[Foule...]
La clameur passa au brouhaha assourdissant, à la rumeur, à une ou deux conversations éparses, puis, par miracle, le silence se fit.
Et ce fut impressionnant. Et surréaliste. Tous ces Etres étaient camés jusqu'aux yeux et visiblement fanatisés depuis des années. Ils étaient tremblants, et pas de peur (en passant, les télépathes "sentaient" bien que ces quatre cent personnes n'étaient qu'une toute petite partie du Ghestalt). Et ils étaient maintenant figés quoique tenant à peine debout, attentifs bien que certains d'entre eux délirassent. Ils se tournaient vers le Kome Batt, vers le Prêtre humain, vers le soldat qui tenait sous son pied un Kaèsss de moins en moins patient, la douze places à la verrière disparue et ces deux humains qui "teknotaient" (quoique cela voulut dire ?). L'un d'eux, habillé de blanc et d'or, attirait des regards de convoitise. Le seul bruit était le crépitement des torches. Pas un poil de vent. Sans les filtres nasaux...
Les trois sbires restants avaient vu deux des leurs tomber sous les tirs bien ajustés de M. Antillès, sans en avoir pu identifier l'origine. Ils se tournaient de droite de gauches, silencieux, méfiants et efficaces.
Le Kome Batt, réduit à 7 membres, se regarda hésiter
Puis l'un d'eux, "Replet", se souleva 'ilétait bien incapable de marcher) et lança :
"Votre accusation est grave, et ces images terribles. Mais tout ceci n'est que magie destinée à abuser l'incroyant. Le peuple Maellou ne se laissera pas abuser." Il y eut une rumeur. Puis, en direct depuis "sous la godasse de M. Orkalys", une autre voix :
"La Pute. Donnez-nous la Pute et partez." Il avait de la suite dans les idées, celui-là.
Monsieur Antillès, lui, vit un des membres du Kome Batt jeter un regard aigü à Globule qui traduisait, et commencer à sortir quelque chose de sa gibecière. Quelque chose qui brillait bien, ma fois.