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Lune de Lane - 2 Laplace 1505 TUP
#1
[hrp]Nous venons de [/hrp]

Théo reposa sa Weizenbier, une bière brassée de manière artisanale et exportée dans tout le système solaire. Il se cala dans son fauteuil et soupira d'aise, observant la sphère verte et bleu qu'était Lane monter au dessus de l'horizon de la lune désolée.

Il leva de nouveau son verre oubliant un instant la foule qui se pressait dans le bar où lui et l'équipage du songe avait trouvé refuge leur traversée terminée.

Le voyage entre Jonction et Masters s'était bien passé, ils avaient dut dévier de leur trajectoire pour éviter la fin d'une une tempête gravitique, avaient dut répéter les émersions en espace newtonien pour se repérer, mais étaient, au final, arrivés à bon port sans incident.

L'entrée dans le système de Masters avait été un peu tendu : il y avait pas mal de monde qui croisait dans le coin, essentiellement des varlets militaires.

Tous appartenaient à la flotte de défense Impériale de Masters et ils étaient en manœuvre. Mais après avoir été guidé sur un vecteur d'approche et escorté par une demi douzaine de chasseurs mixtes en goguette, ils avaient put se glisser dans un silo blindé creusé au cœur du satellite mort, pelé comme le crâne d'un mort qui orbitait autour de Lane, la planète principale du système.

C'est la que se trouvait la seule station spatiale ouverte au trafic extérieur du système.

Curieusement les formalités de douane et de police avaient été réduites à leur plus simple expression : visiblement leur statut de corsaire leur donnait des points ici. On les informa que les armes, par destination ou par nature étaient strictement interdites en dehors du Songe et qu'ils étaient bienvenue pour une durée de 15 jours consécutifs. Ils bénéficiaient de l'exonération de taxe d'amarrage en tant que corsaire, et enfin que leur marchandise serait susceptible d'être préempté à son cours légal plus dix pour cent par le gouvernement Impérial de Masters en cas d'intérêt stratégique.

Sur ce ils purent quitter le bord et se rendre à l'aide de patinettes à répulsion magnétique, mises gratuitement à leur disposition, sous le dome central, seul point de la station lunaire tentaculaire à se situer à la surface.

C'est là qu'ils purent prendre un verre en commun, dans un bar disposant d'une grande terrasse. L'architecture était un peu déroutante : Typiquement NT4 fonctionnelle, on y trouvait des touches NT5 ajoutées et lorsqu'ils parvinrent à la zone d'habitation et de vie des insertions de panneaux de bois naturels, des tapis tissés semi industriellement.

Ce qui marquait tout d'abord pour tout voyageur galactique qui avait roulé sa bosse c'était le faible nombre d'Exotique dans la foule. Ce qui était ensuite évident c'était l'amour que les gens de masters portaient au uniformes : visiblement chaque fonctionnaire portait un uniforme et même la population civile semblait affectionner une forme d'uniformité vestimentaire en rapport avec sa fonction ou son rang.

Mais pour l'heure la bière était fraiche et les amuses gueule qu'on avait servi pour accompagner (des canapés fourrés au fromage) semblaient naturels.


Et maintenant ?
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#2
Tandis qu'il terminait sa weissbier, les pensées de Théo vagabondait sur les événements des dernières soixante-douze heures.

Ainsi, il leur avait suffi de voler l'air décontractés pour quitter Jonction, sauter jusqu'à l'un de ses multiples dépôts de carburant et de matériel, "emprunter" de l'antimatière, renouveller leurs stocks de pièces détachées et de consommables et même trouver du cargo pour Masters.

