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Nan-Chay & Akim : le prêtre et le mécano en ballade.
#71
Epstar profita de sa soirée.

Pour la première fois depuis une éternité il sentait le poids du fardeau qui reposait sur ses épaules s’alléger un peu.

La musique était bonne et il se joignit à l’orchestre avec son banjo, chantant la complainte du long courrier.

La complainte du long courrier était un conte poignant racontant l’histoire du Coleridge, un varlet perdu aux abords d’une singularité quantique. Encalminé par le trou noir qui menaçait de les engloutir, toutes leur tentatives pour se dégager se soldèrent par un échec.

Ce fût l’apparition d’un solastre solitaire qui leur permit de trouver une zone de plus faible de gravité et de s’échapper.

C’est à ce moment que le malheur se produisit : un vieux Navyborg, à qui la vie n’avait pas fait de cadeau utilisa une des batteries laser du bord pour abattre le solastre, par jeu.

Ses compagnons furent horrifiés de son geste et le lui reprochèrent dans un premier temps amèrement, craignant d’attirer sur leur navire la malchance. Puis, le voyage se déroulant sans encombre vers leur spatioport d’attache, ils pardonnèrent, se rendant complice de son crime.

Lors du dernier saut les dieux se vengèrent et firent émerger le Coleridge dans un lieu inconnu, isolé, sans même une étoile qui brillait. Le triche lumière était tout aussi vide. Sans repère, sans but, le Coleridge commença à dériver, ses maigres réserves d’antimatière se vidant lentement.

Tout semblait perdu quand un navire fit son apparition, ravivant l’espoir chez les navyborgs.

Celui-ci fût de courte durée : c’était un varlet fantôme barré par la mort en personne qui venait réclamer l’âme des marins.

Le vieux navyborg tenta de jouer leur sort aux cartes avec Mort et sa fille la Destinée. L’enjeu de chaque main était l’âme de ses compagnons. Il perdit. Ses compagnons un à un moururent devant ses yeux, le maudissant avant d’aller rejoindre l’équipage de damnés.

Quand ce fut à son tour de mettre son âme en jeu, la Mort n’abattit pas ses cartes, le laissant gagner, lui faisant cadeau d’une vie éternelle de culpabilité de l’obligation partout où il irait de raconter son histoire.

Après ce passage un peu triste il enchaîna sur des ballades un peu plus animées, mangea de bon appétit, dansa et fuma une pipe en se disant qu’il devait impérativement en ramener avec lui et fit quelques tours de magies pour ses convives proches.

Quand vint la fin de la soirée … Il n’avait pas fait vœux de chasteté.

Il nota le regard de miss Makzinéro. Il n’avait pas été marié dans le cadre d’une union collective en étant jaloux ou exclusif : il lui sourit en lui adressant un petit signe de tête pour lui souhaiter une bonne soirée.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#72
[Le lever des mââââles]
Le mécanicien sortirent ensemble des grandes et confortables tentes qui leur avaient été dressées à chacun. Ils savaient que Cyclament était allé dormir dans la chambre du fils du chef, et qu'il était allé se coucher crevé. On leur offrit un ... Kabor Cry , qu'ils sifflèrent en attendant que la miss veuille bien émerger. Ce qui se produisit bientôt. Ou plutôt ...

Le rabat laissa d'abord passer un costaud. Il était hâve, avait des cernes, titubait ... son pantalon de cuir qu'il avait négligé de boucler glissa brutalement sur ses cuisses, et il se ficha la gueule par terre. Il y eut des rires, guère méchants.

Le rabat s'ouvrit de nouveau. Deux autres hommes sortirent, dans le même état que le premier, se tenant l'un à l'autre. Ils avaient les mêmes cernes, le même teint pâle, les mêmes épaules affaissées que le premier. Ils se dirigèrent clopin clopan vers un bac d'eau. Ils parvinrent à casser la couche de glace qui s'y était formée durant la nuit, et se plongèrent plusieurs fois la tête dedans, avec un soulagement évident.

Le rabat de la tente se souleva très légèrement : le quatrième homme sortait, à quatre pattes, épuisé. Lui rampa jusqu'à un foyer, tenta d'atteindre le pot à Kabor qui bouillottait dessus, et ne réussit qu'à s'en renverser sur les doigts. Aïyeuuu fit-il d'une voix pâteuse.

Dix minutes s'écoulèrent, durant lesquelles les quatre colosses fatigués se regroupèrent plus ou moins autour du bac d'eau très froide, et commencèrent à boire Kabor sur Kabor.

Le rabat de la tente se souleva une quatrième fois, laissant passer une Makzinéro sautillante, joyeuse, l'oeil vif, satisfaite. Elle s'arrêta au niveau des deux hommes. "J'ai faim !!!" Elle remercia d'un sourire la femme qui lui apporta de quoi se restaurer et continua : "Quelle nuit !!!" Elle jeta un coup d'oeil aux quatre malheureux qui se remettaient comme ils pouvaient, se tourna vers le Guérisseur et lui jeta : "Alors, toujours intéressé ?"
#73
Epstar avait profité de l’attente pour se laver et se doucher à l’eau glacée, toujours sans en ressentir aucune gêne visible malgré le froid mordant.

