2010-09-16, 08:28 PM
Gurvan Wrote:...
Son bras se détendit comme un ressort vers le visage de Mishl Lapsig
"... je dois vous quitter !!"
Il lança les antigravs et commanda le décollage, le bras droit toujours enroulé dans le harnais du siège. Le Gerfaut se cabra comme un équidé sauvage et démarra en trombe. Gurvan fut plaqué le long de la carlingue, lança son bras gauche vers le rebord de l'habitacle, et essaya de se hisser à l'intérieur. Son appareil traversa le parking en rase-béton, et arrivé au bord de l'immeuble, il le fit piquer vers le sol le long de la façade.
Le poing de gurvan s'écrasa avec un bruit mat assez satisfaisant sur la pommette de monsieur Lapsig : il avait tourné la tête au dernier moment.
Il partit en arrière fit un pas maladroit et atterrit sur son cul, mais le gerfaut s'était déjà arraché, soulevant Gurvan du sol, virant sur l'aile et se dirigeant vers le bord de la falaise.
Gurvan tira sur ses bras ...
Du coin de l'oeil il vit monsieur Lapsig qui se relevait hurlant "NON" à la femme dont la main avait volée sous son kimono.
15 mètres avant le bord de la falaise.
Un type qu'il n'avait pas encore vu et qui devait se tenir caché non loin du tube de descente qui menait à l'astroport s'était mis à courir, vite, très vite en direction du planeur qui s'éloignait, en une trajectoire d'interception
10 mètres ...
Le type allait réussir à le rejoindre avant ? Il essaya de trouver une prise, posa le coude ... Le type arrivait ... il allait sauter ? Non il freina, glissa sur la sable sur la cuisse, le visage tordu de fureur.
5 mètres ...
Le pied de Gurvan ripa, la sangle se tendit brusquement, il rebondit sur la carlingue, le bras douloureusement tendu, le vide s'ouvrit sous ses pieds, le vent se fit tempête, le paysage caracola autour de lui follement alors que le gerfaut plongeait vers le sol.
Plus de deux cent mètres de chute.
Alors que le corps de Gurvan rebondissait sur la paroi de matériaux composite de son appareil, il parvint à en faire abstraction, à conserver le fil ténu de sa liaison par plot avec les commande de son planeur.
Il redressa au raz des installations climatique, un enchevêtrement de tuyaux et de grille, la rémige terminale de ses ailes souffla le sable rouge d'une colonne de refroidissement.
Le planeur n'était pas fait pour la vitesse, il mit néanmoins les gaz, s'éloignant le plus rapidement possible. Les oreilles remplies du hurlement du vent, il trouva une prise et finit par basculer cul par dessus tête dans l'habitacle.
Le souffle court il se redressa, boucla son harnais, ferma la verrière dans un même mouvement. La douleur se rappellerait à lui plus tard, mais pour l'instant l'adrénaline chantait dans ses veines : une bulle venait de tomber de la falaise et était en train de remonter rapidement sur son sillage.