Tortuga

[MdJ]

Sauf indication contraire cela se passa ainsi : Madame Chalmak et Monsieur Khaadaric descendirent au salon hsitoire de jeter un coup d'oeil aux passagers pendant que Khrys finalisait l'accord.

Dans les quartiers passager la tension était palpable. L'excitation plutôt. Le voyage tirait à sa fin et ils avaient hâte de descendre à "terre" ... certains agrippins échangeaient avec les jeunes mariés leurs coordonnées, d'autres faisaient leur bagage ou essayaient de lister ce qu'ils pourraient faire au cours des prochains jours et de trouver un programme commun.

Monsieur Placo filmait la scène avec sa caméra tri-di. Un beau modèle, haut de gamme.

Le seul qui paraissait calme c'était l'haecar qui buvait avec une paille un jus de fruit glacé, assis devant le champ de force de la verrière .

Pendant ce temps Khrys réglait les derniers détails ... Monsieur Ngü annonça qu'il lui faudrait en plus de la main à la main 20.000 crédits, sans facture, en liquide pour des "faux frais" et le "dédommagement" de quelques personnes. Comme ils étaient recommandés, il acceptait d'attendre d'être à bord pour qu'on lui verse l'ensemble des sommes prévues. Il prévint Khrys de ne pas s'étonner quoi qu'il arrive.

Gurvan quant à lui avait repris les commandes et faisait des ronds attendant ...

… Méphisto : ici contrôle central du port des ombres. Nous allons faire monter à votre bord notre pilote. Tenez-vous prêt.

Quelques instants plus tard un des trabrons, nommé Rémora VIII se mis bord à bord avec eux. Les voyants de pressurisation se mirent au vert. Un étrange cyborg mis pied à bord, un centaure cybernétique : le torse était celui d’un homme grisonnant, barbu, revêtu de l’uniforme orange sur lequel cerclait l’hologramme [Pilote – Pilote – Pilote] et le bas du corps était une masse compacte de tentacules souples, visiblement biomécanique, serpentant lentement, le faisant avancer.

Indifférent à d’éventuels regards il se dirigea vers la passerelle et se présenta : Marios Jenkins Ab Palachev. Je vais Prendre les commandes pour vous faire sortir précisément au bon endroit. Le contrôle de port aux ombres prendra la suite. Des recommandations ou des spécificités particulières ?

[Sémirande]

[Disciplinée]
"Bien commandant."
Mademoiselle Chalmak monta, et fit un peu de relationnel... :wasntme:

[Gurvan]

Gurvan se leva à l'entrée du pilote tortugan sur la passerelle, s'inclina légèrement tout en faisant son habituel salut et se présenta à son tour :

"Bonjour. Lieutenant Antillès, commandant du Méphisto. Des recommandations ? Allez-y en douceur, nous avons subi un abordage par des pirates, avec explosions de plasma à l'intérieur du navire. Nous avons des dégâts structurels dans l'entrepont que nos mécanos ont provisoirement réparé, mais il vaudrait mieux éviter les acrobaties tant que nous ne sommes pas passés en dock de radoub."

Il lui désigna poliment le siège de pilotage, et alla s'installer à la console secondaire.

[Sémirande]

[Complice]
Comprenant la ruse de son commandant, mademoiselle Chalmak surenchérit
"Sortie TL à deux fois la distance nominale, et divisez la VE par trois.
Mais non, il na va pas vous péter au nez et ratatiner Port des Ombres. Il convient de le traiter doucement avant qu'un diagnostique complet ne nous rassure, c'est tout."
Comme ça, NGU aurait encore plus de temps pour intervenir...

[In Petto]
"Et si ils l'avaient fichu dehors, entre les deux soucoupes, dans un angle mort des TRiD ou bien en en ayant piraté une ? Ca ne changerait pas le bilan des masses. Hummm."

Elle passa voir les deux Panzanopèdes, sortit son câble et les informa :
"Surtout aucun commentaire sur les ordres du Commandant. Validez ce qu'il dira, même si cela vous semble inconvenant : c'est très important. TOUT vous sera expliqué.

Au fait, qu'est-ce que ça a donné, ce contrôle des hibernateurs ?" Elle ne sortit qu'après avoir obtenu sa réponse.

