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Marine, encore un peu
#1
// J'en profite pour vous donner une description physique de Gurvan, n'ayant pas trop eu l'occasion de le faire depuis qu'il a rejoint le groupe. Un peu incongru dans l'épilogue, mais tant pis !

Monsieur Antillès était aussi grand et de teint clair que Mademoiselle Chalmak était petite et noire de peau. Il dépassait le mètre quatre vingt dix, comme la plupart des habitants de Marine. Sa taille et sa carrure plutôt élancées étaient dûes aux mêmes causes que celle des Marinae : son monde natal, Sidoine, avait une gravité plus faible que la normale. Mais à la différence des locaux qui auraient eu du mal à supporter la pesanteur d'une planète aux caractéristiques plus terramorphes, Gurvan pouvait vivre sans problèmes dans différents types d'environnement gravitationnel. Plusieurs siècles d'ingénierie génétique étaient passés par là, et l'entrainement navyborg avait perfectionné ses capacités d'adaptation.

Pendant des années, il avait dissimulé sous des casquettes de vol et des bonnets d'astronaute d'impressionnantes cicatrices récoltées lors d'un crash sur une lune de Tau Agrippine V, réparées à moindre frais avec de la pseudo-chair de qualité médiocre dans l'infirmerie d'un vieux cargo minéralier de Classe III, jamais remplacée en raison d'une situation financière toujours sur le fil du rasoir. Mais depuis son passage entre les mains des médecins et cybernéticiens du Van Vogt, ces vestiges de sa vie passée avaient été effacés. Il avait toujours un look à la mousquetaire, avec petites moustaches et courte barbiche, et l'avait même complété en conservant les implants capillaires qui lui avaient été posés pour la mission sur Tréfolia.

La plupart du temps, il portait une combinaison de vol navyborg quelque peu défraichie, avec ou sans le blouson de synthécuir dont l'origine se perdait dans la nuit des temps, et les chaussures montantes réglementaires. Mais c'est un autre Gurvan que ses compagnons cotoyèrent pendant les quelques jours que l'équipage du Méphisto resta à l'île de Gampierri. Les quelques vêtements de rechange qu'il avait emporté dans son sac étaient de bonne coupe, pour la plupart pourvus d'un nanotissage intelligent, et certains comportant des pièces en matières nobles. Vraisemblement, ses dépenses ne s'étaient pas limitées à son superbe planeur antigrav, il avait également profité de la spectaculaire embellie dans ses finances pour renouveler sa garde-robe.

Il descendait régulièrement à la plage depuis l'établissement où l'équipe était hébergée, s'isolait des locaux, et assis dans le sable, étudiait les cours qu'il avait téléchargé sur son persoc. Il savait qu'Epstar avait des projets sur Marine. Il savait aussi qu'ils avaient des discussions à reprendre et à terminer, à propos de leur avenir en tant qu'équipe aux individualités marquées mais tellement complémentaires et qui, somme toute, travaillaient plutôt bien ensembles. Il n'osait pas faire le premier pas.

Peut-être serait-il plus judicieux d'attendre d'être revenu au Méphisto et d'avoir quitté Marine pour parler de tout cela. De plus, Khaadaric trouverait probablement que c'était déplacé, et déclarerait qu'il avait d'autres idées en tête, il avait un travail de deuil à faire... Et Sémirande aussi sans doute. Il lui semblait que c'étaient eux qui avaient été les plus proches de la regrettée Madame Norjansk.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
#2
[Convalescence]

…Une fois arrivé sur la plage il descendit du canot, remerciant de la tête ses sauveteurs et la jolie institutrice qui possédait un logimec traducteur primitif. Etonnant le matos que l’on retrouvait ici … l’Alliance étant tatillonne sur l’entrée de technologie, il était à parier que matériel était ancien. 2000 ans ? Peut être pas quand même. Peut à en un temps ou les importations étaient moins surveillées. Avant l’Alliance ? Des trafiquants peut-être. Même chose pour le laser antédiluvien qu’il avait entraperçu. Il se demanda comment ils les rechargeaient.

