Des ennuis en perspective

[MdJ]

Elle salua de la tête Elvira princesse de la nuit.

Bonjour Sémirande. Embringuée ? Oui : à mon corps défendant. Comme vous.
Elle eut un sourire penaud ...

je ne peux pas en dire plus maintenant : cette réunion n'existe pas et les services de sécurité m'ont fait promettre de ne pas en discuter avec vous tant qu'ils n'avaient pas pris certaines dispositions.

[Sémirande]

[Soupir]
"Attendons..."

[MdJ]

Ils prirent une antique cabine d’ascenseur en forme de goutte d’eau qui, en les emmenant au dernier étage de l’unique tour de l’installation hôtelière, leur offrit une vue magnifique sur le panorama montagneux.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur une petite antichambre dans laquelle se trouvaient deux personnes. Le Karia qu’ils avaient déjà vu à la réception et un groom dans lequel ils reconnurent Jaral Van Molys. Ils avaient eu un instant d’hésitation : le jeune homme avait retiré ses fringues cryo max, raccourcit ses cheveux, viré ses lunettes de soleil et changé son attitude corporelle ; il ne bougeait plus de la même façon, ses gestes, de ce qu’ils avaient observé, n’avaient pas la même vivacité. Du grand art dans le domaine du déguisement « à l’ancienne » songea Khrys.

Le Karia bourdonna de manière grave : Bonjour, un instant mesdames et messieurs. Il se tourna légèrement vers le jeune groom qui avait levé un œil à leur arrivée avant de se replonger dans la manipulation de sa tablette informatique qui ne le quittait pas.

Après quelques secondes il leva le pouce en regardant son comparse et dit : C’est bon, tout à l’air clair, ils peuvent y aller.

Le Karia se retourna vers le commutateur de double porte devant laquelle il s’était tenu et le pressa de son tentacule.

Les battants pivotèrent à l’unisson en silence.

La pièce en demi-lune s’ouvrait largement sur le lac sur lequel le soleil commençait à se coucher à travers les vitres teintées. La pièce en elle-même était de diverses nuances de bleu comme son nom l’indiquait. Un canapé épousant la forme de la pièce avec en son centre une table basse occupait l’essentiel de l’espace. On avait disposé tout autour de la pièce des sortes de mat dont la stabilité était assurée par des trépieds à leur base. C’était clairement du matériel de haute technologie ajouté, qui n’avait rien à voir avec la déco d’origine de la pièce. Quand ils pénétrèrent dans l’enceinte délimité par le cercle des mats, les individus qui disposaient de prothèses audio ou visuelles subirent un infime saut de leur perception, guère plus qu’un bref parasitage, avant que tout redevienne normal.

Il y avait là deux personnes : ils reconnurent Gellir dans une élégante robe légère en soie naturelle qui discutait avec un homme au crane rasé, à la peau ornée de motifs bleutés pastel qui couvraient jusqu’à son visage, vêtu d’une néo-saharienne de couleur sable.

Alors que les portes se refermaient Gellir se leva, son interlocuteur faisant de même et vint saluer tout le monde et elle fit les présentations : je vous présente Olaf Milisar, président de la commission de la sécurité extérieur de l’Alliance.

Autrement dit le responsable du renseignement et de l’espionnage de l’ensemble de l’Alliance.

L’homme était athlétique et on avait du mal à lui donner un âge : entre trente et cinquante ans. Néanmoins d’infimes rides autour de ses yeux gris pales laissaient à croire qu’il était âgé.

Très.

Il fut d’une courtoisie parfaite, fit un baise main aux femmes présentes, serra de manière calculé la main des hommes, effleura le tentacule des panazopèdes, avant de désigner la console sur laquelle était disposé diverses boissons et amuse gueule.

Une boisson avant que nous entrions dans le vif du sujet ?

[Sémirande]

[Ironie dépressive]
"Euh, en ce qui me concerne, je viens de faire le plein. Mais merci : j'apprécie l'attention.

Bonjour Gellir. Savez-vous si Monsieur Jdryk'll est bien arrivé ?"

[Gurvan]

Monsieur Antillès secoua négativement la tête :

"Merci, rien pour moi."