Le Kabor était sans doute un des pires ersatz de caféine que l’on puisse trouver, mais il accomplissait quand même sa fonction.

Il était bien réveillé quand miss Makzinéro sortie de la tente.

Quote:"Alors, toujours intéressé ?"

Sourire en coin …

Je suis toujours intéressé par ce (ceux ?) qui … excite ... ma curiosité.

On va manger ? J’ai une faim de lupoïde … Je me demande s’il y a moyen d’assister à une chasse.

Au fait, à force de me provoquer, vous allez finir par devoir tenir vos promesses !


Il laissa passer un instant, juste le temps à un ange de traverser l'ether glacé ...

Je parle bien entendu de votre fameuse chasse au Kamoll : ne m’aviez vous pas promis de me montrer de quoi il s’agissait ? ajouta-t-il avec un infime clin d’œil.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#74
Epstar Jdryk'll Wrote:Epstar avait profité de l’attente pour se laver et se doucher à l’eau glacée, toujours sans en ressentir aucune gêne visible malgré le froid mordant.
Frimeur en plus ? Tongue

Epstar Jdryk'll Wrote:Le Kabor était sans doute un des pires ersatz de caféine que l’on puisse trouver, mais il accomplissait quand même sa fonction.
Pas un des pires. LE pire. Cry

Epstar Wrote:Je suis toujours intéressé par ce (ceux ?) qui … excite ... ma curiosité.
"Hum."

Epstar Wrote:On va manger ? J’ai une faim de lupoïde … Je me demande s’il y a moyen d’assister à une chasse.
"On en a pas de prévue. Il y en a pour une à deux semaines, vous savez. A moins que vous ne preniez une bulle armée et que vous ne les canardiez d'en haut. Là, c'est sur, ça va plus vite. Quand Madame chasse, c'est à pied, et sans technologie à part les prothèses."

Quote:"Au fait, à force de me provoquer, vous allez finir par devoir tenir vos promesses !"
Indifférence totale. Affectée ?

Epstar Wrote:Il laissa passer un instant, juste le temps à un ange de traverser l'ether glacé ...
Un ange. Deux anges. Trois anges.

Epstr Wrote:Je parle bien entendu de votre fameuse chasse au Kamoll : ne m’aviez vous pas promis de me montrer de quoi il s’agissait ? ajouta-t-il avec un infime clin d’œil.
"Ah, ça, demandez au Chef. Si on tente d'approcher le précieux Kamoll que chasse sa tribu sans permission, il mord. Vous avez vu sa mâchoire ? Je veux dire au chef. Celle du Kamoll est moins grosse."

Le Brave Sammy Lutriens passa le prendre. Ils ne reviendrait que le soir. Il avait l'air soucieux.
#75
semirande chalmak Wrote:
Epstar Jdryk'll Wrote:Epstar avait profité de l’attente pour se laver et se doucher à l’eau glacée, toujours sans en ressentir aucune gêne visible malgré le froid mordant.
Frimeur en plus ? Tongue

// Tu veux dire plus que Sémirande ou que Makzinéro ? difficile ... Tongue bis

semirande chalmak Wrote:Le Brave Sammy Lutriens passa le prendre. Ils ne reviendrait que le soir. Il avait l'air soucieux.

je voulais vous parler de votre chasse au Kamoll ... notant la préocupation de son interlocuteur : Quelque chose ne va pas ? Un soucis ?
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#76
Epstar Jdryk'll Wrote:je voulais vous parler de votre chasse au Kamoll ... notant la préocupation de son interlocuteur : Quelque chose ne va pas ? Un soucis ?
"Cette femme, vous la, euh, vous la connaissez ? Je veux dire : bien ?"
#77
Un peu arrêté dans son élan par la question.

Dire que je la connais « bien » serait mentir.

En tout cas pas au sens biblique du terme, songea-t-il.

Elle est notre pilote, j’ai fait ça connaissance il y a quelques jours. Elle est un peu étrange je vous l’accorde, mais … qu’est ce qui vous préoccupe à son propos ?
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#78
Comme s'il avait franchi les limites de la bienséance, et le regrettait :
"Oh, non, rien, rien." Un silence. "Pourrez-vous faire les soins ? Je suis ... fatigué, ce matin."
#79
Comme vous voulez.

Je peux bien entendu vous aider. Par contre vous venez avec moi ? je ferais les soins et vous pourrez vous reposer ; j’avoue que je ne connais ni la géographie, ni les coutumes locales.

Pensez –vous que cyclamen puisse nous accompagner ? J’aimerais le lui proposer ; il dira sans doute « non » : il a plein de choses à voir dans le coin.

J’aimerai qu’il puisse voir un peu toutes les possibilités qui s’offrent à lui avant de s’orienter vers telle ou telle carrière.

Pour l’instant il a beaucoup de retard à rattraper, mais je le crois capable rapidement d’y parvenir.

Bref, je parle, je parle …


Plus sérieux :

Je suis guérisseur et prêtre : tout ce que vous me direz peut l’être sous le sceau du secret, médical ou de la confession si vous le souhaitez.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.
#80
Précision : vous êtes le
Satu 20 quinte 503, neuvième heure
3 jours et demi après que vous êtes partis des Grâces.


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