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Oz - 20 Kepler 1505 TUP - Le départ
#1
Nous venons de

Les jours avaient filé avec célérité, les travaux s’enchainant et ne se ressemblant pas.

Le Songe avait été réparé, testé, ses coursives briqués et une couche de peinture avait même put être appliquée sur la coque extérieur.

Oslar, avec une application quasi maniaque avait repeint en lettres noires le nom du Songe d’Aran en lettres cursives et en lettres normalisées son numéro d’identification. Un filet bleu rehaussait la ligne du navire, entourant les ouvertures, sas et trappes. Les lampes externes avaient été remplacées, illuminant la livrée blanche du vieux transistel.

Le Songe sortait enfin de son sommeil.

La Lieutenante Watanabe avait même réussie, usant de son influence occulte et mystérieuse auprès du jardinier de la base, à leur faire livrer arbustes, orchidées et autres plantes.

Ce microcosme végétal avait trouvé naturellement sa place dans le petit jardin ornemental.

L’amie de Théo les avait amené à leur bord et les avait disposé avec l’aide de Bruhuk, bombardé jardinier en chef pour l’occasion.

Fort heureusement pour le ballik les plantes étaient accompagnées d’un cadeau supplémentaire : un petit logimec jardinier qui semblait avoir connu des jours meilleurs.

C’était un modèle totalement obsolète, une simple boite de couleur orangée au dessus de deux pattes courtaudes. Incapable de communiquer autrement que par un ballet de diodes sur une de ses faces, il se dandinait gravement autour des plantes, ses trappes corporelles s’ouvrant pour déplier sécateur sonique, petite pelle gravitique, dispensateur d’engrais et arrosoir automatique.



Le vol intra-système et les essais des armes avait été un moment magique pour les pilotes et les artilleurs, même si cela n’avait pas été sans stress. La dérive des commandes les avait entrainés dans un lacet presque incontrôlé, le navimec avait mit les pouces, se déconnectant, incapable de reprendre le contrôle et laissant Spoutkin aux commandes manuelles. C’est à l’instinct qu’il avait réussit à arrêter de faire tournoyer les étoiles autour d’eux, retrouvant la ligne, compensant « à la main » les commandes faussées.

Bruhuk, Oslar, aidés par les pilotes de relèves et la commandante, avaient fini par mettre le doigt sur les bugs informatique, changer un réseau de câble optronique mangé par une sorte de moisissure exotique. Et comme par miracle le songe qui s’était comporté jusque là en cheval sauvage s’était alors transformé en gentil poney. Obéissant au doigt et à l’œil, répondant aux moindres sollicitations. Chacun des pilotes avait pris place à la barre, ajustant à son souhait la réponse des commandes.

Les tirs s’étaient déroulés dans une ceinture d’astéroïdes glacés. Les artilleurs, Jim au premier chef, avaient put s’en donner à cœur joie … ce n’étaient pas les cibles qui manquaient. Ils avaient réduit en poussières et en vapeur les masses de plusieurs kilotonnes de glace gelées, enchainant les tirs et les étalonnages. Encore une fois les premiers résultats avaient été décevant, les tirs manquant de précision. Il avait fallut plusieurs heures pour parvenir à un étalonnage parfait.

Leur retour à la base avait été l’occasion de tester les moteurs. Une pointe de vitesse leur avait été permise et des sauts, retours, micro sauts, avaient été enchainés, au grand dam de ceux qui avaient l’estomac délicat.

C’est épuisés mais heureux qu’ils avaient rejoint le silo blindé sur OZ. Ils étaient prêts.



Dom avait enfin une infirmerie digne de ce nom. L’autodoc fonctionnait, ses armoires étaient pleines des médicaments, instruments, consommables de première nécessité.

