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... d'étoiles lointaines
Virik était resté de marbre au vu de la silhouette dénudée de madame Axl. Après avoir terminé sa glace à l’avocat il laissant les deux jeunes gens faire connaissance et s’éloigna à pas feutrés. Il se rendit à la cascade, se dépouilla de son kimono et se glissa sous l’eau ruisselante. Il resta un moment sous l’eau, laissant ses oreilles se remplir du fracas de la chute.

Il laissa le poids du courant masser ses muscles, abandonnant le monde, ses ennuis, le navire, s’oubliant dans le bruit blanc.

Il regagna le bord, s’ébrouant. L’air était chaud, presque tropical dans cette zone. Il avisa un arbuste, une fougère arborescente aux larges feuilles émeraudes et s’y adossa. Il plia son kimono et en fit un coussin improvisé, le calant derrière sa tête. Il leva sa tablette et y tapota que quelques commandes avant de l’abandonner dans l’herbe. Doucement, il laissa le sommeil l’envahir.
Le voyage se déroula quasiment sans incident. Il y eut bien les remous périphériques d'une Tempête de bonne taille que frôla le Lilith vers la seizième heure de vol, qui agita la Route de quelques soubresauts et provoqua une désagréable sensation de "chair de poule" aux occupants du navire, laissant un goût amer sur leurs pseudo-papilles plusieurs minutes encore après que les effluves nauséabonds aient disparus.

Le navire se retranslata en Espace newtonien après un jour et cinq heures de vol hyperluminique. La primaire du système était une naine orangée de type K1V et le point de Vérité avait été créé à proximité d'une géante cryo-gazeuse de type neptunien aux bandes nuageuses bleutées gravitant dans la zone habitable circumstellaire. Le signal de la balise d'approche d'Hanami s'afficha sur la console du transcom, auquel Gurvan répondit par son identification d'officier de l'Alliance. L'autorisation d'atterrissage suivit instantanément, et le Lilith chuta droit vers la géante gazeuse. Une lune nimbée d'un halo bleuté grossit à vue d'oeil derrière les hublots panoramiques de la passerelle.

C'était un tout petit monde de taille 2 recouvert aux deux tiers par un océan unique. Le vaisseau traversa la fine pellicule atmosphérique et déboucha sous la couverture nuageuse au-dessus de la masse continentale. Seul un moutonnement de verdure parsemé de tâches colorées fut d'abord visible. Puis le Lilith perdit de l'altitude, et le paysage apparut dans toute sa splendeur. Une masse végétale aux couleurs oscillant entre le vert et le bleu s'étendait à perte de vue, parsemée de massifs floraux géants aux teintes subtiles de blanc, de rose, de jaune, de rouge, de violet. Des corolles de la taille du Gerfaut s'ouvraient à plusieurs dizaines, voire à plus d'une centaine de mètres du sol. Des créatures aviennes voletaient en essaim au-dessus des cimes.

Le Relais de Smade se trouvait sur un plateau élevé, d'une nudité de parking. Ou plutôt une souche rocheuse d'un kilomètre de rayon pour deux cent mètres de hauteur, un large cône tronqué si régulier qu'on avait peine à croire que ce soit une formation géologique naturelle. Quelques fleurs de suie parsemaient la surface plane du spatiodrome, indiquant qu'il n'était pas rare d'y voir se poser des barges de descente à réacteurs Mhyd. Les installations proprement dites étaient édifiées au bord du plateau. Des bâtiments bas préfabriqués, groupés au pied d'un haut building, à la fonction mystérieuse : tour de contrôle ? mirador ? hostellerie ? Sans doute un peu de tout ça...

Des rampes d'éclairage s'illuminèrent à proximité de ce qui ressemblait à un hangar technique, indiquant au pilote où se poser. Le Lilith s'immobilisa au sol avec la légèreté d'une plume. Quelques minutes plus tard, un convoi de petit chariots électriques surmontés de sphères métalliques de deux mètres de diamètre s'ébranla en direction du navire, tandis que les mécaniciens de la salle des machines transmettaient aux gestionnaires de bord une facture de ravitaillement pour 7140 kilogrammes d'antimatière au tarif standard.

L'orbe de la géante gazeuse surplombait le paysage, emplissant plus de la moitié de la voûte céleste d'Hanami. Elle semblait dévorer l'horizon nimbé d'une lumière violette, comme un gigantesque soleil à l'agonie, un peu aplati aux pôles et barré d'un anneau mince comme une ligne tracée à la règle. Une clarté diffuse semblait émaner des cieux eux-mêmes.