Théo étant également qualifié pour la navigation triche-lumière, c'étaient non deux mais trois pilotes qui s'étaient relayés au plot pendant les deux jours de vol. Il était de tradition au sein de la Guilde qu'un navyborg rejoigne la timonerie environ une voire deux heures avant le début effectif de son quart, et que le navyborg qu'il venait relayer reste sur la passerelle à peu près aussi longtemps après la fin de sa propre période de travail, de manière à se tenir compagnie et échanger quelques informations sur les particularités de la Route. Messieurs Calderon et d'Alembert avaient donc eu l'occasion à plusieurs reprises d'être seuls dans le confort feutré du poste principal, appairés au vaisseau et leur Psychoperception saturée couleurs, de sons et de parfums.

Le premier pilote avait ainsi pu faire part à l'artilleur de la crainte qu'il éprouvait avant un combat. La réponse de Théo avait dû le surprendre :

"Ah, mais c'est un sentiment tout à fait normal. Je ressens la même chose à chaque fois. C'est quand on cesse de l'éprouver que cela devient dangereux. Le truc, c'est d'apprendre à l'ignorer, voire d'utiliser ta peur et les réactions physiologiques correspondantes à ton avantage. Il y a des techniques pour ça. On en parlera au carré si tu veux."

Théo avait ainsi prodigué quelques conseils à Spoutkin au gré des pauses repas. C'était un premier pas mais il faudrait se confronter de nouveau au champ de bataille pour en tirer quelque bénéfice.

Il ne semblait pas que ce serait pour cette escale. Le régime qui gouvernait la planète autour de laquelle gravitait la lune où ils avaient atterri exerçait sur les populations locales un contrôle permanent, et ce contrôle devait confiner à la paranoïa en ce qui concernait les visiteurs de passage. Dame, il fallait éviter l'introduction d'idées subversives, telles que celle de liberté individuelle, par exemple. Ceci dit, un vieil adage disait que "A Prima, fais comme les Primans...". S'étant renseigné sur les us et coutumes des gens de Masters, Théo avait tiré du fond de ses bagages son vieil uniforme d'artilleur et l'avait confié aux bons soins du domomec de sa cabine pour le rafraîchir. Il portait donc une veste grise à col montant avec le badge à l'étoile, à l'éclair, et au trident de la Branche Tactique de la Guilde, le pantalon assorti resserré aux chevilles et les bottes de vol réglementaires. Les Corsaires semblant bénéficier de quelques avantages, il avait troqué la casquette d'apparat cerclée d'or par un couvre-chef à longue visière portant l'immatriculation et le nom du navire (*).

Il termina sa bière et se tourna vers ses compagnons :

"Notre passage à la capitainerie de Jonction a été plutôt infructueux, mais peut-être que ce ne sera pas le cas ici ? Si on commençait par ça ?"

[hrp](*) Je laisse cela dans le vague car je ne sais pas si nous arrivons sur Masters avec notre identité réelle ou bien un Songe d'Aran rebaptisé et maquillé...[/hrp]
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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#3
[hrp]A priori, pour moi, vous êtes arrivé sous votre immatriculation "normale" : le changement d'identité était nécessaire pour un vol vers Tortuga.[/hrp]
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#4
oO(Masters... "les Maîtres")
Ici, la rigueur de la dictature militaire était plus que palpable...

L'astroport du satellite naturel de Lane, outre le fait qu'il était l'unique point d'entrée pour les vaisseaux venus des systèmes extérieurs, était conçu et organisé comme une base aéronavale... Le grand hall d’admission était d'une sobriété martiale et uniformément peint de "chaudes" teintes de gris...

Ici, pas de fontaines, pas de bassins d'agrément... Pas d'holo-pubs vantant les biens faits de produits de luxe... Pas de boutiques hip et chic, pas d'espaces de distractions confortables... et d'hôtesses à la mine réjouies pour guider et conseiller les touristes... D'ailleurs il n'y avait aucuns touristes... Les quelques voyageurs atypiques qui attendaient leur transit étaient des affairistes et des industriels au comportement maussade, cintrés dans leurs uniformes corporatistes et qui ne prolongeaient jamais leur séjours plus que nécessaire et repartaient tout aussi vite... La plupart des autres visiteurs étaient des corsaires !