Chacun à bord avait put ramener ses effets personnels dans sa cabine et ceux qui le souhaitaient avaient put la personnaliser. Comble du bonheur le contrôle environnemental était maintenant pleinement fonctionnel, l’air sain, débarrassé de ses odeurs de brulé qui avaient marquées leurs premières heures à bord. Pour ne rien gâcher l’autocook était à nouveau pleinement fonctionnel, Zelda, on ne sait trop comment, avait réussi à trouver quelques programmes supplémentaires, permettant ainsi à Bruhuk de déguster un merveilleux jus d’escargot de marais comme dans ses souvenirs d’enfance.

Jim avait, avec l’aide des mécaniciens remis en place l’armurerie et put commander quelques armes afin de compléter celle-ci*.

Les dernières heures furent néanmoins mouvementées. Les chargements arrivèrent. Celui expédié par l’ami de Jim suscita pas mal d’ennuis et surtout une inspection poussée de la part des services des douanes.

Il s’agissait de pièces d’armes. Des caisses, caissons emplis de poignées, de viseurs, de contrôleurs de charges.

Néanmoins il y manquait systématiquement les canons, concentrateur d’énergie, focaliseurs qui permettaient de les utiliser et qui seuls étaient considérés comme soumis à licence d’exportation.

Officiellement la marchandise était légale, mais l’attitude des douaniers laissait à penser qu’ils n’étaient nullement dupe … sans nul doute un autre navire, rapide, transportait-il ces éléments essentiels en toute discrétion vers Jonction.

Ils firent le plein. Le cout de l’antimatière, ajouté aux pièces de rechange dont il avait bien fallut regarnir le magasin de la salle des machine avait achevé d’assécher les fonds qui avaient été mis à leur disposition …

Idéalement il leur aurait fallut des passagers pour assurer leur rentabilité. Mais qui accepterait de voyager avec eux jusqu’à Jonction sans savoir précisément où ils comptaient s’arrêter ?

Un miracle se produisit alors.

Monsieur Tybot les contacta. Une de ses nièces et trois de ses amis se trouvaient sur une station minière en espace profond à deux années lumières de Mandrake. La station, Makili70, étaient située sur une planète errante, riche en uranium.

Sa nièce, Léa Lime, souhaitait se rendre à Jonction avec ses potes. Elle n’était pas contre des escales et n’avait pas de limite de temps. Le petit groupe souhaitait transporter en outre deux hibernateurs.

Ils étaient prêts à payer le billet au tarif de la guilde pour un trajet direct vers Jonction.

Evidemment cela représentait un manque à gagner si d’aventure le Songe s’écartait trop de cette destination, mais faute de plan de vol clairement établi il serait sans doute difficile de trouver des passager de point à point.**

Enfin arriva le moment où tout était prêt. Le ciel et le triche lumière attendait. Les amis avaient fait leurs adieux, maitre Folas les avait contactés pour les ultimes papiers, permis et enregistrements légaux.

Restait maintenant à savoir quelle serait leur prochaine destination.

A vous.


[hrp]* Une arme légère à distance au choix par membre d’équipage, trois combinaisons NT6, quatre abestos multi-taille, 6 grenades (au choix), deux communicateurs à neutrino, quatre systèmes de vision nocturne, quatre lance-grappins avec enrouleur sur monofilament énergétisé, une arme de contact par personne (vibrodague, karatapoigne, matraque neurale). Merci de me donner la liste détaillée.

** si vous les prenez à bord on simplifiera les calculs de rentabilité en considérant (sauf si vous me faites le tour de la galaxie) que vous rentabilisez votre voyage, cout d’antimatière et entretient courant du navire compris. C’est vous qui me dites ce que vous souhaitez faire.[/hrp]
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#2
La semaine qui venait de s'écouler avait été relativement épuisante, mais la satisfaction finale de voir le Songe d'Aran reprendre vie et retrouver une allure et un confort décent compensait amplement la fatigue physique.

