissance Totale, mais assez spontané pour que cela passe.
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#9
Elle libéra doucement une de ses mains et avec la délicatesse d'un papillon la posa brièvement sur sa tête, en bénédiction :

Puisse les chemins de la connaissance vous apporter la félicité ma fille.


Elle l'aida ensuite à se relever ... Je vous raccompagne, à moins que vous préfériez passer quelque temps en salle de méditation. Cette maison est la votre.
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#10
[Calme]
"Je méditerai 2 heures. Puis je partirai." Ainsi fut fait. A l'issue de sa méditation (pendant laquelle elle avait choisi une réflexion sur l'intégration mentale), elle se dirigea vers la sortie où l'attendait la jeune fille. Elle règla sa note et accepta une sainte médaille bourrée de technologie : le fameux programme thérapeutique d'écoute ! Elle salua de nouveau, monta dans "SA" bulle et fila aux chantiers. En vol, elle transféra les données de la médaille vers un de ses processeurs ne pouvant servir d'émetteur, et enferma le bel objet dans une poche isolante.
Elle arriva au chantier vers midi trente, l'estomac dans les talons, mais heureuse comme tout. "On en est où ?" demanda-t-elle à monsieur.... Oh, flute ; à l'un des deux ...
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