Il désigna les mats entourant la pièce :

"Je suppose que c'est une enceinte de protection de classe supérieure à côté de laquelle un cône d'intimité protège autant qu'un paravent en papier ?"

[MdJ]

Oui, effectivement. Il ne donna pas de détail. Asseyons nous voulez-vous ? fit-il en désignant les sièges.

En préambule je voulais vous présentez nos excuses, celles de mes services et celles du gouvernement de l’Alliance. Il jeta un coup d’œil à Manouchka qui approuva d’un battement de cil. Vous êtes bien mal récompensé de vos efforts et de vos actions.

Nous sommes ici pour vous éclairer sur la situation actuelle, car nous nous refusons à faire de vous des moutons sacrificiels ou des chèvres dans le safari impérial qui est en train de se monter.

Mais tout d’abord avez-vous des questions ?

[Gurvan]

[Soucieux]
"Pour l'instant, juste celle que Sémirande posait tout à l'heure : le Père Jdryk'll est-il à l'abri de cet histoire là où il se trouve ? Ou bien risque-t-il d'être éclaboussé aussi, et si oui, pourrez-vous l'aider ?"

"Pour le reste, les questions viendront probablement après vos explications..."

[Khrys]

Après avoir salué comme son rang l'exige Olaf; Khrys se permit une question

Oui, j'ai une question au préalable.

Qui est ce questeur qui est sensé nous sacrifier sur l'autel de l'Empire pour je ne sais quelle raison d'état ?

[Sémirande]

[Fascinée]
Ainsi, c'était lui, Olaf Milisar, Le Viking ! Une légende... Quel fil à retordre il leur avait donné. Combien de fois des opérations longuement mûries par l'état major avaient-elles été déjouées pas ce diable d'homme que l'on aurait plutôt vu coach dans une salle de sport d'un Satellite Plaisir que chef des services secrets.

On disait qu'il avait un QI très élevé, que c'était un Mentat, que c'était aussi un musicien exceptionnel possédant une oreille absolue naturelle... Mademoiselle Chalmak se dit que ce type devait mieux la connaître qu'elle ne se connaissait elle-même. Pareil pour chacun d'entre eux d'ailleurs. Il devait avoir son idée de ce qu'il allait faire des membres de la toute jeune Lucifer Transports. Il les mènerait où il voudrait en leur faisant croire que cela viendrait d'eux.

Face à ce type, il fallait faire attention. Elle se résolut d'être prudente, très. Sachant que son silence serait lui-même un indice, elle se résolut à demander : "Je dois dire que j'ai sous-estimé l'establishment Impérial. Quoique nous fassions, cela sera retourné contre nous, n'est-ce pas ? " Elle espérait avoir fait celle qui tentait de montrer son intelligence, sous-estimant ainsi son interlocuteur.

[khaadaric]

khaadaric était, pour une fois, derriere le groupe..surement à cause de son costume.
N'ayant que des affaires militaires, il avait demandé à se faire prêter un joli costume.
Le voici donc dans un joli costard d'un ton bleu ciel, assorti d'une chemise rose pastel avec la cravate assortie.
Les petits mocassins noirs passaient vraiment inaperçu.
Avant de s'assoir à table :
Mes respects monsieur le président. accompagné d'un salut militaire.
Je dois etre le seul à avoir une petite soif, ce sera donc un jus de tomate poivré et légèrement citronné s'il vous plait.

Vous êtes bien mal récompensé de vos efforts et de vos actions.

Nous somme toujours en vie, ainsi que les milliers de milliers de personnes que nous avons sauvés, c'est l'essentiel. Nous avons aussi reçu une compensation financière non négligeable. Mais vos excuses valent aussi leurs pesants d'or.

Nous sommes ici pour vous éclairer sur la situation actuelle, car nous nous refusons à faire de vous des moutons sacrificiels ou des chèvres dans le safari impérial qui est en train de se monter.
Mais tout d’abord avez-vous des questions ?

Qui ? Qui avons nous loupé dans ce complot ? il me semblait que l'on avait fait le nécessaire pour faire tomber les têtes pensantes de ces terroristes. Qui d'important avons nous loupé ?