Eladia avait une fois de plus surpris Théo, et il avait éprouvé une bouffée de regrets en voyant son sourire éclatant lorsqu'elle débarqua à bord du Transistel, poussant une palette antigrav chargée de plantes d'ornement et de l'antique jardimec, Hu3-Y, qu'ils finirent tous par surnommer Huey pour quelque mystérieuse raison.

Lors des essais en vol, Théo avait admiré la maestria avec laquelle Spoutkin avait repris le contrôle du navire quand ce dernier était parti dans une folle toupie que l'infopilote n'avait pas compensé. Leur moustachu premier pilote n'était pas Rosa, mais il en avait l'étoffe. Il n'avait aucune appréhension lorsqu'il s'installa dans le siège de pilotage et prit lui-même le plot. Il se contenta d'un micro-saut TL jusqu'au septième corps planétaire du système de Mandrake, une géante gazeuse à anneaux, et d'un vol transorbital entre trois de ses lunes. Il s'autorisa tout de même une brusque chandelle vers le zenith alors que sa trajectoire le faisait passer "sous" la dernière des lunes, ce qui eu pour effet de faire plonger le vaisseau vers la surface orangée constellée de cratères. Il redressa le Songe à un kilomètre à peine du sol et après un quart d'heure de survol des plaines de rouille qui s'étendaient à parte de vue, effectua un nouveau micro-saut TL avant de passer les commandes.

L'étalonnage des deux fleurs de la mort et des six tourelles avait été longue et frustrante, et Théo avait ponctué les premiers tirs de divers jurons, en univerlang, en galach et dans un ou deux autres idiomes exotiques qu'il connaissait, maudissant le concepteur des programmes d'acquisition de cible et l'utilisation contre-nature qu'il faisait certainement de ses organes reproducteurs. Il était heureux que Bruhuk soit dans la salle des machines à ce moment, car certains des grognements que poussa le fleuriste du Songe l'auraient très certainement fait rougir -- pour autant que ce soit possible pour un ballik. Mais ces difficultés finirent par s'aplanir également, et lorsqu'il demanda aux autorités de la Division Nova le largage d'un drone-cible, il ne fallut que deux gerbes d'énergie macrocosmique au but pour le vaporiser en atomes éparpillés.

Théo commanda un blaster d'épaule et une paire de karatapoigne, qui vinrent s'ajouter à son paralyseur de poing dans l'armurerie refaite à neuf.

Il profita d'une pause dans le carré pour faire part de ses réflexions au pacha :

"Zelda, je me disais que nous pourrions faire une escale sur Bilbo avant de nous rendre sur Jonction ? Ce n'est qu'à 395 AL, juste un jour de vol. Nous pourrions essayer de retrouver les membres de l'ancien équipage du Songe qui se sont installés sur Colombine, et essayer d'en apprendre plus sur l'état d'esprit et les motivations de Jimmy sur la fin de leur collaboration ? Ensuite, cap sur Jonction à 959 AL, à peine deux jours et demi de voyage. Qu'en penses-tu ?"
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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#3
Il est vrai que cette semaine avait été intense et que j'avais beaucoup donné au songe d'Aran.
Avec joie et fierté je contemplai la salle des machines remises à neuf et rutilante.....
Puis je me mis à m'occuper du jardins et de huey.....
Tout en farfouillant dans le stock de pieces cherchant de quoi le remettre à neuf et le moderniser.
Dans mes pensées tout en machouillant une racine je pris l'Inter com et me commanda deux karatapoigne ainsi qu'un pistolet laser avec son holster.
Je pensai avec regrets que j'aurais du me faire livrer le moteur sur lequel je travaillais pour mon
Client.
Je mis le logimec en stand by et demonta certaine de ses pièces afin de les repeindre....une fois fait huey rutilait d'un orange flamboyant.....avec des outils flambants neufs et aiguisés, je remoulai ses pieds dans une resine ultra résistante et y ajouta des crampons afin qu'il ai une meilleur adhérence sur le sol....je le remis en marche et le monta dans le jardins afin de voir comment il se comportait et réagissait.
Prenant l'Inter com je contactai Théo
le sage a dit le pardon est divin, mais ne paie pas une pizza plein tarif si elle a trois minutes de retard
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#4
Dom avait passé une semaine stressante : la reconstruction de l'infirmerie lui avait pris relativement peu de temps, tout enjoué qu'il était de retrouver enfin un environnement familier. Il passa donc les jours suivants à jouer avec les outils qu'on avait mis à sa disposition, il s'était désormais bien familiarisé avec les instruments de l'autodoc et l'inventaire de "son" infirmerie.

