Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
... d'étoiles lointaines
Virik remercia d’un regard monsieur Djal qui avait bien compris l’intérêt à ce qu’il ait conservé par devers lui, l’aiguille. Aucun risque de substitution.

Ce sera parfait madame Eladia. Cela me convient parfaitement. Il se redressa, merci de votre aide. Nous allons maintenant prendre congés.

Il inclina une oreille interrogative en direction de monsieur Djal, mais s’il n’y avait rien d’autre, après une légère inclinaison du buste, il prit congé à reculons en signe de respect, mains apparentes et ouvertes.
Djal Gorda Wrote:Puis Djal suivit Ser Virik chez Mme Eladia Kerensky. Il la trouva jolie pour une trentenaire, et ceux, malgré le voile de tristesse qui semblait avoir éclipsé sa joie naturelle.
A vrai dire, "entre deux âges", c'est plutôt quadra- voire quinquagénaire. Mais encore une fois, avec le pérédène, elle pouvait très bien en avoir deux ou trois fois plus. Quant à la tristesse... N'était-ce pas plutôt de l'ennui ? Sinon, pourquoi conserver dans son bureau un vivarium avec un (ou plusieurs) spécimens de la faune locale ? Et pourquoi avoir reçu aussi rapidement des voyageurs de passage pour ce qui n'était après tout qu'une tâche de factrice ?

Djal Gorda Wrote:Il écouta donc la requête de Ser Virik puis tendit l'aiguille de donnée à Eladia "Vous avez un container postal ?"
Elle glissa l'aiguille de données dans une poche de sa combinaison de travail en répondant :

"Oui, nous y plaçons les colis à expédier à Amarzèle ou Elseneur. Il comporte un bloc mémoriel de stockage pour les messages télématiques. Nous n'avons pas d'antenne gigacom ici, alors nous dépendons des navettes-courier pour les échanges avec l'Alliance..."

Virik Kiikti Wrote:Ce sera parfait madame Eladia. Cela me convient parfaitement. Il se redressa, merci de votre aide. Nous allons maintenant prendre congés.
La responsable des opérations du spatiodrome d'Hanami hocha la tête et sourit à ses visiteurs qui prenaient congé. Avant de passer la porte, Virik et Djal purent entrevoir la créature qui avait fait preuve de timidité tout au long de leur entretien avec madame Kerensky : un hexapode de presqu'un mètre de long, d'une belle couleur verte, aux pattes avants en forme de pinces, évoquant irrésistiblement une mante religieuse.

A bord du Lilith, Cuperno regardait l'afficheur holo du bioscanner d'un air interdit, ne sachant trop quel traitement appliquer à une enveloppe synthétique de cyborg. Mais les soins linguaux de Gédéon semblaient progressivement calmer la crise de nerfs de Sémirande.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
L'orage s'était quelque peu calmé, un bref cessé le feu. L'on devinait, arrivant en vague compacte, un nouveau grain qui approchait.

Monsieur Djal, je vous remercie de votre assistance. Puis-je vous offrir une boisson au bar ou nous étions plus tôt ?
Hemmedéji Wrote:Mais les soins linguaux de Gédéon semblaient progressivement calmer la crise de nerfs de Sémirande.
[Miaouthérapie]
Et de fait, Sémirande se détendit, ouvrit les yeux et d'une main d'abord molle puis de plus en plus assurée se mit à caresser l'animal.
[hrp]J'enchaîne pour avancer un peu, n'hésitez pas à revenir en arrière si vous le souhaitez...[/hrp]
Au cours de sa balade digestive autour du spatiodrome, Eron Azad eut l'occasion de voir pourquoi le périmètre était défendu par des affûts à visée automatique. Il se promenait sur la crête du plateau, cette éminence si régulière qu'on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un terril, au niveau des vieilles carcasses d'orbiteurs reconverties en habitations pour les résidents. L'orage qui s'était déchaîné pendant l'heure précédente n'était plus qu'une légère averse. Deux cent mètres plus bas, Eron aperçut deux silhouettes humaines sur la terrasse de l'un des engins échoués, probablement en train de s'adonner à la fameuse pêche à la truite des cimes dont le tanuki avait parlé. Soudain, l'un des deux agrippa son compagnon et bondit en arrière tandis qu'une créature à la carapace d'un orange flamboyant surgissait du fouillis végétal à l'aplomb duquel ils se tenaient, envoyant leurs cannes voltiger au-dessus du l'extrados de leur appareil et manquant de peu de les embrocher à l'aide d'un dard barbelé. Aussitôt, le navyborg perçut un mouvement à la limite de son champ visuel ainsi qu'un vrombissement grave qui lui fit trembler la cage thoracique. Touché de plein fouet par la décharge sonique qui lui arracha l'une de ses huit pattes, le prédateur insectoïde fit un bond en arrière et disparut dans la forêt. Monsieur Azad évalua la taille du monstre à près de huit mètres...

Mademoiselle Brison prit congé des joueurs de shufflepuck et pilotes de bulles, après les avoir écouté parler de leurs exploits au cours de leurs courses au-dessus des cimes et de leur parties de chasse à bord de barges à flotteurs Mhyd. Ser Kiikti et Monsieur Gorda étaient revenus au bar après leur visite aux services administratifs de la base. Tous revinrent au Lilith entre deux averses, vaquant à leurs occupations pendant que le ravitaillement suivait son cours.

A 1600, la Salle des Machines indiqua comme prévu que les cuves à antimatière étaient pleines. Gurvan et Eron commençèrent aussitôt les check-lists pré-décollage. A 1628, les moteurs Varlet démarrèrent et leurs harmoniques subtiles se firent entendre d'un bout à l'autre du navire tandis qu'ils montaient en puissance. A 1629, Monsieur Antillès envoya un message pour remercier le spatiodrome d'Hanami de son accueil et indiquer que le Lilith reprenait l'espace. Quelques secondes plus tard, le Classe I se souleva aux antigravs tout en pivotant sur son axe de lacet et s'éleva au-dessus du moutonnement de verdure émaillé de grandes fleurs colorées dans le bourdonnement grave de ses répulseurs. Il traversa la couche nuageuse, passa sur propulsion Varlet et augmenta sa vitesse ascensionnelle. En quelques minutes, il était dans l'Espace et Eron lançait la procédure de translation C+. Le vortex bleuté s'épanouit à l'avant du navire, corolle vibrante d'énergie répliquant aux corolles florales qui piquetaient la jungle d'Hanami.

Le Lilith passa dans le Triche-Lumière.

(A suivre...)
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
Virik était revenu à son poste.

Arrivé au pied du Lilith il avait fait le tour de la coque pour s’assurer que personne ne s’était amusé à coller un mouchard traceur sur leur coque. Il vérifia plus tard les enregistrements des capteurs passifs de la coque pour confirmer qu’il n’y avait rien.

Remontant à bord il avait appliqué strictement les procédures de décontamination recommandées avant de s’arrêter à l’armurerie pour ranger l’équipement qu’il y avait emprunté.

Il attendit patiemment à sa console que tout le monde soit remonté à bord, récupérant les armes prêtées et les rangeant. Il utilisa le temps « libre » pour compléter quelques informations dans son journal, sur les gens rencontrés, sur ses impressions et ses remarques. Il copia une partie de ces informations, sans ses impressions par nature sujettes à caution, dans le journal de sécurité du bord. Ces informations pourraient être un jour utiles à un de ses successeurs.

Il s’ennuyait un peu … A un moment il se leva et se dirigea vers la salle des machines. Le chargement d’AM se terminait. L’opération était entièrement automatisée, mais se déroulait néanmoins sous la supervision d’un des panzanopèdes. Il les salua poliment avant de s’enquérir des procédures liées à cette opération. Son but était de savoir s’il était possible, au cours ce ravitaillement de faire pénétrer à bord des éléments de contrebande, de « polluer » les réservoirs d’A.M. ou d’utiliser cette opération pour introduire une bombe à bord.

Disons le, si les panzanopèdes avaient put rire, ils ne s’en seraient pas privé : depuis des milliers d’années l’utilisation de l’antimatière était une routine parfaitement rodées à bord d’engins de toute sorte. Tout ce qui avait put être imaginé pour saboter, trafiquer, détourner cette opération et comment éviter de tels inconvénients avait déjà été inventé par des êtres plus machiavéliques et paranoïaques que lui.

Néanmoins sans se départir de leur calme ils lui donnèrent quelques explications avant de lui donner copie du cours commun de première année consacrée au sujet de la guilde techno et navyborg. Il aurait de longues heures de lecture pour ses moments d’ennuis.

Il les remercia, récupérant l’aiguille de données que lui tendait un pseudopode avant de retourner à son poste.

Il vérifia que tout le monde était à bord avant de signaler à l’officier pont que l’on pouvait partir.

Il observa la planète s’éloigner. Le passé disparaissait à la poupe, l’avenir les attendait à la proue. Il patienta encore deux heures qu’ils aient mis quelques distances entre Hanami et eux … observant le pseudo horizon.

Rassuré sur le fait que personne ne les attendait à leur immersion dans le triche lumière, qu’ils n’étaient pas suivi, il demanda l’autorisation à l’officier pont de quitter son poste, éteignit sa console, en dérivant les fonctions vers son terminal mobile. Il était temps de s’occuper un peu de lui, de s’entrainer, de se détendre un peu … suivrait une douche sonique et un repos mérité.
Djal avait rejoint le bord. Il prit congé de Ser Virik...

Dès qu'il fut mis au courant de l'incident (si l'on lui dit), il alla voir Sémirande à grand pas : "Alors, t'as les neuro qui fash ! C'est pas très normal, ça... T'as consulté l'infodoc ? ". Il discuta un petit moment avec la naviborg et ne la quitta qu'avec la promesse de faire un check-up complet...

Djal repris sa place à la console de détection et communication jusqu'au moment de la translation TL...
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
Djal Gorda Wrote:"Alors, t'as les neuro qui fash ! C'est pas très normal, ça... T'as consulté l'infodoc ? "
[Semi-hystérique]
"Mais tu comprends pas !" elle pointa le doigt vers la cabine de l'Hatani "Il a payé ma conso !!! Le fourbe ! Le ladre ! Le sale type !"
Sémirande se retira ensuite dans sa cabine, et se livra à l'étude.
Mais ce n'était pas si simple, une fois de plus. Elle avait l'impression énervante d'être sans cesse épiée. Cette gêne avait évidemment pour cause la folie sécuritaire du félin.
Sémirande se sentait mal à bord. Les astronefs sur lesquels elle avait travaillé jusqu'à présent ne lui avaient jamais posé problème, même les plus miteux. Il fallait dire que les gens qu'elle côtoyé avaient sa confiance et qu'elle les appelait ses camarades. Ici, elle faisait attention à tout ce qu'elle disait, jusqu'au plus petit mot ; à part les provocations qu'elle balançait régulièrement à "Ser" Kiikti.
Elle avait trouvé une sorte de parade en dénudant totalement sa cabine, qui n'était maintenant plus qu'une salle blanche, immaculée, sans même un endroit où s'allonger ; du moins apparemment. Car c'est bien en lévitant sur sa couche antigrav en position du lotus , yeux fermés, qu'elle digérait les connaissance prélevées sur la balise de la CT au moyen d'un câble ultra sécurisé.
Système [75321,33598,6402], bord du Lilith, Véné 19 Prime 1505 CS

Les trois jours et demi de vol se déroulèrent sans incident notable. Ils furent émaillés par le passage au large d'une Spire ainsi que par une rencontre rare qui dura presqu'une heure. Le Triche-Lumière autour du Lilith avait un curieux aspect qui n'était pas sans rappeler l'orage d'Hanami. Le vaisseau se trouvait entre une sorte de plafond et de plancher nuageux aux teintes flamboyantes, joints de loin en loin par des espèces de colonnes aux formes irrégulières qui auraient pu rappeler celles créées dans une grotte par stalactites et stalagmites lorsqu'elles fusionnaient. Elles étaient cependant tout aussi immatérielles que les couches de nébulosités qu'elles reliaient : l'aile tribord du Lilith toucha l'une d'elles et elle se volatilisa comme une bulle de savon. Soudain, le vaisseau fut environné par un essaim de formes lumineuses bleutées animées d'une vie propre. Elles avaient un corps central allongé pourvu d'une voilure en forme de croissant de lune. Elles accompagnèrent le navire pendant plus de cinquante minutes, tantôt le devançant, tantôt le suivant, frôlant le champ de Normalité sans jamais le toucher. Elles produisaient un léger froufroutement, émettaient parfois une série de cliquetis ou de sifflements modulés et avaient une odeur iodée.

"Des Rorquals, je crois", commenta Gurvan d'une voix émerveillée.

Ce fut un moment de pure magie.

Le Lilith se retranslata en Espace newtonien à la périphérie du système d'où était partie la nacelle du Cortez d'Algol. C'était une étoile double : une naine rouge de type M8VI gravitait à 0,4 UA autour d'une sous-géante blanche A2IV de seize rayons stellaires standards. Une demie-douzaines de planètes, toutes de type jovien, orbitaient à partir de 5 UA, c'est-à-dire au-delà de la zone habitable. Monsieur Gorda avait commencé à parcourir toutes les gammes de fréquences hertziennes et les canaux hyperondes dès que le tourbillon céruléen d'énergie macrocosmique du point de Vérité s'était résorbé. Aucun signal n'était pour l'instant parvenu au transcom du navire.

"Assourdissant, ce silence", déclara Monsieur Antillès en venant se poster derrière le fauteuil ergonomique de Djal.

Puis à la cantonnade :

"Au fait, comment baptisons-nous ce système ?"

// A vous...
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
Bien entendu chacun avait repris ses occupations habituelles.

Je m'entretenais avec le personnel, continuais mon apprentissage sur le 6ème sens, à enseigner la télépathie avec Ser Virik pour les grandes lignes.
Pour les petites lignes, je participais autant que possible à l'entretien du matériel, j'allais nager.

Bien entendu j'avais entendu parler de l'épisode de blackout de miss Sémirande. Je me disais que sans doute ce genre de chose devait forcément arriver après avoir goûté à plusieurs décharges de millions de volts. N'ayant aucune compétences androïde j'étais sûre de n'avoir aucun moyen de l'aider si toutefois elle en aurai besoin...

Voici que maintenant j'appréciais autant que les autres le spectacle du voyage


Forum Jump:


Users browsing this thread: 9 Guest(s)