2009-01-17, 01:00 AM
[Matin du 11 jove sixte 503]
Messieurs Edelman, Daykard, Jdryk'll, Orkalys (au vu de ce qu'il m'a écrit en privé, je suppose qu'il vient) ; Cyclamen et les quatre enfants partirent donc vers la onzième heure dans la "douze places" du Méphisto. Chubby était monté de lui-même dans la soute ...
Le vol commença dans la tourmente, puis après un petit quart d'heure les nuées s'écartèrent, et la lumière rouge de Maxime éclaira cette ville glacée et pourtant si industrieuse. Quand on pensait que Vonda était autosuffisante malgré ses conditions climatiques et sa colonisation sommes toutes récente, on pouvait être admiratif. Son éloignement devait en être la cause. Ici, c'était "bosse ou crève". Les parasites étaient mal vus ; même les "puissants" se devaient d'être productifs. Certains ne supportaient pas cette vie et partaient pour Tréfolia, plus agréable. Mais là-bas, ils se heurtaient à d'autres problèmes, évidemment !
Ils passèrent au-dessus de dépôts sans fin, qui bordaient le grand astroport commercial. Il y en avait, des vaisseaux de posés. De toutes tailles, de toutes origines, dont de très exotiques, venant de l'espace extérieur, cette zone inexplorée qui faisait rêver tant de gens. C'est tout autant la présence de ces confins que celle de l'A12S qui faisait que Vonda était également une base militaire de tout premier plan. Deux Lehouines de la division Nova y étaient stationnés en permanence, « sur ordre de l’Empereur ». Quand on savait ce que coûtait une heure de vol de l'un de ces zoziaux ...
Ils quittèrent sans regret cette zone terne (sauf Cyclamen qui avait dévoré les vaisseaux étrangers des yeux). Ils passèrent à un tout autre type de zone laborieuse. C'étaient des terrains moins bâtis, et l'architecture des édifices était plus travaillée. Il y en avait même gardés par des formecs ...
La bulle, toujours dirigée par un Itzak Abbart Daykard en transe, perdit de l'altitude dans le couloir de circulation qu'elle suivait scrupuleusement. L'engin se dirigea verts un terrain d'une cinquantaine d'hectares, bordant une falaise et curieusement bâti. Un grand bâtiment cylindrique, haut de dix étages, trônait au centre de la parcelle. Il était relié par des passerelles par un second, assez difficile à décrire. C'était une villa perchée sur la crête de la falaise. Mais cette dernière était percée de grandes baies fermées pas des champs de force, comme les verrières du Méphisto. La maison avait donc un prolongement qui, pour être souterrain, n'avait pas l'air particulièrement désagréable.
Sur une instruction informatique, monsieur Daykard fit un tour de l'édifice et se posa sur un plateau situé sur le toit, qui était en fait un ascenseur mécanique. Ils descendirent très vite jusqu'à un parking où une bonne vingtaine de véhicules de toutes sortes attendaient, dont la grande bulle familiale qui était venue chercher Sémirande la veille.
Une femme attendait, qui était accompagnée de deux berceaux antigrav sur lesquels reposaient deux nouveaux nés. C'était un Etre énergique, qui avait des airs de Dame Mandarine Della Notché. Elle s'approcha des arrivants. Son manège fut assez révélateur. Son regard évalua tous les Etres qui descendaient de la bulle, les analysa et les classa.
« Bonjour. Je suis Doñia Khélifa al Rassaoud. J'ai été la marraine de Sémirande quand elle a postulé pour entrer dans cette famille. Sémi est à l'usine et vous ne la verrez pas aujourd'hui. Elle m'a chargée de vous accueillir. » Puis elle se dirigea naturellement vers Madame et Monsieur Edelman, qu'elle avait sans doute classé dans la catégorie supérieure. Elle n'était ni méprisante ni hautaine, cependant. Elle faisait cela avec naturel, comme si c'était dans l'ordre des choses. Cela dit, elle eut l'ombre d'un sourire affectueux en direction de Chubby, quand le vieux robot se mit en marche pour les suivre.
