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En attendant God... euh ! Monsieur Banks...
#21
Virik était à portée de ses longues oreilles mobiles de la conversation que le présicommandant Khrys avait avec madame Sémirande. Il écouta en silence, attentif.

Il était soulagé de savoir que madame Sémirande n’avait pas été enlevé, vendue en pièce détachée, contrainte contre sa volonté par un tiers inconnu. Tout comme Khrys il était aussi un peu surpris et intrigué par la cargaison spéciale, visiblement convoyé par un tiers.

Il coucha les oreilles et ébouriffa sa crinière en un haussement d’épaule propre à sa race.

Il jeta un coup d’œil au vendeur qui attendait que ses futurs clients se décident. Khrys et Cuperno étaient en bonnes mains et … il brulait de savoir de quoi il s’agissait.

J’y vais. Dit-il à mi-voix. Il reprit un peu plus fort : Je ne vous suis d’aucune utilité ici. Transmettez-moi le point de rendez-vous et je prendrai en charge la marchandise avec votre autorisation. Il attendit que Khrys lui envoie les informations et ajouta : Mon communico reste ouvert, en cas de besoin hélez moi.

// J’assume que ça se passe ainsi, mais je ferai un rewind en cas de besoin.

Il rejoignit son hélimob, toujours sous la garde du vigile Karia. Par acquis de conscience il fit le tour de son véhicule.

°oO(Souviens-toi vairon, toute personne peut être achetée, toute fidélité détournée, tout serment renié. C’est une question de prix, de contrainte et de choix. Et toi quel est ton prix ?)

Satisfait il mit le contact, attendant que le moteur chauffe. Madame Sémirande ? Je suis en route. Je m’occupe des marchandises et des formalités légales. Virik, over. L’attente n’avait durée que quelques secondes, il entra les coordonnées et laissa le soin à l’infopilote le choix du plan de vol. Ce n’était pas loin, dans la zone des docks, un entrepôt de location … une zone en plein air, si on pouvait appeler ainsi l’atmosphère de cette planète froide et inhospitalière.

Avec un vrombissement a peine audible, moteur au minima, sa moto se glissa dans le trafic, s’éloignant de la zone commercial commerciale.

Il arriva à un sas énergétique pour véhicules volants, s’ouvrant dans la paroi du dôme. Il attendit quelques instants que le logiciel de régulation lui accord un passage entre deux lourds conteneurs automatisés, chargé de minerai semi-raffiné. C’était un flux quasi continu qui se déversait là, une plaie ouverte, arrachant les richesses de cette planète, la vidant des substances précieuses aux yeux à la courte vue des actionnaires des conglomérats Agrippins.

Enfin il fut autorisé à passer … son cockpit se couvrit d’avertissements indiquant qu’il rentrait dans une zone nécessitant pour les oxy-respirants le port d’une combinaison et d’un respirateur. En bas de ces avertissements, une poignée de publicités se disputaient son attention, lui promettant des filtres longue durées et des combinaisons a prix cassées. La traversée faite son hélimob le dirigea vers le hangar. Une minute avant arrivée.

Son engin quitta la file des conteneurs, faisant un large crochet autour d’une montagne industrielle dont les tubes, les tubulures, de prises d’airs et convertisseurs accrochaient les nuages. Un titan tombé, mort depuis longtemps, dont les os composites étaient rongés par l’atmosphère légèrement acide années après années. Un des complexes d'atmosphérisation dont l’abandon marquait la trahison de la promesse de vie que l’on avait faite à cette planète.

Il s’approchait de son point d’arrivée, lorsqu’une bruine glacée commença à tomber, une pluie grise sale, chargée de poussière, qui hésitait visiblement entre l’état liquide et ce qui n’était pas encore de la neige. Les logiciels et détecteurs de l’hélimob percèrent sans peine ce rideau de crasse, reconstituant une image virtuelle sur la projection holographique du cockpit en goutte d’eau.

Les détails infimes apparurent avec force détail révélant l’entrepôt, sa porte ouverte entachée de coulures de rouilles comme autant de trainées de vieux sang, le véhicule lourd porteur qui attendait à l’abri.

Il cercla avant de se poser, observant le lieu, cherchant toute trace d’embuscade, observant le périmètre, s’imprégnait des lieux où il pourrait se réfugier, ses chemins de replis et les particularités du terrain si d’aventure la rencontre se passait mal.

Alors que son véhicule se dirigeait vers l’intérieur de l’entrepôt il se concentra sur ses sensations intérieures, ouvrant son troisième œil interne, celui qui observait d’invisible.

// bref, un petit coup de sens du danger.

Il laissa tourner le moteur et descendit, veillant à laisser l’hélimob en opposition entre lui et le véhicule. Il leva la tête au dessus de la carrosserie de sa moto, cherchant du regard la personne qu’il était censé retrouver ici.