Assise à la terrasse d'une brasserie, dégustant une bière fraiche et des amuses gueules, Zelda et l'équipage du Songe d'Aran jouissaient du calme apparent pour discuter en toute quiétude.

Theo Calderon Wrote:"Notre passage à la capitainerie de Jonction a été plutôt infructueux, mais peut-être que ce ne sera pas le cas ici ? Si on commençait par ça ?"
J'espère bien ! D'ailleurs il nous faut trouver preneur pour nos pièces de Varlets... Notre tréso est presque à sec et j'ai le sentiment que la suite de notre périple demandera des fonds subséquents. En outre, la présence de nombreux corsaires me conforte dans l'idée que nous pourrions glaner quelques infos en rencontrant nos confrères... Je ne sais même pas s’il y a un local de la Confrérie ici ! Si vous voyez d’autres pistes ? Je pense qu'il faut vendre la cargaison le plus vite possible et en tant que capitaine du Songe je m’accommoderais des formalités administratives à la capitainerie... Des suggestions ?
"Va où tu veux, meurs où tu peux..."
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#5
Vente materiel liste
brise TpT bar
compatriote renseignement possible


La caravane passe toujours
les merveilles du marché
font rêver les explorateurs


Brise avait bien compris la manoeuvre de la capitaine lorsqu'il avait réceptionné les stocks. Manoeuvre pour le moins totalement hors de la légalité la plus élémentaire, mais contrairement à ses homologues relativement respectueux des règles et protocoles, Brise était du genre.. exceptionnel pour un être carbonné et fit comme si le chargement était légitime. Il aimait le côté "mauvais garçon" du capitaine Zelda car cela "cautionnait" quelque peu et rendait moins amer ses déboires dans lesquels il se met systématiquement. Nous n'étions pas des pirates ou voleurs pour autant, mais une infraction de temps en temps surtout si elle est invisible... qui nous en tiendrait rigueur ?
Le TpT n'avait pas tellement goût au bar, sa dernière expérience était plus désagréable que sympa, mais il aimerait voir chaque fois que possible ceux de sa race qui eux adoraient évoluer dans du méthane chargé.
Certainement il pourrait sinon trouver un acheteur au moins trouver un contact qui en connait un
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#6
Alors qu'ils échangeaient tranquillement une connexion au réseau local leur donna des informations sur le système de Masters et son histoire.

Il y a trois cents ans Masters ne contrôlait qu'une seule des planètes de son système solaire Lane, siège d'un gouvernement Impérial, que certains diraient dictatorial, NT3+. Alors qu'ils tâtonnaient pour lancer leurs premiers satellites une flotte de huit navires pirates décida de s'approprier leur monde pour en faire une base arrière.

Dans un premier temps cela se passa bien pour les pirates qui grace à leur avance technologique purent vaincre sans coup férir les troupes impériales, purent s'installer dans la capitale planétaire, construire des installations spatiales et se servir de Masters comme base arrière.

Mais petit à petit se développa une résistance farouche des habitants qui se regroupèrent autour de l'enfant Empereur Ezar seul membre de la famille impériale à avoir échappé vivant du bombardement au plasma du palais d'Eté.

Par l'intermédiaire de corsaires sensibles à leur cause les rebelles purent acquérir des armes NT5 et 6.

Les pirates qui s'étaient distribués la planète entre les différents équipages se virent bientôt acculés dans leurs forteresses régionales et finirent par être chassé du système par une opération conjointe de la rébellion et des corsaire.

Les navires pirates capturés constituèrent l'embryon de la future flotte Impériale de Master.

Au cours de deux cents dernières années Lane commença la terraformation de sa seconde planète, Mac, y installant ses premiers colons dans des cités sous dômes.

Cette découverte traumatisante de la civilisation galactique fit de Masters la civilisation qu'elle est aujourd'hui : une dictature militaire ayant à se tête un Empereur héréditaire, dictature farouchement attachée à son indépendance, méfiante quant à la civilisation galactique mais acceptant les échanges avec celle-ci, consciente de son retard technologique.

