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... de Viala
[Calme]
Abus de confiance et non « vol » dans ce cas précis commandant.

Abus de confiance, constitué par des faits précis, par le détournement volontaire par un membre d’équipage d’une ressource financière potentielle, découverte, exploité, dans le cadre de sa tache, tache ordonnée par le commandant de bord, avec les moyens techniques de la compagnie, sur l’initiative du président de la compagnie, revenant donc à la compagnie. La notion de « vol » n’est pas juridique ici, mais un ressentit, un raccourcit, une déclaration d’ordre général.

Quant à la question de la désobéissance aux ordres illégaux, cette obligation de désobéissance est inscrite dans les textes de Loi, qui ont malgré la croyance populaire, barre sur les pouvoirs du commandant de bord. En toutes circonstances commandant, tout comme moi, vous êtes soumis à la loi. Les règlements et les usages ne viennent qu’ensuite.

Il existe bien entendu des possibilités de porter plainte, des recours légaux à postériori, surtout quand l’ordre ne met pas en péril la sécurité physique de quiconque, mais il m’est apparu préférable de ne pas être obliger de porter plainte contre vous ou contre tout membre de l’équipage dans la mesure du possible.

Une enquête à ce stade immobiliserait notre navire, nous obligerait peut être à regagner notre astroport d’attache et porterait atteinte à la réputation de la compagnie et de l’ensemble de l’équipage. Or à la perspective de notre mission d’exploration et l’exploitation urgente que nous devons faire du signal reçu sur la balise, cela m’a semblé contre productif.

Pour ces raisons je réfute avoir agi « pour moi ». J’ai agi en tant que responsable de la sécurité à bord. J’ai agi dans l’urgence pour que quiconque ne soit impliqué dans un délit, pour nous laisser la possibilité quelle est l’expression humaine ? … que notre « langue sale soit lavée en famille ».
Le linge sale Monsieur Virik, vieille expression
Virik écouta ce que madame Sémirande avait à dire.

Il se retourna vers elle.

Madame, ce ne sera pas la première fois que vous tenter de me trainer professionnellement dans la boue, que vous m’insultez de manière publique et que vous mettez en cause ma compétence, mes intentions, mes objectifs.
Accusations fallacieuses, car ne reposant sur aucun fait précis et uniquement sur votre ressenti.

Vous refusez tout dialogue, estimez ne pas avoir à vous justifier pour rien et devant personne, vous vous placez comme victime alors que ce que nous évoquons ici est une action positive de votre part, la demande de droit sur l’épave du crotale à titre individuel et non au nom de la compagnie.

Au-delà de l’aspect juridique, ce sont vos camarades de bords, votre employeur, nos actionnaires au nombre desquels se trouve votre famille que vous avez spolié.


Il avait posé les mains les unes sur les autres.

Pour votre édification je répondrai néanmoins à vos accusations.

Suis-je autoritaire ? Oui, sans le moindre doute. C’est nécessaire dans certaines circonstances, surtout quand des vies ou la mission sont en jeu. Suis-je manipulateur ? Oui, je préfère parvenir à des résultats par la manœuvre que par le combat. Le combat est un échec, la justification des faibles.

Suis-je votre ennemi ? Non. Bien au contraire. C’est pourquoi j’ai toléré bien plus de vous que je ne l’aurai fait de quiconque, pourquoi je vous ai toujours laissé une porte de sortie, une possibilité de négocier une sortie honorable.

Vous êtes tout aussi autoritaire, mais cela est nécessaire de par vos fonctions. Je le comprends, mais ne peut me laisser rudoyer à loisir ni laisser se commettre des actes illégaux.

Vous n’êtes pas manipulatrice, mais votre orgueil, votre certitude d’avoir raison en toute circonstance vous empêche de reconnaitre vos erreurs et vous pousse à rudoyer ceux qui travaillent avec vous dans un but commun.
Enfin, vous vous êtes déclarée comme mon ennemi aux premiers instants de notre rencontre.

Mais ceci appartient au passé.

Le passé empoisonne votre cœur, pollue votre âme et obscurci votre esprit, vous forçant à hypothéquer votre avenir et celui de la compagnie.

