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Der Ring Des Nibelungen
#1
[Un beau Classe V]
Der Ring Des Nibelungen était un beau vaisseau en forme d'anneau (normal) qui s'aventurait pour la première fois aussi loin du cœur de l'Empire. Il transportait des émigrants qui fuyaient un régime politique totalitaire, le matériel de colonisation qui leur avait été alloué par l'Empire ; mais en majorité des passagers « normaux » et du fret.

Il se posa à Joliot-le-Découvreur la veille de leur départ. Le ballet des logimecs dockers commença immédiatement, qui procédèrent au chargement / déchargement des marchandises. Pour les passagers cela fut plus progressifs. Certains arrivants descendirent de suite ou bien désirèrent profiter des commodités du Ring le plus longtemps possible. Pareil pour les partants : en fonction de leur emploi du temps, de leurs situation ou de leurs états d'âme, ils embarquaient plus ou moins vite.

Par exemple, un jeune homme manifestement originaire d'Anatolia, vêtu du blanc du deuil, portant un holo brassard discret affichant le fait qu'il ne désirait pas être dérangé, embarqua de suite. Il passa toute la traversée entre sa cabine et la grande verrière où il laissa couler son spleen. Que lui était-il arrivé ? Le Père Jdryk'll perçut accidentellement une pensée relative à une peine de cœur. Porter la couleur du deuil pour un chagrin d'amour ? C'était curieux, mais le type ne "jouait" pas, et les coutumes et cultures de l'Empire étaient tout simplement infinies.

Autre exemple, un « Nimportantomdafère » manqua, tout « Nimportant » qu'il était, de se voir fermer le sas sous le nez.

Les quatre hommes montèrent dans la nuit. Monsieur Antillès put voir que son bébé était fort bien rangé et ne risquait rien.

(A suivre)
#2
[Smarks]
Mais d'autres passagers suscitèrent la curiosité. Cinq cent Smarks embarquèrent. C'étaient des gens dont les tribus en étaient à l'âge de pierre, ne connaissant même pas l'arc. L'affaire de Myrtil commençait à faire grand bruit, et on autorisa les passagers « normaux » à assister à leur embarquement et à leur installation. C'était un peu du voyeurisme, mais on doit laisser cela au Commissaire du Ring que les « spectateurs » étaient confinés derrière des champs de force formant « glace sans tain » ; et les hommes-chats n'eurent pas le sentiment d'être les bêtes curieuses pour lesquelles certains les prenaient.

De jour, Der Ring Des Nibelungen posé à Joliot-le-Découvreur ressemblait à une grande roue sans jante ni moyeu posée sur la tranche, surplombant le terrain de ses sept-cent mètres de diamètre. De nuit, illuminé, il faisait penser à un immeuble à l'architecture audacieuse.

Il était moins grand qu'un Lehouine, mais c'était quand même un monument...

Il décolla au jour, à l'heure, à la minute, à la seconde dite. Il le fit lentement, majestueusement, afin que le déplacement d'air n'incommode pas le voisinage. Il s'éleva de deux-mille mètres, ce qui lui prit dix minutes, bascula de façon à ce que la « roue », posée, se serait retrouvée à plat, et recommença sa montée, à 60 km/h pendant 10 minutes, puis augmenta graduellement sa vitesse, de sorte qu'il était sorti de l'atmosphère en une demi-heure.

Il passa à sa VE nominale, puis entra en Triche-Lumière quelques instants plus tard.

Il atteindrait Viala en un peu plus de sept jours.

A vous.
#3
Dans un vaisseau aussi grand que celui-ci, il y avait toujours des opportunités commerciales: soit dans l'achat de cargaison pendant le trajet, soit la vente de ma cargaison d'or en demi-gros, ou encore profiter de bon "tuyaux" de la part d'autres marchands, même si occasionnellement, il fallait payer pour avoir cette information. Et pourquoi pas le contraire, car avec la base de données commerciale sur Tréfolia, il y avait sûrement de quoi vendre quelques bouts d'info avant que tout ne soit trop ancien pour être exploitable.
Je me mis donc à l'exploitation de cette banque de données qui était nichée dans mon ordinateur NT6, et je commence à faire du tri... et lors de mes pauses, je rejoins mes comparses 8)
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
#4
[Première réaction]
Khrys Edelman : égal à lui-même, imperturbable. Sous la menace des canons lasers Kiffs, impavide, il négocierait avec eux les cellules à fusion qui amélioreraient les performances de leurs armes Big Grin
#5
semirande chalmak Wrote:[Première réaction]
Khrys Edelman : égal à lui-même, imperturbable. Sous la menace des canons lasers Kiffs, impavide, il négocierait avec eux les cellules à fusion qui amélioreraient les performances de leurs armes Big Grin
Avec un peu d'expérience, Khrys peut leur acheter leurs munitions, et s'en aller tranquillement pendant qu'ils se rendent compte qu'ils ne peuvent plus tirer Big Grin :rofl:

Bref, Khrys renifle le crédit où qu'il soit Tongue
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
#6
Epstar avait pris ses quartiers. Tout confortable qu’ils étaient, à la pointe du luxe galactique que certains auraient qualifié de décadent, sa petite cabine du Méphisto lui manquait curieusement.

Son infirmerie aussi.

Mais au moins … ils étaient à nouveau en mouvement. Plus loin, toujours plus loin. Loin des regrets, du passé ?