La voix de Gurvan déclara dans l'intercom :

"Il nous faudra à peu près 4 heures et 45 minutes pour remplir les réservoirs. On repart aussitôt le plein terminé. Messieurs, mesdames et Ser, bienvenue sur Hanami."
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
Sémirande Wrote:"Salut les ficelles." < Chomp > "Je peux t'aider ?" chompa-t-elle.

"Que... Quoi... les ficelles ! quelles ficelles ?", Djal se mit à rire...

"Tu vois, le Cortez d'Algol a disparut dans la zone cométaire de 5436 Reticuli... Etrange, non ? Ils sont arrivé dans un grand vide, obscure, sans poussière pour alimenter leurs moteurs... Et cette lueur bleutée à l'avant ? ...Alors ils ont pris la décision de larguer une nacelle pour tenter de reprendre contact avec la civilisation..."

Djal se pencha en avant et reluqua le fruit de viande... Il avait bien mangé, mais ce genre de truc le mettait dans tout ses états... "tu m'files un croque ? dis..."; Il fit ses yeux de labrador.

"Au fait, tu savais qu'il existait une vieille légende de Sol III qui mentionne la constellation Reticulum ? ...Si, si ! Il paraît qu'un de ces systèmes binaire, nommé Zeta, ou Beta, ou Teta... serait le monde d'origine de mystérieux visiteurs de l'espace... C'est une légende du paléo-spatial... Elle raconte, grosso modo, les tribulations épiques d'une jeune et jolie institutrice enlevée par de malfaisant E.T... Grâce à son courage l’héroïne finit par sauver la Terre d'une terrible invasion de monstrueux guerriers mutants gris aux yeux globuleux... hihihi ! marrant non !..."

Djal avait presque gardé son sérieux mais termina son histoire en se tapant les cuisses...
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
C’est un Virik reposé, armé de pied en cape qui avait observé depuis sa console l’approche et l’atterrissage.

C’était un beau monde, encore peu touché par la convoitise des êtres pensants et de leur insatiable appétit de découverte, d’expansion … Il se força à rester concentré sur les analyse de routine qu’il avait lancé : test de pression atmosphérique, de température, relevé météorologique, composition de l’air, test d’innocuité réciproque microbien …

Il observa les résultats qui arrivaient :
Taille 2, 4500 kms de diamètre, Océanographie 65%, Gravité 0,6g. Atmosphère respirable mais riche en oxygène, pression atmosphérique un peu faible, mais supportable en raison même de cette richesse. Pas de polluant et pas de risque microbiologique avéré.

Néanmoins … il se repassa les images reçues pendant la descente. La vie aérienne qu’ils avaient perçu étaient des insectes géants aux couleurs chatoyante mais dont l’envergure pouvait dépasser les deux mètres et dont les pattes ravisseuses n’auguraient rien de bon … Il fit pivoter les senseurs holographiques en direction du bord de piste : il y avait là plusieurs affûts avec canons pointés vers la forêt en contre bas. Gauss, laser et sonique. Tout cela laissait à penser que ce monde n’était pas aussi idyllique qu’on pouvait le croire.

La météo promettait un temps humide et tropical pour les heures à venir avec une possibilité d’orage.

Il transmit l’ensemble de ses observation à l’ équipage, recommandant en cas de sortie à l’extérieur du navire de se doter une combinaison énergétique, d’un communico à conserver « ouvert » et d’une arme.

Commandant, puis-je descendre à terre ? J’aimerai aller voir de plus prés ces installation et … respirer de l’air qui n’a pas déjà été expiré.
J'allais me préparer selon les recommandations entendues sur les haut parleurs, puis je me rendis sur le pont demander si je pouvais descendre pareillement. En fait je me demandais QUI n'en profiterai pas ? bien que j'en ai une petite idée à valider...
Djal Gorda Wrote:"... Grâce à son courage l’héroïne finit par sauver la Terre d'une terrible invasion de monstrueux guerriers mutants gris aux yeux globuleux... hihihi ! marrant non !..."
[Sourire]
"Et pleins d'appendices gluants partout partout je suppose ? Tordant.
Et tu sais : que sont les brins d'ADN, sinon de très longues ficelles ?"

Elle indiqua le banc d'essai d'un geste. "C'est fichu ?"
Sémirande Wrote:Elle indiqua le banc d'essai d'un geste. "C'est fichu ?"

"Whouaip ! complètement altérés... Illisibles... Kpouts... En fait de ficelles, ce ne sont plus que de petites cordelettes desséchées..."