Hélas pour Brise et Bruhuk si les corsaires en raison de l'aide qu'ils avaient apporté lors de la reconquête de Lane bénéficiaient d'une assez bonne opinion de la part des Masteriens, il n'en était pas de même des ExoTiques que l'on nommait vulgairement Xéno ici. Trop étranges, trop différents pour être accepté par une civilisation xénophobe. Il était peu probable qu'il trouve certains de leurs congénères ici. D'ailleurs ... Brise vérifia : aucune des installations hôtelière de la base ne proposait de contrôle environnemental adapté aux ExoTiques; tout était fait pour les humains et rien n'était pensé pour les autres.
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#7
Après avoir pris connaissance des us&coutumes locales, BFM décida qu'il avait bien assez d'occupations avec le transpondeur en cours de bricolage.
Il fit savoir qu'au besoin on le trouverait dans son atelier et qu'il était désolé pour cette planète raide d'esprit.

Cette fois ci, il ne s'occupa même pas de sortir les bons pour faire le plein AM.
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#8
Theo Calderon Wrote:"Notre passage à la capitainerie de Jonction a été plutôt infructueux, mais peut-être que ce ne sera pas le cas ici ? Si on commençait par ça ?"
Jim leva sa propre bière en direction de l'artilleur. "Je suis d'accord avec toi."

Il ne pouvait en être autrement car il l'avait proposé quelques jours plus tôt lors de leur honteuse razzia sur les stocks de Jonction. Mais comme disait l'antique adage, à la guerre comme à la guerre et nécessité fait loi.
Bon, au cours de cette discussion il avait aussi dit qu'il fallait arrêter de se rendre dans des bars ou ils ne s'attiraient que des ennuis et les voilà qu'ils étaient joyeusement attablés ici même.

"Capitaine, je réitère ma suggestion de rester groupé ou du moins à proximité les un des autres si nous ne somme pas dans le Songe. Allons tous ensemble à la capitainerie et pendant que tu te chargeras de "l'administratif" nous aurons tous loisir avec les autres de fureter autour pour voir si on en peut pas glaner quelques infos ou refourguer notre marchandise."
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#9
vu les loustics de la populace locale, il fallait se mettre dans l'ambiance...il mit son vieil uniforme de l'armée, le bon vieux 2 piece noir agrémenté d'epaulette blanche des médecins militaires. il tailla sa barbe histoire qu'elle ait l'air réglementaire et sorti son regard rochont militaire numéro 2: discipliné, calme prés... une fois ces ajustements effectué il se dirigea vers ses compagnon et déclara:

Bon chers amis, je pense qu'on ne risque rien du point de vue sécurité, il y a des forces de police à peu prés partout. Cependant je suis d'accord qu'on devrait se déplacer en groupe mais faudrait qu'on ait un signal a envoyer au vaisseau si on se fait prendre pour un interrogatoire....oui je pense qu'au moin l'un d'entre nous devrais rester sur place histoire d'avoir un backup au cas ou.... je me demande également si vu la population locale, quelque peu xénophobe ,il ne faudrait mieux pas que brise et bruzuk ne se montrent pas trop et surtout que Kald soit particulièrement discret....la capitainerie serait un bon départ...
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#10
Théo hocha la tête en écoutant les diverses suggestions de ses compagnons :

"A priori nous avons un plan, donc ? Bruhuk et Brise restent à bord du Songe, compte-tenu de la xénophobie ambiante envers les non-humains. Nous nous rendons tous à la capitainerie, et pendant que le pacha dialogue avec les officiels et essaye d'obtenir des informations sur le dernier passage de Jimmy Jones ici, ceux qui ne l'accompagnent pas se renseignent sur le comptoir local de la Confrérie, ou à défaut, sur les lieux où les Corsaires peuvent se rencontrer ici. C'est bon pour tout le monde ?"
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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