L’avenir est devant nous, nous ne savons pas de quoi il est fait. Vivez le présent. Celui-ci est un cadeau.
[Se lève]
"Bon, c'est bien beau tout cela, mais il faut que je libère ma cabine moi."
Elle sort.
Eron commença à mâchouiller son SapceGum.
"Qui peut se déplacer aussi vite qu'un Varlet?"
Sémirande Wrote:[Se lève]
"Bon, c'est bien beau tout cela, mais il faut que je libère ma cabine moi."

Virik tourna une oreille interrogative en direction du commandant sans cesser de regarder madame Sémirande ... c'était un regard fixe, attentif. Un regard de prédateur pour tout dire.
[...]

Heureusement que je n'ai pas investi plus dans cette entreprise. Le risque de désaccord des associés était trop grand.

Commandant, à vous de conclure, je pense...
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
Sémirande Wrote:Elle sort.
Du moins, elle essaya. Monsieur Antillès avait émis une commande mentale dès qu'elle s'était levée, et elle dut s'arrêter devant le panneau coulissant de la porte lorsque le voyant rouge de verrouillage s'éclaira.

"Je t'ai convoquée à une réunion, tu ne la quitteras que lorsque ton officier supérieur aura levé la séance. J'en ai assez de tes déclarations péremptoires qui n'admettent pas la discussion, Sémirande Louise Motoko Rosa Chalmak du Cercle de l'Olive." Sa voix était toujours aussi neutre, presque détachée. "Tu as les mêmes défauts que ceux que tu reproches à Ser Virik. Tu n'en fais qu'à ta tête selon ton propre système de valeurs et tu utilises les ressources de la compagnie à tes propres fins. Tu as passé trop de temps toute seule dans le cockpitt d'un Chasseur."

Il continua, s'adressant probablement au dos de sa coguildienne :

"Lorsque cette réunion sera terminée, tu ne feras plus partie de l'équipe naviguante du Lilith. Tu resteras inscrite sur le rôle d'équipage en qualité d'officier artilleur. Par voie de conséquence, je ne serai plus considéré hors quart et reprendrai le service de pont en tant que premier pilote. Tu ne rendras pas ta cabine. Aucun Être pensant à mon bord ne prendra ses quartiers dans la soute, peu importe ses besoins en air et en nourriture."

"D'autre part, ta revendication de la prise du Crotale était en effet un abus de confiance. Je ne déposerai pas plainte contre toi, mais je revendiquerai cette prise pour le compte de Lucifer Transports."

"Pour finir, je t'accorde l'autorisation d'accès aux instruments de détection et d'analyse et à la balise CT ainsi que tu me l'as demandé."

Une pause.

"Ser Virik, je n'admettrai plus la moindre discussion sur mes ordres dans le feu de l'action. Si cela doit arriver de nouveau, je te releverai de tes fonctions et te déposerai à la prochaine escale. Tu voudras bien utiliser les recours légaux disponibles auprès de la Guilde Navyborg pour contester mes décisions."

Il ménagea de nouveau un bref silence.

"J'ai dit. La réunion est levée. Vous pouvez disposer."

Le voyant du panneau d'accès passa au vert.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
Hemmedéji Wrote:"Ser Virik, je n'admettrai plus la moindre discussion sur mes ordres dans le feu de l'action. Si cela doit arriver de nouveau, je te releverai de tes fonctions et te déposerai à la prochaine escale. Tu voudras bien utiliser les recours légaux disponibles auprès de la Guilde Navyborg pour contester mes décisions."

Virik n'avait pas quitté des yeux madame Sémirande. Il redoutait une réaction explosive, ses mains glissant de table et disparaissant sous elle. Il sera fait selon vos ordres Commandant.
[Grand sourire]
"Ah, eh bien puisque la séance est levée, je peux te donner cela..." un hologramme vola vers le Capitaine Antillès. "La clef quantique de mon sceau sur le Crotalounet. Ça t'évitera bien de la peine tu sais ?"
Sémirande passa dans la coursive. On entendit son rire cristallin dès qu'elle eut atteint le tube antigrav.


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