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Que se passe-t-il dans un Quasar ?
#1
Trente-sept minutes après avoir récupéré acrobatiquement Monsieur d'Eol, le Gerfaut se retranslata dans l'Espace newtonien à la lisière d'un système dont l'étoile n'était identifiée dans le répertoire astrographique impérial que par ses coordonnées galactiques. Sémirande fit le point, attendant que les scruteurs à longue-portée aient déterminé la configuration planétaire. Elle repéra l'objectif sur le diagramme orbital projeté par l'ordinav dans sa vision virtuelle, et fit effectuer à leur engin un micro-saut dans le Triche-Lumière.

Le Tracevide se matérialisa dans les parages immédiats d'une planète jovienne striée de bandes nuageuses, qui les dominait de sa masse imposante. Les occupants du petit navire levèrent les yeux, apercevant une petite bille d'un jaune sale qui projetait à la surface de sa géante tutélaire une minuscule ombre noire ressemblant à une verrue sur le visage d'une déesse menaçante. Le nez du Gerfaut pointa vers le haut et il piqua droit sur le petit globe. Djal, Cuperno et les deux amies de Sémirande virent la lune grossir à vue d'oeil derrière les panneaux d'observation. On aurait dit un agrume dont l'écorce d'un jaune-orangé terne était parsemée de tâches de moisi blanches et verdâtres. Le Tracevide n'eut pas à décélérer pour traverser l'atmosphère : il n'y en avait pas, ou si peu.

Sémirande avait déjà sub-vocalisé les procédures d'identification avec le contrôle d'approche. Elle guida le petit engin sur la balise de géolocalisation de leur objectif, qui finit par s'inscrire derrière la baie panoramique : un canyon balafrant profondément la surface désolée du planétoïde. Accrochées au bord de l'abîme, d'anciennes installations d'extraction minière étendaient sur plusieurs hectares la dentelle métallique de leurs superstructures. La plate-forme d'atterrissage qui leur avait été assignée était déjà occupée par deux navires, un Tabron hors-d'âge et un autre Tracevide rutilant, dont la couleur n'était pas sans rappeler à Sémirande celle de son cher vieux Méphisto.

"Mesdames et messieurs, bienvenus au Quasar" dit simplement la future commandante du Lilith en mettant les systèmes en veille.

Cet acceuil leur fut réitéré à plusieurs reprises lorsqu'ils pénétrèrent dans le night-club. La salle était plongée dans la pénombre, un grand bar trônait en son centre. La musique électro-pop-dance déversait ses décibels dans chaque recoin et obligeait le moindre murmure à être hurlé à l'oreille de son interlocuteur. Des couples de danseurs fort peu vêtus se tordaient lascivement sur des podiums surélevés permettant à tous ceux que cela intéressait d'observer leurs ébats (simulés ?). Bref, une chaude ambiance...

Ils trouvèrent une table libre et s'installèrent. Louvoyant acrobatiquement entre les convives sur sa gyrosphère, une barmaid-robot, dont la finition organique aurait troublé les deux hommes du petit groupe si elle n'avait pas été limitée qu'à son buste, vint prendre leurs commandes.

Polyparésydée se tourna vers Cuperno en lui adressa un charmant sourire :

"Alors, monsieur d'Eol ? Quand vous ne faites pas de l'astro-stop et que vous ne hantez pas les boites de nuit, que faites-vous dans la vie ?"
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
#2
Cuperno, découvrant le Quasar, semblait marcher avec des chaussures anti-grav.

"Passer d'un message de bienvenue Kiffish au Quasar, ça fait une sacré impression. Je pense même que j'ai sous-estimé ma chance et que vous tentez, avec un certain succès, de faire grimper le prix de ma dette..."

C'est donc lavé, peigné et souriant que Cuperno prit place à la table choisie par Sémirande.

Quote:"Alors, monsieur d'Eol ? Quand vous ne faites pas de l'astro-stop et que vous ne hantez pas les boites de nuit, que faites-vous dans la vie ?"

"Si votre question est que puis-je faire à bord d'un vaisseau, j'ai une certaine expérience en tant que gestionnaire de bord. Je suppose que vous avez déjà tout prévu dans ce domaine, mais si je peux aider à améliorer encore le bien-être et la sécurité de tout le monde à bord, ce sera avec grand plaisir.
Au-delà de ce métier qui me passionne, j'ai pas mal roulé ma bosse dans ce coin de l'univers. Les imprévus, les difficultés, les problèmes insolubles, ça me connaît.
Je ne vous demande pas de me faire confiance, mais vous pouvez me mettre à l'épreuve quand vous le souhaitez, je suis à votre disposition.
J'ajoute que je suis autant motivé par la reconnaissance que par le charme de votre équipage."


