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Paradisio
#1
(Khrys et Khaaadaric sont restés )

Ils embarquèrent à temps dans leur module. C’était une seconde classe confortable, les rangées de siège antigrav étaient espacés et des petits champs de confidentialité permettaient de s’isoler si on le souhaitait. Au bout d’un compartiment un autocook et un barmatic, payants, proposaient leur service.

Lorsqu’ils prirent place beaucoup de sièges étaient déjà occupés … le placement était libre et ils durent se rendre à l’évidence que les places les plus proches des grandes baies panoramiques étaient toutes occupées. Ils se rabattirent sur deux sièges intérieurs libres.

A l’heure dite le module fit mouvement. Il se positionna derrière un autre module identique et doucement ils furent acheminés, en spirale, dans un flux continu en direction d’une ouverture qui s’ouvrait dans la paroi rocheuse de l’astéroïde … Ils prirent doucement de la vitesse, puis les verrières de force se teintèrent brutalement.

Une femme répondit à la question que venait de lui poser son compagnon, assis non loin d’eux : nous venons de pénétrer dans le flux de plasma.

… la traversée allait durer trente minutes
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#2
[Interlude]
"Tu sais pourquoi ils se maintiennent encore et encore, ces tortugans, commandant ? Un indice : l'argent et la puissance des familles n'explique pas tout ; pas plus que leur positionnement privilégiée, au ras du roncier sur les routes commerciales.

Ta langue au chat ?"
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#3
Haussement de sourcil interrogatif :

"Parce que le Cygne, l'Empire les autres états périphériques les laissent vivre ? Parce qu'il y a besoin de quelque chose d'intermédiaire entre Vonda et Cerbère ?"
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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#4
[Sourire]
"Presque. Tu sais, ce genre de paradis n'est pas facile à vivre par 95% de sa population. Peu d'études : juste le minimum pour trouver un job et trimer sa vie durant en respirant des drogues qui vous mettent la vie en rose, les poumons en bouillie et les neurones en vacances. Toute la paye de note abruti de guide doit y passer.
Puis un jour, ils se font sortir du système. Ils n'ont plus un rond et c'est la descente aux enfers. Un jour, nous verrons un quartier où vivent ces réprouvés. Pendant ce temps là, certains vivent à Paradiso."


[Changement de sujet, mais pas tout à fait]
"Il y a des combats d'arènes, on extorque de l'agent aux touristes (mais bon, eux c'est pas grave), on organise des trafiques de substances immondes et de matériels ailleurs prohibés avec horreur, tels des clones de combat. L'Empire laisse faire. Le Cygne laisse faire. L'A12S elle-même laisse faire.

Pourquoi ? Alleeeeeez, cherche un peu !"
lui dit-elle en lui collant une claque amicale sur le bras.
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#5
[Réflexion]

Gurvan remarqua le contact physique de sa coguildienne et s'interrogea : changement temporaire induit par son état psychologique du moment, ou bien modification plus profonde de son caractère ? Difficile à dire. Il ne s'éternisa pas dans ces doctes réflexions et déclara :

"Si j'étais cynique, je dirais que chacun des Etats que tu cites remplit ses caisses avec des contributions en provenance de Tortuga, que certaines des plus grandes fortunes de ce coin de la Galaxie se tiennent à carreau et ne profitent pas de leur pouvoir financier pour acquérir plus de pouvoir politique à condition de pouvoir pratiquer un peu d'évasion fiscale par ici. En outre, c'est aussi un lieu où l'Empire et les autres puissances du secteur peuvent organiser des opérations grises voire carrément illicites, sans que ça se sache ?"

[Sourire]

"J'ai gagné ?"
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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#6
Gurvan Wrote:[Réflexion]
Gurvan remarqua le contact physique de sa coguildienne et s'interrogea : changement temporaire induit par son état psychologique du moment, ou bien modification plus profonde de son caractère ? Difficile à dire.
Comme tu dis... Et ne t'aventure pas à échafauder des hypothèses saugrenues ou à entretenir des espoirs déplacés Wink

Gurvan Wrote:"Si j'étais cynique, je dirais que chacun des Etats que tu cites .../... , sans que ça se sache ?"
[Sourire]
"J'ai gagné ?"
[Sourire aussi]
"Oui, mais pas seulement.
Tu connais la théorie du pot de miel ?
Voilà : Tortuga est un endroit guère sympathique pour son prolétariat ou pour les pauvres gogos qui s'y font plumer. Leur façon de taxer systématiquement les gens qui s'y posent est détestable. Leurs relations avec les des pourritures comme les territoires Kiffish sont à vomir. Crois moi, ce nid de punaises pourrait être écrasé que je n'y verrais aucune objection. Cela est possible militairement (ne te laisse pas impressionner par leurs défenses, si on veut les avoir, c'est assez facile si l'on a un peu de temps). Mais vois-tu, personne ne le souhaite pour les raisons que tu as données et de par le fait qu'il vaut mieux avoir un point de convergence connu des opérations légales ou semi-légales des secteurs alentours plutôt qu'une multitude de repaires de ruffians incrustés dans l'amas de Gion, où plutôt éparpillés dans les Etoiles Brisées dont nous ne sommes vraiment pas loin."
La Navyborg avait mis ses mains à 90, espacées de 20 cm, et ses yeux avaient projeté une carte simplifiée des secteurs alentours. "En d'autres termes : il faut surveiller l'abcès, le drainer un peu de temps en temps, mais surtout se garder de l'écrabouiller entre ses doigts même si c'est tentant, de peur que l'infection ne se propage.
C'est vieux comme le monde Gurvan. Les paradis "gris" ont toujours survécu grâce à cela.
Je me demande ce qui nous attend à Paradisio-pour-ceux-qui-ont-du-flouze.
Au fait : il me restait restait 470 000 en arrivant ici. Je les garde précieusement, ne dépensant que le minimum du minimum. Fais attention à ton fric : quelque chose me dit qu'on risque d'en avoir TRES besoin."
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#7
Les trente minutes écoulées l'occultation des baies cessa.