Néanmoins, lorsque l'ennui se fit sentir, les paroles des policiers résonnèrent une fois de plus dans sa tête et une peur irraisonnée s'empara de lui. Il se plongea une fois de plus dans ses ouvrages de maquillage, de dissimulation d'objets ou de personne et continua de se renseigner sur Jonction, préparant des camouflages sophistiqués pouvant être utilisés là bas en cas d'urgence.

Globalement, il n'émergeait qu'assez peu : on avait peu besoin de lui, ne montrant ni véritable attrait pour la technique, ni une bonne volonté débordante lorsqu'il s'agissait de porter des charges lourdes. Il se montra avec régularité au mess, tâchant d'aider à la cuisine, de rassembler les gens, de faire connaissance. Toujours réservé, malgré son physique d'armoire à glace, il tâcha d'enseigner la bienséance à Bruhuk avec une méthode faite de regards interrogateurs ou bien courroucés. Il parvint finalement à lui glisser le Petit Guide Illustré de la Politesse dans l'espoir de le voir s'améliorer.

Dom essaya également de s'entrainer avec Jim ou quiconque d'autre au combat à mains nues pour conserver quelques réflexes et pour continuer de faire connaissance. Lorsqu'on lui demanda s'il voulait que l'on rachète quelques armes, il demanda un pistofroid et un une vibrolame. Il s'assura à cette occasion d'être pourvu en substances pouvant rapidement être transformées en poisons ou en somnifères et en acheta dans le cas contraire, profitant au passage de sa licence de médecin : médicament ou poison, tout dépend de la dose n'est-ce pas ?

Côté armes toujours, il remisa le pistofroid et son fusil dans l'armurerie mais tint à conserver son paralyseur dans l'infirmerie.

Vous ne savez combien de fois ça m'a sauvé la vie ...


Il garda comme toujours sa karatapoigne sur lui.

Au mess, un jour avant le départ lorsque les discussions sur la destination commencèrent à se faire plus intenses. Dom fit remarquer à Théo :

Euh oui, Bilbo pourquoi pas, mais on ferait pas mieux d'aller chercher la fille de Tybot d'abord ?

Peu de temps avant le départ, Dom revint sur Mandrake et s'acheta, dans une des boutiques de la vieille ville, une fiole du très cher vin d'Arla ainsi qu'une liqueur locale à la forte odeur de pèche, en souvenir dis-t-il alors. Néanmoins tard le soir, si l'on tendait l'oreille, on pouvait entendre le son étouffé d'un violon jouant de longues mélopées mélancoliques.
Je dirigerai les soins des malades dans leur intérêt et m'abstiendrai de tout mal - Médicalserment de Bo Sheng
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#5
Théo se tourna vers le toubib de bord en souriant et répondit d'un ton un peu professoral :