Il secoua la tête : toujours à se poser des questions. Incapable de songer au moment présent.

Se tenant le bras il alla de compagnon en compagnon, regardant qui était blessé et essaya de les soigner au mieux.

Il finit par comprendre que Khrys ne l’attendait pas avec une bonne bouteille. Flute … il espérait qu’il trouverait le moyen de faire demi-tour de les rejoindre. Et qu’ils n’allaient pas le vendre comme esclave ou pratiquer le cannibalisme rituel. Il lui avait semblé lire que sur certaines iles isolées cela se pratiquait encore …

Il haussa les épaules. Bha ! Il trouverait un moyen : autant rester sur place plutôt que de se lancer dans un chassé croisé improductif.

Il finit par s’asseoir dans le sable, sur la plage.

Bon. C’était fait. Et maintenant quoi ? La vie ? D’autres aventures ?

Il regardait les vagues qui léchaient le sable … on pouvait encore deviner la carcasse, pas directement : le soleil tapait fort, la réverbération empêchait toute vision directe, mais les vols des charognards indiquaient sa position.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#3
Epstar Jdryk'll Wrote:[Convalescence]

... et la jolie institutrice qui possédait un logimec traducteur primitif. Etonnant le matos que l’on retrouvait ici … l’Alliance étant tatillonne sur l’entrée de technologie, il était à parier que matériel était ancien. 2000 ans ? Peut être pas quand même.
Beaucoup plus. Il date de près de deux millions d'années. Son modèle est neuronal. Il consiste à créer chez l'individu, par un entraînement approprié, une suite de processus nommée globalement "apprentissage d'une langue étrangère".

Bein oui. Elle vous a parlé dans votre langue :?:
#4
// Petit problème de compréhension donc …

Bon, il s’agissait maintenant de voir où ils avaient mis les pieds … Il se redressa et, tournant le dos à la mer, à ses regrets se dirigea vers l’intérieur des terres, vers ses semblables, vers les hommes.

Les jours suivants Epstar essaya d’en savoir plus sur l’île, sur ses habitants, sur leurs coutumes, leurs habitudes.

Il n’avait que peu de temps pour apprendre leur langue, mais il s’y employa, avec l’aide de la jolie instit aux connexions neurales si performantes.

Il alla voir à l’intérieur de l’île, les cultures et le moulin. Observant les méthodes, donnant un coup de main quand il pouvait, handicapé comme il était.

Il demanda s’il y avait un guérisseur ou une guérisseuse dans l’île, si oui, il alla le ou la visiter, demandant s’il pouvait l’aider. Hors de question de lui faire perdre la face, de lui laisser à croire qu’il était un concurrent ou de le ou la priver de son commerce.

Si non il essaya d’aider du mieux qu’il pouvait les malades. C’est le moins qu’il pouvait faire pour ces personnes qui les avaient secourues.

Il avait encore son petit sac autour du cou et celui qui était dans sa gibecière. Il tenait à payer et à ne pas être une charge pour ces gens.



Il attendait Khrys, que celui-ci trouve un moyen de faire demi-tour.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#5
[La Navyborg]
Le jeu qui se tissa entre l'institutrice, Soupir RESSAC et la navyborg fut des plus curieux. Elles se regardèrent, s'évitèrent, se firent même des gracieusetés du style :
- Mademoiselle Chalmak croise sur un un chemin l'instit qui ramène quelques élèves ; et mademoiselle Ressac s'interpose entre les petits (allant de 3 à 12 ans) et la navyborg, comme si l'autre allait les croquer tout crus.
- Un midi, alors que l'équipage du Méphisto prenait l'apéro sous de grands arbres, attendant l'heure du déjeuner, un quarteron de notables composés entre autre du maire de l'île, de Maître Pierre (chez qui il fait bon), du responsable des sémaphores (en l'occurence : un ;( ) de deux pêcheurs, d'une drapière et autres métiers dont institutrice (une) arrivèrent d'une sorte de conseil municipal et se mirent à une table voisine. On parla un peu d'un groupe à l'autre puis on rapprocha les tables. Les étrangers invités furent séparés pour être intercalés avec les locaux, de sorte que mademoiselle Sémirande Louise Motoko Chalmak se trouva côte à côte avec Soupir RESSAC. Les deux femmes se regardèrent, puis mademoiselle Chalmak dit en un Franglique qui commençait à avancer "Pardonnez-moi, monsieur le Maire" et quitta la table. L'autre affecta l'indifférence tout en la regardant s'éloigner dans le miroir extérieur du café-poisson où ils déjeunaient.