Cuperno laissa trainer un regard malicieux, mais bon enfant, sur la gente féminine réunie autour de cette petite table qui devenait, comme la doudoune peu de temps auparavant, le centre de son univers. Son attitude laissait manifestement transparaître le plaisir et la reconnaissance.
#3
[Trois cinglées]
Messieurs Gorda et Cuperno remarquèrent quand même deux ou trois choses un peu bizarroïdes.
Et cela ne venait pas du lieu.
Leurs trois compagnes, tout en continuant à leur faire la conversation, du moins deux d'entre elles, commencèrent à se livrer à un drôle de manège. Polyparésidée, qui tenait monsieur Cuperno par le bras, mi pour le guider, mi pour le tenir à distance (alors que les odeurs primaires, secondaires ou apocrines avaient baissé pavillon depuis longtemps faces aux attaques répétées de nanomachines déodorantes, antiseptiques, parfumées etc) ; Poly donc regardait la salle sur sa gauche. La blondinette Mélandunishka, qui parlait de circuits transfinis avec monsieur Gorda, regardait aussi, mais sur la droite. A un moment son regard se fixa sur une table dans l'ombre, autour de laquelle trois silhouettes semblèrent la regarder en retour. Sémirande, quand à elle, suivait le quatuor. Quand ils s'assirent, juste avant l'arrivée de la serveuse robot, la Navyborg, tout en se devissant la tête pour regarder derrière elle, leva la main, quatre doigts levés.
  • "Nan. La grosse Molova vient de partir. Juste quand on est entrés, tiens..." répondit Poly.
Les trois filles éclatèrent de rire.
  • "Ca devient jouable" fit Mélandunishka.
Cuperno Wrote:"Si votre question est que puis-je faire à bord d'un vaisseau, j'ai une certaine expérience en tant que gestionnaire de bord. "
A ces mots, Sémi se tourna vers cet homme qu'elle avait jusqu'à présent à peine regardé.
Cuperno Wrote:"Je suppose que vous avez déjà tout prévu dans ce domaine, mais si je peux aider à améliorer encore le bien-être et la sécurité de tout le monde à bord, ce sera avec grand plaisir.."
Elle fixa Poly avec reproche, qui lui lança en retour un regard qui semblait vouloir dire : "Eh, mais je ne lui ai rien dit, moi..."
Cuperno Wrote:"Au-delà de ce métier qui me passionne, j'ai pas mal roulé ma bosse dans ce coin de l'univers. Les imprévus, les difficultés, les problèmes insolubles, ça me connaît."
Sémi, assise en travers du très confortable pouf antigrav qui l'engloutissait presque (dame, elle n'était pas grande) commença à jeter un regard de travers au jeune homme. Elle avait largué ses sandales, et se massait doucement, langoureusement la plante des pieds.
Cuperno Wrote:"Je ne vous demande pas de me faire confiance, mais vous pouvez me mettre à l'épreuve quand vous le souhaitez, je suis à votre disposition."
Confusedhock:
Cuperno Wrote:"J'ajoute que je suis autant motivé par la reconnaissance que par le charme de votre équipage."
"Eh bien, dites-donc vous, on peut dire que vous allez vite en besogne. Dites, que ferait-on de vous dans notre petit bouzin ? Et qui vous dit que nous avons un vaisseau justifiant un poste comme celui que vous décrivez ?"
#4
Un peu refroidi par la sortie de celle qu'il a déjà identifié comme "la patronne", Cuperno maîtrise ses réactions pour ne pas trop montrer son trouble.

"Je ne veux surtout pas me montrer inopportun... Je souhaite seulement trouver une façon de payer votre intervention avec mes propres moyens. Il est vrai qu'à bord d'un Tracevide, avec un équipage comme le votre, je ne pourrai sans doute pas apporter grand chose, mais ce serait déjà un début."

Malgré l'assurance qu'il affiche, Cuperno semble un peu chercher ses mots.

"Je n'ai aucune idée sur ce que vous pourriez m'offrir, étant bien entendu que c'est moi qui vous suit redevable. Je ne cherche pas un poste, mais seulement de quoi payer ma place pour la destination qui sera la votre. Si vous souhaitez me laisser là, vous aurez déjà toute ma gratitude...
Mais ce serait pour moi un honneur d'accompagner encore un peu le pilote qui a récupéré ma doudoune dans la gueule d'un vaisseau Kiffish."


Cuperno prend le tend de regarder autour de la table en prenant ses aises dans le fauteuil où il est installé, bras écarté de chaque côté du dossier, histoire de se donner un peu de contenance. Son sourire revient imperceptiblement.