Il dématérialisa le volet de protection qui masquait la grande baie. Le navire n’avait pas encore créé son point de vérité et il put à nouveau observer les étoiles qui ne cillaient pas.

Comme dans son enfance.

Il resta un long moment ainsi.

Le voyage comme fuite ? et l’alcool pour l’oubli haineux de ses échecs, de son impuissance à changer le destin ?

Peut être.

Peut être était-il venu le temps du changement. Le serpent devait muer parfois pour pouvoir grandir.



Les jours qui suivirent ses compagnons ne le croisèrent que peu … sur le pont promenade en train de courir, à la piscine à flux en train de luter contre le courant, en salle de sport en train de pousser des poids, sur le pont d’observation en train de méditer, au salon en train de lire.

Il partageait ses repas avec eux, se nourrissant de manière équilibrée, buvant du thé vert, de l’eau, quelques jus de fruits …

Curieusement il était courtois, mais pas aussi causant que d’habitude.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#7
Pendant la première moitié du voyage, Gurvan Antillès avait pris l'habitude de faire un footing au réveil, qui curieusement l'amenait systématiquement non loin de la cale numéro 37, où était entreposé un certain petit conteneur en tri-fibranne de 4m3. Puis il rejoignait l'une des cafétérias du bord pour prendre le petit-déjeuner avec ses compagnons.

Il consacrait le plus clair de son temps à étudier. Il s'était replongé dans ses cours d'astrogation, de mécanique hyperluminique et de météorologie du Triche-Lumière, et les rafraichissait avec des informations glanées sur la Toile. Il fréquentait autant que possible les bars et lieux de détente où il avait remarqué la plus forte concentration de membres de l'équipage du Ring, et essayait d'engager la conversation chaque fois que c'était possible.

Il prit également l'initiative de laisser une petite annonce sur l'infosphère publique du navire. Après tout, s'il y avait un Nimportantomdafère à bord, il pouvait aussi se trouver un Nintrépidpilote à la recherche d'un emploi.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
#8
Gurvan Antillès Wrote:il pouvait aussi se trouver un Nintrépidpilote à la recherche d'un emploi.
Excellent raisonnement. Mais chou blanc.
#9
[Désolée pour Khaadaric, mais je dois continuer et finir - VAE]
[Une croisière tranquille]
Des pirates auraient pu tenter d'attaquer ce navire. Des pirates intelligents auraient préparé leur coup des années à l'avance.

Les mesures de sécurité étaient discrètes et draconiennes. Ses quatre fleurs de la mort, intelligemment disposées, couvraient chacune une portion d'espace conséquente. Il y avait pas moins de quatre chasseurs navyborg, et ils avaient l'air en parfait état.

Il y avait des « passagers » qui réussissaient à avoir l’œil partout sans donner l'impression d'être indiscrets. Il y avait des décorations qui pouvaient devenir de vraies forteresses et abriter des armes terribles...

Mais cela, seul un habitué des astronefs pouvait le voir. Le passager lambda, lui, ne voyait que la détente et les plaisirs offerts durant ce voyage.

Les réfugiés politiques, eux, arboraient la mine triste de ceux qui avaient tout perdu. Ils partaient pour la république du Cygne, qui les avait accepté du bout des lèvres ; parce qu'ils partageaient les mêmes valeurs. Ils avaient à la bouche le même leitmotiv de leurs frêres d'infortune depuis que le monde est monde : « On verrait bien ! »

Ils arrivèrent en vue de Viala avec un jour de retard, ayant été retardés par une tempête si violente que le commandant Panzanopède avait sagement décidé d'attendre en espace profond que cela se tasse. Les navyborgs présents à bord lui avaient unanimement donné raison.

Der Ring Des Nibelungen alla se poser à Amarzèle, sa roue émergeant de la brume matinale et frisant les nuages comme une œuvre d'art post-industrielle.

Tous descendirent. Le bel oiseau de monsieur Antillès fut déchargé et convoyé vers le Méphisto, qu'ils étaient impatients de revoir.

Et là !!!

Il reposait, au sol, antigravs coupés, dans un grand hangar qui lui avait été réservé. Sous la direction sans défaut de messieurs (messieurs ?) Skriblllz et Skrublllz, une armée de logimecs avaient démonté la quasi-totalité de la coque, qui était en cours de traitement dans un atelier voisin. On refaisait les faisceaux de câblage, de l'HFD (Hyper Fibre de Diamant) dans laquelle le signal circulait plus vite qu'en hertzien. Les fins de limitude étaient plus petites, mais tellement plus modernes. Les tissus carbonés destinés à créer des écosystèmes particuliers étaient en cours de changement ; et c'était du beau matos. L'entrée arrière, que Sémirande détestait, avait été supprimée, et laissait place à une troisième tourelle laser UV double, couvrant bien l'arrière, les côtés sur un angle de presque 200°, le dessous ET le dessus (voit plan) sous 120°.

"Bonjour. Heureux de vous revoir. Au revoir."
#10
Euh... oui, salut, bon boulot
Khrys avait répondu aux deux mécaniciens de bord dans ce même langage totalement dépourvu de toute articulation littéraire.
Mais il était assez hébété face aux travaux fait sur le Méphisto.

Qui ?
Reprenant sa respiration
Qui a commandé et PAYE ces modifications?

Soit ça sentait un coup de Sémirande dans les environs, ou soit c'était l'Alliance qui avait eu pitié de l'état archaïque du vaisseau... :tmi:
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.


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