"Dom mon ami, si je suis prêt à te confier ma carcasse transpercée pour que tu la remettes sur pied, j'y réfléchirai à deux fois avant de te bombarder astrogateur. La nièce de Monsieur Tybot se trouve dans la proche banlieue de Mandrake, sur une station minière à une paire d'années-lumière d'ici, c'est-à-dire un saut de puce de sept minutes et des poussières dans le Triche-Lumière pour notre bon vieux Songe. Nous commencerions par aller la chercher, elle et ses amis, puis nous pourrions passer par Bilbo avant de mettre le cap sur Jonction. Mais ce n'est qu'une suggestion..."
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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#6
[hrp]J'attends Zelda, Jim, Oslar (s'il est toujours parmi nous) et éventuellement Spoutkin dans ce fil ... J'enchaine demain matin sinon.[/hrp]
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#7
Jim pris possession de son armurerie avec le même air qu'un gamin qui venait de recevoir un tricycle gravitique sous le sapin. Il passa un moment à déplacer, ranger et redéplacer les armes dans leurs supports. Il avait pris des blasters d'épaule ainsi que des karatapoignes pour compléter l'armurerie à laquelle il vint adjoindre son blaster de poing personnel.

A l'invitation de Dom, ils avaient aménagés le hangar laissé vacant pour quelques séances d'entraînement. Ce qui lui permis de passer le temps pendant que les techos remettaient en état le vaisseau.

La veille du départ, il était comme les autres dans le carré, écoutant distraitement Théo et Dom planifier le voyage, alors qu'il étudiait les quelques informations qu'il avait réussi à glaner sur leurs futurs invités.
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#8
Le Songe d'Aran était prêt... Sans un bruit, sans même une vibration, il s’éleva avec légèreté soutenue par ses plaques de micro gravité, quittant le silo de radoub. Il franchit le dôme blindé, et le champ de protection de la base militaire. Il se propulsa tout d'abord à la vitesse réglementaire de 36 000 km/h, puis il accéléra graduellement vers les étoiles incandescentes. Sur l'écran de visualisation arrière Oz se changea en tête d'épingle, puis disparue définitivement...

"Tu rêves ou tu pilotes, fillette...", grogna Jones. Le sourire de Zelda s'effrita. Elle se concentra. A l'aube de ses 20 ans, c'était sa première manœuvre de plongée en solo. Ses douilles neurales, fraîchement implantées, la démangeaient. Pure Illusion... Le compte à rebours s’égrena bien trop vite pour la jeune fille... 5, 4, 3... 1, "transposition". Un flash de lumière. Un dixième de milliseconde. Le Songe d'Aran translata sa masse imposante dans la dimension kinesthésique du Triche Lumière. Zelda était le Songe d'Aran, le Songe d'Aran était Zelda... La symbiose entre la jeune femme et le navire était parfaite...

Sur le pont, Ser Spoutkin lança la manœuvre de départ. Zelda était appareillée au siège du co-pilote. Instantanément, elle sut que quelque chose n'allait pas : la dérive était sérieuse, incontrôlée... Spoutkin réagit le premier. Sa maîtrise était excellente. D'instinct il compensa et rétablit le navire. Zelda lança les diagnostics et prit en main les auxiliaires... Bruhuk et Oslar avaient réagit de même. Ils effectuèrent promptement les ajustements nécessaires... Le Songe d'Aran était entre de bonnes mains...

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Zelda écouta les suggestions des un et des autres. Elle sourit lorsque Dom s'inquiéta au sujet de la nièce de monsieur Tybot...

"Bien... J'envoi un txt hypercom à Bran et à Kirian sur Bilbo... Je suis tout aussi impatiente de les revoir pour évoquer le passé, mais aussi d'entendre leurs impressions sur ce nouvelle équipage."