Dehors la pluie tombait maintenant en un rideau d’eau sale qui gelait en arrivant au sol, un rideau de noirceur que l’éclairage trop blanc et chiche de l’intérieur de l’entrepôt ne parvenait pas à percer.

// … et maintenant c’est à Bank.
#22
[Texto pas mort]
En réponse à son appel, monsieur Kiikti reçut de madame Chalmak un bref message texe (avec formules de politesse) dans lequel il lui fut expliqué les tenants et les aboutissants de cette histoire de caisses.
#23
[roll=Sens du danger]
Virik Kiikti Wrote:// bref, un petit coup de sens du danger.
Volonté + Sixième Sens contre 4D[/roll]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#24
[roll=]Result of the throw of dice "4d6
#25
// Je dirais même plus : Triple-2 = succès remarquable ("Critique" ou "Prouesse") :up:

Les vibrisses de Ser Kiikti se tendirent, le duvet de son dos se dressa comme il projetait ses antennes PSI aux alentours...

... Un présence à proximité du glisseur de transport, mais celle-ci n'était pas menaçante.

Rien d'autre ne parvint à son troisième oeil. La zone était "claire".
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#26
Après le départ de l’holo, Banks se retrouva un peu désœuvré.
Au milieu de nulle part, dans un quartier crasseux avec un temps à faire fuir un paléo-chat : la livraison s’annonçait décidemment pas très bien.

Il se positionna les bras croisés dans un endroit non éclairée avec vue sur le hangar.

Il désactiva plusieurs fonctions de son corps cyber afin de le rendre plus difficilement détectable, ne bougea plus et attendit.

Banks : « putain qu’est ce qu’on se fait chier… »
Lui : « faut dire qu’avec ton amabilité habituelle tu as fais fuir la seule fille du coin avec qui on aurait pu prendre un verre »
Banks : « hé je proteste ! ça s’est pas exactement passé comme ça ! »

Une conversation commença alors, une conversation avec lui-même que nul ne pouvait entendre.

Plusieurs minutes plus tard, Banks sorti de sa « rêverie » quelqu’un approchait.
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#27
Virik « senti » la présence, avant de la voir. Ses oreilles tournèrent avant que sa tête et son corps fasse de même dans un mouvement souple, quasi reptilien. Il devina la silhouette qui se tenait en dehors du hangar, sous une plateforme d’atterrissage, à l’abri de la pluie et dans un coin d’ombre. Bien, l’être ne semblait pas hostile … était ce son vendeur ?

Le synthéviseur qui flottait devant son œil affina l’image, collectant les photons qui parvenaient à son armure énergétique, gommant la pluie, reconstituant une réalité augmentée … d’un clignement d’œil il zooma dévisageant les traits vides, synthétiques de l’être, ses vêtements couteux. Un cyborg. L’intermédiaire sans le moindre doute.

°oO(Armé ? Hummm ??? Possible)

Il attendit une accalmie relative et se dirigea vers l’homme qui semblait attendre depuis un long moment. La pluie givrante glissa sur son armure énergétique, ornementé d’éléments décoratifs de simili bronze ciselé. Bracelets, épaulières, jambières, intégrés dans l’exosquelette. Comme à son habitude son long manteau cape marron masquait ses armes … et ses mains. Il avait néanmoins repoussé son capuchon et tenait ses oreilles droites tout en continuant à surveiller les alentours par habitude.

L’être qui se présenta devant Banks était un un exo, un être féliniforme sans queue, couvert d’une courte fourrure, pour l’heure bleu grise, qui se tachait de motifs noirs complexes. Il inclina les oreilles et sorti les mains des profondeurs son manteau, les ouvrants, griffes rentrées, en salut protocolaire sans cesser de fixer le cyborg de ses yeux dorés aux pupilles verticales.

Ser Banks ? Je suis Virik, responsable de la Sécurité à bord du Lilith. Je suis chargé de vous guider à notre navire afin que nous puissions embarquer les marchandises et accomplir les taches administratives nécessaires.
#28
Banks observa le nouvel arrivant.

Il possédait une attitude prudente et non hostile, mais Banks resta néanmoins sur ses gardes…

Il réactiva toutes les fonctions de son corps cyber et sorti de sa léthargie, ordonna mentalement à Bail de se tenir sur ses gardes.

Banks se redressa quelque peu leva les deux mains en signe de : « je viens en paix »

Malgré tout, on pouvait ressentir une certaine tension dans son moi, Banks en avait trop tué des Xenos, et quelque part, il les voyaient toujours un peu comme des cibles potentielles.

C’était comme ça il y pouvait rien.

Il plaça sa synthé-voix en mode neutre-doux pour que rien ne paraisse et laissa le Xeno parler.