Djal regarda les blocs millénaires avec des yeux tous brillants... oO(Boooooh !) Puis il souri :

"L'immortalité n'existe pas... Mais j'ai une sauvegarde... Tu pourras y accéder dés lors que tu aura signé les accords légaux de confidentialité rédigé par Khrys..."

J'ai préparé un communico pour l'équipage :

"Les données de la navette du cortez d'Algol ont étaient sauvegardé. j'ai réservé un espace hyper sécurisé sur le serveur du Lilith et j'ai verrouillé les accès en lecture seul avec vos codes ADN et mot de passe personnalisable... Pour les non actionnaires (Miss Brison, Virik, Cuperno, Eron et le troisième mécano) c'est un double code ADN qu'il faut pour déverrouiller l’accès (ADN + celui d'un actionnaire de la compagnie), dès lors bien sur que vous ayez signé les accords de confidentialité... Il faut bien protéger nos données sensibles... Mon initiative est discutable, nous pouvons en parler !"
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."
[Sourire las]
"Oui mais moi tu peux me rayer Djal. Je ne fais plus partie de ce non-équipage. D'ailleurs je ne suis plus directement actionnaire. Je ne signerai rien de rien.
  • Parce que je ne le désire pas.
  • Parce que cela n'a pas de valeur.
  • Parce que certains ici se considèrent comme au-dessus des règlements et ne les respecteront que s'ils leur conviennent.
Donc tu perds ton temps.
Un détail. Gurv m'a inscrit en tant qu'officier canonnier. "Officier" est de trop. Mais bon, excuse-moi : en fait ma petite cuisine ne t'intéresse pas - et tu as bien raison."

Sémirande avait posé sa main sur l'épaule du jeune homme, et elle ne la retirait pas. Oh, n'allez pas vous imaginer je ne sais quoi. Sémi avait choisi les femmes et n'était pas prête de changer. De plus, son éducation lui interdisait de mélanger les "affaires" et les "sentiments" - d'aucuns moins polis auraient dit "le cul et le boulot".
Mais là, elle était manifestement un peu lasse.
Khrys entendit le communiqué de Djal.
Il se dirigea donc vers la localisation de Djal.

Tiens, je t'appose ma signature. Je fais partie de cette compagnie, et je ne peux faire bande à part.

Sinon, quand nous aurons un peu plus de temps, il faudra que je te soumette quelques idées. J'ai en projet, un "bidule" informatique capable de moissonner des mégacrédits dès que nous sommes à portée d'un astroport suffisamment civilisé.

Apparemment, Khrys ne considérait la prochaine halte comme suffisamment civilisée.

Bon, le commandant nous a déposé sur ce petit caillou... il y a peut être des chose à voir?

Khrys demanda à ses logimecs de scanner les réseaux financiers locaux pour déceler les ressources locales, et s'il y avait de bonnes affaires en vue. Khrys demanda d'écarter les résultats "non-significatifs", et tout ce qui était trop volumineux et massif.
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
Virik Kiikti Wrote:Commandant, puis-je descendre à terre ? J’aimerai aller voir de plus prés ces installation et … respirer de l’air qui n’a pas déjà été expiré.
"Autorisation de débarquer pour tout ceux qui le souhaitent. Soyez de retour dans 4 heures et 45 minutes. Il est 1115. Décollage à 1630."

Se tournant vers son coguildien :

"Eron, si tu veux te dégourdir les jambes, tu peux descendre à terre. Je reste de garde au navire et je travaille sur le plan de vol jusqu'à la prochaine étape."

Quant à Monsieur Edelman, il avait eu tout à fait raison de ne pas considérer cet endroit comme une halte civilisée. Du moins du point de vue des transactions commerciales qui étaient le sel de sa vie. Ce spatiodrome était un avant-poste de l'Alliance, une base non répertoriée comme il en existait des dizaines dans ce secteur galactique et les secteurs adjacents, une sorte de relais de poste moderne destiné au ravitaillement des navires gouvernementaux en missions plus ou moins officielles, voire de certains vaisseaux de la Confrérie des Corsaires, comme c'était le cas du Lilith. Les installations astroportuaires et les services hôteliers attenants étaient la seule implantation humaine existante de ce monde, et toute la population, soit quelques centaines de résidents permanents travaillant sur place, était concentrée sur ce plateau rocheux d'un peu plus d'un hectare de surface. Les réseaux financiers locaux étaient donc inexistants. Ici, il ne s'échangeait pas de ressources naturelles, les seules biens de consommation à vendre étaient l'antimatière, les pièces détachées, les services d'accueil aux voyageurs -- hébergement et restauration -- et les prestations techniques relatives aux astronefs, telles que maintenance ou réparations.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)


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