Elles s'évitaient, toutes les deux. Mais elles s'épiaient sans cesse.
#6
En attendant que Khrys revienne, telle une figure de proue flamboyante sur un cata qui filait comme l’éclair, escorté par les bonds de joyeux zhous caracolant devant l’étrave, Epstar coinça Khaadaric.

// Je me suis trompé : Epstar sera remis sous 4 jours max …

Il avait retiré son attelle : il guérissait à vu d’œil, c’était encore un peu douloureux, mais dans quelques poignées d’heures ça irait.

Khaadaric ? Tu as le temps de marcher quelques minutes avec moi ?

Ils prirent un sentier qui montait sec, en direction de la falaise et du moulin. Le chemin serpentait le long du précipice, le vent soufflait depuis le large, l’horizon bleu se noyait dans le ciel … a un moment ils s’arrêtèrent, prenant du repos au pied d’un arbre bizarrement courbé par le vent presque permanent.

Il reprit son souffle, faisant passer une outre de peau de chèvre pleine d’eau qu’il avait emporté avec lui.

Le vent du large séchait la sueur qui faisait luire sa peau sous les taches de lumière passant au travers du feuillage.

Bon, tu fais quoi maintenant ? Tu veux faire quoi surtout ?
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#7
Epstar Jdryk'll Wrote:// Petit problème de compréhension donc …
Résolu :mrgreen:

Epstar Jdryk'll Wrote:Bon, il s’agissait maintenant de voir où ils avaient mis les pieds … Il se redressa et, tournant le dos à la mer, à ses regrets se dirigea vers l’intérieur des terres, vers ses semblables, vers les hommes.
C'est pas le bagne.

Epstar Jdryk'll Wrote:Il n’avait que peu de temps pour apprendre leur langue, mais il s’y employa, avec l’aide de la jolie instit aux connexions neurales si performantes.
Qui, en échange, te demande des choses telles que : "La jeune femme qui vous accompagne ? Elle est restée longtemps sous l'eau, non ? Elle vous semble normale... euh, je veux dire : quand on survit à une longue privation d'air, on reste parfois un peu simple d'esprit..." ou encore "Elle ne se plaint pas du coup qu'elle a reçu ? Elle guérit vite, enfin, il y a des gens comme ça. Le Mollow l'avait frappée durement quand même" et enfin "Elle est parfois bizarre, son regard, il me met mal à l'aise, et en même temps..." Pas à dire, elle gambergeait.

Epstar Jdryk'll Wrote:Il alla voir à l’intérieur de l’île, les cultures et le moulin. Observant les méthodes, donnant un coup de main quand il pouvait, handicapé comme il était.
Il y fait bon. Le vin, peu alcoolisé, y est frais. La farine embaume. Et vous me copierez tous cent fois à la main "je remercierai spontanément la Déhèmette quand elle nous fait entendre de jolies chansons de Tohama" Angry

Epstar Jdryk'll Wrote:Il demanda s’il y avait un guérisseur ou une guérisseuse dans l’île, si oui, il alla le ou la visiter, demandant s’il pouvait l’aider. Hors de question de lui faire perdre la face, de lui laisser à croire qu’il était un concurrent ou de le ou la priver de son commerce.
Une vieille veuve de marin, qui vivait de son Talent et de son jardin. C'était une femme fripée, voutée, usée, mais possédant une vitalité à vous rendre malade de jalousie :envy: Elle lui fit un soin, qu'il promit de venir payer d'une douzaine d'oeufs, de deux kramoulots séchés (pas moins de 1 kilo, mais pas plus de trois livres, hein ?) et d'une bouteille de vin du cru. Elle n'avait pas voulu de ses ducas "Ces trucs modernes, moi..." Cela dit, son soin simple, qui rappellait ceux du Brave Sammy Lutriens, l'avait bien soulagé.