Ils avaient quitté le flux de plasma pour un vol atmosphérique en propulsion antigrav. Au dessus d'eux le long faisceau de plasma d'un bleu blanc aveuglant, heureusement atténué par les verrières, s'éloignait de manière rectiligne. Le faisceau se perdait au centre exact de la vaste cavité dans laquelle ils venaient de pénétrer.

A trois cent soixante degrés autour d'eux s'étendait un paysage urbain, une ville lumineuse, moderne, aux hautes tours blanches et agréablement parcourus par des jardins et des cours d'eau ... Un sacré contraste avec Port aux Ombres. En redressant la tête ils purent s'apercevoir, à peine masqués par les nuages, que cette ville s'étendait tout autour de la paroi. C'était déconcertant.

Le survol de la ville ne dura pas longtemps : ils se dirigeaient vers une chaîne de montagne qu'ils devinaient dans le lointain à une vitesse qu'ils estimaient très légèrement inférieur à celle du son. Au dessous d'eux les paysages se succédaient, la campagne, un grand lac, des fermes ? Oui, c'était bien ça, des fermes, dont les champs dont le patchwork arlequin dessinaient de curieux motifs géométrique, puis ce fut une forêt de feuillus, sombre, aux arbres serrés, dans laquelle s'ouvraient de temps à autre des clairières.

Ils finirent par atteindre les contreforts montagneux. Le module ralenti un peu quand ils passèrent à travers une violente chute de neige. La végétation se fit plus rare, avant de totalement disparaître. Ici la neige et la glace régnait en permanence.

Sémirande observait avec intérêt le paysage et ses yeux cybernétiques se focalisèrent sur un point dans la neige environ six cent mètres au dessous d'eux. Non ? Si ! Un Teddy Bear ... Un petit, visiblement à l'affût, immobile, dont le pelage blanc se confondait avec la neige. Il guettait un petit groupe de gros oiseaux qui s'étaient posé sur un bloc rocheux. Trop loin pour qu'il puisse s'approcher sans se faire repérer. Elle n'eut pas la fin de l'histoire, une crête rocheuse déroba la scène de vie et de mort à son regard. Gurgan suivant le regard de sa co-guildière avait lui aussi observé la scène.

Ils virent enfin poindre à la proue de leur module leur destination : une station de montagne moderne, accroché à la ligne de crête dont le champ de force s'effaça pour leur permettre de se poser sur une vaste plate-forme où de nombreuses autres bulles étaient déjà stationnées.

Leur module venait de couper ses antigrav et tout le monde en descendit dans une joyeuse bousculade. Dehors il régnait un intense froid sec.

C’était un simple aéroport de campagne automatisé : il ne s’agissant nullement du relais des cimes … Pendant que d’autres passagers montaient à bord pour repartir à Port aux Ombres, Gurvan fit une petite recherche sur une borne publique et, miracle, gratuite ou en tout cas sponsorisée par les résidences hôtelières du coin.

Le relais des cimes, un ancien relais de chasse d’un des membres des familles, se trouvait en contrebas, a quelques kilomètres. L’hôtel envoyait une navette gratuite toutes les trois heures … Ils allaient arriver en retard. Il redressa la tête : un petit groupe de touristes venait de sortir d’une boutique de location située dans la petite galerie commerciale de l’aéroport : habillés de tenues énergétique isotherme ils transportaient sur l’épaule des skis et des surfs à effet répulsif.

Que faites-vous ?
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#8
[Mouais]
Pas question d'arriver en retard, évidemment.
Prix d'un taxi pour le relai des cimes ? Autrement, il faudra louer un de ces surfs. Quels sont les différents prix, MdJ ?
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#9
Sémirande se connecta et rechercha les autres possibilités ... Toute cette zone montagneuse était une réserve "naturelle" (une ancienne réserve de chasse) où les engins volants, les bulles individuelles étaient interdis sauf rares exeptions. Les installations hôtelières disposaient d'autorisations pour quelques véhicules, mais aucune bulle de location ou inviduelles n'étaient autorisées en dehors de l'aéroport.

La location d'une combinaison isotherme et d'un surf d'apprentissage semi motorisé coûtait 110 crédits pour la journée.
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#10
[Réglé]
  • "Bonjour madame"
  • "Meuh !"
  • "Oh ! Pardon..."
Mademoiselle Chalmak finit par trouver une interlocutrice. Humaine ? Robot ? ... Humaine ! Mais sa gironde collègue avait un "A" peint sur le front.
"Madame, je voudrais un modèle le plus automatisé possible, programmable si possible. Pas de combinaison, je n'en ai pas l'utilité. Quelles sont les modalités de retour de l'appareil ? Peut-il revenir automatiquement ?"
La Navyborg se renseigna également soigneusement sur les possibilités de retour vers le Port aux Ombres.
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