Zelda pivota vers le premier pilote. "Félicitation Spoutkin… Belle prise en main... Voici notre route : direction Makili70 où nous embarquerons Miss Léa Lime et ces amis. Nous plongerons ensuite vers Bilbo, où nous rencontrerons Bran le Rouge, l'ex mécanicien du Songe d'Aran, et Kirian Aldemar le meilleur marchand et diplomate qu'ai jamais porté ce navire... De là nous rejoindrons Jonction pour livrer notre cargaison et débarquer nos passagers... Nous venons pour la suite… En route !"
"Va où tu veux, meurs où tu peux..."
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#9
C'est les yeux rivés sur les cadrans qu'Oslar assista au décollage. Le checklist lui avait paru interminable... Mélant l'anxiété à l'impatience, il aurait aimé être partout ailleurs et ne troquerait pour rien au monde sa place la seconde suivante. Heureusement, le check list d'avant le décollage la plupart du temps l'occupait assez pour éviter de penser à tout ce qui pourrait arriver. Car s'il s'était trompé, avait par fatigue créé la moindre micro-cristalisation, avec le temps, c'était la mort assurée...
Puis vient le décompte fatidique de la tour. 10... 9... 8... 7... Le rythme cardiaque d'Oslar augmenta d'un cran... 7... 6... 5... L'air commençait à avoir du mal à passer dans la gorge... 4... 3... Oslar fit une courte prière au vaisseau "Tiens mon beau!"... 2... 1... Oslar pris une grosse respiration, et la bloqua instinctivement... zéro!
...
Un léger accoup du décollage amorti par le siège de synthécuir à mémoire de forme qui épousait son corps, et c'est tout. Sans doute un léger vent latéral. Puis le vaisseau fila vers le firmament dans un souffle. Le songe portait à merveille son nom. Les centaines de tonne du vaisseau s'élevèrent comme une plume de la zone d'atterrissage. Le premier décollage du songe se passa sans problème. N'ayant pas grand chose à faire, Oslar tourna la tête vers le cockpit, où les nuages semblaient zoomer...
De nouveau un regard aux cadrans... Le moteur, la coque et le système de survie, tout avait tenu et était dans le vert.
Il s'autorisa à relâcher sa respiration.
Ils avaient réussi! Il était crevé, n'ayant à peine dormi plus de 5h/nuit cette dernière semaine, mais ne se sentit jamais aussi proche de l'équipage du vaisseau. Il sentit ses yeux s'humidifier un peu.
Il jeta un oeil rapides aux autres eux aussi avaient l'air soulagés, A part Zelda, qui avait un air neutre qu'il connaissait déjà des "pluggués". Ses yeux fermés et la douceur de son expression la rendait plus belle. Jim avait pas franchement à l'aise, mais s'en tirait par des pirouettes. Puis revint aux cadrans en rougissant. De toute façon, même s'il tentait de sympathiser, il finirait par dire une connerie, donc préféra se taire. N'ayant rien d'autre à faire, il repensa à toute ces occasions manquées de se taire, qui avaient pourri son existence. Et même pas un bot pour en parler... Lui au moins comprendrait. Ou ferait semblant. Tout se passait bien. La routine défilait sous ses yeux. Mais il se sentit quand même fier parce que si tout se passait bien, c'était dû à une partie de son travail et de son implication dans ce projet fou. Refaire voler une épave ou quasi par mémoire envers son mentor, Mister Jones...
Lui à sa différence savait fédérer les humains.
Tout avec lui semblait naturel et sans heurt. Il trouvait toujours les mots pour faciliter les choses, et tout le monde semblait se plier de bonne grâce à ses demandes, être d'accord avec lui.
Oslar se promit de trouver une photo de Jimmy et de l'accrocher bien en vue dans sa cabine.
Merci Jimmy. Merci à toi d'avoir permis à ce rêve de prendre forme.
Merci à l'équipage de m'avoir toléré en son sein. Pensa-t-il.

Ces derniers jours, il y a eu des conversations entre les uns ou les autres, et d'après ce qu'il avait cru comprendre, la police était intervenue, mais il n'en savait pas tellement plus. Sans doute une bagarre de bar ou un truc du genre.
Ca ne devait pas être important, à priori. De toute façon, la plupart du temps les papotages qui m'intéressaient le plus portaient des moteurs, et les seules conversations qu'il avait eu furent celles avec le chef mécano, pour me demander où j'en était ou m'informer de l'avancement de la réparation des moteurs, ou alors avec l'inspecteur de la base pour prendre rendez-vous pour l'inspection avant décollage de toutes la coque.
J'avai donné qques fois un coup de main aux autres, entres autres pour le montage des autocook, ou pour certaines opérations sur les moteurs. Mais la plupart du temps, on me laissait travailler, et ça me permit de donner libre court à mon sens de la minutie, ce qui était plutôt pour me plaire.
J'espère que j'assurerai le moment venu leurs arrières...
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#10
Ils avaient atteint la zone de navigation libre. Le contrôle navigation d’Oz les informa qu’ils sortaient la zone d’interdiction de transition triche lumière et que le passage était à leur discrétion.