Epstar Jdryk'll Wrote:Si non il essaya d’aider du mieux qu’il pouvait les malades. C’est le moins qu’il pouvait faire pour ces personnes qui les avaient secourues.
Il y avait un dispensaire sur une l'île de Marcandier. On y était TRES BIEN soigné. Tellement bien que c'en était à se demander...

Epstar Jdryk'll Wrote:Il avait encore son petit sac autour du cou et celui qui était dans sa gibecière. Il tenait à payer et à ne pas être une charge pour ces gens.
Ce qui est normal et fut bien perçu de tous.



Khrys Edelman Wrote:Il attendait Khrys, que celui-ci trouve un moyen de faire demi-tour.
Bein pour la logistique, c'est OK. Pour le résultat de la sonnerie du rassemblement par contre...
#8
Quote:Qui, en échange, te demande des choses telles que : "La jeune femme qui vous accompagne ? Elle est restée longtemps sous l'eau, non ? Elle vous semble normale... euh, je veux dire : quand on survit à une longue privation d'air, on reste parfois un peu simple d'esprit..." ou encore "Elle ne se plaint pas du coup qu'elle a reçu ? Elle guérit vite, enfin, il y a des gens comme ça. Le Mollow l'avait frappée durement quand même" et enfin "Elle est parfois bizarre, son regard, il me met mal à l'aise, et en même temps..." Pas à dire, elle gambergeait.

... il lui sourit gentiment : on a tous nos petits secrets. Sémirande est une des filles les plus secrète que je connais.

...
Mais pour vous rassurer, elle est aussi bête ou intelligente qu'elle l'était avant sa rencontre avec le Mollow.

Pour les autres questions, je vous suggère d'aller les lui poser. Peut être parviendrez vous à la convaincre de se confier. Elle a connu beaucoup de malheurs, mais j'espère qu'elle s'en remettra vite.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#9
[Troublée mais pas bernée par la manoeuvre d'esquive]
"Vous êtes rebouteux, vous aussi. Vous savez ce que je veux dire. Des gars sont allés voir le Mollow, hier soir. Ils ont vu la taille de l'épine qui l'a frappée. Elle aurait du être tuée sur le coup. Qui est-elle ? Si vous ne me répondez pas, j'irai demander à ces autres hommes, qui vous accompagnent."
#10
Gurvan Antillès Wrote:... / ...

Il descendait régulièrement à la plage depuis l'établissement où l'équipe était hébergée, s'isolait des locaux, et assis dans le sable, étudiait les cours qu'il avait téléchargé sur son persoc...
Il avait trouvé un super modèle en arrivant. C'était une grosse encyclopédie, intitulée "les merveilles de l'océan". Les pages étaient en velin de baboune, une sorte de gros herbivore amphibie, vivant par troupeaux totalement impossible à domestiquer. Le papier obtenu par la peau des babounes morts-nés étaient naturellement hydrofugées. L'encre ne se détachait pas des pages, même immergées plusieurs jours. C'était un vrai livre, mais un scriptorium. Un objet magnifique !
Des teknos de Tréfolia avaient mis au point une technique que l'A12S s'était empressée d'acquérir : la tranprojection. Tout en respectant scrupuleusement le travail des copistes, les pages devenaient le support d'un ouvrage utilisant des techniques beaucoup plus récentes, et ce même en 3D. En l'occurrence, monsieur Antillès se "tapait" un cours de droit roboratif mais indispensable dans le cadre des fonctions qu'il visait. Un marinae penserait qu'il lisait un article sur les krills des pôles, alors qu'il "voyait" grâce à ses yeux améliorés un organigramme 3D montrant la structure juridique applicable entre quatre états dont trois seulement auraient ratifié le traité de Proman. On pouvait résumer cela par un proverbe venant de la nuit des temps : "Pourquoi faire simple alors qu'on peut faire compliqué ?"