"L'endroit me plaît bien, mais je serai sûrement plus à l'aise sur un vaisseau, quelque soit sa taille...
Vous êtes maître de mon destin !"
#5
Cuperno Wrote:"L'endroit me plaît bien, mais je serai sûrement plus à l'aise sur un vaisseau, quelque soit sa taille...
Vous êtes maître de mon destin !"
[ :^) ]
Sémirande, qui ne détestait rien tant que l'emphase, s'apprêtait à renvoyer ce Cuperno à sa chère doudoune, mais Polyparésidée la prit de vitesse.
  • "Avec Sémirande, ce n'est pas la bonne méthode, mon garçon. Elle ne déteste rien tant que les gens qui lui dissimulent des choses. Ca nous vaut pas mal d'ennuis en ce moment d'ailleurs. Cela dit, si on fait abstraction de son... curieux sens de la diplomatie, elle n'a pas complètement tort dans le cas particulier d'une demande d'emploi. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, n'est-ce pas ?" Elle jeta un regard à Sémirande, qui n'était plus du tout celui d'une belle rouquine sans cervelle un poil "partie".
  • "Eh là !" répondit l'intéressée, Une embauche, ça se fait à la Guilde, après présentation des références. Dis, tu sais que je ne veux pas que Lilith devienne comme le Méphisto, une Nef des Fous avec 50% de tocards à bord.
  • "Ca suffit maintenant, Sémirande. Tu passes les bornes. Tu veux que je te rappelle l'état dans lequel tu étais quand... tu m'as comprise." Elle lui pointa le doigt au ras du nez. "Il est temps que tu juges les gens sur ce qu'ils sont, et par sur de ce quoi ils ont l'air." Polyparédisée se tourna vers le jeune homme, et continua d'une voix nettement plus affable "Une chose me surprend quand même. Sémirande m'a expliqué pour les stoppeurs et leurs doudounes. C'est une bien belle idée que ces Etres épris de liberté allant là où les courants de l'espace les mène." Elle ne répéta pas les termes exacts de Sémirande, moins flatteurs.
Au fait, se demanda l'homme, QUAND et COMMENT cette Sémirande lui avait-elle parlé, à cette bombe qui ne l'avait pas quitté, lui, Cuperno |( ?!? Télépathie ? Plot vertébral ?
  • "Cela dit, dans votre cas, une chose me surprend un peu. Vous avez entrepris le voyage dangereux des stoppeurs, qui mélange goût du risque, désir de changement, besoin de découverir d'autres mondes. Et quand on vous récupère, la première chose que vous nous demandez c'est..." elle alluma une cigarette "... pardon. Ce que vous nous demandez donc : c'est du boulot."
Sémirande, toujours sous le coup de la sortie de Poly à son encontre, se reprit et regarda Cuperno avec attention, se contentant de répondre par un acquiescement aux quelques signes que la blonde Mélandunishka lui avait adressé.
Cette dernière, lasse de la mollesse des réactions de monsieur Gorda, s'en était désintéressée d'un coup. Elle se leva et se dirigea vers le fond de la salle. Elle passa entre deux estrades où deux couples continuaient leurs danses érotiques, parfois très travaillées et frisant pour certaines la pornographie pure et simple.
Sémirande la perdit de vue.
Elle attendait la réponse du naufragé volontaire.
#6
Durant cette nouvelle salve de reproches, le regard de Cuperno alternait entre surprise, impatience et amusement.
Après avoir vainement tenté d'ébaucher une réponse à deux ou trois reprises, il finit par attendre la première volute de fumée avant de reprendre la parole.

"Je suis désolé, mais je crois que je me suis mal fait comprendre. Non, je ne cherche pas de travail. Et effectivement, si je cherchais un contrat de travail, il y aurait eu des moyens plus simple pour déposer ma candidature que de monter dans une doudoune et attendre qu'un hypothétique employeur vienne me récupérer..."

Cuperno marqua une petite pose.

"Ce que je recherche, c'est donc simplement un moyen de payer ma place. Vous ne m'attendiez pas, je ne pense pas que vous fassiez dans le transport de touristes, et de toute façon je n'aurais probablement pas les moyens. Donc mes services, que vous testerez si vous le souhaitez, seront... gratuits..."

Une seconde pose, pour apprécier l'effet de sa petite sortie.

"Je peux comprendre que vous ne soyez pas intéressé, mais mon seul désir est de voyager, tout en sachant que c'est rarement gratuit. C'est là le fondement de l'esprit des astro-stoppeurs !