Bonne route Songe d’Aran, puisse les vents du triche lumière vous être favorable.

Zelda « écoutait » dans son esprit le songe d’Aran. Son cœur battait au rythme du convertisseur AM, ses yeux englobaient l’espace en une sphère complète par les capteurs de coque du transistel. Elle entendait les transmissions, les balises des navires au départ qui s’écartaient comme des graines de pissenlits dans le vent solaire … Chaque navire s’éloignait avant de disparaître en une lueur octarine signalant son passage.

C’était Bruhuk qui était en salle des machines quand il reçut l’ordre de créer un passage. Il caressa le clavier holographique, laissant ses mains danser sur les touches de lumière. Les varlets changèrent d’harmonique, se lançant brièvement un chant d’allégresse en Mi avant que le navire plonge vers un ailleurs inconnu des règles de l’univers sensible.

Ils naviguaient à présent en direction approximative de Maliki70, dans une soupe gris cacao, veinée de tintinnabules citron rugueux … Enfin ils retrouvaient le triche lumière, mais le triche lumière les retrouvait ils ?

Le vol ne dura que quelques minutes.

Au commandement, Bruhuk inversa la manœuvre. Le moteur varlet émit une plainte atonale et les étoiles se remirent à briller à travers la verrière panoramique de la passerelle.

Ce fût Spoutkin au siège de copilote qui repéra Maliki70. Une sphère d’obscurité qui masquait certaines étoiles … quelques instants plus tard le signal de la balise automatique leur confirmait qu’ils étaient bien arrivés.

Leur vecteur d’approche leur fut donné par un contrôleur de vol à la voix fatiguée, visiblement réveillé par leur arrivée. Il s’enquit s’ils bossaient sur la compagnie T-M-A et sur le motif de leur visite. Il enregistra la réponse, les informa que les armes, alcool, drogues étaient interdites dans les installations minière.

Ils s’approchèrent à demi-vitesse de la planète. C’était un monde froid, obscure, arraché de son système depuis plusieurs millions d’années, à la surface marbrée d’impacts, de cratères, balafrée par de profonds canyons qui sur leurs instruments apparaissaient comme autant de cicatrices.

La base minière principale se situait au fond d’un de ces canyons. Ils descendirent dans de celui-ci, guidé par les feux de signalisation, allumant leurs phares d’atterrissage, balayant dans les faisceaux de lumière la pierre noire couverte de glace millénaire.

Les installations étaient essentiellement souterraines. Au fond du canyon seules trois plateformes d’atterrissage trahissait sa présence. Les aires étaient vastes, capable d’accueillir des classe V.

Ils s’approchèrent se posant au centre du cercle de lumière rouge clignotant, enserrés par les immenses parois de pierre verticale au sommet desquels quelques étoiles isolées brillaient.

Ils coupèrent les moteurs, se posant sur leurs patins de force, alors que la plateforme commençait à descendre, les emmenant sous la surface.

Ils ne descendirent que de quelques dizaines de mètres avant de s’immobiliser. Un couloir pressurisé s’accola bientôt au navire, au niveau du sas passager.

Sur les écrans de contrôle ils virent se présenter une jeune femme brune aux mèches rouges, aux yeux oranges, vêtue d’une combinaison moulante et dont le front s’ornait d’un symbole de Ying et de Yang lumineux.

Elle tapota à la porte … Hé Ho ? Il y a quelqu’un ?
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