Edit : les parties soulignées

[MdJ]

Le pilote effaça le siège et prit place devant la console de pilotage. Tout en restant debout, il se connecta aux commandes du Méphisto. Avec beaucoup de douceur il fit évoluer celui-ci autour d’un amas de cristaux poivre et sel en fa mineur, puis en direction d’un flux de particules agrume violette soyeuse … l’homme connaissait son boulot et il parvint à créer son point de vérité précisément à l’endroit souhaité.

Ils regagnèrent l’espace newtonien dans un bref éclat de lumière octarine.

Les senseurs du Méphisto signalèrent qu’ils étaient au sein un champ d’astéroïdes. Rien à voir cependant avec ce qu’ils avaient affronté lors de la traversé du roncier : là il s’agissait de corps célestes massifs assez éloignés de leur point d’émergence pour ne pas poser de problème de navigation.

Un hasard ? Non : il y avait de multiples navires dans le coin et ils purent « voir » via les capteurs photoniques longue distance trois pousseurs, des navires de remorquages spécialisés, enserrer dans un filet de force un bloc titanesque et, avec une lenteur trompeuse, alors que leurs trois moteurs crachaient des flux massifs d’énergie ébranler l’astéroïde afin de le déplacer sur une autre trajectoire.

Cet espace était libre parce qu’on leur avait libéré le passage.

Dans la portée de leurs capteurs il y avait bien un millier de navires en vol de tout type allant de la navette intra-système au gigantesque navire usine de classe V en passant par quelques navires de guerre.

Avec un pincement au cœur ils purent voir non loin un navire Kiffish, un gigantesque classe IV, se profiler derrière un astéroïde avant de créer son point de vérité. Un navire à la coque noir, aux lignes semi-organiques, dont le transpondeur disait qu’il s’agissait d’un navire de commerce. Menteur, menteur, menteur. Personne ne pouvait y croire. Un assassin, un meurtrier à l’affût, qui repu rentrait chez lui …

Le pilote transmis les instructions au contrôle d’approche de port des ombres, veillant à bien spécifier le mauvais état général du navire. Bien reçu : nous prenons la suite Pilote. Ils continuèrent sur leur lancée pendant que le Rémora s’approchait à nouveau d’eux. Le Pilote désigna la console sécurisée qui trônait encore sur le pupitre qui avait un temps été affecté au malheureux enseigne.Je dois la récupérer : vous n’en avez plus besoin et j’ai été mandaté pour ça . Il fournit un ordre de mission dans ce sens. Une vérification prouva qu’il était authentique.

Sans perde plus de temps il rentra un code dans la console qui s’éteignit et libéra ses verrous magnétiques.

A la prochaine. Au fait : ne quittez pas votre trajectoire de vol en manuel. Il désigna d’une bref, mais éloquent regard l’espace environnant : c’est pourri de batteries dissimulées et de toute sorte de défenses automatisées, fit-il en quittant leur bord.

Visiblement il lui restait pas mal de navire à faire sortir.

Ils continuèrent pendant presque une heure à suivre le flux grossissant de navires : ils étaient à la traine, se faisaient doubler par nombre de vaisseaux. On les faisait voler lentement, au point que les passagers commencèrent à se plaindre sur le thème de : "mais qu’est ce qui arrive à cette guimbarde pourrie ? On se traine !"

Ils contournèrent un dernier groupe d’astéroïde dont certains étaient visiblement des résidences privées. Sous un champ de force plat, posé au dessus d’un cratère d’astéroïde de plus de 4 km une forêt tropicale s’épanouissait. La vue aérienne qui leur était offerte permettait de voir la canopée des grands arbres et au sein d’une minuscule clairière un bâtiment sur pilotis en bois. Une sorte de relais de chasse néocolonial. Nul être pensant n’était visible, mais ils purent entrapercevoir une ombre verte, reptilienne, de grande taille disparaître entre deux buissons. Une vision fugitive, éclipsée par ce qui se révéla à leurs yeux.

Tortuga !

Enfin ! Tortuga.

Un énorme patatoïde faisant 1870 Km de longueur et 786 km de diamètre, constellé à sa surface gris sale de lumières artificielles, bunkers, champs de force, batteries d’armes et d’autres installations à la fonction inconnue.

Ils tournaillèrent lentement et entrèrent dans une ronde de navires en attente. Il y avait là des centaines de navires, faiblement éclairés par l’étoile bleue lointaine, qui attendaient leur tour de rentrer ou de sortir de port des ombres.