Qu'en pensez-vous ?"
#7
[Une bonne question]
Sémirande tira elle aussi un paquet de cigarettes, en offrit une à monsieur Cuperno, réfléchit une seconde et lança : "Vous n'avez pas répondu à sa question, mais peu importe pour l'instant." Elle tira une taffe, et demanda encore : "Dites, moi monsieur, selon vous : pour où partons nous une fois cette petite soirée finie ?"
#8
"Madame, j'ai le plaisir de l'ignorer !"

Cela dit, après une ou deux petites secondes de réflexion :

"Mais la question est bonne. Il y a bien une destination qui me poserait problème."

Encore une ou deux secondes pour le suspens :

"C'est Vonda... Pour un astro-stoppeur, revenir si rapidement à son point de départ, ce serait un échec... Pour moi, ici, c'est tout juste le début du voyage !"
#9
Djal pénétra dans le spaceclub et se trémoussa instinctivement... Il s'empara d'un breuvage photogène et hurla :

"ça va déchirer ce soir..."

Tout sourire, il pivota vers ses amis mais il fronça les sourcils... Sémirande, et ses malicieuses amies, étaient en train de passer le space-stoppeur à "tabac"... Un interrogatoire malvenu en ces lieux de distraction spychè-délire... Bof !

Il haussa les épaules et but une lampée volcanique qui lui laqua l’intérieur de la bouche d'un bleu électrique luminescent... oO(Il sera toujours temps de parler avec cuperno sur ses ambitions ! Pour l'heure c'est l'éclate...)

Djal se lança sur la piste de danse antigrav au rythme d'un "Fire Starter" et entreprit de s'amuser...

"Eh, les donzelles ! Il y a un concours de Gravi-Swing dans moins d'une heure... Vous venez ? Cuper... lâches l'affaire et détends toi... Poly ! Tu peux faire ça ?..."

Djal se contorsionna et exécuta une cabriole étonnante... Il reprit

"Techniquement ça se fait à deux..."
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
#10
Djal Gorda Wrote:oO(Il sera toujours temps de parler avec cuperno sur ses ambitions ! Pour l'heure c'est l'éclate...)
Puis
Djal Gorda Wrote:"Eh, les donzelles ! Il y a un concours de Gravi-Swing dans moins d'une heure... Vous venez ? Cuper... lâches l'affaire et détends toi... Poly ! Tu peux faire ça ?..."
Et enfin
Djal Gorda Wrote:"Techniquement ça se fait à deux..."
A la première remarque, Sémirande sourit. A la seconde, elle dit, toujours souriante : "Restez ici, monsieur Cuperno, s'il vous plait." A la troisième enfin, Polyparédisée dit "J'y vais, va.". La belle rouquine s'envola vers monsieur Gorda. Sémirande se retrouva donc seule auprès de monsieur Cuperno. Elle fit baisser de façon notoire le volume sonore autour d'eux, prit une taffe et continua posément.
"Vous comprenez bien. On va faire un saut aux installations des chantier astronavals Tcherepkine. Leurs bureaux sont sur Vonda, mais pas leurs installations, bien évidemment. Ils sont à 6 AL. Puis on rentre sur Vonda. C'est comme ça. Demain il y a "école" pour toutes." (Taffe) "Poly se trompe rarement sur les gens. Si elle a prit votre défense, c'est aussi parce qu'elle vous croit capable de quelque chose ; entre autre de nous être utile."
(Taffe) (Taffe).
"Bon, tout d'abord, quelle est votre parcours ? Que savez-vous faire ? Tenir un poste de Commissaire ? A quel niveau ? Que savez-vous de la conduite d'un astronef ? Savez-vous piloter ? A quel degré ? Connaissez-vous les armes lourdes ? Etes-vous Navyborg ? Soldat ? Tekno ?"
(Taffe)
"Comment réagissez-vous face à l'autorité ? Si je vous dis de risquer votre peau, le ferez-vous ? Avant de répondre à cette question, je vous préviens que je ne veux pas commander un navire à bord duquel chacun fait ce qui lui plait, invoquant une éthique personnelle par ci, un devoir à remplir par là. Je ne veux pas le moindre conflit de loyauté dans mon équipage."
(Taffe)
"Et enfin, pourquoi ne voulez-vous pas retourner sur Vonda exactement. Et ne me racontez pas une histoire d'échec personnel si retour : je n'y crois pas. Et puis tout finit par se savoir, tenez, un exemple..." Un hologramme en A4 se matérialisa, que Sémi fit voler jusqu'à Cuperno d'un souffle de fumée parfumée, mais visiblement pas enivrante. "Voici la liste des Stoppeurs répertoriés par le contrôle de vol de Vonda. C'était votre premier départ. Si vous avez des ennuis là bas, dites-moi lesquels. Parce que je le saurai tôt ou tard.
Tiens, c'est quoi, votre bestiole ?"


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