« Vous êtes ici dans une communauté Tekno. Nous sommes une famille composée de cinquante adultes matures, et d'autant de mineurs. La plupart d'entre nous provient soit du département Robotique, soit du Département Santé & prothèses. Nous sommes "sous la protection de l'Empereur" à cause de certains de nos travaux, aussi vous inviterai-je à ne pas insister si vous sentez quelque réticence de notre part sur certains sujets. Nous allons laisser les enfants à l'école : nous avons à parler. Je vous souhaite la bienvenue dans le cercle de l'olive » Elle se tourna vers le plus agé des Nads, qui eut droit à une nouvelle évaluation (chouette) « Vous êtes Cyclamen ? Vous venez aussi, bien sur. Sémirande nous a beaucoup parlé de vous. »
Au vu du parking, on était en droit de penser que les affaires marchaient bien. Les parties communes confirmaient cette première impression.
Il y a plusieurs sortes de riches.
Certaines fortunes étaient cachées, comme celle de l'honorable Veddar Padesh Loö Lu ; qui pleurait misère et négociat sur le prix d'un raktagino alors qu'il aurait pu acheter le bar, le restaurant attenant, l'immeuble qui les abritait et le quartier par dessus le marché sans s'en rendre compte.
D'autres fortunes étaient le corollaire d'une activité réussie, comme celle de Madame. Monsieur Jdryk'll soupçonnait fortement que perdre sa richesse aurait tout juste arraché un haussement d'épaules désabusé à Constantine Thelma Norjansk. Il devait apprendre un peu plus tard qu'elle avait eu de très mauvaises passes qu'elle avait affronté avec une indifférence royale.
D'autres encore étaient hérédiatires et se transmettaient d'aristocrates en aristocrates, comme Mandarina Della Notché. Elles étaient là, faisant partie du personnage qui les possédaient.
Celle de la famille ... euh ! du le cercle de l'olive était un marqueur économique. Outre le confort qu'elle procurait à ces Teknos, elle servait à indiquer au monde que l'entreprise se portait fort bien.
Ils arrivèrent dans un salon grand comme la soucoupe supérieure du Méphisto, qui faisait ses soixante mètres dans sa plus grande largeur. Une vingtaine de personnes attendaient. Et les attitudes, une fois de plus non méprisantes, n'étaient pas franchement cordiales non plus.
« Bien. Que pouvons-nous faire pour vous ? »
Messieurs Edelman, Daykard, Jdryk'll, Orkalys (au vu de ce qu'il m'a écrit en privé, je suppose qu'il vient) ; Cyclamen et les quatre enfants partirent donc vers la onzième heure dans la "douze places" du Méphisto. Chubby était monté de lui-même dans la soute ...
Le vol commença dans la tourmente, puis après un petit quart d'heure les nuées s'écartèrent, et la lumière rouge de Maxime éclaira cette ville glacée et pourtant si industrieuse. Quand on pensait que Vonda était autosuffisante malgré ses conditions climatiques et sa colonisation sommes toutes récente, on pouvait être admiratif. Son éloignement devait en être la cause. Ici, c'était "bosse ou crève". Les parasites étaient mal vus ; même les "puissants" se devaient d'être productifs. Certains ne supportaient pas cette vie et partaient pour Tréfolia, plus agréable. Mais là-bas, ils se heurtaient à d'autres problèmes, évidemment !
Ils passèrent au-dessus de dépôts sans fin, qui bordaient le grand astroport commercial. Il y en avait, des vaisseaux de posés. De toutes tailles, de toutes origines, dont de très exotiques, venant de l'espace extérieur, cette zone inexplorée qui faisait rêver tant de gens. C'est tout autant la présence de ces confins que celle de l'A12S qui faisait que Vonda était également une base militaire de tout premier plan. Deux Lehouines de la division Nova y étaient stationnés en permanence, « sur ordre de l’Empereur ». Quand on savait ce que coûtait une heure de vol de l'un de ces zoziaux ...
Ils quittèrent sans regret cette zone terne (sauf Cyclamen qui avait dévoré les vaisseaux étrangers des yeux). Ils passèrent à un tout autre type de zone laborieuse. C'étaient des terrains moins bâtis, et l'architecture des édifices était plus travaillée. Il y en avait même gardés par des formecs ...