Virik :" Ser Banks ? Je suis Virik, responsable de la Sécurité à bord du Lilith. Je suis chargé de vous guider à notre navire afin que nous puissions embarquer les marchandises et accomplir les taches administratives nécessaires. "

Banks :"'soir, vous êtes pas Gurvan ?!, putain fait ch…, bordel les gars faut un peu mieux vous organiser, les commanditaires sont Semirande et Gurvan et vous ? vous êtes Virik !
Je suis censé faire quoi là ?"

Le Cyborg qui pourtant ne respirait pas soupira…

"Bon moi mon transport est dans le hangar la bas" dit Banks en désignant le lieu-dit.
"Autrement dit j'ai pas de transport"

//je connais cette race d'ET ? le type est armé ? [je sais que non mais] je vérifie qu'il s'agit pas d'un traquenard, au pire je lance un scan de la zone.
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#29
Banks Wrote://je connais cette race d'ET ? le type est armé ? [je sais que non mais] je vérifie qu'il s'agit pas d'un traquenard, au pire je lance un scan de la zone.
C'était la première fois que Monsieur Banks rencontrait un Hani.

Le scan lancé par l'envoyé d'Héphaïsto's révéla que l'Être qui lui faisait face portait en effet une arme létale, comme il était d'usage sur ce monde rude d'Epsilon Agrippine. Cela ne signifiait pas forcément qu'il était animé de mauvaises intentions. Il n'y avait pas d'autre créature vivante détectable dans les parages.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#30
Virik répondit calmement, ignorant les capteurs passif de sa combinaison lui indiquant qu’il venait d’être soumis à un balayage actif. Son œil intérieur lui disait toujours qu’il ne courait pas de danger pour l’heure.

Monsieur Gurvan n’est disponible et madame Sémirande est retenue ailleurs pour l’heure. Elle m’a donnée pouvoir pour prendre en charge ces marchandises et vous amener à notre navire afin d’en assurer le chargement.

Avec un geste volontairement lent il prit à sa ceinture, sous son manteau, son communico et en sortie une aiguille de donnée qu’il tendit à monsieur Banks. Il s’agissait des autorisations transmises par madame Sémirande. Il attendit que l’intermédiaire en prenne connaissance avant de décrocher son communico pour commander un porte container à effet de sol. Cela ne couterait qu’une poignée de crédit au vu des distances à parcourir et du volume, somme toute réduit, de la marchandise.

Ils n’eurent pas longtemps à attendre, le véhicule entièrement automatisé s’approchait, un véhicule orange vif, anguleux dont la minuscule cabine de pilotage manuelle pouvait accueillir deux passagers. L’engin de levage posa sur sa plate forme le conteneur et le verrouilla solidement.

Si vous le voulez bien prenez place à bord du transporteur, j’ai moi-même mon hélimob. Nous nous retrouvons au pied du Lilith si vous le voulez bien.

// J’enchaine, mais on peut faire un back si tu le souhaites.

Alors que monsieur Banks se glissait dans les allées noirâtres de l’astroport, croisant d’autres véhicules de transport et quelques rares équipes d’entretien, l’hélimob de Virik volait au dessus, suivant des yeux la précieuse cargaison.

Ils se retrouvèrent au pied du Lilith. Celle-ci, verticale, abrupte, reposait sur ses patins de stabilisation antigrav dans la lueur des lumières blanches su silo. Encore mouillée par la pluie glacée elle évoquait un croisement entre un Léviathan des profondeurs et une arme blanche acérée … sur sa « peau » noire luisait les cristaux de glace et l’eau, renforçant cette impression.

Il mit pied à terre retrouvant le cyborg alors qu’un logimec estampillée « douane » venait vérifier la nature des marchandises, mais surtout collecter dans un petit réceptacle supplémentaire soudé, officiellement réservé aux documents « papier » quelques billets bancaires. Le fluidifiant commercial donné, le logimec s’éloigna, sans faire plus qu’enregistrer la marchandise.

Virik lui-même s’occupa des la vérification des documents. Il coucha brièvement les oreilles : des modules d’armement pour un formec lourd ? Il continua à lire … Comment diable pourrait-il faire monter à bord ce genre de chose compte tenu de la réglementation drastique de l’Alliance sur la possession d’armes lourdes par des particuliers ou des entreprises privées ? Il ne mit pas longtemps à trouver dans les documents transmis par Sémirande une autorisation exceptionnelle du comité aux affaires extérieures de l’Alliance, autorisation contre signée par le bureau militaire. Diable ! Il n’avait pas le souvenir qu’il y ait déjà eu des cas ou cela se soit déjà produit. Hummm … Monsieur Gurvan et Madame Sémirande travaillaient-ils en sous main pour l’Alliance ? Peut être. En tout cas c’était exceptionnel.

Il força ses oreilles à se redresser et demanda à monsieur Banks : Voulez-vous monter à bord ? Quelle est votre mission exacte ?


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