Dans le Pick-Up

[Sémirande]

[Sourire]
"Bonne chance, Mon Père. Je vous enverrai une lettre de temps. J'ai bien écrit : une lettre ; votre radio hyperluminique n'atteindra jamais le plus proche relais. Akim est un trou perdu..." Cela avait l'air de bien l'amuser.

[Hésitante]
"Ce que je voulais vous dire avec mes histoires de navyborgs en mal d'amour est que je vous envie d'aller vers l'être aimé. Même si vous vous ramassez, vous l'aurez fait. Aller vers l'être aimé..." répéta-t-elle.

[Inquiète]
"En vous quittant, je vais aller chercher tout ce que je peux sur les Kiffishs. Cette histoire m'inquiète un peu quand même. Bon. Vous me raccompagnez à la coupée ?"

[MdJ]

Je vous accompagne. Il jeta le gobelet à moitié plein dans la trappe de recyclage.

Tout en marchant les mains dans le dos : je lirais votre courrier avec plaisir et je vous laisserez mes messages au siège de la confrérie.

Vivre, aimer, perdre, survivre, aimer encore, mourir un jour lointain. Voilà tout. Et parfois même pas ça.

[Sémirande]

[A la coupée]
Mademoiselle Chalmak fit alors une chose qui devait bien longtemps troubler le Prêtre : elle passa ses bras autour de son cou ; ses mains posées sur sa nuque, elle attira la tête de l'homme d'église vers la sienne, et fit se joindre leurs lèvres... Mon dieu, qu'elles étaient douces. Etait-ce là les lèvres d'une machine ?!? La langue de Sémirande entra dans la bouche de l'homme stupéfait, une petite langue agile et sensuelle, qui lui octroya une caresse d'une coquinerie sans borne. Là encore, la texture, l'odeur, le goût, quoiqu'un tantinet étranges, étaient bien plus proches de ceux d'une femme de chair et de sang que de ceux de l'huile de vidange.

La navyborg l'éloigna un peu de lui, s'amusant de son regard - je suppose - un peu surpris. Elle dit d'une voix très douce, comme il ne l'avait jamais entendu : "Non, je n'ai pas viré ma cuti. Je suis toujours aussi lesgousse. Mais je pense que vous l'avez bien mérité, ce patin-là. Et cela m'a fait plaisir de vous l'offrir. Pour vous dire une fois encore : merci ! Merci du fond du coeur." Elle s'éloigna encore un peu, à demi tournée vers la passerelle d'embarquement, attendant une éventuelle ultime réponse, un début de sourire sur son visage qui avait de nouveau pris la couleur cuivrée des gens de Marine.

[MdJ]

Surpris il l'avait été ... il avait viré couleur tomate sans l'aide d'une quelconque technologie.

Il retrouva ses esprits pour lui sussurer alors qu'elle disparaissait, juste assez fort pour ses oreilles cybernétiques :

Je vous aime, ma soeur de l'autre coté du miroir.

[Sémirande]

Sémirande fit un petit "au revoir" de la main, monta dans "sa" bulle et s'envola.