2010-04-27, 08:38 PM
Le maglev filait au sein de son champ de force à une vitesse supersonique. Le trajet était directe jusqu’à Camp Montous qui était le premier arrêt d’une ligne qui en comptait huit.
Avec la vitesse le paysage proche était flou pour un regard normal, gagnait en netteté grâce à la cybernétique. Les montagnes lointaines se rapprochaient insensiblement.
Ils finirent par les rejoindre et empruntèrent une série de tunnels qui reliait des vallées. Dans l’ombre de celles-ci ont pouvait apercevoir des habitations éparses.
Au bout d’une heure le maglev ralentit. Ils étaient encore loin de leur destination, mais s’approchaient des chutes du Destin.
Les chutes du Destin, un phénomène naturel étonnant, qui cumulait les superlatifs : plus haute chute d’eau des planètes habitées à 2000 années lumières de distance, le débit le plus important recensé sur Viala en cas d’orage. Le fleuve qui l’alimentait, le Rétone, transformait ici ses eaux rendues marronnasse par la terre arrachée sur son passage en une masse blanche féérique et inquiétante qui tombait sur plus de 1600 mètres d’une seule traite, en un grondement continu.
Le Maglev traversa en aval de la cascade qui les dominait de toute sa hauteur et par tradition ralentit presque au pas, pour laisser aux passagers le temps d’admirer la chose. Ce fut un tunnel qui mit fin à ce spectacle, tirant un rideau noir sur la scène qui leur avait été offerte. Le train reprit sa vitesse de croisière.
Une petite heure plus tard ils étaient arrivés.
Le train les déposa à la petite gare de Camp Montous. C’était une gare toute simple, une gare de campagne pourrait-on dire, organisée autour des deux monorails qui la traversaient. Elle était construite au flanc d’une falaise abrupte, ses bâtiments étant troglodytes.
Une jeune fille brune, vêtue d’un uniforme de ranger et qui faisait à peine ses dix huit ans, les accueillit. Elle leur expliqua les règles à respecter dans le parc : pas de technologie supérieure au NT4, certains communicateurs, les logimecs, les ceintures de vol, les combinaisons énergétiques étaient proscrites, sauf bien entendu en cas d’urgence médicale ou si votre état biologique le nécessitait.
Elle leur demanda de désactiver ces équipements et de la suivre. Leur groupe comptait une centaine de personne dont une famille de malachite dont les enfants se disputaient sous le regard de leurs ainés. Cela rappela des souvenirs à certaines et certains.
Elle les guida au sein de la gare jusqu’à un hall dans lequel attendait une petite navette ferrée : un long tunnel s’enfonçait au cœur de la montagne, éclairé de loin en loin par des puits de lumière.
Ils prirent place et le train les mena en une dizaine de minutes de l’autre coté de la muraille de pierre. Ils entraperçurent quelques places plus loin Jaral Van Molys il faisait mine de ne pas les voir et avait engagé la conversation avec un des ados malachites.
Ils émergèrent à la lumière et ceux qui avaient encore leurs yeux biologiques furent un instant éblouis. Devant eux un vaste lac s’étendait, ses eaux qui reflétaient sereinement le ciel étaient parcourues par des voiliers monocoques à l’ancienne et sur le pourtour de celui-ci s’étalaient de vastes installations hôtelières et de loisir.
L’ensemble dégageait une aura de sérénité et de tranquillité.
Le petit train électrique les déposa à la réception qui était tenue par des êtres biologiques, trois humains, un malachite et un karia. Ce dernier semblait emprunté dans les couleurs peintes sur sa carapace qui faisaient écho aux uniformes de ses collègues.
Ils donnèrent les noms convenus et furent guidé par un cheminement lumineux au sol vers leurs suites respectives. Celles-ci se situaient à deux cents mètres de la réception et il fallait emprunter une passerelle qui surplombait le lac pour s’y rendre. C’est la qu’ils perdirent Jaral Van Molys, qui prit une direction opposée.
Leurs suites étaient les unes à coté des autres et pouvaient communiquer.
C’était le luxe, un luxe vieillot certes, anachronique, mais un luxe quand même. Le lit était en mousse à mémoire de forme et tout ce qui était antigrav avait était banni. Chaque suite bénéficiait d’une vue magnifique sur le lac et sur le bar, un vrai bar, une bouteille de vin pétillant dans un seau à rafraichir les attendait avec une corbeille de fruit et un petit mot :
Le directeur de l’hôtel, Rid Card, vous invite à assister ce soir à 18h00 à la représentation de théâtre qui aura lieu dans le petit salon bleu. La carte était signée à l’ancienne.