Port des Ombres. Une cavité qui s’ouvrait à l’extrémité de l’axe de rotation de Tortuga. Une orbite creuse, morte, l’œil d’un cyclope décédé depuis longtemps, qui luisait sous son champ de force de la lueur moribonde d’une ville grouillante et sombre.

Ils attendaient leur tour … quand le contrôle d’approche les contacta :

Méphisto : un rapport vient de nous être transmis, nous indiquant que vous représentez potentiellement une source de contamination biologique pour nos installations. Nous vous dirigeons vers une orbite d’attente. Une équipe médicale va monter à votre bord, puis nous vous dirigerons vers un hangar d’isolement sanitaire. Merci d’avertir vos passagers, votre équipage et de vous tenir prêt. Contrôle d’approche de Port des Ombres terminé.

[MdJ]

[In Petto]
"Et si ils l'avaient fichu dehors, entre les deux soucoupes, dans un angle mort des TRiD ou bien en en ayant piraté une ? Ca ne changerait pas le bilan des masses. Hummm."

Au passage d'un yacht privé un classe I tape à l'oeil, à la coque argentée, réfléchissante comme un miroir de bordel, elle captura les images réfléchie en visuel et lança sur son ordinateur interne un petit traitement ... dans l'espace l'absence d'atmosphère rendait cela simple, sans diffractions : aucun corps dissimulé entre les soucoupes.

Au fait, qu'est-ce que ça a donné, ce contrôle des hibernateurs ?" Elle ne sortit qu'après avoir obtenu sa réponse.

Rien à signaler. Ils fonctionnent de manière nominale. Matériel standard non modifié. Au revoir.

[Sémirande]

Méphisto : un rapport vient de nous être transmis, nous indiquant que vous représentez potentiellement une source de contamination biologique pour nos installations. Nous vous dirigeons vers une orbite d’attente. Une équipe médicale va monter à votre bord, puis nous vous dirigerons vers un hangar d’isolement sanitaire. Merci d’avertir vos passagers, votre équipage et de vous tenir prêt. Contrôle d’approche de Port des Ombres terminé.

[Parano un jour, parano toujours]
[In Petto]
"Espérons que ce soit bien N/G.U. et pas un troisième larron. Dans le premier cas, il est efficace, le type !"

[Gurvan]

Avec un pincement au cœur ils purent voir non loin un navire Kiffish, un gigantesque classe IV, se profiler derrière un astéroïde avant de créer son point de vérité. Un navire à la coque noir, aux lignes semi-organiques, dont le transpondeur disait qu’il s’agissait d’un navire de commerce. Menteur, menteur, menteur. Personne ne pouvait y croire. Un assassin, un meurtrier à l’affût, qui repu rentrait chez lui …

Précisons à toutes fins utiles que ce n'est pas un pincement au coeur qui saisit Gurvan à ce moment-là, mais la furieuse envie de se connecter à la console de tir et d'ouvrir le feu avec la fleur et les quatre tourelles laser, en vertu de ce proverbe dont il avait décidé de faire sienne la philosophie sous-jacente : "un bon kiff est un kiff mort".

Puisque c'était le Contrôle d'approche de Port des Ombres qui avait les commandes, Monsieur Antillès quitta la passerelle et demanda à ses compagnons de le rejoindre à la sortie du tube antigrav sur le pont passagers.

Ils ne seraient pas trop de quatre pour calmer les éventuels esprits échauffés, mais il était au préalable nécessaire d'accorder leurs sensovielles.

"Bon, officiellement, nous informons les passagers que les avaries subies nous empêchent d'aller plus vite, que cette visite médicale de contrôle est réalisée à nos frais -- ce qui est vrai -- et qu'elle est dûe à la tentative d'abordage. Nous craignons que les pirates aient introduit à bord des armes bactériologiques, et nous souhaitons nous assurer qu'il n'y pas eu de contamination. Après tout c'est presque vrai aussi, il y avait un kiff... OK ?"

Décidément, Gurvan n'aimait pas les kiffs...

[MdJ]

... Qui s'y colle ? A moins que vous vous contentiez d'une communication via le système audio du bord ?

[Sémirande]

//On a un commissaire de bord, non :devil: