la lune intérieure - 20 Laplace 1505 TUP

[Theo Calderon]

Théo jeta un regard circulaire sur ses compagnons, leur faisant un discret signe de la tête pour qu'ils ne s'asseyent pas. En restant debout, ils n'avaient pas à lever la tête pour s'adresser l'impératrice et lui parlaient sur un pied de quasi égalité.

Car après tout, le souverain actuel de l'Empire Galactique auquel ils devaient tous allégeance, celui auquel il pensait quand lui venait à l'esprit le motto implanté en lui tout au long de ses études à l'académie navyborg "Pour l'Empereur, l'Empire et ma guilde", ce n'était pas cette jeune femme d'âge incertain (qui pouvait avoir 30 ans comme elle pouvait en avoir 300, par une utilisation judicieuse du Pérédène et de périodes de stase en cryo-fugue), mais un homme qui avait récemment fêté son bicentenaire, siégeait sur Prima à 50.000 années-lumière de là, et était le seizième descendant de la Maison Cléon, qui avait succédé à la dynastie Paulienne mille ans plus tôt.

Zelda semblait perdue dans ses pensées, aussi Théo prit-il la parole sur un ton neutre :

"Madame, je me nomme Théo Calderon, et je suis membre d'équipage du Songe d'Aran, en qualité de fleuriste et de second pilote, et non d'assassin. Mes camarades ici présents et moi-même avons hérité de Jimmy Jones son vaisseau, mais il a emporté la majeure partie de ses secrets dans la tombe, et le périple qui nous a amené jusqu'ici n'a pas été de tout repos..."

[Zelda Zonk]

En effet, Zelda était perdu dans ses pensées... Ainsi, la Souveraine de ce monde se tenait devant eux, en chair et en os... Ou, pas ! Car bien souvent les pontes et les monarques se faisaient remplacer par un serviteur ou un sosie...

Zelda resta debout et laissa Théo prendre la parole. Puis elle se présenta à son tour...
Je suis Zelda Raïs de Zonk, l'actuel capitaine du Songe d'Aran... Après la mort du capitaine Jones nous avons tous décidé de reprendre ses affaires et nous avons hérité de son navire et de ses secrets... Jones était un ami, un mentor, un père pour nous tous... Comme l'a dit Ser Calderon, nous avons voyager dans l'ombre d'un fantôme... Et, qu'avons nous découvert au final ? Un Monde perdu... agonisant... Vivant des âges sombres, sous la férule de quelques privilégiés. Eux même terrifié par une poignée de rebelles ! Quelle déception...

[MdJ]

Théo jeta un regard circulaire sur ses compagnons, leur faisant un discret signe de la tête pour qu'ils ne s'asseyent pas. En restant debout, ils n'avaient pas à lever la tête pour s'adresser l'impératrice et lui parlaient sur un pied de quasi égalité.

Son manège n'avait pas échappé à la femme qui l'observait à travers ses yeux mi-clos, lourdement fardé d'un trait de khôl.

Plus Théo la dévisageait plus la ressemblance avec les représentations de la princesse Shalia était criante : elle était un peu plus âgée que sur ses dernières représentations officielles, mais s'était son portrait craché.

Et surtout ce fût son regard qui le convainquit ainsi que Zelda qu'il ne s'agissait pas d'une doublure ou d'un acteur de pacotille : cette femme détenait un réel pouvoir, une aura, une sorte de bouclier de suffisance sur lequel on aurait put faire rebondir le tir d'un laser Gigawatt.

Pour l'heure elle les tolérait, mais ils eurent la certitude qu'elle n'hésiterait pas un instant à ordonner leur mort à tous : au fond dans son système de valeur ils n'étaient pas plus que des animaux capable de faire un tour ou deux.

Je suis Zelda Raïs de Zonk, l'actuel capitaine du Songe d'Aran... Après la mort du capitaine Jones nous avons tous décidé de reprendre ses affaires et nous avons hérité de son navire et de ses secrets... Jones était un ami, un mentor, un père pour nous tous... Comme l'a dit Ser Calderon, nous avons voyager dans l'ombre d'un fantôme... Et, qu'avons nous découvert au final ? Un Monde perdu... agonisant... Vivant des âges sombres, sous la férule de quelques privilégiés. Eux même terrifié par une poignée de rebelles ! Quelle déception...

Elle s'allongea sur sa couche : un serviteur au crane rasé et vêtu d'une simple tunique serrée à la taille par une ceinture de tissus s'approcha pour lui tendre sur un plateau une coupe opaline sculptée remplie d'un liquide rouge. La coupe saisie le serviteur recula à croupetons sans se retourner.

Votre mentor, votre ami était un aventurier en effet, dans le mauvais sens du terme. Un voleur et en définitive un traître. Il est venu ici dans l'espoir de trouver des trésors comme ceux qu'il avait découvert dans un de mes navires disparus. Après avoir accepté mon hospitalité, avoir accepté de me servir, il s'est avéré qu'il avait pactisé avec les rebelles afin de s'emparer immédiatement par la force de ce que je lui avait promis pour l'avenir. Un petit homme, avec une courte vue, des idées étroites et en définitive une mort minable assez méritée.

Et vous vous dites les héritiers de cet homme là ? Vous aussi refusez vous d'envisager que mon dessein millénaire soit sur le point de s'accomplir et qu'en fonction de vos réponses, de votre allégeance, vous aurez un avenir ou pas ?

[Zelda Zonk]

oO(Oh là ! Pas bouger, ma belle... ça joue gros ! Et la mise, c'est ta vie...)
Zelda fit un geste de dépit, emprunt d'un soupçon de résignation... Mais lorsqu’elle ouvrit la bouche, le naturel repris le dessus.

J'imagine, qu'à ce stade nous devrions nous prosterner et implorer votre clémence, à gorge déployée... Mmm ! C'est une idée peu productive... Et un sincère repenti ne saurait transparaître de mes sanglots... Mais, vous nous avez fait mandé au péril de la vie d'un de vos meilleurs soldats... Je suppose donc que vous avez, aussi étrange que cela puisse être, besoin de nous ! La question est : Que voulez-vous Madame ?

Zelda se mordit la lèvre inférieure, et attendit qu'on la désintègre sur place...

[Dom]

Dom lorsqu'il rentra dans la piece se sentit directement menacé. Cette femme malgré ses airs de jeune femme gâtée n'était pas, tels les nobles impériaux indolent et oisif auquel Dom avait fait affaire à prendre à la légère.

Le fait qu'elle soit le sosie de la princesse ne prouvait pas grand chose..., un écran holographique pouvait faire l'affaire... peut-être un descendant...non son instinct lui dis que non...ils avaient affaire a cette bonne vieille mamie Shalia...

La question de savoir comment elle avait traversé le temps était secondaire mais ouvrait un long champ de possibilités...clonage et implantation de la personnalité? Transfers de conscience dans un corp synthétique? Reconstitution de la psyché par une I.A? Conservation cryo et sortie autorisée tout les 50 ans avant le retour au grand frisson?

Si ça se trouvait ils avaient affaire a un cerveau conservé dans un bocal de conservation monté sur suspenseur anti-g camouflé par un champ...mmhh non, les sujets avaient tendance à devenir dingues et de toutes façon ça fesait trop mauvais holo d’horreur...et elle semblait ne pas être folle...

Il laissa theo et la commandante parler...si l'intervention de Théo lui sembla approprié, il frémit lorsque Zelda pris la parole... et prouva qu'elle avait tout de la fraicheur d'une vraie jeune femme contrairement à la créature mathusalemique qui leur faisait face. Le problème c'est que ladite créature avait du pouvoir, limité certe à une lune et une propension à l'utiliser. Il avait vu ce genre de personne, souvent chez les leaders charismatiques des révoltes qu’il avait du mater du temps où il était à l'armée exécuter ou défigurer quelqu'un juste pour confirmer leur petite place dans l'univers,...
Pour sauver Zelda il fallait rattraper le coup et donner à ce tyran régional l'impression qu'elle avait le contrôle et qu'on serait de bon toutous. Bref il lui fallait jouer au marchand de la hanse sur le point d'être dévalisé...c'était mal parti.... rassemblant son courage, il prit la parole après avoir salué l'impératrice d'un hochement de tête.

"Je m'appelle Dominic, médecin de bord ,impératrice . je vous prie de pardonner cette intervention dans votre dialogue avec madame Zelda mais ce que veut dire, maladroitement je dois dire, notre commandante de bord, c'est que nous sommes fortement destabilisés et anéanti par ces révélations. Comme vous le savez désormais, Jones était à tous notre amis et l'homme que vous décrivez ne ressemble aucunement à celui que nous avons connu. Nous devons néanmoins manifestement nous rendre à l'évidence que Jones a bien changé. Une personne telle que vous n'a nul besoin de dissimuler la vérité, d'autant plus que vous nous tenez dans le creux de votre main. Donc si vous affirmez qu'il vous as volé et spolié c'est que cela s'est passé. Etant ses héritiez légaux nous devons tenter de réparer dans la mesure du possible ses erreurs passées....De plus il me semble que nous vous devons des excuses pour nous être introduit dans votre domaine sans y avoir étés invités. Nous suivions les traces de Jones et nous étions déterminés à découvrir ce qui lui était arrivé...c'est d'autant plus regrettable que dans l'opération l'un de vos fidèle combattant ait du perdre la vie...Nous regrettons tout cela et désirons faire amende honorable, Nous attendons donc votre bon vouloir."

[MdJ]

L’impératrice observa Dom les yeux mi-clos. Si elle était bien la Shalia originale elle devait avoir l’habitude de flatteries et des roucoulements spécieux des courtisans depuis des centaines d’années.

Mais elle ne releva pas.

Elle se retourna en direction de Zelda. Ce que je désire ? Chasser l’usurpateur d’un trône qui me revient de droit. Restaurer l’Empire et détruire cette farce qui se prétend un gouvernement.

Nous avons patienté pendant des siècles, nous avons attendu et j’ai de loin en loin reçu des nouvelles de l’extérieur. J’ai vu avec dégout les traditions millénaires qui avaient fait de l’Empire un creuset forgeant des âmes inflexibles, disparaitre ou se pervertir.

Votre Empire est un fruit pourri, gangréné par la permissivité, par la pseudo-démocratie, par les intérêts de l’individu au détriment de celui de l’Etat.

Et il est aujourd’hui mure pour tomber de l’arbre. Pour peu que nous lui donnions un petit coup de pouce.

Elle but une gorgée de vin.

Et ne me prenez pas pour une folle, mon exil n’a pas altéré mon esprit. Mais nous avions besoin de temps. De temps pour créer une armée comme il n’y en a jamais eu dans notre histoire. Et le temps est venu de la lâcher au cœur de la galaxie.

Prima sera notre premier objectif et je suis certaine que je ne manquerais pas de rallier à mes vues politiques certains des mondes les plus traditionnalistes qui voient d’un mauvais œil la perte par les grandes maisons de leur pouvoir héréditaire.

Mais pour cela j’ai besoin d’émissaires, de personnes pour collecter quelques informations et prendre quelques contacts.
Si vous acceptez cette mission, si vous réussissez, vous aurez une place dans le nouvel ordre qui se bâtira sur les ruines de l’ancien. Si vous me servez bien, avec zèle, vous pourrez construire votre propre maison et avoir planètes et mondes en récompense.

Elle reposa verre maintenant vide.

Mais en attendant vous devez être épuisé. Demain nous nous reverrons. Vous pourrez échanger, réfléchir.

Vous êtes mes invités et vous pourrez déambuler comme vous le désirez sur cette lune, afin que vous puissiez vous rendre compte de ma magnificence.

Je sais qu’il y a un navire quelque part dans la coque extérieure et des membres de votre équipage qui sont encore à son bord. Je vous invite à les contacter et à faire venir votre navire ici : nous en profiterons pour l’entretenir et en faire le plein d’anti-matière.


D’un léger mouvement de main elle signifia que l’entretien était terminé. Aussitôt les scorpionautes qui étaient resté en retrait se rapprochèrent et d’un mouvement de main leur indiquèrent le chemin à suivre.

Alors que la luminosité diminuait en un crépuscule artificiel, ils les conduisirent à travers les jardins vers un petit palais de granit rose, au toit de bronze doré tout en colonnades et en bassins d’ornement dont les fontaines antigravs dessinaient des motifs floraux changeant.

Leur résidence était brillamment éclairée par des fausses torchères à sustentation magnétique, l’éclat des flammes faisant danser les sculptures et les bas reliefs stylisés.

On les installa dans une aile ou leur logement individuel, constitué d’une suite avec bureau, bains, salon et chambre s’ouvrait sur le jardin de plein pied et vers l’intérieur sur un patio central avec une petite fontaine.

Tout était décoré avec soin et luxe. Si l’on pouvait croire que tout était antique, la visite de la salle de bain, du bureau, leur permis de découvrir qu’était dissimulé avec soin douches à particule, prises énergétique, terminaux de communication, régulateur d’environnement, synthétiseur d’aliment. Rien à envier à un confort NT6 un peu suranné.
Leur garde leur présenta les serviteurs attachés à leur service : une dizaine de personnes, hommes et femme se tenaient à leur disposition. Vêtus simplement de la tunique qui semblait l’apanage des classes inférieures, ils se tenaient à genoux et s’inclinèrent à leur arrivée avant de se redresser et de les guider vers les leurs chambres respectives. Ils leur firent faire le tour des pièces et leur annoncèrent qu’on leur fournirait dans l’heure des vêtements plus adaptés à leur condition et à l’étiquette de la cour que les peaux de bête dont ils étaient habillés.

Enfin ils se retirèrent, indiquant qu’il leur suffirait de faire un appel sur le circuit com interne pour que l’un ou l’autre se présente à leur service.

Dehors, au pied d’un étang ornemental alors que la nuit tombait des grenouilles commencèrent à croasser … en harmonie, dans un étrange concert, accompagné à chaque gonflement de leur jabot par une lueur bioluminescente pastel.

L’ensemble était quasi hypnotique, un spectacle vivant d’ingénierie génétique qui aurait été interdit dans le reste de l’Empire.

[Spoutkin]

Le palais était magnifique, grandiose.
Les gens qui s'y trouvaient, présentés un aperçu de la vie sur cette petite lune. Il était incroyable que les systèmes politiques se soient succédés mais qu'au final, on ai tourné en rond pour revenir a un système post feodal : une cours et des aristocrates qui attendent qu'on veuille bien s'intéresser à eux... Pathétique.

Bien entendu, il fallait vivre avec le système en place et il compris en voyant la fameuse impératrice entourée de ses scorpionautes, que le pouvoir qu'elle avait sur sa lune était indiscutable.

C'est ce qui expliqua sans doute, le torrent de sueur qui coula dans le dos du premier pilote lorsque Zelda pris la parole, apre l'affront que lui fit Théo.
La prise de parole de Dom était louable mais le mal était fait et l'impératrice ne manquerai pas de remarquer sa tentative désespérée pour rattraper le coup.

Question : l'impératrice était-elle joueuse ?

N'étant pas versé dans les arts de la communication, Spoutkin essaya de rester digne dans ses bottes et préfèra laisser ses amis ramer seul dans cette rivière inconnue.

[Theo Calderon]

Théo s'assit au bureau de sa suite, activa le terminal informatique, et commença à explorer les différentes fonctions du système informatique local en utilisant l'interface vocale et gestuelle via l'afficheur holographique. Il vérifia si les protocoles de communications étaient capable de supporter la connexion avec son persoc, auquel il s'apparia à l'aide de son plot vertébral.

Il commença à explorer l'infosphère publique, essayant de glaner toutes informations utiles sur les origines de Rogue et Pellucidar, y compris les événements qui s'étaient déroulés lorsque Jimmy Jones y avait fait irruption. Il lança quelques sondes virales, essayant d'évaluer le degré de protection des banques de données privées auxquelles ses identifiants temporaires ne lui donnaient pas accès.

[Jim Highway]

Comme tous le monde Jim s'était émerveillé des beautés qu'offrait le domaine impérial.

Il n'avait rien dit à l'impératrice, n'étant pas réputé pour sa diplomatie et de tout façon les autres avaient tout dit.

Maintenant seul dans sa chambre, après avoir utilisé la douche sonique et s'être changé, vautré sur son lit, il réfléchissait à la situation.

Il était difficile de trouver autre chose à repondre que oui à la proposition de l'impératrice sinon c'était la mort assuré. Il serait bien temps de changer d'avis une fois de retour à bord du Songe. Mais il est probable que l'impératrice leur impose quelques scorpionautes.

Par contre le "plan" de l'impératrice le laissait perplexe. Si elle estimait avoir led moyens de recouvrer le pouvoir en attaquant Prima (avec quelle armée d'ailleurs) pourquoi avait elle besoin d'eux et de leur vaisseau? N'avait elle pas les moyens d'armer son propre navire? Cela devait d'autant plus lui tenir à cœur qu'elle avait sans doute fait la même proposition à Jimmy qui avait été également contraint d'accepter.

Et si ca se trouve, lui même avait changé d'avis, ce qui avait peut être amené au massacre sur le Songe?

Il allait falloir discuter d'un plan avec les autres. Mais où? Aucun endroit ici ne devait être à l'abris d'oreilles indiscrète. Théo pourrait peut être remédier à ce problème.

Jim se leva donc et se rendit à la chambre de Théo.

[hrp]Le wifi et la 4G espagnole sont catastrophiques, mais je vais essayer de poster régulièrement.[/hrp]

[Brise de Feu Matinal]

Si Brise était exité à vouloir se rendre sur cette lune unique regorgeant de merveilles technologiques, force était de constater qu'une fois dessus, nul n'avait accès direct aux entrailles intéressantes de ce lieu magique. Tout était recouvert et camouflé par les fioritures propres à maintenir le confort et l'entretient d'organiques... désignées sous le nom de "magnifiçance"

C'est donc un TpT morose qui se déplaçait dans les couloirs lui même recouvert de son habillage 3D. Il dû peut être avoir trouvé le moyen de soumettre une demande particulière à l'impératrice car il ne sortit point de sa chambre que pour les obligations de groupe, attendant des instructions.
Nul doute qu'il devait se repaître d'une connexion privilégiée dans sa chambre, voir d'une visite privée de la cave et du grenier, qui sait ?