La bulle, toujours dirigée par un Itzak Abbart Daykard en transe, perdit de l'altitude dans le couloir de circulation qu'elle suivait scrupuleusement. L'engin se dirigea verts un terrain d'une cinquantaine d'hectares, bordant une falaise et curieusement bâti. Un grand bâtiment cylindrique, haut de dix étages, trônait au centre de la parcelle. Il était relié par des passerelles par un second, assez difficile à décrire. C'était une villa perchée sur la crête de la falaise. Mais cette dernière était percée de grandes baies fermées pas des champs de force, comme les verrières du Méphisto. La maison avait donc un prolongement qui, pour être souterrain, n'avait pas l'air particulièrement désagréable.
Sur une instruction informatique, monsieur Daykard fit un tour de l'édifice et se posa sur un plateau situé sur le toit, qui était en fait un ascenseur mécanique. Ils descendirent très vite jusqu'à un parking où une bonne vingtaine de véhicules de toutes sortes attendaient, dont la grande bulle familiale qui était venue chercher Sémirande la veille.
Une femme attendait, qui était accompagnée de deux berceaux antigrav sur lesquels reposaient deux nouveaux nés. C'était un Etre énergique, qui avait des airs de Dame Mandarine Della Notché. Elle s'approcha des arrivants. Son manège fut assez révélateur. Son regard évalua tous les Etres qui descendaient de la bulle, les analysa et les classa.
« Bonjour. Je suis Doñia Khélifa al Rassaoud. J'ai été la marraine de Sémirande quand elle a postulé pour entrer dans cette famille. Sémi est à l'usine et vous ne la verrez pas aujourd'hui. Elle m'a chargée de vous accueillir. » Puis elle se dirigea naturellement vers Madame et Monsieur Edelman, qu'elle avait sans doute classé dans la catégorie supérieure. Elle n'était ni méprisante ni hautaine, cependant. Elle faisait cela avec naturel, comme si c'était dans l'ordre des choses. Cela dit, elle eut l'ombre d'un sourire affectueux en direction de Chubby, quand le vieux robot se mit en marche pour les suivre.
« Vous êtes ici dans une communauté Tekno. Nous sommes une famille composée de cinquante adultes matures, et d'autant de mineurs. La plupart d'entre nous provient soit du département Robotique, soit du Département Santé & prothèses. Nous sommes "sous la protection de l'Empereur" à cause de certains de nos travaux, aussi vous inviterai-je à ne pas insister si vous sentez quelque réticence de notre part sur certains sujets. Nous allons laisser les enfants à l'école : nous avons à parler. Je vous souhaite la bienvenue dans le cercle de l'olive » Elle se tourna vers le plus agé des Nads, qui eut droit à une nouvelle évaluation (chouette) « Vous êtes Cyclamen ? Vous venez aussi, bien sur. Sémirande nous a beaucoup parlé de vous. »
Au vu du parking, on était en droit de penser que les affaires marchaient bien. Les parties communes confirmaient cette première impression.
Il y a plusieurs sortes de riches.
Certaines fortunes étaient cachées, comme celle de l'honorable Veddar Padesh Loö Lu ; qui pleurait misère et négociat sur le prix d'un raktagino alors qu'il aurait pu acheter le bar, le restaurant attenant, l'immeuble qui les abritait et le quartier par dessus le marché sans s'en rendre compte.
D'autres fortunes étaient le corollaire d'une activité réussie, comme celle de Madame. Monsieur Jdryk'll soupçonnait fortement que perdre sa richesse aurait tout juste arraché un haussement d'épaules désabusé à Constantine Thelma Norjansk. Il devait apprendre un peu plus tard qu'elle avait eu de très mauvaises passes qu'elle avait affronté avec une indifférence royale.
D'autres encore étaient hérédiatires et se transmettaient d'aristocrates en aristocrates, comme Mandarina Della Notché. Elles étaient là, faisant partie du personnage qui les possédaient.
Celle de la famille ... euh ! du le cercle de l'olive était un marqueur économique. Outre le confort qu'elle procurait à ces Teknos, elle servait à indiquer au monde que l'entreprise se portait fort bien.
Ils arrivèrent dans un salon grand comme la soucoupe supérieure du Méphisto, qui faisait ses soixante mètres dans sa plus grande largeur. Une vingtaine de personnes attendaient. Et les attitudes, une fois de plus non méprisantes, n'étaient pas franchement cordiales non plus.
« Bien. Que pouvons-nous faire pour vous ? »