Avec la vitesse le paysage proche était flou pour un regard normal, gagnait en netteté grâce à la cybernétique. Les montagnes lointaines se rapprochaient insensiblement.
Ils finirent par les rejoindre et empruntèrent une série de tunnels qui reliait des vallées. Dans l’ombre de celles-ci ont pouvait apercevoir des habitations éparses.
Au bout d’une heure le maglev ralentit. Ils étaient encore loin de leur destination, mais s’approchaient des chutes du Destin.
Les chutes du Destin, un phénomène naturel étonnant, qui cumulait les superlatifs : plus haute chute d’eau des planètes habitées à 2000 années lumières de distance, le débit le plus important recensé sur Viala en cas d’orage. Le fleuve qui l’alimentait, le Rétone, transformait ici ses eaux rendues marronnasse par la terre arrachée sur son passage en une masse blanche féérique et inquiétante qui tombait sur plus de 1600 mètres d’une seule traite, en un grondement continu.
Le Maglev traversa en aval de la cascade qui les dominait de toute sa hauteur et par tradition ralentit presque au pas, pour laisser aux passagers le temps d’admirer la chose. Ce fut un tunnel qui mit fin à ce spectacle, tirant un rideau noir sur la scène qui leur avait été offerte. Le train reprit sa vitesse de croisière.
Une petite heure plus tard ils étaient arrivés.
Le train les déposa à la petite gare de Camp Montous. C’était une gare toute simple, une gare de campagne pourrait-on dire, organisée autour des deux monorails qui la traversaient. Elle était construite au flanc d’une falaise abrupte, ses bâtiments étant troglodytes.
Une jeune fille brune, vêtue d’un uniforme de ranger et qui faisait à peine ses dix huit ans, les accueillit. Elle leur expliqua les règles à respecter dans le parc : pas de technologie supérieure au NT4, certains communicateurs, les logimecs, les ceintures de vol, les combinaisons énergétiques étaient proscrites, sauf bien entendu en cas d’urgence médicale ou si votre état biologique le nécessitait.
Elle leur demanda de désactiver ces équipements et de la suivre. Leur groupe comptait une centaine de personne dont une famille de malachite dont les enfants se disputaient sous le regard de leurs ainés. Cela rappela des souvenirs à certaines et certains.
Elle les guida au sein de la gare jusqu’à un hall dans lequel attendait une petite navette ferrée : un long tunnel s’enfonçait au cœur de la montagne, éclairé de loin en loin par des puits de lumière.
Ils prirent place et le train les mena en une dizaine de minutes de l’autre coté de la muraille de pierre. Ils entraperçurent quelques places plus loin Jaral Van Molys il faisait mine de ne pas les voir et avait engagé la conversation avec un des ados malachites.
Ils émergèrent à la lumière et ceux qui avaient encore leurs yeux biologiques furent un instant éblouis. Devant eux un vaste lac s’étendait, ses eaux qui reflétaient sereinement le ciel étaient parcourues par des voiliers monocoques à l’ancienne et sur le pourtour de celui-ci s’étalaient de vastes installations hôtelières et de loisir.
L’ensemble dégageait une aura de sérénité et de tranquillité.
Le petit train électrique les déposa à la réception qui était tenue par des êtres biologiques, trois humains, un malachite et un karia. Ce dernier semblait emprunté dans les couleurs peintes sur sa carapace qui faisaient écho aux uniformes de ses collègues.
Ils donnèrent les noms convenus et furent guidé par un cheminement lumineux au sol vers leurs suites respectives. Celles-ci se situaient à deux cents mètres de la réception et il fallait emprunter une passerelle qui surplombait le lac pour s’y rendre. C’est la qu’ils perdirent Jaral Van Molys, qui prit une direction opposée.
Leurs suites étaient les unes à coté des autres et pouvaient communiquer.
C’était le luxe, un luxe vieillot certes, anachronique, mais un luxe quand même. Le lit était en mousse à mémoire de forme et tout ce qui était antigrav avait était banni. Chaque suite bénéficiait d’une vue magnifique sur le lac et sur le bar, un vrai bar, une bouteille de vin pétillant dans un seau à rafraichir les attendait avec une corbeille de fruit et un petit mot :
Le directeur de l’hôtel, Rid Card, vous invite à assister ce soir à 18h00 à la représentation de théâtre qui aura lieu dans le petit salon bleu. La carte était signée à l’ancienne.