Gurvan Antillès Wrote:Il savait qu'Epstar avait des projets sur Marine. Il savait aussi qu'ils avaient des discussions à reprendre et à terminer, à propos de leur avenir en tant qu'équipe aux individualités marquées mais tellement complémentaires et qui, somme toute, travaillaient plutôt bien ensembles. Il n'osait pas faire le premier pas.
Mademoiselle Chalmak lui ôta ce dilemme. Salut ! dit-elle en s'asseyant, ou plutôt en se laissant tomber, à ses côtés. Elle était transfigurée. Elle était avenante, souriante, beaucoup plus cool que ne serait-ce que deux jours plus tôt. Son hématome facial s'était presque résorbé. Elle était vêtue d'un string, et du livre (un vrai celui-là) sur lequel elle apprenait à lire le franglique. "Tu avances ? Bon, il faut que je te parle, sérieusement.
- le Prêtre nous quitte. Il nous dira plus tard pourquoi... Bon, moi je le sais mais je préfère que cela vienne de lui.
- Je ne reprendrai pas le commandement du Méphisto, et je désire qu'il te revienne. J'ai déjà rédigé les projets de demande pour la Guilde, Alcaline et l'A12S. Tiens, une copie, tu me diras si je n'ai pas écrit de conneries
Il reçut cela par son plot vertébral.
- J'ai décidé de réviser l'offre que je vous avais faites, en en excluant monsieur Edelman. Je l'adore en tant que camarade, je l'estime - ô combien - en tant qu'individu, mais sa tentative, pas très adroite d'ailleurs, de vouloir nous "enfler" encore et encore m'a coupée toute envie de générosité à son égard. On se retrouverait donc à quatre : les deux panzanopèdes, toi et moi ; ce qui fera cinq actionnaires avec les parts que Khrys Edelman s'est mise dans la poche en vendant ses saloperies sur Rubisse.
Elle sortit une cigarette. Ce n'était pas un de ces produits pour cyborg, mais de fabrication locale, qui ne ferait ni chaud ni froid à son corps. Elle l'avait sans doute allumée pour le geste.
"Comment Orkalys s'est-il conduit sur le radeau ? On ne m'a rien encore raconté. Qu'est-ce que tu penses de ce mec ?" Un silence, puis : "La prof, cette Soupir RESSAC, elle me regarde bizarrement. Je crois qu'elle a des doutes." Elle ne pouvait pas dire à cet homme que, du fond de son coma léger, son corps de cyborg avait ressenti un tendre trouble quand l'institutrice avait posé brièvement ses lèvres sur les siennes pour tenter d'extirper l'eau de poumons qu'elle ne possédait plus, juste avant que de mettre en place le respirateur primitif mais efficace. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle lui plaisait. Sachant que l'autre savait additionner 2 et 2, elle changea un peu rapidement de sujet de conversation : "Tu sais que je suis ?-deaf. Pire, mon esprit en a vu de toutes les couleurs. On m'a dit que rien n'avait été détruit, mais je préfère m'en assurer moi-même. Je vais d'abord prendre conseil auprès de celui qui est toujours notre aumônier. Mais je suis décidée : j'ai adhéré à la Connaissance Totale il y a plusieurs mois déjà. Je suis simple pratiquante et le resterai. Mais je voudrais qu'on m'enseigne la télépathie de façon à ce que je puisse avoir ce qu'ils appellent un Ecran mental permanent. Si c'est possible, je ferai une retraite dans un temple de mon Eglise ( Il y en a un sur Viala). Il parait que cela dure un mois. Mais je te dis cela : si cela se trouve c'est impossible. Mes tests, ?, à la Guilde, étaient très mauvais. Je te dis cela pour que tu prévoies ce mois dans ton planning."

Elle s'allongea sur le sable, attendant les réponses de son co guildien.


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